Texte intégral
Monsieur le vice-Président du Conseil régional,
Monsieur le Député Maire,
Monsieur le Président de TV France international,
Mesdames et Messieurs,
Les professionnels de télévision n'ont jamais été aussi nombreux à venir, du monde entier, pour participer à ce "rendez-vous" : plus de 150 responsables de 96 chaînes de télévision originaires de 43 pays. Permettez-moi tout d'abord de saluer nos amis étrangers et de leur dire combien nous sommes heureux de les accueillir.
En tant que ministre français des Affaires étrangères, convaincu que la culture sera de plus en plus un enjeu majeur des relations internationales des années à venir, et menant à ce titre une diplomatie culturelle extérieure active, je me réjouis vivement de ce succès.
Cette rencontre de Saint-Tropez témoigne du dynamisme nouveau des producteurs et distributeurs français à l'exportation, grâce notamment à l'impulsion donnée depuis plusieurs années par TVFI.
Elle traduit également l'intérêt croissant que suscite à l'étranger la création française en la matière, comme le montre la progression des ventes et des coproductions avec des partenaires étrangers qui s'élèvent au total à 1,841 milliard de francs en 1998. Depuis la création de TVFI, en 5 ans les ventes seules ont doublé. Elles s'élèvent aujourd'hui à 716 millions de francs.
J'ai encouragé fortement ce regroupement des producteurs et exportateurs de programmes au sein de TVFI, auquel le ministère des Affaires étrangères a, depuis deux ans, substantiellement accru son soutien :
- Il assure une présence renforcée et coordonnée des entreprises françaises sur un plus grand nombre de marchés dans le monde, en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Afrique.
- Il a permis aussi de réaliser des missions de plus en plus nombreuses, sur nos marchés traditionnels, mais aussi pour prospecter des marchés nouveaux. Ainsi TVFI aura conduit cette année des délégations de producteurs et distributeurs français dans le golfe persique, au Liban, au Mexique, en Afrique du Sud et en Inde.
- Enfin, ce regroupement s'est traduit par la création d'un site Internet, passé de 1000 à 4000 références de programmes, en version multilingue (anglais/espagnol et bientôt japonais/chinois). Le nombre de connexions sur ce site a été multiplié par 4 en 1 an, soit 3500 connexions par mois, depuis 45 pays différents. Grâce à ce site, le contact entre les producteurs français et les acheteurs potentiels à l'étranger est désormais permanent.
Cet effort doit se poursuivre. Au delà de leur dimension économique qui justifie une attention particulière, les programmes audiovisuels ont une valeur spécifique. Ils portent la création, ils véhiculent la pensée, ils représentent des modes de vie ou de consommation, des cultures. Ils influencent, avec une ampleur croissante, nos sociétés, et plus particulièrement notre jeunesse, à proportion du temps passé devant les écrans. Ils peuvent aggraver l'uniformisation et le nivellement de la pensée, du langage et des modes de vie. Ils peuvent aussi permettre aux cultures de s'épanouir, de s'exprimer et de dialoguer.
N'oublions pas à ce propos que le pourcentage de programmes non nationaux et non américains diffusés dans le monde entier s'élèvent seulement à 10 %. Même si ce pourcentage a augmenté, il reste beaucoup trop faible au regard de ce qu'implique une véritable diversité culturelle audiovisuelle, qui suppose l'existence de pôles de productions nombreux, et des échanges diversifiés de programmes.
Développer la circulation des oeuvres audiovisuelles entre nos pays constitue donc un enjeu autant culturel qu'économique : c'est l'augmentation et la diversification de l'offre qui permet la liberté de programmation et garantit l'approvisionnement du marché mondial en programmes de télévision.
Comme acheteurs de programmes étrangers, comme vendeurs de programmes nationaux, vous êtes chaque jour les acteurs d'une diversité que nous souhaitons voir s'accroître partout dans le monde. Mon gouvernement fera ce qui dépend de lui pour que les conditions continuent d'en être assurées.
C'est dans cet esprit que j'ai tenu à venir vous exprimer ce soir mon soutien à l'action que vous menez et mes encouragements à l'amplifier.
