Texte intégral
Les ministres de l'économie et des finances des pays membres de la Zone Franc se sont réunis à Bangui le 26 mars 1988 sous la présidence de Monsieur Dieudonné Wazoua, ministre de l'économie, des finances, du plan et de la coopération internationale de la République centrafricaine.
- La séance solennelle d'ouverture a été placée sous la très haute présidence de Son Excellence André Kolingba, président de la République, chef de l'Etat, président fondateur du rassemblement démocratique centrafricain qui, après avoir souhaité une chaleureuse bienvenue à toutes les délégations, a mis l'accent sur les mécanismes de solidarité, laquelle joue un rôle important dans la lutte contre la crise qui affecte la plupart des Etats africains.
- Ont participé à cette réunion :
- Pour la République populaire du Bénin :
- M. Mohamed Souradjou Ibrahim, ministre du plan et de la statistique.
- Pour le Burkina Faso :
- Camarade Guy Some, ministre des finances.
- Pour la République du Cameroun :
- M. Sadou Hayatou, ministre des finances,
- M. Abdoulaye Babale, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
- Pour la République centrafricaine :
- M. Dieudonné Wazoua, ministre de l'économie des finances, du plan et de la coopération internationale,
- M. Cyriaque Samba Panza, secrétaire d'Etat chargé du plan et de la coopération internationale.
- Pour la République fédérale Islamique des Comores :
- M. Saïd Ahmed Said Ali, ministre de l'économie et des finances.
- Pour la République populaire du Congo :
- M. Pierre Moussa, ministre du plan et des finances.
- Pour la République de Côte d'Ivoire :
- M. Abdoulaye Kone, ministre de l'économie et des finances.
- Pour la République Française :
- M. Edouard Balladur, ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation.
- Pour la République gabonaise :
- M. Jean-Pierre Lemboumba-Lepandou, ministre des finances, du budget et des participations.
- Pour la République de Guinée équatoriale :
- M. Felipe Minestrosa Ikaka, ministre des finances.
- Pour la République du Niger :
- M. Mamadou Beidari, ministre d'Etat, chargé des finances.
- Pour la République du Tchad :
- M. Ngarnayel Mbailemdana, ministre des finances et de l'informatique.
- Pour la République togolaise :
- M. Komlan Alipui, ministre de l'économie et des finances.
- Le ministre de l'économie et des finances de la République du Sénégal était représenté par M. Prosper Youm, directeur de la prévision et de la conjoncture.
Les ministres ont examiné l'évolution récente de la situation économique et financière des Etats de la Zone Franc.
- Ils ont entendu les rapports de M. Abdoulaye Kone, ministre de l'économie et des finances de la République de Côte d'Ivoire, président du Conseil des ministres de l'UMOA, de M. Jean-Pierre Lemboumba-Lepandou, ministre des finances, du budget et des participations de la République Gabonaise, président en exercice du Conseil d'Administration de la Banque des Etats de l'Afrique centrale, et de M. Saïd Ahmed Said Ali, ministre de l'économie, des finances, du commerce intérieur, et de la gestion des sociétés d'Etat de la République fédérale islamique des Comores, ainsi que de M. Edouard Balladur, ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation de la République française.
- S'agissant de la situation économique et financière des Etats membres, et plus particulièrement des systèmes bancaires de ces Etats, les ministres se sont félicités des efforts engagés par les Banques centrales pour le redressement des établissements en difficulté. Ils ont vivement encouragé les Banques centrales à poursuivre activement ces efforts et informant très étroitement leur Conseil d'Administration des résultats acquis et des difficultés rencontrées.
- Ils ont par ailleurs pris connaissance des résultats provisoires, pour les 9 premiers mois de 1987, de la balance des paiements de la France avec les Etats africains de la Zone. Ils se sont félicités de la réduction sensible du déficit de la balance courante de ceux-ci par rapport aux 9 premiers mois de 1986, réduction résultant notamment de l'accroissement enregistré au titre du négoce international et des transferts unilatéraux. Ils sont convenus d'encourager les prêts et investissements privés français dans la Zone.
- Après les interventions de M. Samba Mawakani et de M. André Milongo, respectivement administrateurs du FMI et de la BIRD pour les Etats africains, et de Mme Hélène Ploix, administrateur du FMI et de la BIRD pour la France, les ministres ont débattu des questions économiques et monétaires internationales.
