Texte intégral
Nous avons à la fois parlé des relations entre la France et le Burkina, mais aussi de la situation de l'Afrique en général, de quelques pays en particulier sur lesquels les projecteurs de l'actualité sont braqués. C'est ainsi que nous avons évoqué l'accord, que nous saluons, qui va intervenir en Sierra Leone et dans lequel le président Compaore s'est beaucoup impliqué. Nous avons évoqué la situation, pas encore complètement éclaircie, en Guinée-Bissao ; mais nous espérons que les conditions de la normalisation pourrons très vite intervenir. Nous avons évoqué le cessez-le-feu annoncé en ce qui concerne les Grands lacs, qui était attendu depuis très longtemps et qui, je l'espère, va être confirmé dans les jours qui viennent. Nous avons évidemment regretté que la situation entre l'Ethiopie et l'Erythrée ne soit pas encore apaisée. Je sais que des efforts sont entrepris ; là encore, le président Compaore est très actif. Peut-être pouvons-nous espérer qu'à l'occasion du Sommet de l'OUA à Alger, nous ayons de bonnes nouvelles. Et puis d'autres pays vers lesquels notre attention se porte, parce que là aussi il y a encore des souffrances ; je pense au Congo Brazzaville. Il faut que la situation continue de s'améliorer.
C'est un large tour d'horizon que nous avons fait de la situation internationale et nous avons bien sûr aussi évoqué les relations entre la France et le Burkina Faso. Les projets de coopération continuent de se développer. Le barrage de Ziga, très attendu notamment par la population de Ouagadougou pour avoir la sécurité en matière d'approvisionnement en eau, est, je crois, désormais sur la bonne voie. Vous savez que c'est un projet très important qui représente quelques 100 milliards de F CFA sur lesquels presque 20 vont être apportés par la Coopération française. Il y aura évidemment d'autres financements multilatéraux. Ce soir, je vais signer avec le ministre de l'Economie et des Finances, M. Tertius Zongo, deux conventions concernant la santé, dont une relative à la lutte contre le SIDA et l'autre à la tuberculose. Je crois qu'on peut dire que la coopération entre nos deux pays est au beau fixe.
Une commission mixte s'est réunie il y a peu de temps. Nous allons faire le bilan de la première étape à la suite de cette Commission mixte, au mois de décembre prochain. J'espère que j'aurai d'autres occasions de revenir dans ce pays que j'aime beaucoup et revoir Ouagadougou.
Q - La participation française à Ziga n'était pas encore claire jusque là. Est-ce que maintenant tout est rentré dans l'ordre ?
R - C'est fait, l'engagement a été pris. Il faudra bien sûr que la gestion de l'eau réponde à un certain nombre de conditions. Notamment en ce qui concerne le paiement de la prestation, mais l'engagement de la France pour 19 milliards de F CFA est prévu.
Q - Monsieur le Ministre, un militaire mauritanien a été arrêté en France. Quelle est la réponse du gouvernement français par rapport à cette situation. A ce rythme n'y a-t-il pas lieu de craindre que des militaires africains ne puissent plus effectuer de stages en France.
R - J'espère bien que tous les militaires africains n'encourent pas le risque d'être accusés de torture. Mais je rappelle que si la justice française est dans ce domaine totalement indépendante, le gouvernement français ne peut que constater qu'il y a eu plainte de ressortissants mauritaniens mettant en cause un officier mauritanien. Il se trouve que celui-là faisait un stage dans l'armée française et que le juge a saisi en quelque sorte cette opportunité pour décider une garde à vue. Attendons que la justice se prononce. Pour l'instant, je le répète, l'affaire ne fait que commencer ; l'affaire est à l'instruction. Je ne préjuge pas du tout des conclusions de cette affaire et, je le répète, c'est vraiment là l'affaire de la justice. Contrairement à ce que d'aucuns ont prétendu évoquant l'impérialisme français, c'est vraiment le juge et le juge seul qui en a ainsi décidé. Le gouvernement français est trop soucieux de l'indépendance de la justice chez nous pour se mêler de cette affaire.
Q - Les risques pour les relations entre les deux pays ?
R - Je pense que les Mauritaniens savent le besoin de coopération qu'il y a entre nos deux pays, et qu'il est souhaitable que cette affaire ne vienne pas compromettre une relation qui, au demeurant, est féconde.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juillet 1999)
C'est un large tour d'horizon que nous avons fait de la situation internationale et nous avons bien sûr aussi évoqué les relations entre la France et le Burkina Faso. Les projets de coopération continuent de se développer. Le barrage de Ziga, très attendu notamment par la population de Ouagadougou pour avoir la sécurité en matière d'approvisionnement en eau, est, je crois, désormais sur la bonne voie. Vous savez que c'est un projet très important qui représente quelques 100 milliards de F CFA sur lesquels presque 20 vont être apportés par la Coopération française. Il y aura évidemment d'autres financements multilatéraux. Ce soir, je vais signer avec le ministre de l'Economie et des Finances, M. Tertius Zongo, deux conventions concernant la santé, dont une relative à la lutte contre le SIDA et l'autre à la tuberculose. Je crois qu'on peut dire que la coopération entre nos deux pays est au beau fixe.
Une commission mixte s'est réunie il y a peu de temps. Nous allons faire le bilan de la première étape à la suite de cette Commission mixte, au mois de décembre prochain. J'espère que j'aurai d'autres occasions de revenir dans ce pays que j'aime beaucoup et revoir Ouagadougou.
Q - La participation française à Ziga n'était pas encore claire jusque là. Est-ce que maintenant tout est rentré dans l'ordre ?
R - C'est fait, l'engagement a été pris. Il faudra bien sûr que la gestion de l'eau réponde à un certain nombre de conditions. Notamment en ce qui concerne le paiement de la prestation, mais l'engagement de la France pour 19 milliards de F CFA est prévu.
Q - Monsieur le Ministre, un militaire mauritanien a été arrêté en France. Quelle est la réponse du gouvernement français par rapport à cette situation. A ce rythme n'y a-t-il pas lieu de craindre que des militaires africains ne puissent plus effectuer de stages en France.
R - J'espère bien que tous les militaires africains n'encourent pas le risque d'être accusés de torture. Mais je rappelle que si la justice française est dans ce domaine totalement indépendante, le gouvernement français ne peut que constater qu'il y a eu plainte de ressortissants mauritaniens mettant en cause un officier mauritanien. Il se trouve que celui-là faisait un stage dans l'armée française et que le juge a saisi en quelque sorte cette opportunité pour décider une garde à vue. Attendons que la justice se prononce. Pour l'instant, je le répète, l'affaire ne fait que commencer ; l'affaire est à l'instruction. Je ne préjuge pas du tout des conclusions de cette affaire et, je le répète, c'est vraiment là l'affaire de la justice. Contrairement à ce que d'aucuns ont prétendu évoquant l'impérialisme français, c'est vraiment le juge et le juge seul qui en a ainsi décidé. Le gouvernement français est trop soucieux de l'indépendance de la justice chez nous pour se mêler de cette affaire.
Q - Les risques pour les relations entre les deux pays ?
R - Je pense que les Mauritaniens savent le besoin de coopération qu'il y a entre nos deux pays, et qu'il est souhaitable que cette affaire ne vienne pas compromettre une relation qui, au demeurant, est féconde.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juillet 1999)