Texte intégral
Mesdames et Messieurs les directeurs,
Mesdames et messieurs les professeurs,
C'est pour moi un grand honneur d'inaugurer ce nouvel Institut de Science et d'Ingénierie Supramoléculaires ISIS. C'est une joie de me trouver, alors que je reviens ce matin même des Etats-Unis, ici à Strasbourg au milieu de vous.
Les thématiques de recherche qui sont abordées au sein de ce nouvel Institut sont en effet d'importance majeure pour le développement de nos capacités scientifiques et technologiques. La science des extrêmes, qu'il s'agisse d'objets ultrapetits ou de temps ultracourts, est résolument tournée vers l'avenir. Les communautés scientifiques et industrielles fondent ainsi de grands espoirs dans les nanosciences et les nanotechnologies. Pour contribuer à répondre à ces espoirs, le Ministère délégué à la Recherche et aux Nouvelles Technologies a ainsi lancé un programme national "nanosciences-nanotechnologies" en partenariat avec le CNRS, le CEA et maintenant l'INSERM.
La dotation financière de ce programme va être augmentée de manière très significative en 2003 ; l'ingénierie supramoléculaire aura évidemment toute sa place dans le nouvel appel à propositions qui devrait être lancé très prochainement.
Discipline pluridisciplinaire par excellence, la science des systèmes supramoléculaires, fondée à partir des travaux du prix Nobel de chimie Jean Marie Lehn que j'ai plaisir à saluer, a désormais acquis toutes ses lettres de noblesse. Elle sera, je n'en doute pas, un élément-clef des nanotechnologies de demain.
La notoriété internationale de son fondateur comme des membres seniors de ses équipes et la stratégie scientifique que Jean-Marie Lehn vient d'exposer indiquent qu'à l'évidence la vocation d'ISIS est européenne et mondiale.
C'est à nous qu'il appartient de construire l'espace européen de la recherche et de l'innovation. La participation aux réseaux d'excellence et projets intégrés dans le cadre du 6ème PCRD doit donner un nouvel élan à la politique de recherche de l'Union. Mais n'oublions pas ceci : il ne saurait y avoir d'applications de la science sans une recherche fondamentale d'excellence.
ISIS doit à mes yeux être dans le champ supramoléculaire ce terreau fécond d'où sortiront les inventions les plus originales et les ruptures conceptuelles les plus prometteuses.
Dès sa fondation, ISIS a associé l'excellence scientifique et le souci de valorisation dans un esprit d'ouverture aux entreprises, et ce, au sein même de l'Institut que nous inaugurons.
Vous le savez, le développement des synergies entre la recherche publique et les entreprises pour soutenir l'innovation est un de nos objectifs prioritaires.
La France occupe une place encore modeste dans le domaine des nanotechnologies - bien qu'elle soit à l'origine de 9% des brevets dans ce domaine, ce qui la situe en quatrième position derrière les USA, l'Allemagne et le Japon, qui détiennent respectivement 40%, 15% et 11% des brevets.
La France peut donc faire mieux.
Je crois profondément que c'est en mêlant équipes de recherche publique et antennes de laboratoires industriels en un même lieu, en confrontant les idées et en croisant les expériences que la France retrouvera sa place et son rayonnement dans la compétition internationale.
Je souhaite que parmi les jeunes chercheurs talentueux qui démarreront leur carrière en un tel lieu où la prise de risque scientifique est permanente, certains aient la possibilité de se lancer dans l'aventure de la création d'entreprise.
C'est, en effet, une de mes priorités que d'aider les entreprises à accroître leur effort d'innovation en s'appuyant sur le dispositif de recherche publique. Il nous faut veiller à l'accroissement de la prise de brevets ainsi qu'à une meilleure valorisation de la propriété intellectuelle, notamment dans nos grands organismes de recherche. La rénovation du statut des fondations doit permettre le développement de formes de soutien financier nouvelles et efficaces pour la recherche. Sur ces thèmes, Madame Fontaine, Ministre déléguée à l'Industrie, présentera dans deux jours en Conseil des ministres une communication sur la politique de l'innovation, préparée de manière conjointe avec moi. Fusionner vocation scientifique et culture d'entreprendre : voilà, à mon sens, ce qui nous permettra d'accroître la performance économique et l'attractivité des territoires.