- Ils ont à nouveau souligné l'importance, pour les économies de leurs différents pays, de cours plus rémunérateurs et plus stables pour les produits de base, quelle que soit la destination de ces produits.
Dans ce domaine, les ministres ont jugé souhaitable de poursuivre l'action dans plusieurs directions :
- améliorer le fonctionnement et la transparence des marchés en multipliant les groupes d'études du type de ceux qui existent sur le plomb le zinc ou le nickel ;
- réduire les obstacles au commerce. Il convient de veiller à ce que le nouveau cycle de négociations commerciales multilatérales permette, comme prévu, un effort de libéralisation particulier pour les produits tropicaux et ceux issus des ressources naturelles ;
- stabiliser autant que possible les marchés. Les accords de produits, s'ils sont soutenus par l'ensemble des producteurs et consommateurs intéressés, s'ils disposent de moyens suffisants et s'ils défendent une fourchette de prix adaptée aux indications du marché, constituent d'utiles instruments de stabilisation ;
- soutenir activement la mise en oeuvre de l'accord sur le Fonds commun des matières premières, notamment par l'accroissement aussi rapide que possible du nombre des Etats ayant ratifié l'accord ;
- mieux intégrer l'action en faveur des produits de base dans les programmes d'ajustement structurel ; il serait à cet égard souhaitable de prendre en compte la situation des producteurs de matières premières dans la distribution des ressources de la facilité d'ajustement structurel renforcée ;
- enfin développer l'action propre de la BIRD, en matière d'investissement dans le secteur des produits de base, et mobiliser davantage les financements de la Banque et du Fonds africain de développement en faveur de ces produits.
- Les ministres ont ensuite procédé à un échange de vues approfondi sur les différents points figurant à l'ordre du jour des Comités intérimaires et du développement, qui se tiendront en avril prochain à Washington.
Les ministres se sont félicités de l'évolution favorable des discussions relatives au triplement des ressources de la facilité d'ajustement structurel, ressources dont la plus grande partie devrait bénéficier aux Etats d'Afrique sub-saharienne, et qui doivent apporter une garantie contre le risque d'un désengagement d'Afrique du FMI. Ils ont rappelé que les ressources de cette facilité devraient, à leur sens, s'ajouter aux ressources traditionnelles provenant des accords de confirmation. Ils ont noté que la France qui contribuera au triplement des ressources de la FAS pour un montant de 800 millions de DTS, soit l'équivalent de 300 milliards de F CFA, est le premier des pays donneurs.
- Ils ont également souligné la nécessité d'une reprise de la croissance économique internationale, génératrice d'une demande accrue pour les produits de base.
- Ils ont rappelé l'intérêt qui s'attache au renforcement de la coordination nécessaire pour créer un environnement international stable et propice à la croissance dans tous les pays, notamment dans les pays en voie de développement.
- Ils ont souligné la nécessité, dans les circonstances actuelles, d'une reprise des allocations de DTS pour desserrer la contrainte qui s'exerce sur les réserves de change de nombreux pays en développement.
- Ils ont relevé avec satisfaction les progrès enregistrés sur la voie d'une augmentation substantielle du capital de la Banque mondiale et d'une mise en oeuvre rapide de la 8ème reconstitution des ressources de l'Association internationale pour le développement.
- En réponse à certaines intérrogations sur l'échéance de 1992, ils ont constaté que le développement à venir de la construction européenne, aura un effet positif sur la Zone Franc, laquelle continuera à tirer parti de ses liens avec l'un des principaux pôles de la croissance économique internationale.
- Les ministres ont réaffirmé leur attachement à la Zone Franc et à l'indispensable stabilité monétaire qu'elle apporte aux pays membres.
- Les ministres ont par ailleurs marqué la nécessité de préserver complètement le droit de vote des pays d'Afrique sub-saharienne au sein des Institutions de Bretton Wood.
- Les ministres de l'économie et des finances des pays africains membres de la Zone Franc ont pris acte avec satisfaction de la poursuite des efforts déployés par la France, avec eux, au sein des Institutions internationales et européennes pour aider les pays de la Zone.
