Texte intégral
Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs
Monsieur le Rapporteur,
Monsieur le Premier Président,
Mesdames et Messieurs les Présidents
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Je voudrais vous dire tout d'abord combien je suis heureux de vous accueillir aujourd'hui au Palais des Affaires étrangères, à l'occasion de l'ouverture à la signature du Premier Protocole additionnel à la Convention sur les Droits de l'Homme et la Biomédecine, portant interdiction du clonage d'êtres humains.
Moins d'un an après que cette Convention eut été elle-même ouverte à la signature, à Oviédo, en Espagne, le 4 avril dernier, les représentants des Etats membres du Conseil de l'Europe sont à nouveau réunis pour témoigner de leur volonté d'aller de l'avant vers une plus grande protection des Droits de l'Homme, en s'engageant à ne pas permettre le clonage d'êtres humains.
Il s'agit là d'un texte fondamental, puisqu'il répond à la problématique essentielle à laquelle sont aujourd'hui confrontées nos sociétés, qui consiste à permettre le développement de la biologie et de la médecine appliqués à l'Homme, tout en respectant sa dignité et son identité.
Dans le domaine très particulier du clonage, c'est, comme vous le savez, l'annonce par un laboratoire écossais de la naissance d'une brebis née du transfert d'un noyau de cellule adulte, qui a ouvert de multiples perpectives. Mais cette technique a aussi soulevé la question de son application à l'espèce humaine et de sa compatibilité avec le respect des exigences éthiques.
Saisi de cette question, le Comité consultatif national français d'éthique et des sciences de la vie a considéré que le recours aux techniques de clonage reproductif dans le but d'engendrer des personnes, constituait un danger pour la condition et la dignité humaines. Il a donc conclu à la nécessité de proscrire un tel recours, tout en soulignant qu'il fallait envisager cette question dans sa dimension internationale.
La France, de longue date, attache une très grande importance aux questions bioéthiques. Ainsi, notre pays, qui s'est doté d'une législation spécifique en la matière en 1994, s'est inspiré de cet avis, en participant activement à la réflexion menée dans les différentes enceintes internationales, sur la question du clonage humain.
Je rappellerai, tout d'abord, l'adoption, à l'automne dernier, par la 29ème conférence générale de l'UNESCO, d'une déclaration sur le génome humain qui proscrit expressément le clonage humain.
Mais c'est surtout les travaux au sein du Conseil de l'Europe que je tiens à saluer.
Ainsi la France a été, avec d'autres Etats membres, à l'origine du mandat confié par les délégués des ministres du Conseil de l'Europe au Comité directeur pour la Bioéthique en vue d'élaborer le protocole additionnel portant interdiction du clonage d'êtres humains. Ce texte était au point dès le mois de juin 1997 et j'ai eu personnellement le plaisir, le 6 novembre dernier, d'inviter le Comité des ministres à l'adopter définitivement, comme les chefs d'Etat et de gouvernement, réunis pour le deuxième Sommet du Conseil de l'Europe, nous ont recommandé de le faire.
Dans le domaine des Droits de l'Homme, la concrétisation d'une volonté politique commune en un instrument normatif constitue une étape importante, et je tiens à souligner la rapidité avec laquelle, sous l'égide du Conseil de l'Europe, nos Etats ont su poser cette règle protectrice essentielle.
Cette célérité n'a nullement traduit une quelconque précipitation. Elle était tout simplement la réponse adéquate à une question qui revêtait une véritable urgence. La longue maturation de notre réflexion, ainsi que les nombreux débats qui ont présidé à l'élaboration de la Convention elle-même, ont permis l'aboutissement rapide de cette initiative, dont nous pouvons, je crois être fiers qu'elle ait pris corps dans le cadre européen.
J'espère que de nombreux autres partenaires membres du Conseil de l'Europe signeront bientôt, à leur tour, ce protocole et, qu'en tout état de cause, ils participeront activement à l'élaboration des quatre autres protocoles envisagés, afin de préciser et de compléter les principes posés par la convention dans des domaines importants : les interventions sur le génome humain, la recherche biomédicale, la protection de l'embryon et du foetus, et les prélèvements ou greffes d'organes et de tissus.
Il s'agit d'une matière dont les enjeux dépassent très largement les frontières, et qui exige que l'on adopte une approche internationale cohérente. Je ne doute pas que les Etats qui sont représentés ici ce soir auront à coeur, tout comme la France, de poursuivre l'élaboration de normes internationales efficaces et respectueuses des Droits de l'Homme. Je les y encourage, pour ma part, très vivement. Encore une fois, je crois que l'Europe peut et doit jouer un rôle moteur dans ce domaine./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 septembre 2001)
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs
Monsieur le Rapporteur,
Monsieur le Premier Président,
Mesdames et Messieurs les Présidents
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Je voudrais vous dire tout d'abord combien je suis heureux de vous accueillir aujourd'hui au Palais des Affaires étrangères, à l'occasion de l'ouverture à la signature du Premier Protocole additionnel à la Convention sur les Droits de l'Homme et la Biomédecine, portant interdiction du clonage d'êtres humains.