ISIS, cela me paraît digne d'être salué, accorde une grande importance aux jeunes chercheurs.
La constitution de pépinières scientifiques où pourront s'exprimer, en toute liberté, les jeunes chercheurs les plus brillants dans le domaine des sciences supramoléculaires avant de poursuivre leur carrière dans d'autres centres de recherche, est une idée assez neuve dans le panorama français.
Ce concept innovant offre, par sa dynamique et son ouverture, une piste de réponse intéressante pour remédier à la désaffection des jeunes à l'égard des métiers de la recherche.
La souplesse du dispositif proposé par ISIS pour favoriser l'émulation créatrice de brillants jeunes chercheurs en début de carrière pourrait se généraliser en d'autres endroits.
Cette initiative s'inscrit, ainsi, pleinement dans une perspective de modernisation de notre système de recherche.
Sur un concept cristallisé à Strasbourg dès l'attribution, en 1987, du prix Nobel de chimie à Jean-Marie Lehn, puis issu d'une longue période de maturation qui a démarré avec le contrat de plan Etat-Région de 1989 à 1993 et qui s'est poursuivie avec les contrats triennaux "Strasbourg Ville Européenne" de 1994 à 1999, ISIS est le produit exemplaire d'un partenariat entre la Région, le département, la communauté urbaine, le Conseil général du Bas-Rhin, ainsi que les Ministères chargés de la Recherche et de l'Enseignement supérieur et le CNRS.
Une étape décisive est franchie aujourd'hui.
En inaugurant cet institut, je forme le vu qu'il devienne un des fleurons français, ouvert à l'Europe et au monde, pour la recherche fondamentale et l'innovation en science supramoléculaire.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 11 décembre 2002)
Mesdames et messieurs les professeurs,
C'est pour moi un grand honneur d'inaugurer ce nouvel Institut de Science et d'Ingénierie Supramoléculaires ISIS. C'est une joie de me trouver, alors que je reviens ce matin même des Etats-Unis, ici à Strasbourg au milieu de vous.
Les thématiques de recherche qui sont abordées au sein de ce nouvel Institut sont en effet d'importance majeure pour le développement de nos capacités scientifiques et technologiques. La science des extrêmes, qu'il s'agisse d'objets ultrapetits ou de temps ultracourts, est résolument tournée vers l'avenir. Les communautés scientifiques et industrielles fondent ainsi de grands espoirs dans les nanosciences et les nanotechnologies. Pour contribuer à répondre à ces espoirs, le Ministère délégué à la Recherche et aux Nouvelles Technologies a ainsi lancé un programme national "nanosciences-nanotechnologies" en partenariat avec le CNRS, le CEA et maintenant l'INSERM.
La dotation financière de ce programme va être augmentée de manière très significative en 2003 ; l'ingénierie supramoléculaire aura évidemment toute sa place dans le nouvel appel à propositions qui devrait être lancé très prochainement.
Discipline pluridisciplinaire par excellence, la science des systèmes supramoléculaires, fondée à partir des travaux du prix Nobel de chimie Jean Marie Lehn que j'ai plaisir à saluer, a désormais acquis toutes ses lettres de noblesse. Elle sera, je n'en doute pas, un élément-clef des nanotechnologies de demain.
La notoriété internationale de son fondateur comme des membres seniors de ses équipes et la stratégie scientifique que Jean-Marie Lehn vient d'exposer indiquent qu'à l'évidence la vocation d'ISIS est européenne et mondiale.
C'est à nous qu'il appartient de construire l'espace européen de la recherche et de l'innovation. La participation aux réseaux d'excellence et projets intégrés dans le cadre du 6ème PCRD doit donner un nouvel élan à la politique de recherche de l'Union. Mais n'oublions pas ceci : il ne saurait y avoir d'applications de la science sans une recherche fondamentale d'excellence.
