Texte intégral
Je tiens à rendre hommage à l'ensemble des chercheurs qui ont rendu possible le séquençage du génome humain.
L'achèvement de cette ébauche, de ce " working draft " constitue une étape majeure de la recherche scientifique.
Ce décodage du génome humain, ce décryptage du " livre de la vie " touche donc aujourd'hui à son terme grâce surtout au consortium international public HGM (Human Genome Project), qui rassemble Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Allemagne, Japon et Chine.
Cet achèvement a pu être réalisé cinq ans plus tôt qu'initialement prévu grâce à cette coopération internationale exemplaire, qui regroupe un millier de scientifiques de 16 centres de recherche situés dans ces 6 pays.
A recherche publique, information publique
Les données de séquence de projet public ont été déposées dans le domaine public dès leur obtention, sans restriction d'utilisation ou de redistribution.
Grâce à la recherche publique, menée sur fonds publics, les données brutes du séquençage du génome humain seront donc librement accessibles à tous.
Le génome humain constitue le patrimoine commun de l'humanité. Sa connaissance ne peut être appropriée par certains ; elle doit appartenir à tous.
Les séquences brutes, dites généralement séquences " nues " du génome humain ne peuvent être brevetables. Il ne peut y avoir de confiscation du savoir génétique.
Sans la recherche publique, il aurait pu en être autrement. Je dirais : à recherche publique, à fonds publics, information publique.
Pour la France et pour les autres chercheurs du consortium public international, le séquençage du génome humain est une mission de service public.
Le rôle de la France
La France a été à l'avant-garde avec Daniel Cohen qui a présenté dès 1992 la 1ère carte d'un chromosome humain, convaincu que séquencer le génome humain accélererait considérablement l'identification des maladies génétiques.
Les chercheurs ont mené leurs recherches avec le soutien de l'AFM, de nos concitoyens avec le Téléthon et des pouvoirs publics dans la période récente. L'avance française se serait maintenue s'il y avait eu plus tôt des crédits publics plus importants.
En tout cas, la France se situe aujourd'hui au 3ème ou 4ème rang mondial après les Etats-Unis, le Royaume-Uni et pratiquement à parité avec le Japon. Elle devance l'Allemagne et la Chine.
Le Génoscope, le Centre national de séquençage d'Evry, dirigé par Jean Weissenbach se situe au 7ème rang des grands centres mondiaux et a contribué activement au décodage du génome humain.
Le CNS a été créé juridiquement en décembre 1996 et démarré ses activités en novembre 1997. En deux ans et demi d'activités, il a donc mené à bien des recherches très importantes.
e gouvernement a décidé, dès le Comité interministériel de la recherche scientifique de 1998, de faire des sciences du vivant la 1ère priorité de la recherche française.
Celles-ci mobilisent 15 000 chercheurs et enseignants chercheurs associe notamment une dizaine d'organismes de recherche, dont le CNRS et l'INSERM.
Au budget 2000, en complément de la dotation récurrente des organismes de recherche et des établissements d'enseignement supérieur (2,5 milliards de F hors salaires), 1 milliard de F supplémentaire (provenant essentiellement du Fonds national de la science et du Fonds de la recherche technologique), a été affecté aux sciences du vivant dont les 2/3 à la génomique. Soit, au total, 3,5 milliards de F par an.
Pour sa part, le Centre national de séquençage (CNS), qui emploie 150 personnes, a un budget de 800 MF sur 10 ans.
La post-génomique
Nous passons maintenant de la génomique à la post-génomique, du séquençage à l'après-séquençage. Pour rechercher les applications pratiques (tests diagnostiques, vaccins, moyens thérapeutiques) susceptibles d'être tirées de ces nouvelles connaissances génétiques.
Le Réseau GenHomme
Le 20 juin, j'ai installée officiellement le Réseau GenHomme, lancé par le premier ministre en décembre 1999.
Son objectif est de favoriser la coopération entre les laboratoires des organismes publics de recherche et des universités et les industries biotechnologiques privées (grands groupes pharmaceutiques et PME-PMI) dans le domaine de la génomique humaine.
Ce réseau de recherche et d'innovation technologique mobilisera 2 milliards de F sur 5 ans, à part égale entre le secteur public (Ministre de la Recherche et Secrétariat d'Etat à l'Industrie) et le secteur privé.
Son objectif est de favoriser la valorisation des connaissances de la génomique humaine, pour permettre le développement de médicament, de vaccins et de moyens diagnostiques nouveaux, afin de guérir davantage et de soigner mieux.
Le consortium international du projet public de séquençage du Génome Humain a établi une ébauche de la séquence du génome humain.