- Enfin, ils se sont réjouis du climat fraternel qui a entouré leurs travaux et ont remercié la République centrafricaine et son chef de l'Etat, le président André Kolingba, pour la qualité de l'accueil et de l'hospitalité qui leur ont été réservés.
- La séance solennelle d'ouverture a été placée sous la très haute présidence de Son Excellence André Kolingba, président de la République, chef de l'Etat, président fondateur du rassemblement démocratique centrafricain qui, après avoir souhaité une chaleureuse bienvenue à toutes les délégations, a mis l'accent sur les mécanismes de solidarité, laquelle joue un rôle important dans la lutte contre la crise qui affecte la plupart des Etats africains.
- Ont participé à cette réunion :
- Pour la République populaire du Bénin :
- M. Mohamed Souradjou Ibrahim, ministre du plan et de la statistique.
- Pour le Burkina Faso :
- Camarade Guy Some, ministre des finances.
- Pour la République du Cameroun :
- M. Sadou Hayatou, ministre des finances,
- M. Abdoulaye Babale, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
- Pour la République centrafricaine :
- M. Dieudonné Wazoua, ministre de l'économie des finances, du plan et de la coopération internationale,
- M. Cyriaque Samba Panza, secrétaire d'Etat chargé du plan et de la coopération internationale.
- Pour la République fédérale Islamique des Comores :
- M. Saïd Ahmed Said Ali, ministre de l'économie et des finances.
- Pour la République populaire du Congo :
- M. Pierre Moussa, ministre du plan et des finances.
- Pour la République de Côte d'Ivoire :
- M. Abdoulaye Kone, ministre de l'économie et des finances.
- Pour la République Française :
- M. Edouard Balladur, ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation.
- Pour la République gabonaise :
- M. Jean-Pierre Lemboumba-Lepandou, ministre des finances, du budget et des participations.
- Pour la République de Guinée équatoriale :
- M. Felipe Minestrosa Ikaka, ministre des finances.
- Pour la République du Niger :
- M. Mamadou Beidari, ministre d'Etat, chargé des finances.
- Pour la République du Tchad :
- M. Ngarnayel Mbailemdana, ministre des finances et de l'informatique.
- Pour la République togolaise :
- M. Komlan Alipui, ministre de l'économie et des finances.
- Le ministre de l'économie et des finances de la République du Sénégal était représenté par M. Prosper Youm, directeur de la prévision et de la conjoncture.
Les ministres ont examiné l'évolution récente de la situation économique et financière des Etats de la Zone Franc.
- Ils ont entendu les rapports de M. Abdoulaye Kone, ministre de l'économie et des finances de la République de Côte d'Ivoire, président du Conseil des ministres de l'UMOA, de M. Jean-Pierre Lemboumba-Lepandou, ministre des finances, du budget et des participations de la République Gabonaise, président en exercice du Conseil d'Administration de la Banque des Etats de l'Afrique centrale, et de M. Saïd Ahmed Said Ali, ministre de l'économie, des finances, du commerce intérieur, et de la gestion des sociétés d'Etat de la République fédérale islamique des Comores, ainsi que de M. Edouard Balladur, ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation de la République française.
- S'agissant de la situation économique et financière des Etats membres, et plus particulièrement des systèmes bancaires de ces Etats, les ministres se sont félicités des efforts engagés par les Banques centrales pour le redressement des établissements en difficulté. Ils ont vivement encouragé les Banques centrales à poursuivre activement ces efforts et informant très étroitement leur Conseil d'Administration des résultats acquis et des difficultés rencontrées.
- Ils ont par ailleurs pris connaissance des résultats provisoires, pour les 9 premiers mois de 1987, de la balance des paiements de la France avec les Etats africains de la Zone. Ils se sont félicités de la réduction sensible du déficit de la balance courante de ceux-ci par rapport aux 9 premiers mois de 1986, réduction résultant notamment de l'accroissement enregistré au titre du négoce international et des transferts unilatéraux. Ils sont convenus d'encourager les prêts et investissements privés français dans la Zone.
- Après les interventions de M. Samba Mawakani et de M. André Milongo, respectivement administrateurs du FMI et de la BIRD pour les Etats africains, et de Mme Hélène Ploix, administrateur du FMI et de la BIRD pour la France, les ministres ont débattu des questions économiques et monétaires internationales.
