Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je souhaite tout d'abord vous remercier pour votre présence et vous présenter mes meilleurs voeux pour cette année 2000. Des voeux de bonheur et de réussite, dans votre vie personnelle comme dans votre activité professionnelle.
Pour moi-même, pour mes collaboratrices et collaborateurs, cette rencontre annuelle est l'occasion de vous dire notre attachement à l'existence et au rayonnement d'une presse libre, pluraliste, indépendante.
Dans les domaines qui concernent plus directement ce ministère, votre travail d'information, d'investigation, d'alerte et de critique est indispensable.
Que le résultat de ce travail nous réjouisse ou nous dérange, il contribue pleinement à l'exercice de la démocratie, et il nous interpelle de façon positive.
Cette rencontre est également l'occasion de vous présenter des temps forts sur l'année qui vient, pour le sport, la jeunesse, et l'éducation populaire.
Auparavant, vous comprendrez que j'évoque les conséquences des tempêtes et de la marée noire.
Vous le savez : le bilan humain, écologique, économique est très lourd.
En même temps, il faut souligner ce formidable élan de solidarité des citoyens, des salariés de la fonction et des services publics.
J'ai pu le constater lors de ma visite à l'INSEP ou au CREPS de Montry le 29 décembre, comme lors de nos rencontres dans plusieurs villes. Chacun, chacune, s'est mobilisé de façon remarquable et j'ai eu l'occasion de saluer le travail effectué par les personnels de nos établissements pour sauver ce qui pouvait l'être, la solidarité des élus, des associations ouvrant leurs centres de vacances aux volontaires, ou accueillant des clubs dont les locaux étaient sinistrés.
Le Président du CNAJEP doit d'ailleurs nous proposer une initiative pour les vacances de février, et avec le Président du CNOSF, Monsieur Sérandour,
nous avons convenu de dégager les moyens nécessaires, dans le cadre des crédits du FNDS pour faire face aux conséquences de cette situation le plus rapidement possible.
Pour ma part, j'ai sollicité un apport exceptionnel à notre budget dans le cadre des mesures gouvernementales qui seront annoncées mercredi.
Dans un moment aussi difficile, la reprise des activités des clubs sportifs, des associations de jeunes et d'éducation populaire, n'est pas un luxe. Elle est un moyen de reprendre confiance.
Oui, reprendre confiance, en entrant dans cette année nouvelle.
Les spécialistes en calendrier ont beau nous dire quelle n'est que la dernière année du vingtième siècle, nous sentons combien chacun aspire à ce qu'elle marque déjà l'entrée dans une société plus solidaire, plus humaine.
C'est le sens de mon engagement au sein du Gouvernement de la majorité plurielle.
Dans mes domaines de compétence, cette année 2000 sera celle de nouvelles réformes, de la mise en oeuvre de celles qui ont été engagées, et de leurs effets concrets.
Je pense notamment à l'application des lois sur la santé des sportifs et la lutte contre le dopage, sur les statuts des clubs professionnels, leurs rapports aux collectivités, la protection des centres de formation et la protection des sportifs mineurs.
Pour le sport, je souhaite que cette année 2000 soit l'année de la solidarité, l'année d'un recul important du dopage au plan international, et d'une avancée considérable de la place des femmes.
Pour un sport solidaire : c'est le sens du projet de loi que je présenterai à l'Assemblée Nationale le 1er février prochain. C'est une loi pour les associations sportives, ses bénévoles, ses éducateurs. Une loi qui terminera le travail législatif entamé en 1998.
Parmi les nombreuses dispositions inscrites dans ce texte, figure l'adoption définitive du prélèvement de 5 % sur les droits de télévision liés au sport, et leur redistribution en faveur du sport amateur.
Cette mesure a été récemment validée, sur le fond, par le Conseil constitutionnel. Elle figure également dans les recommandations du rapport du Président de la Commission européenne, afin de sauvegarder les fonctions sociales du sport.
