Communiqué de presse du secrétariat national des Verts, du 11 juillet 2003, sur le projet du gouvernement pour les personnes handicapées, intitulé "Droits des personnes handicapées : promesses, promesses..."

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Le Gouvernement a récemment reculé la conclusion de ce chantier présidentiel à une date prudente : plusieurs mois après les élections régionales de Mars 2004. Craint-il le mécontentement des citoyens handicapés et de leurs proches ?
Pour Les Verts, l'avenir de plusieurs millions de personnes handicapées mérite un véritable débat public. Quelques réunions organisées en catimini par les préfets à la veille des vacances ne peuvent suffire.
En effet, le projet gouvernemental comporte de grandes zones d'ombres. La plus frappante est l'utilisation du terme "usagers" par la Secrétaire d'Etat MME BOISSEAU, plutôt que celui de "citoyens". Au vu des projets du Ministre de la Santé visant à créer par le haut des "unions d'usagers", ce n'est guère rassurant.
L'arbitrage du Premier Ministre semble pour le moment quasi-inexistant, au moment où l'austérité budgétaire risque de faire reculer les droits effectifs d'une partie des personnes handicapées résidant en France, notamment celles qui manquent de temps ou de formation pour justifier l'ampleur de leurs besoins. L'opinion publique risque d'être abusée par l'annonce de progrès réels pour un nombre limité de situations personnelles. Pour que ce débat majeur ne soit pas confisqué, Les Verts ont décidé :
- De rappeler le droit des personnes handicapées à une véritable solidarité nationale, exprimée par le bénéfice d'un revenu de base proche du SMIC pour leur existence et d'allocations non récupérables pour leurs besoins d'assistance.
- De revendiquer un véritable droit au logement pour les personnes handicapées, avec la possibilité d'accès à un logement social immédiatement accessible, mais aussi la possibilité pour tous de rendre son logement accessible quand un handicap survient pour raison de santé ou d'âge avancé.
- De soutenir la création d'un statut d'association représentative des personnes handicapées, afin que les commissions administratives n'aient plus le monopole d'arbitrage des conflits concernant les droits des personnes handicapées.
- De réclamer que les personnes ayant exercé des fonctions dans le cadre de l'intégration scolaire (auxiliaires d'intégration, CES) soient engagées en priorité à la rentrée 2003, sans limite d'âge, par les rectorats. Comme pour tous les jeunes, la formation professionnelle initiale des jeunes handicapés doit rester de la responsabilité de l'Etat.
(Source : http://www.les-verts.org, le 18 août 2003)