Le Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA), membre du réseau France stratégie, étudie les conséquences des évolutions de la société sur les conditions de vie des personnes.
Après avoir présenté un panorama des liens entretenus par les seniors avec leurs proches, le document étudie les conséquences de l’arrivée des générations des baby-boomers aux âges de la retraite et du grand âge.
Le modèle du couple marié est toujours majoritaire
Vivre en couple est majoritaire au sein des 65 ans et plus : 57% sont dans ce cas, en incluant les personnes en couple avec enfants. "La vie en couple diminue avec l’âge et, à partir de 85 ans, la part de personnes vivant en couple devient moins importante que celle des personnes seules" souligne le document.
La part des personnes âgées vivant avec des proches et non avec leur conjoint est de 5% à 70 ans. Elle progresse avec l’âge pour atteindre 8% à 86 ans et 12% à 100 ans.
Les différences de modes de cohabitation sont marquées selon le sexe, l’état matrimonial et le niveau de diplôme. Entre autres, la vie en couple après 65 ans est par exemple plus fréquente chez les hommes : près des trois quarts d’entre eux vivent en couple (dont 65% sans enfants et 7% avec des enfants), alors que c’est le cas pour 45% des femmes (3% avec des enfants). La vie en couple est par ailleurs moins fréquente chez les personnes sans diplôme.
Le rapport constate aussi une grande proportion de célibataires et de femmes dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpad).
Le HCFEA observe aussi que la corésidence avec les enfants ou d’autres personnes a reculé. Toutefois, la diminution constatée depuis les années 1980 semble s’inverser sur la période récente. La part des personnes de plus de 65 ans vivant avec leurs enfants affiche une légère augmentation entre 2010 et 2020, dès 75 ans pour les femmes et 95 ans pour les hommes.
Comment les transformations sociétales agissent sur les seniors ?
La diminution de la fécondité depuis plusieurs décennies se traduit par une baisse du nombre moyen d’enfants par femme. Cela risque, entre autres, d'entraîner une diminution du potentiel d’aide lorsque ces personnes avancent en âge. Le HCFEA invite à prévoir des financements publics permettant d’anticiper la baisse future du nombre d’aidants. Toutefois, les pensions de réversion continuent d’assurer en moyenne un maintien de niveau de vie pour le conjoint survivant. Le Conseil de l’âge estime que le principe de limiter la perte de niveau de vie du conjoint survivant doit être conservé.