Pour un sport solidaire : c'est aussi le sens que nous donnons à la redistribution des bénéfices de la Coupe du Monde, en faveur du sport amateur, et prioritairement du football.
A ce propos, je sais que les responsables de clubs et les bénévoles expriment une certaine impatience.
Je comprends cette réaction, et je sais que le Président Claude SIMONET partage mon sentiment.
C'est pourquoi, je mets tout en oeuvre pour que le Conseil de gestion du Fonds Sastre tienne rapidement sa première réunion officielle. Nous devrons faire en sorte que dans les mois qui viennent, l'argent de la Coupe du Monde commence à arriver aux clubs et aux collectivités sur la base des projets présentés.
Pour un sport solidaire : c'est également le sens que nous voulons donner à une série d'actions et d'événements qui se dérouleront tout au long de cette année.
Je pense, par exemple, à la convention que je signerai le 17 janvier avec Yannick NOAH et le Président Christian BIMES, pour le développement de la pratique du tennis dans une série de quartiers à travers l'association " Fête le Mur ".
Je pense à la tenue, en avril prochain, d'une rencontre sur les pratiques sportives qui se situent en dehors des enceintes sportives, du parachutisme au cyclotourisme et qui ont besoin de plus de liberté et de sécurité.
Je pense à la réunion, le 6 avril, avec des dirigeants d'entreprises privées et publiques, pour réfléchir ensemble à des rapports nouveaux entre le monde économique et le sport.
Je pense aussi à la mise en place, au cours de ce premier trimestre, d'une structure interministérielle chargée de la lutte contre la violence dans le sport, à partir de l'expérience positive menée en Seine-Saint-Denis.
Il faut signaler par ailleurs la journée qui se tiendra à l'initiative du CNOSF et avec la participation du MJS, sur le thème sport et région, au moment où nous bâtissons le schéma collectif du sport, en nous appuyant notamment sur le contrat de plan qui se monte à plus de 800 millions de francs, contre 130 millions auparavant.
Je pense également à la première fête des clubs sportifs d'entreprises, qui se déroulera le 17 juin prochain au Parc de Choisy-le-Roi, où sont attendus près de 20 000 licenciés.
Je pense enfin à la fête de la jeunesse et du sport, qui aura lieu les 24 et 25 septembre. Le choix de ces dates n'est évidemment pas un hasard. Nous serons alors au coeur des Jeux Olympiques de Sydney.
Ces Jeux, nous les préparons activement, et voulons les réussir.
Dans cette préparation, les responsabilités du mouvement sportif et de l'Etat ne se confondent pas. Elles sont complémentaires. La mienne n'est pas de fixer aujourd'hui un objectif de médailles, ni de m'en attribuer demain le mérite éventuel.
Elle est, avant tout, de veiller à ce que tout soit mis en oeuvre pour que nos représentantes et représentants se préparent dans les meilleures conditions.
Et j'ai une pensée particulière aujourd'hui pour l'Équipe de France d'Escrime. Aucun effort ne sera négligé en ce sens.
Ces Jeux de Sydney, le monde entier en attend beaucoup.
Nous espérons qu'ils seront des jeux à dimension humaine. Qu'ils seront une grande et belle fête du sport. Qu'ils donneront lieu à des compétitions loyales, et ne seront pas hantés par le soupçon permanent de la tricherie.
Mais pour que ces Jeux marquent un recul significatif du dopage, c'est maintenant que des dispositions doivent être prises.
C'est maintenant que doit être décidée la généralisation des contrôles inopinés avant et pendant les Jeux.
C'est maintenant que doit être mis en place un dispositif efficace de saisie des produits interdits
C'est maintenant que doivent être validés, au niveau international, les avancées significatives de la recherche permettant des contrôles plus efficaces, avancées que l'on doit en particulier au travail de l'équipe du Laboratoire national de Châtenay-Malabry.
L'adoption urgente de ces mesures, relève en grande partie de la responsabilité de l'Agence Mondiale antidopage. Son conseil se réunit pour la première fois jeudi prochain à Lausanne.