- Ils ont à nouveau souligné l'importance, pour les économies de leurs différents pays, de cours plus rémunérateurs et plus stables pour les produits de base, quelle que soit la destination de ces produits.
Dans ce domaine, les ministres ont jugé souhaitable de poursuivre l'action dans plusieurs directions :
- améliorer le fonctionnement et la transparence des marchés en multipliant les groupes d'études du type de ceux qui existent sur le plomb le zinc ou le nickel ;
- réduire les obstacles au commerce. Il convient de veiller à ce que le nouveau cycle de négociations commerciales multilatérales permette, comme prévu, un effort de libéralisation particulier pour les produits tropicaux et ceux issus des ressources naturelles ;
- stabiliser autant que possible les marchés. Les accords de produits, s'ils sont soutenus par l'ensemble des producteurs et consommateurs intéressés, s'ils disposent de moyens suffisants et s'ils défendent une fourchette de prix adaptée aux indications du marché, constituent d'utiles instruments de stabilisation ;
- soutenir activement la mise en oeuvre de l'accord sur le Fonds commun des matières premières, notamment par l'accroissement aussi rapide que possible du nombre des Etats ayant ratifié l'accord ;
- mieux intégrer l'action en faveur des produits de base dans les programmes d'ajustement structurel ; il serait à cet égard souhaitable de prendre en compte la situation des producteurs de matières premières dans la distribution des ressources de la facilité d'ajustement structurel renforcée ;
- enfin développer l'action propre de la BIRD, en matière d'investissement dans le secteur des produits de base, et mobiliser davantage les financements de la Banque et du Fonds africain de développement en faveur de ces produits.
- Les ministres ont ensuite procédé à un échange de vues approfondi sur les différents points figurant à l'ordre du jour des Comités intérimaires et du développement, qui se tiendront en avril prochain à Washington.
Les ministres se sont félicités de l'évolution favorable des discussions relatives au triplement des ressources de la facilité d'ajustement structurel, ressources dont la plus grande partie devrait bénéficier aux Etats d'Afrique sub-saharienne, et qui doivent apporter une garantie contre le risque d'un désengagement d'Afrique du FMI. Ils ont rappelé que les ressources de cette facilité devraient, à leur sens, s'ajouter aux ressources traditionnelles provenant des accords de confirmation. Ils ont noté que la France qui contribuera au triplement des ressources de la FAS pour un montant de 800 millions de DTS, soit l'équivalent de 300 milliards de F CFA, est le premier des pays donneurs.
- Ils ont également souligné la nécessité d'une reprise de la croissance économique internationale, génératrice d'une demande accrue pour les produits de base.
- Ils ont rappelé l'intérêt qui s'attache au renforcement de la coordination nécessaire pour créer un environnement international stable et propice à la croissance dans tous les pays, notamment dans les pays en voie de développement.
- Ils ont souligné la nécessité, dans les circonstances actuelles, d'une reprise des allocations de DTS pour desserrer la contrainte qui s'exerce sur les réserves de change de nombreux pays en développement.
- Ils ont relevé avec satisfaction les progrès enregistrés sur la voie d'une augmentation substantielle du capital de la Banque mondiale et d'une mise en oeuvre rapide de la 8ème reconstitution des ressources de l'Association internationale pour le développement.
- En réponse à certaines intérrogations sur l'échéance de 1992, ils ont constaté que le développement à venir de la construction européenne, aura un effet positif sur la Zone Franc, laquelle continuera à tirer parti de ses liens avec l'un des principaux pôles de la croissance économique internationale.
- Les ministres ont réaffirmé leur attachement à la Zone Franc et à l'indispensable stabilité monétaire qu'elle apporte aux pays membres.
- Les ministres ont par ailleurs marqué la nécessité de préserver complètement le droit de vote des pays d'Afrique sub-saharienne au sein des Institutions de Bretton Wood.
- Les ministres de l'économie et des finances des pays africains membres de la Zone Franc ont pris acte avec satisfaction de la poursuite des efforts déployés par la France, avec eux, au sein des Institutions internationales et européennes pour aider les pays de la Zone.
- Enfin, ils se sont réjouis du climat fraternel qui a entouré leurs travaux et ont remercié la République centrafricaine et son chef de l'Etat, le président André Kolingba, pour la qualité de l'accueil et de l'hospitalité qui leur ont été réservés.