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Le parc électronucléaire français est composé de 57 réacteurs exploités par EDF. Il assure plus des deux tiers de la production d'électricité nationale. Son maintien en condition de sûreté et de performance repose sur une politique de maintenance industrielle, appelée à se poursuivre dans la perspective d'une prolongation de la durée de vie des réacteurs jusqu'à 60 ans et au-delà.
La Cour des comptes analyse dans son rapport les progrès réalisés et les difficultés persistantes dans la mise en œuvre de cette politique. Elle met notamment en évidence les difficultés rencontrées par l'exploitant dans le maintien du niveau de performance opérationnelle du parc, la nécessité de clarifier la stratégie de "ré-internalisation" des compétences critiques, de sécuriser la qualité de la sous-traitance et de poursuivre les efforts engagés pour garantir la sûreté et la disponibilité du parc.
SYNTHÈSE
RECOMMANDATIONS
INTRODUCTION
1 DES TRAVAUX DE MAINTENANCE ACCRUS POUR RENFORCER LA SURETE DU PARC EXISTANT ET EN PROLONGER L’EXPLOITATION
1.1 Une intensification des activités de maintenance ayant affecté la disponibilité du parc
1.1.1 Une croissance continue des activités de maintenance depuis 2014
1.1.2 Une importante perte de disponibilité du parc nucléaire entre 2015 et 2022
1.1.3 Des indicateurs de sûreté, radioprotection et environnementaux stables
1.2 Des facteurs convergents expliquent cette baisse de la disponibilité des réacteurs
1.2.1 Le vieillissement du parc et ses effets
1.2.1.1 Un âge moyen des réacteurs de 40 ans
1.2.1.2 Un fort impact sur le quatrième examen périodique en cours
1.2.2 Un rehaussement continu du niveau de sûreté
1.2.2.1 Des exigences de sûreté plus fortes en France que dans d’autres pays
1.2.2.2 Des modifications lourdes décidées suite à l’accident de Fukushima
1.2.2.3 Des améliorations substantielles apportées aux réacteurs existants
1.2.2.4 Une remise à plat de certaines règles en perspective ?
1.2.3 Des développements de projets d’investissement indépendants des exigences des réexamens périodiques
1.3 Des efforts à poursuivre sur le long terme
1.3.1 Un étalement aux conséquences durables des opérations lourdes associées aux quatrièmes réexamens périodiques
1.3.1.1 Une multiplication du coût des visites décennales
1.3.1.2 Un étalement dans le temps des opérations de révision requises
1.3.1.3 Une programmation chargée pour les années à venir
1.3.2 Des perspectives contrastées pour la période ultérieure
1.3.2.1 Un cinquième réexamen périodique s’annonçant moins lourd mais encore affecté d’incertitudes
1.3.2.2 Des projets récents d’augmentation de la puissance du parc alourdissant les programmes de maintenance
1.3.3 La préparation de la poursuite de l’exploitation des centrales au-delà de 60 ans
1.3.3.1 Une perspective s’inscrivant dans le projet du maintien d’un haut potentiel nucléaire
1.3.3.2 Des défis nouveaux à relever
2 UNE MAINTENANCE AUX PERFORMANCES OPERATIONNELLES CONTRASTEES
2.1 Des crises industrielles importantes, traitées avec efficacité
2.1.1 La corrosion sous contrainte : un défaut générique traité conformément à un haut niveau d’exigence de sureté
2.1.1.1 Une anomalie rare, à un endroit inattendu, découverte de manière fortuite
2.1.1.2 Une réaction d’EDF rapide et, selon l’ASNR, proportionnée aux enjeux de sûreté
2.1.1.3 Un traitement de la crise en deux temps, à l’appui d’un procédé innovant
2.1.1.4 L’année 2024 marque la sortie de la période de crise
2.1.1.5 Une crise aux origines incertaines
2.1.1.6 Comme première conséquence, une chute drastique de la production en 2022
2.1.1.7 Comme deuxième conséquence, un coût global massif pour EDF dû aux pertes de production
2.1.2 La crise du Covid : un aléa sanitaire surmonté de manière efficace
2.1.2.1 Un bouleversement du calendrier des arrêts de tranche dans la durée