Notre pays y étant représenté à travers la présidence actuelle de l'Union Européenne, je ferai savoir dès demain à mon collègue portugais, que j'aurai le plaisir de recevoir, ce que la France attend concrètement de ces premiers travaux. Il n'est donc pas question de lever le pied, comme on dit.
Le troisième aspect de notre action sportive, tout au long de cette année, portera sur la place des femmes dans les pratiques sportives et leur accès aux responsabilités.
Sur ce point, outre les rendez-vous du 28 janvier au CNOSF et du 8 mars à la Mutualité ; outre les mesures précises inscrites dans le projet de loi sur le sport, je dois dire que j'attends beaucoup des conclusions et des propositions qui émaneront de la mission menée par le Député François ASENSI à la demande du Premier Ministre.
La démocratisation des associations sportives, qui est l'objet même de cette mission, passe nécessairement par un accès sans précédent des femmes aux pratiques sportives, et plus encore à l'exercice de responsabilités techniques et politiques au sein du mouvement sportif. Je serais tentée de dire que dans le 21è siècle, c'est la femme qui peut donner un nouvel élan au sport.
Exceptionnelle pour le sport, l'année 2000 sera aussi une année marquante pour notre action dans le domaine de la jeunesse et de l'éducation populaire.
Pour les jeunes, cela veut dire citoyenneté, accessibilité, formation, et emploi.
2000 sera l'année du premier renouvellement des conseils départementaux et du Conseil National de la Jeunesse.
Cette expérience originale témoigne d'une envie des jeunes de " s'en mêler ", de prendre des responsabilités à partir du moment où on leur ouvre des espaces et où l'on travaille avec eux sur des objectifs précis et dans une démarche de dialogue.
Le Premier Ministre a souhaité que ces instances soient des espaces de concertation institutionnelle entre les jeunes et le Gouvernement. Une première réunion entre des représentants de ces conseils et plusieurs ministres aura lieu avant l'été.
2000 sera l'année de la parution du nouveau guide des droits des jeunes. Nous avons retenu la formule vivante d'un guide thématique sous forme d'un journal trimestriel, dont le premier numéro sera présenté le 29 février.
Ce sera aussi l'année du premier festival de la citoyenneté, qui se déroulera du 18 au 25 mars dans l'ensemble des départements et régions. Des milliers d'initiatives, décidées par les Conseils de la jeunesse, permettront de donner la parole aux jeunes, d'avoir cet échange indispensable entre les jeunes, les assemblées élues, les institutions, les associations.
Ce vaste dialogue devrait déboucher sur des propositions concrètes.
Nous porterons également une attention particulière au contenu du rapport sur les politiques publiques en direction des jeunes, que le Commissariat Général au Plan remettra au Premier Ministre à la fin du mois de mars.
Enfin, nous allons poursuivre avec beaucoup de dynamisme notre action pour l'emploi des jeunes
L'action de ce ministère, l'implication des associations sportives et d'éducation populaire ont permis le recrutement, à ce jour, de 39 286 jeunes. Aujourd'hui, notre responsabilité est de permettre à toutes celles et à tous ceux qui le souhaitent d'acquérir une formation professionnelle, afin de pérenniser ces emplois.
Cet objectif me tient particulièrement à coeur. Aussi nous avons signé avec deux organismes formateurs, Agefos-PME et Uniformation des conventions permettant d'assurer ces formations, sans que les associations soient sollicitées financièrement, en y incluant des parcours individualisés. Nous tiendrons, avec ces jeunes, une deuxième journée de travail, le 19 mai.
Enfin, s'agissant de l'éducation populaire, c'est à la fin de l'année 2000 que seront connues et rassemblées les réflexions et propositions à la suite du processus de rénovation engagé par le colloque de la Sorbonne.
2000, c'est aussi l'année de préparation du centenaire de la loi de 1901 sur l'association. Je pense que la meilleure façon de marquer cet anniversaire, serait de répondre aux attentes de ces hommes et de ces femmes que sont les bénévoles.