ISIS doit à mes yeux être dans le champ supramoléculaire ce terreau fécond d'où sortiront les inventions les plus originales et les ruptures conceptuelles les plus prometteuses.
Dès sa fondation, ISIS a associé l'excellence scientifique et le souci de valorisation dans un esprit d'ouverture aux entreprises, et ce, au sein même de l'Institut que nous inaugurons.
Vous le savez, le développement des synergies entre la recherche publique et les entreprises pour soutenir l'innovation est un de nos objectifs prioritaires.
La France occupe une place encore modeste dans le domaine des nanotechnologies - bien qu'elle soit à l'origine de 9% des brevets dans ce domaine, ce qui la situe en quatrième position derrière les USA, l'Allemagne et le Japon, qui détiennent respectivement 40%, 15% et 11% des brevets.
La France peut donc faire mieux.
Je crois profondément que c'est en mêlant équipes de recherche publique et antennes de laboratoires industriels en un même lieu, en confrontant les idées et en croisant les expériences que la France retrouvera sa place et son rayonnement dans la compétition internationale.
Je souhaite que parmi les jeunes chercheurs talentueux qui démarreront leur carrière en un tel lieu où la prise de risque scientifique est permanente, certains aient la possibilité de se lancer dans l'aventure de la création d'entreprise.
C'est, en effet, une de mes priorités que d'aider les entreprises à accroître leur effort d'innovation en s'appuyant sur le dispositif de recherche publique. Il nous faut veiller à l'accroissement de la prise de brevets ainsi qu'à une meilleure valorisation de la propriété intellectuelle, notamment dans nos grands organismes de recherche. La rénovation du statut des fondations doit permettre le développement de formes de soutien financier nouvelles et efficaces pour la recherche. Sur ces thèmes, Madame Fontaine, Ministre déléguée à l'Industrie, présentera dans deux jours en Conseil des ministres une communication sur la politique de l'innovation, préparée de manière conjointe avec moi. Fusionner vocation scientifique et culture d'entreprendre : voilà, à mon sens, ce qui nous permettra d'accroître la performance économique et l'attractivité des territoires.
ISIS, cela me paraît digne d'être salué, accorde une grande importance aux jeunes chercheurs.
La constitution de pépinières scientifiques où pourront s'exprimer, en toute liberté, les jeunes chercheurs les plus brillants dans le domaine des sciences supramoléculaires avant de poursuivre leur carrière dans d'autres centres de recherche, est une idée assez neuve dans le panorama français.
Ce concept innovant offre, par sa dynamique et son ouverture, une piste de réponse intéressante pour remédier à la désaffection des jeunes à l'égard des métiers de la recherche.
La souplesse du dispositif proposé par ISIS pour favoriser l'émulation créatrice de brillants jeunes chercheurs en début de carrière pourrait se généraliser en d'autres endroits.
Cette initiative s'inscrit, ainsi, pleinement dans une perspective de modernisation de notre système de recherche.
Sur un concept cristallisé à Strasbourg dès l'attribution, en 1987, du prix Nobel de chimie à Jean-Marie Lehn, puis issu d'une longue période de maturation qui a démarré avec le contrat de plan Etat-Région de 1989 à 1993 et qui s'est poursuivie avec les contrats triennaux "Strasbourg Ville Européenne" de 1994 à 1999, ISIS est le produit exemplaire d'un partenariat entre la Région, le département, la communauté urbaine, le Conseil général du Bas-Rhin, ainsi que les Ministères chargés de la Recherche et de l'Enseignement supérieur et le CNRS.
Une étape décisive est franchie aujourd'hui.
En inaugurant cet institut, je forme le vu qu'il devienne un des fleurons français, ouvert à l'Europe et au monde, pour la recherche fondamentale et l'innovation en science supramoléculaire.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 11 décembre 2002)