En terminant, je voudrais remercier la région et la ville de Saint-Tropez pour leur accueil - mais cette région n'est-elle pas un des hauts lieux du cinéma et de l'audiovisuel mondial - et, pour l'intérêt qu'elles manifestent à la production audiovisuelle française apportant ainsi leur contribution à la créativité et au rayonnement de notre pays.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 septembre 1999)
Monsieur le Député Maire,
Monsieur le Président de TV France international,
Mesdames et Messieurs,
Les professionnels de télévision n'ont jamais été aussi nombreux à venir, du monde entier, pour participer à ce "rendez-vous" : plus de 150 responsables de 96 chaînes de télévision originaires de 43 pays. Permettez-moi tout d'abord de saluer nos amis étrangers et de leur dire combien nous sommes heureux de les accueillir.
En tant que ministre français des Affaires étrangères, convaincu que la culture sera de plus en plus un enjeu majeur des relations internationales des années à venir, et menant à ce titre une diplomatie culturelle extérieure active, je me réjouis vivement de ce succès.
Cette rencontre de Saint-Tropez témoigne du dynamisme nouveau des producteurs et distributeurs français à l'exportation, grâce notamment à l'impulsion donnée depuis plusieurs années par TVFI.
Elle traduit également l'intérêt croissant que suscite à l'étranger la création française en la matière, comme le montre la progression des ventes et des coproductions avec des partenaires étrangers qui s'élèvent au total à 1,841 milliard de francs en 1998. Depuis la création de TVFI, en 5 ans les ventes seules ont doublé. Elles s'élèvent aujourd'hui à 716 millions de francs.
J'ai encouragé fortement ce regroupement des producteurs et exportateurs de programmes au sein de TVFI, auquel le ministère des Affaires étrangères a, depuis deux ans, substantiellement accru son soutien :
- Il assure une présence renforcée et coordonnée des entreprises françaises sur un plus grand nombre de marchés dans le monde, en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Afrique.
- Il a permis aussi de réaliser des missions de plus en plus nombreuses, sur nos marchés traditionnels, mais aussi pour prospecter des marchés nouveaux. Ainsi TVFI aura conduit cette année des délégations de producteurs et distributeurs français dans le golfe persique, au Liban, au Mexique, en Afrique du Sud et en Inde.
- Enfin, ce regroupement s'est traduit par la création d'un site Internet, passé de 1000 à 4000 références de programmes, en version multilingue (anglais/espagnol et bientôt japonais/chinois). Le nombre de connexions sur ce site a été multiplié par 4 en 1 an, soit 3500 connexions par mois, depuis 45 pays différents. Grâce à ce site, le contact entre les producteurs français et les acheteurs potentiels à l'étranger est désormais permanent.
Cet effort doit se poursuivre. Au delà de leur dimension économique qui justifie une attention particulière, les programmes audiovisuels ont une valeur spécifique. Ils portent la création, ils véhiculent la pensée, ils représentent des modes de vie ou de consommation, des cultures. Ils influencent, avec une ampleur croissante, nos sociétés, et plus particulièrement notre jeunesse, à proportion du temps passé devant les écrans. Ils peuvent aggraver l'uniformisation et le nivellement de la pensée, du langage et des modes de vie. Ils peuvent aussi permettre aux cultures de s'épanouir, de s'exprimer et de dialoguer.
N'oublions pas à ce propos que le pourcentage de programmes non nationaux et non américains diffusés dans le monde entier s'élèvent seulement à 10 %. Même si ce pourcentage a augmenté, il reste beaucoup trop faible au regard de ce qu'implique une véritable diversité culturelle audiovisuelle, qui suppose l'existence de pôles de productions nombreux, et des échanges diversifiés de programmes.
Développer la circulation des oeuvres audiovisuelles entre nos pays constitue donc un enjeu autant culturel qu'économique : c'est l'augmentation et la diversification de l'offre qui permet la liberté de programmation et garantit l'approvisionnement du marché mondial en programmes de télévision.
Comme acheteurs de programmes étrangers, comme vendeurs de programmes nationaux, vous êtes chaque jour les acteurs d'une diversité que nous souhaitons voir s'accroître partout dans le monde. Mon gouvernement fera ce qui dépend de lui pour que les conditions continuent d'en être assurées.
C'est dans cet esprit que j'ai tenu à venir vous exprimer ce soir mon soutien à l'action que vous menez et mes encouragements à l'amplifier.
En terminant, je voudrais remercier la région et la ville de Saint-Tropez pour leur accueil - mais cette région n'est-elle pas un des hauts lieux du cinéma et de l'audiovisuel mondial - et, pour l'intérêt qu'elles manifestent à la production audiovisuelle française apportant ainsi leur contribution à la créativité et au rayonnement de notre pays.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 septembre 1999)