(Source http://www.education.gouv.fr, le 27 juin 2000)
L'achèvement de cette ébauche, de ce " working draft " constitue une étape majeure de la recherche scientifique.
Ce décodage du génome humain, ce décryptage du " livre de la vie " touche donc aujourd'hui à son terme grâce surtout au consortium international public HGM (Human Genome Project), qui rassemble Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Allemagne, Japon et Chine.
Cet achèvement a pu être réalisé cinq ans plus tôt qu'initialement prévu grâce à cette coopération internationale exemplaire, qui regroupe un millier de scientifiques de 16 centres de recherche situés dans ces 6 pays.
A recherche publique, information publique
Les données de séquence de projet public ont été déposées dans le domaine public dès leur obtention, sans restriction d'utilisation ou de redistribution.
Grâce à la recherche publique, menée sur fonds publics, les données brutes du séquençage du génome humain seront donc librement accessibles à tous.
Le génome humain constitue le patrimoine commun de l'humanité. Sa connaissance ne peut être appropriée par certains ; elle doit appartenir à tous.
Les séquences brutes, dites généralement séquences " nues " du génome humain ne peuvent être brevetables. Il ne peut y avoir de confiscation du savoir génétique.
Sans la recherche publique, il aurait pu en être autrement. Je dirais : à recherche publique, à fonds publics, information publique.
Pour la France et pour les autres chercheurs du consortium public international, le séquençage du génome humain est une mission de service public.
Le rôle de la France
La France a été à l'avant-garde avec Daniel Cohen qui a présenté dès 1992 la 1ère carte d'un chromosome humain, convaincu que séquencer le génome humain accélererait considérablement l'identification des maladies génétiques.
Les chercheurs ont mené leurs recherches avec le soutien de l'AFM, de nos concitoyens avec le Téléthon et des pouvoirs publics dans la période récente. L'avance française se serait maintenue s'il y avait eu plus tôt des crédits publics plus importants.
En tout cas, la France se situe aujourd'hui au 3ème ou 4ème rang mondial après les Etats-Unis, le Royaume-Uni et pratiquement à parité avec le Japon. Elle devance l'Allemagne et la Chine.
Le Génoscope, le Centre national de séquençage d'Evry, dirigé par Jean Weissenbach se situe au 7ème rang des grands centres mondiaux et a contribué activement au décodage du génome humain.
Le CNS a été créé juridiquement en décembre 1996 et démarré ses activités en novembre 1997. En deux ans et demi d'activités, il a donc mené à bien des recherches très importantes.
e gouvernement a décidé, dès le Comité interministériel de la recherche scientifique de 1998, de faire des sciences du vivant la 1ère priorité de la recherche française.
Celles-ci mobilisent 15 000 chercheurs et enseignants chercheurs associe notamment une dizaine d'organismes de recherche, dont le CNRS et l'INSERM.
Au budget 2000, en complément de la dotation récurrente des organismes de recherche et des établissements d'enseignement supérieur (2,5 milliards de F hors salaires), 1 milliard de F supplémentaire (provenant essentiellement du Fonds national de la science et du Fonds de la recherche technologique), a été affecté aux sciences du vivant dont les 2/3 à la génomique. Soit, au total, 3,5 milliards de F par an.
Pour sa part, le Centre national de séquençage (CNS), qui emploie 150 personnes, a un budget de 800 MF sur 10 ans.
La post-génomique
Nous passons maintenant de la génomique à la post-génomique, du séquençage à l'après-séquençage. Pour rechercher les applications pratiques (tests diagnostiques, vaccins, moyens thérapeutiques) susceptibles d'être tirées de ces nouvelles connaissances génétiques.
Le Réseau GenHomme
Le 20 juin, j'ai installée officiellement le Réseau GenHomme, lancé par le premier ministre en décembre 1999.
Son objectif est de favoriser la coopération entre les laboratoires des organismes publics de recherche et des universités et les industries biotechnologiques privées (grands groupes pharmaceutiques et PME-PMI) dans le domaine de la génomique humaine.
Ce réseau de recherche et d'innovation technologique mobilisera 2 milliards de F sur 5 ans, à part égale entre le secteur public (Ministre de la Recherche et Secrétariat d'Etat à l'Industrie) et le secteur privé.
Son objectif est de favoriser la valorisation des connaissances de la génomique humaine, pour permettre le développement de médicament, de vaccins et de moyens diagnostiques nouveaux, afin de guérir davantage et de soigner mieux.
Le consortium international du projet public de séquençage du Génome Humain a établi une ébauche de la séquence du génome humain.
(Source http://www.education.gouv.fr, le 27 juin 2000)