Moins d'un an après que cette Convention eut été elle-même ouverte à la signature, à Oviédo, en Espagne, le 4 avril dernier, les représentants des Etats membres du Conseil de l'Europe sont à nouveau réunis pour témoigner de leur volonté d'aller de l'avant vers une plus grande protection des Droits de l'Homme, en s'engageant à ne pas permettre le clonage d'êtres humains.
Il s'agit là d'un texte fondamental, puisqu'il répond à la problématique essentielle à laquelle sont aujourd'hui confrontées nos sociétés, qui consiste à permettre le développement de la biologie et de la médecine appliqués à l'Homme, tout en respectant sa dignité et son identité.
Dans le domaine très particulier du clonage, c'est, comme vous le savez, l'annonce par un laboratoire écossais de la naissance d'une brebis née du transfert d'un noyau de cellule adulte, qui a ouvert de multiples perpectives. Mais cette technique a aussi soulevé la question de son application à l'espèce humaine et de sa compatibilité avec le respect des exigences éthiques.
Saisi de cette question, le Comité consultatif national français d'éthique et des sciences de la vie a considéré que le recours aux techniques de clonage reproductif dans le but d'engendrer des personnes, constituait un danger pour la condition et la dignité humaines. Il a donc conclu à la nécessité de proscrire un tel recours, tout en soulignant qu'il fallait envisager cette question dans sa dimension internationale.
La France, de longue date, attache une très grande importance aux questions bioéthiques. Ainsi, notre pays, qui s'est doté d'une législation spécifique en la matière en 1994, s'est inspiré de cet avis, en participant activement à la réflexion menée dans les différentes enceintes internationales, sur la question du clonage humain.
Je rappellerai, tout d'abord, l'adoption, à l'automne dernier, par la 29ème conférence générale de l'UNESCO, d'une déclaration sur le génome humain qui proscrit expressément le clonage humain.
Mais c'est surtout les travaux au sein du Conseil de l'Europe que je tiens à saluer.
Ainsi la France a été, avec d'autres Etats membres, à l'origine du mandat confié par les délégués des ministres du Conseil de l'Europe au Comité directeur pour la Bioéthique en vue d'élaborer le protocole additionnel portant interdiction du clonage d'êtres humains. Ce texte était au point dès le mois de juin 1997 et j'ai eu personnellement le plaisir, le 6 novembre dernier, d'inviter le Comité des ministres à l'adopter définitivement, comme les chefs d'Etat et de gouvernement, réunis pour le deuxième Sommet du Conseil de l'Europe, nous ont recommandé de le faire.
Dans le domaine des Droits de l'Homme, la concrétisation d'une volonté politique commune en un instrument normatif constitue une étape importante, et je tiens à souligner la rapidité avec laquelle, sous l'égide du Conseil de l'Europe, nos Etats ont su poser cette règle protectrice essentielle.
Cette célérité n'a nullement traduit une quelconque précipitation. Elle était tout simplement la réponse adéquate à une question qui revêtait une véritable urgence. La longue maturation de notre réflexion, ainsi que les nombreux débats qui ont présidé à l'élaboration de la Convention elle-même, ont permis l'aboutissement rapide de cette initiative, dont nous pouvons, je crois être fiers qu'elle ait pris corps dans le cadre européen.
J'espère que de nombreux autres partenaires membres du Conseil de l'Europe signeront bientôt, à leur tour, ce protocole et, qu'en tout état de cause, ils participeront activement à l'élaboration des quatre autres protocoles envisagés, afin de préciser et de compléter les principes posés par la convention dans des domaines importants : les interventions sur le génome humain, la recherche biomédicale, la protection de l'embryon et du foetus, et les prélèvements ou greffes d'organes et de tissus.
Il s'agit d'une matière dont les enjeux dépassent très largement les frontières, et qui exige que l'on adopte une approche internationale cohérente. Je ne doute pas que les Etats qui sont représentés ici ce soir auront à coeur, tout comme la France, de poursuivre l'élaboration de normes internationales efficaces et respectueuses des Droits de l'Homme. Je les y encourage, pour ma part, très vivement. Encore une fois, je crois que l'Europe peut et doit jouer un rôle moteur dans ce domaine./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 septembre 2001)