2.1.2.2 Une réaction adaptée et proportionnée aux enjeux de sûreté et de production
2.1.2.3 Une inflexion de la production en 2020 et 2021 aux effets financiers limités
2.1.3 Un excès de carbone dans l’acier : la mise en cause de certains équipements
2.1.3.1 Un défaut de fabrication qui met en cause l’un des principaux sous-traitants d’EDF
2.1.3.2 Un programme d’investigation qui révèle une étendue importante
2.1.3.3 Un plan d’action qui a permis de poursuivre une exploitation sûre des réacteurs
2.1.3.4 Des suites qui montrent la nécessité d’une vigilance constante
2.2 Des contraintes structurelles multiples, limitant la performance
2.2.1 Une maîtrise des arrêts de tranche qui demeure un défi permanent
2.2.1.1 Une maîtrise des arrêts au cœur de la performance du parc
2.2.1.2 Des difficultés persistantes dans la maîtrise des durées d’arrêts
2.2.2 Une addition de contraintes structurelles difficile à maîtriser
2.2.2.1 Un placement des arrêts de tranche à concilier avec l’équilibre complexe du système électrique,
2.2.2.2 Une tension accrue sur les ressources et les compétences
2.2.2.3 Un risque de dépendance accrue à la sous-traitance selon l’exploitant et l’ASNR
2.2.2.4 Une maîtrise du volume d’activité à rechercher constamment
2.2.2.5 Un élargissement continu des exigences réglementaires et des référentiels de sûreté
2.2.2.6 Une qualité de la réalisation jugée encore insuffisante par l’ASN et l’IRSN
2.2.2.7 Des marges d’optimisation dans la disponibilité de la ressource matérielle
2.2.2.8 Les imprévus -, principal facteur de dépassement des durées d’arrêts
2.2.3 De multiples plans de remédiation internes, aux résultats encore insuffisants
2.2.3.1 Une recherche constante de la meilleure approche de maintenance
2.2.3.2 Des plans d’optimisation successifs, sans résultats jugés satisfaisants
2.2.3.3 Le lancement du programme stratégique START en 2019
3 UNE MOBILISATION INDUSTRIELLE ET MANAGERIALE AUX PREMIERS EFFETS PROBANTS
3.1 Une mise sous tension opérationnelle bien engagée, à soutenir dans la durée
3.1.1 Le lancement d’un nouveau plan d’amélioration des arrêts de tranche, en rupture avec les pratiques antérieures
3.1.1.1 Une nouvelle mobilisation opérationnelle nécessaire et réussie jusqu’ici
3.1.1.2 Un suivi opérationnel mené avec constance et engagement
3.1.2 Des résultats concrets à consolider
3.1.2.1 Une atteinte partielle des objectifs poursuivis
3.1.2.2 Un programme à pérenniser
3.2 Des relations avec les sous-traitants en cours de redéfinition
3.2.1 Une relation partenariale en construction
3.2.1.1 Un changement de doctrine achats centré sur la qualité
3.2.1.2 Une procédure de qualification des fournisseurs restructurée
3.2.1.3 La situation particulière des relations entre EDF et ses filiales
3.2.2 Un équilibre entre réinternalisation et sous-traitance qui n’est toujours pas trouvé
3.2.2.1 Des besoins en compétences massifs à moyen terme
3.2.2.2 Une stratégie et des objectifs de réinternalisation à préciser
3.2.3 Une prévention encore insuffisante des risques de contrefaçons, falsifications et fraudes
3.2.3.1 Une mise au jour d’irrégularités récurrente depuis 2015
3.2.3.2 Un renforcement tardif des dispositions prises par le groupe EDF
3.3 Des investissements à financer toujours très importants
3.3.1 Des dépenses de maintenance encore appelées à croître
3.3.1.1 Des dépenses de « Grand carénage » pérennes
3.3.1.2 Un suivi du programme de « Grand carénage » à renforcer
3.3.2 Une poursuite de l’exploitation du parc nucléaire jusqu’à 60 ans a priori profitable
3.3.2.1 Un cadre financier censé être plus favorable à l’avenir pour EDF
3.3.2.2 Une poursuite de l’exploitation du parc rentable pour EDF
3.3.2.3 Une prolongation de l’exploitation du parc existant avantageuse en termes économiques pour le système électrique français dans son ensemble
ANNEXES
- Type de document : Rapport d'étude
- Pagination : 120 pages
- Édité par : Cour des comptes