L'organisation, le fonctionnement et l'évaluation des effets des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté

Synthèse
Liste des préconisations
Introduction

1. Le contexte

1.1. Des groupes d’aide psychopédagogique (GAPP) aux pôles ressources
1.2. L’avènement du concept d’école inclusive
1.3. Des mesures et des dispositifs visant à élever le niveau d’acquisition chez tous les élèves en veillant à une meilleure justice sociale
1.4. Un souci affirmé de centration sur les fondamentaux et l’évaluation des acquis des élèves dans ce domaine
1.5. Les autres pays comme potentielle source d’inspiration

2. Les moyens consacrés à l’action des RASED et leur utilisation présentent une grande diversité

2.1. Le nombre de postes au niveau national est stable depuis 2012
2.2. La comparaison entre les départements fait apparaître des niveaux d’engagement de moyens dédiés aux RASED très disparates
2.2.1. Le nombre de postes en RASED pour 1000 élèves subit de très grandes variations d’un département à l’autre
2.2.2. Des corrélations entre le nombre de postes en RASED et les caractéristiques départementales sont difficiles à établir
2.2.3. L’évolution des postes en RASED entre 2016 et 2019 d’un département à l’autre est peu significative
2.3. La stabilité à l’échelle nationale du nombre de postes en RASED réellement occupés cache des disparités entre départements et selon les profils
2.3.1. Le taux global d’occupation des postes en RASED au plan national ne dépasse pas 95 %
2.3.2. Le taux moyen d’occupation des postes en RASED des départements varie fortement en fonction de la qualification des personnels recrutés et des territoires
2.4. La ressource humaine disponible varie selon les profils de poste
2.4.1. Les données manquent à l’échelon national
2.4.2. Les chiffres recueillis auprès des départements montrent que la ressource humaine est inégalement mobilisée dans les RASED selon les territoires et les profils de poste

3. Le pilotage des RASED mérite d’être reconsidéré

3.1. Les principaux leviers de pilotage utilisés dans les départements et les circonscriptions reposent sur les IEN
3.1.1. La carte territoriale des RASED est relativement figée
3.1.2. Une évolution des modes de fonctionnement est impulsée mais son application est diversement observée
3.2. L’inscription du RASED dans un système en évolution s’affirme progressivement
3.3. Les nouvelles modalités de recrutement et de formation des enseignants spécialisés et des psychologues de l’éducation nationale constituent un potentiel d’évolution favorable
3.4. L’évaluation des effets et de l’efficacité des aides est insuffisamment mise en place

4. Les pratiques à l’oeuvre sont très hétérogènes

4.1. L’organisation et le fonctionnement divergent sensiblement d’une circonscription à l’autre
4.1.1. Le recueil de demandes d’aide est l’objet de pratiques liant formalisation et échanges informels
4.1.2. L’analyse des demandes s’organise autour de trois modèles inégalement suivis
4.1.3. La prise de décision accorde une place variable à l’IEN et à l’équipe enseignante
4.1.4. Les modalités de prise en charge évoluent lentement
4.1.5. Le RASED tient une place aux contours fragiles
4.2. L’évaluation des effets produits par l’action du RASED doit gagner en harmonisation et en formalisation
4.2.1. Les témoignages spontanés recueillis à propos de l’évaluation expriment globalement une gêne
4.2.2. Les équipes peinent à identifier des indicateurs « parlants »
4.3. La caractérisation de la valeur ajoutée apportée par les RASED reste imprécise
4.3.1. Le « regard complémentaire » porté sur l’élève par le RASED ne conduit pas systématiquement à des ajustements de pratique des enseignants
4.3.2. L’intervention du RASED peut constituer un véritable « soulagement » apporté à l’enseignant de la classe
4.3.3. L’apport pédagogique et didactique spécifique des enseignants spécialisés du RASED est difficilement identifié
4.3.4. Le rôle de personne ressource est inégalement tenu et assumé auprès des équipes par les membres du RASED
4.4. La mesure de l’efficience des RASED demeure un réel défi

5. Les conclusions et pistes d’évolution concernant l’aide à la difficulté scolaire

5.1. Donner davantage de lisibilité et de visibilité au pilotage
5.1.1. Redéfinir la place du RASED dans le cadre d’une nouvelle circulaire ministérielle
5.1.2. Assurer, au plan national, une visibilité plus grande quant aux moyens disponibles pour les RASED et à leur utilisation
5.1.3. Appeler à un renforcement du pilotage académique et départemental
5.1.4. Doter chaque RASED d’une feuille de route
5.1.5. Prévoir un plan d’audits participatifs
5.2. Des évolutions à concevoir sur le plan de l’organisation, du fonctionnement et de l’accompagnement
5.2.1. Éditer un guide national pour consolider les pôles ressources et encourager à tisser des liens avec les Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL)
5.2.2. Positionner le RASED comme composante significative d’une équipe pluri-catégorielle
5.2.3. Inclure dans les obligations réglementaires de service (ORS) des maîtres spécialisés du RASED une participation à hauteur de six heures minimums aux formations de proximité dans les circonscriptions
5.2.4. Accorder une attention plus grande à la formation continue des membres des RASED
5.3. Une formation initiale et continue de tous les enseignants davantage axée sur l’accompagnement des élèves en difficulté scolaire
5.3.1. Promouvoir une utilisation plus souple des modules de la formation préparatoire au CAPPEI
5.3.2. Donner une place plus importante à la prise en charge de la difficulté scolaire dans l’accompagnement à l’entrée dans le métier d’enseignant
5.3.3. Développer un plan de perfectionnement didactique et pédagogique de la prise en charge des élèves éprouvant des difficultés d’apprentissage

Annexes