Quelles sont les apports du nouvel accord ?
Le Royaume-Uni s'engage à augmenter de 50 millions d'euros sa contribution financière pour renforcer les infrastructures de sécurité, de vidéosurveillance, de clôtures à Calais et sur les autres points frontières. Dans le cadre des accords de Touquet, le Royaume-Uni a déjà dépensé plus 113 millions d'euros ces trois dernières années pour améliorer les mesures de sécurité au port de Calais.
A la demande de la France, le Royaume-Uni accepte d'instruire rapidement les dossiers de migrants éligibles au séjour sur son territoire et à prendre en charge plus de migrants arrivés à Calais, notamment les mineurs isolés.
Le gouvernement britannique s'engage à réduire les délais d'instruction de 6 mois à 30 jours pour les majeurs et de 6 mois à 25 jours pour les mineurs non accompagnés qui ont de la famille en Grande-Bretagne.
Lors du démantèlement de la "jungle" de Calais, le Royaume-Uni s'était engagé à accueillir tous les enfants isolés ayant de la famille sur place. Mais, selon les statistiques du ministère britannique de l'intérieur, il n'en avait finalement accueilli que 769. Depuis le début de 2017, seuls 8 mineurs ont été acceptés par la Grande-Bretagne, selon les chiffres de France Terre d'asile.
Les critiques contre les accord du Touquet
Les accords du Touquet signés en 2004 permettent aux deux États d'effectuer des contrôles frontaliers sur le territoire de l'autre, dans les ports maritimes de la Manche et de la mer du Nord.
En France, ces accords sont régulièrement accusés d'alimenter la crise migratoire dans la région de Calais, en y bloquant les étrangers qui souhaitent accéder au territoire anglais. La France se trouve dans les faits dans l'obligation de contrôler l'immigration clandestine vers le Royaume-Uni.
Pour la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), les accords du Touquet ont "conduit à faire de la France le bras policier de la politique migratoire au Royaume-Uni".