Des premières mesures ont été prises suite aux Assises de la vie associative mais nous sommes encore loin du compte. En regard de ce qu'apportent les bénévoles à notre société en matière de démocratie, d'accès aux connaissances, et aux pratiques de solidarité, l'État leur doit une reconnaissance qui doit se traduire par des actes concrets.
Enfin, nous poursuivrons cette année une action déterminée avec les associations de jeunesse et d'éducation populaire pour assurer à chaque enfant, à chaque jeune, de bons séjours dans les centres de vacances. Je le redis : nous ne laisserons pas des groupuscules divers utiliser ce formidable acquis (" des colos " comme on disait) à des fins sectaires, extrémistes, intégristes
Nous allons donner plus d'ampleur à des mesures d'aides directes telles que les coupons sports ou les bourses BAFA par exemple.
En 2000, nous allons poursuivre avec les jeunes la campagne contre les discriminations. Nous avons reçu des centaines de projets de scénarios de courts-métrages sur ce thème. Un jury y travaille. Le choix est difficile tellement les propositions rivalisent d'invention, d'intelligence, de création.
Mesdames et Messieurs, je ne saurais conclure ce propos, sans évoquer la présidence française de l'Union Européenne qui court sur le second semestre de l'année 2000.
Le Conseil des Ministres de la Jeunesse se tiendra le 19 novembre. Mon objectif est d'y faire adopter des mesures qui répondent mieux aux préoccupations, et aux aspirations des jeunes. Pour cela, nous allons préparer ce conseil en France, et dans les autres pays de l'Union Européenne avec les jeunes et leurs associations, afin d'avoir un véritable forum européen.
Quant à la rencontre des Ministres des sports, qui aura lieu le 6 novembre, je souhaite qu'elle concrétise la reconnaissance de la spécificité du sport, et la sauvegarde des fonctions sociales du sport.
Vous le voyez : ce ne sont ni les projets, ni les ambitions qui nous manquent pour 2000.
Je vous remercie.
(Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 17 janvier 2000)
Je souhaite tout d'abord vous remercier pour votre présence et vous présenter mes meilleurs voeux pour cette année 2000. Des voeux de bonheur et de réussite, dans votre vie personnelle comme dans votre activité professionnelle.
Pour moi-même, pour mes collaboratrices et collaborateurs, cette rencontre annuelle est l'occasion de vous dire notre attachement à l'existence et au rayonnement d'une presse libre, pluraliste, indépendante.
Dans les domaines qui concernent plus directement ce ministère, votre travail d'information, d'investigation, d'alerte et de critique est indispensable.
Que le résultat de ce travail nous réjouisse ou nous dérange, il contribue pleinement à l'exercice de la démocratie, et il nous interpelle de façon positive.
Cette rencontre est également l'occasion de vous présenter des temps forts sur l'année qui vient, pour le sport, la jeunesse, et l'éducation populaire.
Auparavant, vous comprendrez que j'évoque les conséquences des tempêtes et de la marée noire.
Vous le savez : le bilan humain, écologique, économique est très lourd.
En même temps, il faut souligner ce formidable élan de solidarité des citoyens, des salariés de la fonction et des services publics.
J'ai pu le constater lors de ma visite à l'INSEP ou au CREPS de Montry le 29 décembre, comme lors de nos rencontres dans plusieurs villes. Chacun, chacune, s'est mobilisé de façon remarquable et j'ai eu l'occasion de saluer le travail effectué par les personnels de nos établissements pour sauver ce qui pouvait l'être, la solidarité des élus, des associations ouvrant leurs centres de vacances aux volontaires, ou accueillant des clubs dont les locaux étaient sinistrés.
Le Président du CNAJEP doit d'ailleurs nous proposer une initiative pour les vacances de février, et avec le Président du CNOSF, Monsieur Sérandour,
nous avons convenu de dégager les moyens nécessaires, dans le cadre des crédits du FNDS pour faire face aux conséquences de cette situation le plus rapidement possible.
