Texte intégral
Le Premier ministre et la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, ont présenté une communication relative au bilan de l'action du Gouvernement s'agissant de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Depuis 2017, l'égalité entre les femmes et les hommes est la Grande Cause des deux quinquennats du Président de la République.
En huit ans, des étapes législatives majeures ont été franchies, et les moyens consacrés aux politiques publiques d'égalité ont triplé, permettant d'amplifier significativement l'action de l'État afin de détecter les violences plus tôt, de mieux accompagner les victimes et de répondre avec la même exigence de qualité partout sur notre territoire.
Beaucoup reste encore à faire, comme en témoignent cruellement les 107 féminicides comptabilisés en 2024. L'action du Gouvernement doit rester résolue, continue et pleinement mobilisée.
Des dispositifs concrets pour protéger, écouter et accompagner
A ce jour, 6 869 téléphones grave danger sont actifs en France et contribuent à renforcer la sécurité des personnes exposées à des risques de violences. Plus de 650 bracelets anti- rapprochement sont en cours d'utilisation à la même date, contribuant à encadrer les situations à risque et à prévenir les contacts non autorisés. Les réponses judiciaires continuent d'être mobilisées. En 2024, plus de 4 200 ordonnances de protection ont été prononcées.
Au-delà des mesures de protection immédiate, un soutien financier est essentiel pour parvenir à quitter une situation de danger. C'est dans cet objectif qu'a été créée l'aide universelle d'urgence en 2023 qui a déjà accompagné plus de 60 000 personnes en danger.
Depuis 2023, nous expérimentons le Pack Nouveau Départ, un dispositif conçu pour mobiliser les acteurs locaux et accompagner les victimes vers une sortie durable du cycle de violences.
Enfin, l'ensemble de ces dispositifs s'appuie sur un accès constant à l'écoute et à l'orientation. Le numéro 3919, accessible 24h/24 et 7j/7 a traité en 2024 plus de 113 000 appels.
Une prise en charge globale renforcée, du soutien aux victimes à la prévention de la récidive
Associations, forces de l'ordre, magistrats, services de l'État, élus interviennent conjointement dans la prise en charge des femmes victimes de violences. Plus de 190 000 policiers et gendarmes ont été formés à la prise en charge des violences intrafamiliales depuis 2020.
Le nombre de places en hébergement d'urgence a plus que doublé en moins de dix ans. Pour prévenir la récidive, 30 centres spécialisés ont été ouverts sur la quasi-totalité du territoire.
En 2025, plusieurs milliers de plaintes ont été enregistrées hors commissariat et gendarmerie et notamment dans les établissements de santé. Avant fin 2026, chaque département sera doté d'un dispositif de recueil de preuves sans plainte en établissement de santé.
Enfin la politique pénale s'est considérablement transformée depuis 2017 en vue de renforcer les sanctions contre les auteurs. L'accroissement des poursuites rapides et des mesures d'éviction du conjoint violent en témoigne.
Face à l'ampleur du fléau des violences sexuelles et dans le sillage de la loi du 6 novembre 2025 modifiant la définition pénale du viol, le Gouvernement continuera de renforcer notre arsenal juridique.
Au lendemain de la journée internationale du 25 novembre, ce bilan témoigne de la mobilisation totale du Gouvernement sur tout le territoire national aux côtés de la société civile et de l'ensemble des acteurs de terrain, pour poursuivre un objectif unique et non négociable : éradiquer les violences faites aux femmes partout en France.