Communiqué des services du Premier ministre, en date du 8 février 1991, sur le projet de grand stade en Ile-de-France.

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Texte intégral

La candidature de la France à l'organisation de la Coupe du Monde de Football de 1998 requiert la réalisation, en région Ile-de-France, d'un grand stade moderne, plurifonctionnel, d'une capacité minimale de 60000 places assises et numérotées et bénéficiant d'une bonne desserte en transports collectifs et individuels.
- C'est la raison pour laquelle, après consultation des différents partenaires concernés, le Premier ministre a décidé que le Grand stade de l'Ile-de-France serait implanté à Melun-Sénart.
- Cette décision est tout à la fois la résultante de considérations relatives à l'aménagement urbain francilien, le fruit de la consultation des élus concernés et l'appréciation de la qualité de leur appui à ce projet.
- En effet, le contexte général qui est celui de la procédure de révision du schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France commandait d'implanter le Grand stade à l'intérieur de l'une des villes nouvelles ou de l'un des pôles stratégiques retenus pour structurer le développement futur de la Région.
- De plus, la réalisation du Grand stade devant s'accompagner d'une opération d'urbanisme plus vaste destinée à développer le secteur considéré et à financer la réalisation du Grand Stade, il est apparu indispensable de prendre en considération le nécessaire rééquilibrage de l'Est parisien. Pour cette raison, il était difficile de retenir les sites de Massy et de Nanterre malgré leurs atouts.
- Le site du Tremblay-en-France qui, a beaucoup d'égards, présentait des avantages en termes d'aménagement et d'équilibre de la région, a fait l'objet d'une étude extrêmement attentive et bienveillante. M. Michel Rocard a dû écarter cette hypothèse, tant pour des raisons budgétaires que pour ne pas surcharger les flux de circulation sur des voies d'accès déjà saturées dans cette zone.
- Le site de Melun-Sénart, par ailleurs exempt des risques de saturation totale de ses voies d'accès, offre les meilleurs gages dans la mesure où le développement futur de la ville nouvelle, appelée à être desservie tant par le RER que par le TGV, est susceptible de garantir la viabilité économique d'un stade plurifonctionnel pour ce qui est du financement des investissements et de l'exploitation du futur complexe du Grand Stade.
- A cet effet, le Premier ministre a chargé M. Jean Glavany, Délégué interministériel aux Jeux Olympiques d'Hiver de 1992, d'une nouvelle mission dont l'objet, en concertation avec les collectivités territoriales intéressées, le mouvement sportif et les partenaires privés, est de prendre les dispositions requises pour constituer la structure juridique de réalisation du projet et arrêter les modalités de financement et de gestion du Grand Stade.