Pour ma part, j'ai sollicité un apport exceptionnel à notre budget dans le cadre des mesures gouvernementales qui seront annoncées mercredi.
Dans un moment aussi difficile, la reprise des activités des clubs sportifs, des associations de jeunes et d'éducation populaire, n'est pas un luxe. Elle est un moyen de reprendre confiance.
Oui, reprendre confiance, en entrant dans cette année nouvelle.
Les spécialistes en calendrier ont beau nous dire quelle n'est que la dernière année du vingtième siècle, nous sentons combien chacun aspire à ce qu'elle marque déjà l'entrée dans une société plus solidaire, plus humaine.
C'est le sens de mon engagement au sein du Gouvernement de la majorité plurielle.
Dans mes domaines de compétence, cette année 2000 sera celle de nouvelles réformes, de la mise en oeuvre de celles qui ont été engagées, et de leurs effets concrets.
Je pense notamment à l'application des lois sur la santé des sportifs et la lutte contre le dopage, sur les statuts des clubs professionnels, leurs rapports aux collectivités, la protection des centres de formation et la protection des sportifs mineurs.
Pour le sport, je souhaite que cette année 2000 soit l'année de la solidarité, l'année d'un recul important du dopage au plan international, et d'une avancée considérable de la place des femmes.
Pour un sport solidaire : c'est le sens du projet de loi que je présenterai à l'Assemblée Nationale le 1er février prochain. C'est une loi pour les associations sportives, ses bénévoles, ses éducateurs. Une loi qui terminera le travail législatif entamé en 1998.
Parmi les nombreuses dispositions inscrites dans ce texte, figure l'adoption définitive du prélèvement de 5 % sur les droits de télévision liés au sport, et leur redistribution en faveur du sport amateur.
Cette mesure a été récemment validée, sur le fond, par le Conseil constitutionnel. Elle figure également dans les recommandations du rapport du Président de la Commission européenne, afin de sauvegarder les fonctions sociales du sport.
Pour un sport solidaire : c'est aussi le sens que nous donnons à la redistribution des bénéfices de la Coupe du Monde, en faveur du sport amateur, et prioritairement du football.
A ce propos, je sais que les responsables de clubs et les bénévoles expriment une certaine impatience.
Je comprends cette réaction, et je sais que le Président Claude SIMONET partage mon sentiment.
C'est pourquoi, je mets tout en oeuvre pour que le Conseil de gestion du Fonds Sastre tienne rapidement sa première réunion officielle. Nous devrons faire en sorte que dans les mois qui viennent, l'argent de la Coupe du Monde commence à arriver aux clubs et aux collectivités sur la base des projets présentés.
Pour un sport solidaire : c'est également le sens que nous voulons donner à une série d'actions et d'événements qui se dérouleront tout au long de cette année.
Je pense, par exemple, à la convention que je signerai le 17 janvier avec Yannick NOAH et le Président Christian BIMES, pour le développement de la pratique du tennis dans une série de quartiers à travers l'association " Fête le Mur ".
Je pense à la tenue, en avril prochain, d'une rencontre sur les pratiques sportives qui se situent en dehors des enceintes sportives, du parachutisme au cyclotourisme et qui ont besoin de plus de liberté et de sécurité.
Je pense à la réunion, le 6 avril, avec des dirigeants d'entreprises privées et publiques, pour réfléchir ensemble à des rapports nouveaux entre le monde économique et le sport.
Je pense aussi à la mise en place, au cours de ce premier trimestre, d'une structure interministérielle chargée de la lutte contre la violence dans le sport, à partir de l'expérience positive menée en Seine-Saint-Denis.
Il faut signaler par ailleurs la journée qui se tiendra à l'initiative du CNOSF et avec la participation du MJS, sur le thème sport et région, au moment où nous bâtissons le schéma collectif du sport, en nous appuyant notamment sur le contrat de plan qui se monte à plus de 800 millions de francs, contre 130 millions auparavant.
