Disponible en ligne :
Pour lire les formats PDF et ePub vous avez besoin d’un lecteur adapté.
Le présent rapport propose des pistes de réforme de l'épargne réglementée, plus particulièrement les emplois de ces fonds, afin d'accompagner le relèvement des plafonds du Livret A et du Livret de développement durable, décidé par le Gouvernement dans le cadre des engagements pris par le Président de la République.
Avant-propos – L’épargne réglementée est un lieu de mémoire
Synthèse et mise en perspective
Dans le contexte financier actuel, le doublement des plafonds du livret A et du livret de développement durable, qui permettra de financer le logement social et les PME, peut s’accompagner d’une réflexion sur les paramètres de l’épargne réglementée.
I. La décision de doubler les plafonds du livret A et du LDD intervient dans un contexte financier particulier
1. La collecte du livret A, pas celle du LDD, est aujourd’hui florissante
2. Le secteur financier va devoir faire face à des règles prudentielles renforcées, mais le relèvement des plafonds des livrets ne pose pas de problème systémique
3. La crise financière n’en finit pas de produire ses effets, qui sont indépendants du sort réservé à l’épargne réglementée
II. Les emplois de l’épargne réglementée continuent, et doivent continuer, à être liés aux défaillances de marché, mais celles-ci sont plus nombreuses que par le passé
1. Les prêts au logement social vont continuer à se développer
2. La création de la Banque publique d’investissement (BPI) s’ajoute aux insuffisances du dispositif actuel de soutien des PME pour suggérer un apport particulier de ressources d’épargne réglementée dans cette direction
3. Les collectivités territoriales doivent continuer à bénéficier des ressources de l’épargne réglementée
4. L’hypothèse doit être considérée comme forte d’un maintien des « nouveaux emplois » du fonds d’épargne
5. On n'aurait garde d'oublier les placements financiers du fonds d'épargne
III. Les paramètres de l’épargne réglementée peuvent faire l’objet d’une réflexion d’ensemble pour un meilleur équilibre emplois/ressources
1. La gestion économique et financière du livret A et du LDD peut rester organisée comme actuellement
2. La formule de fixation du taux des livrets peut être simplifiée, en assurant à la fois une garantie de rémunération aux épargnants et une plus grande lisibilité à tous les acteurs
3. Le « taux de sortie » des prêts du fonds d’épargne peut être également réduit par la baisse de la commission de collecte versée aux établissements bancaires
4. Si le niveau de « centralisation » de l'épargne sur livrets au fonds d’épargne doit être abaissé, il est préférable de le faire sur les fonds du LEP
5. Les obligations d’emploi des fonds « décentralisés » pourraient être élargies ; leur suivi doit être renforcé
6. La question des prélèvements sociaux sur les revenus tirés de l'épargne réglementée peut être posée, mais uniquement dans le cadre d'une réforme globale de la fiscalité de l'épargne
Chapitre 1 – Enracinements
Les éléments factuels sur le rôle et le fonctionnement des livrets d’épargne réglementée sont mal connus et méritent toujours d’être rappelés.
Chapitre 2 – Modèles
L’estimation de la collecte supplémentaire entraînée par les hausses des plafonds du livret A et du livret de développement durable (décidées ou envisagées) reste incertaine, sans pour autant être de nature à provoquer des réflexions systémiques.
Chapitre 3 – Paysages
Les emplois de l’épargne réglementée se sont diversifiés et vont augmenter, notamment pour le financement des PME, sans perdre leur caractère prioritaire en faveur du logement social.
I. Les ressources centralisées au fonds d’épargne vont connaître une sollicitation
accrue dans les années à venir pour le financement du logement social et de la politique de la ville
II. Les nouveaux emplois peuvent se maintenir
III. Les emplois au profit des PME doivent être augmentés, notamment grâce aux nouvelles ressources dégagées par le livret de développement durable
IV. La Banque publique d’investissement pourra être financée par l’épargne réglementée
V. Les emplois en faveur de l’économie sociale et solidaire sont dans la logique de l’épargne réglementée
VI. Les placements financiers du fonds d’épargne sont aussi un emploi important de l’épargne réglementée
Chapitre 4 – Pédagogie
Le coût du financement du logement social doit être réduit.
I. La formule de fixation du taux d’intérêt des livrets doit être simplifiée
II. La commission versée aux réseaux distributeurs du livret A et du LDD devrait être réduite pour diminuer le coût de financement du logement social
Chapitre 5 – Monuments
La question de l’atténuation des impacts des relèvements des plafonds sur la liquidité bancaire et sur les finances publiques peut être posée.
I. La centralisation des ressources d’épargne réglementée repose sur un fragile équilibre
II. Les relèvements de plafond ne sont pas sans conséquence sur les recettes publiques
Chapitre 6 – Identification
Les emplois de l’épargne réglementée doivent être plus visibles.
I. Le mode de gestion du fonds d’épargne et le fonctionnement des différents livrets peuvent rester organisés comme actuellement
II. Les emplois de l’épargne réglementée peuvent être un peu diversifiés et surtout mieux publicisés
Conclusion – L’épargne réglementée doit cesser d’être une passion française
Constats
Synthèse des propositions
Annexe 1 – Lettre de mission
Annexe 2 – Extrait du communiqué du conseil des ministres du 22 août 2012
Annexe 3 – Liste des personnes rencontrées
- Type de document : Rapport officiel
- Pagination : 76 pages
- Édité par : Ministère de l'économie et des finances