Les inégalités entre les femmes et les hommes, de l'école au marché du travail

Remis le :

Auteur(s) moral(aux) : Cour des comptes

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Le présent rapport met en lumière les différences de parcours des femmes et des hommes sur lesquelles les stéréotypes de genre influent et les limites de l'action publique déployée pour les résorber. En effet, les inégalités entre les femmes et les hommes de l'école au marché du travail se résument en un paradoxe : plus diplômées que les hommes, les femmes accèdent moins que les hommes aux postes et aux métiers les mieux considérés et les plus rémunérateurs. Les stéréotypes de genre produisent des effets visibles dès l'orientation des élèves : les filles s'orientent majoritairement vers des métiers considérés comme féminins dans l'éducation, l'action sociale ou la santé et les garçons, davantage dans les métiers des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques. Ils se poursuivent voire se consolident dans le monde du travail. Les actions ministérielles, pourtant nombreuses, peinent à porter leurs fruits. La hausse en trompe l'œil des moyens consacrés à cette politique n'a pas compensé les défaillances du pilotage interministériel. Celui-ci est complexe du fait de la discontinuité des stratégies politiques et des insuffisances des outils statistiques ainsi que des évaluations de l'effet des textes normatifs sur les inégalités de genre. Au-delà de l'action des écoles et établissements, qui doivent associer les familles, premier vecteur des stéréotypes de genre, la résorption des inégalités salariales nécessite une meilleure valorisation des métiers majoritairement exercés par des femmes ainsi que des mesures favorisant une meilleure répartition des responsabilités parentales.

Procédures et méthodes
Synthèse
Récapitulatif des recommandations
Introduction

Chapitre I Des inégalités qui se réduisent lentement mais des différences de parcours genrées qui perdurent

I - Une amélioration lente depuis plusieurs décennies à l’école et dans le monde du travail 
A - Une massification de l’enseignement qui a profité aux femmes
B - Une féminisation croissante du marché du travail

II - Des différences de parcours influencées par les stéréotypes de genre
A - Une confiance en soi moindre pour les filles, une vie scolaire et des espaces différemment vécus 
B - Des parcours scolaires et universitaires très différents entre filles et garçons
C - Au lycée, des choix de spécialités prédictifs des parcours dans l’enseignement supérieur
D - L’orientation révélatrice du poids des stéréotypes de genre

III - Des différences de choix professionnels, sources d’inégalités
A - Une entrée dans la vie professionnelle marquée par le poids des orientations scolaires et universitaires antérieures
B - Des stéréotypes de genre insuffisamment remis en cause dans le cadre de la recherche d’emploi 
C - Des différences de conditions de travail en défaveur des femmes
D - Le poids de la parentalité dans les parcours professionnels des femmes

Chapitre II Des actions ministérielles dispersées, un pilotage interministériel insuffisant 

I - Une multiplication de textes normatifs parfois redondants 
A - Un enjeu pour l’éducation nationale, d’abord appréhendé par le « droit souple » 
B - En matière d’égalité professionnelle, un empilement de textes qui démontre la difficulté à faire appliquer la loi

II - Des moyens financiers en augmentation, mais un pilotage interministériel défaillant 
A - Des moyens financiers en progression mais dont le périmètre est incertain et le pilotage dispersé 
B - Un déficit dans la programmation et la valorisation des données statistiques genrées 
C - Une articulation insuffisante entre la stratégie interministérielle et les plans d’actions ministériels 

Chapitre III Les limites d’une action publique prise entre incitations parfois incantatoires et sanctions difficiles à mettre en oeuvre

I - Dans le monde scolaire et universitaire, des actions nombreuses qui méritent une impulsion politique plus nette
A - Une politique déconcentrée dans les établissements de l’enseignement scolaire et supérieur, sans réelle évaluation
B - Des démarches de labellisation à conforter et à amplifier
C - Dans les écoles et établissements, associer les familles 
D - Une formation des enseignants et des cadres à renforcer
E - Mieux valoriser les parcours exemplaires de femmes et les modèles positifs d’identification 
F - Une impulsion politique insuffisante

II - Dans les entreprises, une politique publique affichée mais qui peine à corriger des inégalités creusées lors de la formation initiale 
A - Des politiques en faveur de l’emploi et de la mixité des métiers qui peinent à porter leurs fruits 
B - En matière d’inégalités salariales, un index de façade dont la logique de résultats n’est pas probante 
C - Un système de sanctions et de pénalités non appliqué et insuffisamment dissuasif
D - Des quotas imposés pour la gouvernance des entreprises mais dont l’efficacité est limitée 

Liste des abréviations

Annexes 

  • Type de document : Rapport d'étude
  • Pagination : 151 pages
  • Édité par : Cour des comptes