Je pense également à la première fête des clubs sportifs d'entreprises, qui se déroulera le 17 juin prochain au Parc de Choisy-le-Roi, où sont attendus près de 20 000 licenciés.
Je pense enfin à la fête de la jeunesse et du sport, qui aura lieu les 24 et 25 septembre. Le choix de ces dates n'est évidemment pas un hasard. Nous serons alors au coeur des Jeux Olympiques de Sydney.
Ces Jeux, nous les préparons activement, et voulons les réussir.
Dans cette préparation, les responsabilités du mouvement sportif et de l'Etat ne se confondent pas. Elles sont complémentaires. La mienne n'est pas de fixer aujourd'hui un objectif de médailles, ni de m'en attribuer demain le mérite éventuel.
Elle est, avant tout, de veiller à ce que tout soit mis en oeuvre pour que nos représentantes et représentants se préparent dans les meilleures conditions.
Et j'ai une pensée particulière aujourd'hui pour l'Équipe de France d'Escrime. Aucun effort ne sera négligé en ce sens.
Ces Jeux de Sydney, le monde entier en attend beaucoup.
Nous espérons qu'ils seront des jeux à dimension humaine. Qu'ils seront une grande et belle fête du sport. Qu'ils donneront lieu à des compétitions loyales, et ne seront pas hantés par le soupçon permanent de la tricherie.
Mais pour que ces Jeux marquent un recul significatif du dopage, c'est maintenant que des dispositions doivent être prises.
C'est maintenant que doit être décidée la généralisation des contrôles inopinés avant et pendant les Jeux.
C'est maintenant que doit être mis en place un dispositif efficace de saisie des produits interdits
C'est maintenant que doivent être validés, au niveau international, les avancées significatives de la recherche permettant des contrôles plus efficaces, avancées que l'on doit en particulier au travail de l'équipe du Laboratoire national de Châtenay-Malabry.
L'adoption urgente de ces mesures, relève en grande partie de la responsabilité de l'Agence Mondiale antidopage. Son conseil se réunit pour la première fois jeudi prochain à Lausanne.
Notre pays y étant représenté à travers la présidence actuelle de l'Union Européenne, je ferai savoir dès demain à mon collègue portugais, que j'aurai le plaisir de recevoir, ce que la France attend concrètement de ces premiers travaux. Il n'est donc pas question de lever le pied, comme on dit.
Le troisième aspect de notre action sportive, tout au long de cette année, portera sur la place des femmes dans les pratiques sportives et leur accès aux responsabilités.
Sur ce point, outre les rendez-vous du 28 janvier au CNOSF et du 8 mars à la Mutualité ; outre les mesures précises inscrites dans le projet de loi sur le sport, je dois dire que j'attends beaucoup des conclusions et des propositions qui émaneront de la mission menée par le Député François ASENSI à la demande du Premier Ministre.
La démocratisation des associations sportives, qui est l'objet même de cette mission, passe nécessairement par un accès sans précédent des femmes aux pratiques sportives, et plus encore à l'exercice de responsabilités techniques et politiques au sein du mouvement sportif. Je serais tentée de dire que dans le 21è siècle, c'est la femme qui peut donner un nouvel élan au sport.
Exceptionnelle pour le sport, l'année 2000 sera aussi une année marquante pour notre action dans le domaine de la jeunesse et de l'éducation populaire.
Pour les jeunes, cela veut dire citoyenneté, accessibilité, formation, et emploi.
2000 sera l'année du premier renouvellement des conseils départementaux et du Conseil National de la Jeunesse.
Cette expérience originale témoigne d'une envie des jeunes de " s'en mêler ", de prendre des responsabilités à partir du moment où on leur ouvre des espaces et où l'on travaille avec eux sur des objectifs précis et dans une démarche de dialogue.
Le Premier Ministre a souhaité que ces instances soient des espaces de concertation institutionnelle entre les jeunes et le Gouvernement. Une première réunion entre des représentants de ces conseils et plusieurs ministres aura lieu avant l'été.
