La loi de finances pour 2015 s'appuie sur une prévision de croissance de 1% pour l'année 2015 et prévoit de ramener le déficit public de 4,4% à 4,1% du PIB en 2015. Le déficit 2015 est fixé à 74,4 milliards d'euros, avec 222 milliards d'euros de recettes et 296 milliards de dépenses. Côté dépenses, le texte prévoit 21 milliards d'économies dans les dépenses publiques : 7,7 milliards au titre des dépenses de l'État, 3,7 milliards pour les collectivités locales, 3,2 milliards sur l'assurance maladie et 6,4 milliards pour la protection sociale. Sur les dépenses de l'État, 3,5 milliards d'économies seront réalisés sur la masse salariale des administrations et sur les dépenses de fonctionnement des ministères. 1,9 milliard d'euros d'économies sera réalisé sur les concours aux agences et enfin 2,4 milliards d'euros d'économies concerneront les subventions aux associations et aux entreprises et un meilleur ciblage des prestations versées aux ménages. Côté recettes le texte prévoit notamment :
- hausse de 3 euros en métropole et d'un euro en outre-mer de la redevance télévisuelle,
- hausse du gazole de 4 centimes d'euros par litre au 1er janvier 2015, y compris pour les poids lourds,
- la possibilité pour les communes d'augmenter la taxe de séjour, en fonction de la catégorie des hôtels.
La loi prévoit une refonte du barème de l'impôt sur le revenu (suppression de la première tranche) qui entraînera une baisse de l'impôt sur le revenu pour plus de six millions de ménages. Elle prévoit l'élargissement du crédit d'impôt développement durable (CIDD) en un crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) qui bénéficie d'un taux unique de 30% dès la première dépense réalisée. Le dispositif d'aide à l'investissement locatif (dispositif fiscal "Duflot" rebaptisé "Pinel"), qui octroie des avantages fiscaux à ceux qui achètent un logement pour le louer, est assoupli : il est désormais possible de s'engager pour six, neuf ou douze ans et, pour les investissements réalisés à partir du 1er janvier 2015, de louer à un ascendant ou descendant (loyer fiscal séparé). Sont également prévus, la création de 45 000 emplois aidés supplémentaires et de 10 000 services civique supplémentaires, ainsi que le financement de la nouvelle aide aux employeurs d'apprentis (60 millions en 2015). Au Sénat, un amendement avait instauré trois jours de la carence lors des arrêts maladie dans les trois fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière). Cette disposition avait été rejetée par l'Assemblée nationale en nouvelle lecture. Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution l'article 79, qui visait à réprimer la personne ayant, par son aide, facilité l'évasion et la fraude fiscales.
Cette page propose un résumé explicatif du texte pour le grand public. Elle ne remplace pas le texte officiel.
Sources
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Assemblée nationale :
Dossier législatif sur le projet de finances pour 2015 -
Ministère des finances et des comptes publics :
Rapport du gouvernement sur l'évolution de l'économie nationale et sur les orientations des finances publiques -
Légifrance :
Avis du Haut Conseil des finances publiques du 26 septembre 2014 relatif aux projets de lois de finances et de financement de la sécurité sociale pour l'année 2015 -
Conseil constitutionnel :
Décision du Conseil constitutionnel sur la loi de finances pour 2015 -
Légifrance :
Loi du 29 décembre 2014 de finances pour 2015