Déclaration de Mme Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat, sur la prévention des risques informatiques liés au passage à l'an 2000, Paris, le 29 septembre 1999.

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Circonstance : Salon "Solutions informatiques 2000", à Paris, le 29 Septembre 1999

Texte intégral

A un peu moins de 100 jours de l'échéance, la France est dans le peloton de tête des nations industrialisées qui se préparent au passage à l'an 2000. 50 000 informaticiens au travail, 120 milliards de francs engagés depuis deux ans dans des actions d'information et de sensibilisation des différents publics.
Aujourd'hui, les services publics, les administrations, les grandes entreprises ont fait les adaptations nécessaires pour que leurs systèmes informatiques passent le réveillon sans dommage. Cependant le niveau de préparation des petites et moyennes entreprises suscitent encore des "inquiétudes". Les plus petites et notamment les affaires unipersonnelles accusent un retard préoccupant.
Ce retard provient du fait que les dirigeants pensent qu'ils ne sont pas concernés par le bogue ou qu'il sera toujours temps d'agir après le 1er janvier 2000 : 61 % des entreprises unipersonnelles envisagent de ne rien faire.
Nous savons tous ici que chacun est concerné et qu'il sera trop tard le 1er janvier.
C'est dès maintenant qu'il faut agir.
Nous sommes donc clairement confrontés, pour cette catégorie d'entreprises, aux limites de la campagne de sensibilisation telle que nous l'avons conçue jusqu'à présent.
C'est pourquoi, dès le mois de juillet, j'ai décidé de passer à une nouvelle forme d'action. En partenariat avec six organisations professionnelles (la boulangerie, la photographie, la réparation automobile, les métiers de l'alimentation, le bâtiment et la mode), le Secrétariat d'Etat a engagé une opération de cofinancement de diagnostic An 2000 auprès d'entreprises volontaires.
Les premiers résultats de ces diagnostics sont édifiants.
Chez les boulangers et les garagistes, il faut savoir que plus de 50 matériels en moyenne par entreprise sont concernés par le bogue.
Il s'agit de l'informatique de gestion, des équipements professionnels spécifiques, du chauffage, de la climatisation, du téléphone, des équipements bureautiques, etc..
Sur ces 50 matériels, plus de la moitié présente des risques sérieux pour l'entreprise.
Pour le métier de la réparation automobile, par exemple, 30 à 40 % des matériels risquent de gêner considérablement l'activité, voire même de la paralyser.
Il est désormais de notre responsabilité de communiquer ces résultats branche d'activité par branche d'activité, via la presse professionnelle.
C'est ce que nous sommes en train de faire pour les métiers de l'alimentation par encartage de brochures dans les revues.
C'est ce que nous ferons dans les semaines qui viennent pour les autres métiers.
Au total, les organisations professionnelles associées à cette opération regroupent plus d'un million d'entreprises. C'est ce million-là qu'il nous faut aujourd'hui convaincre.
La quatrième édition de la manifestation solutions informatiques 2000 contribue à sensibiliser ce million d'entreprises en proposant de leur apporter des solutions technologiques.
Je vous remercie ainsi de renforcer les actions d'information et de sensibilisation des pouvoirs publics.
(Source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr, le 21 octobre 1999)