2000 sera l'année de la parution du nouveau guide des droits des jeunes. Nous avons retenu la formule vivante d'un guide thématique sous forme d'un journal trimestriel, dont le premier numéro sera présenté le 29 février.
Ce sera aussi l'année du premier festival de la citoyenneté, qui se déroulera du 18 au 25 mars dans l'ensemble des départements et régions. Des milliers d'initiatives, décidées par les Conseils de la jeunesse, permettront de donner la parole aux jeunes, d'avoir cet échange indispensable entre les jeunes, les assemblées élues, les institutions, les associations.
Ce vaste dialogue devrait déboucher sur des propositions concrètes.
Nous porterons également une attention particulière au contenu du rapport sur les politiques publiques en direction des jeunes, que le Commissariat Général au Plan remettra au Premier Ministre à la fin du mois de mars.
Enfin, nous allons poursuivre avec beaucoup de dynamisme notre action pour l'emploi des jeunes
L'action de ce ministère, l'implication des associations sportives et d'éducation populaire ont permis le recrutement, à ce jour, de 39 286 jeunes. Aujourd'hui, notre responsabilité est de permettre à toutes celles et à tous ceux qui le souhaitent d'acquérir une formation professionnelle, afin de pérenniser ces emplois.
Cet objectif me tient particulièrement à coeur. Aussi nous avons signé avec deux organismes formateurs, Agefos-PME et Uniformation des conventions permettant d'assurer ces formations, sans que les associations soient sollicitées financièrement, en y incluant des parcours individualisés. Nous tiendrons, avec ces jeunes, une deuxième journée de travail, le 19 mai.
Enfin, s'agissant de l'éducation populaire, c'est à la fin de l'année 2000 que seront connues et rassemblées les réflexions et propositions à la suite du processus de rénovation engagé par le colloque de la Sorbonne.
2000, c'est aussi l'année de préparation du centenaire de la loi de 1901 sur l'association. Je pense que la meilleure façon de marquer cet anniversaire, serait de répondre aux attentes de ces hommes et de ces femmes que sont les bénévoles.
Des premières mesures ont été prises suite aux Assises de la vie associative mais nous sommes encore loin du compte. En regard de ce qu'apportent les bénévoles à notre société en matière de démocratie, d'accès aux connaissances, et aux pratiques de solidarité, l'État leur doit une reconnaissance qui doit se traduire par des actes concrets.
Enfin, nous poursuivrons cette année une action déterminée avec les associations de jeunesse et d'éducation populaire pour assurer à chaque enfant, à chaque jeune, de bons séjours dans les centres de vacances. Je le redis : nous ne laisserons pas des groupuscules divers utiliser ce formidable acquis (" des colos " comme on disait) à des fins sectaires, extrémistes, intégristes
Nous allons donner plus d'ampleur à des mesures d'aides directes telles que les coupons sports ou les bourses BAFA par exemple.
En 2000, nous allons poursuivre avec les jeunes la campagne contre les discriminations. Nous avons reçu des centaines de projets de scénarios de courts-métrages sur ce thème. Un jury y travaille. Le choix est difficile tellement les propositions rivalisent d'invention, d'intelligence, de création.
Mesdames et Messieurs, je ne saurais conclure ce propos, sans évoquer la présidence française de l'Union Européenne qui court sur le second semestre de l'année 2000.
Le Conseil des Ministres de la Jeunesse se tiendra le 19 novembre. Mon objectif est d'y faire adopter des mesures qui répondent mieux aux préoccupations, et aux aspirations des jeunes. Pour cela, nous allons préparer ce conseil en France, et dans les autres pays de l'Union Européenne avec les jeunes et leurs associations, afin d'avoir un véritable forum européen.
Quant à la rencontre des Ministres des sports, qui aura lieu le 6 novembre, je souhaite qu'elle concrétise la reconnaissance de la spécificité du sport, et la sauvegarde des fonctions sociales du sport.
Vous le voyez : ce ne sont ni les projets, ni les ambitions qui nous manquent pour 2000.
Je vous remercie.
(Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 17 janvier 2000)