Texte intégral
La deuxième étape de la décentralisation devrait consacrer les régions comme acteurs majeurs de la politique française en matière de commerce extérieur. En exclusivité pour La Lettre d'information MINEFI COLLECTIVITES LOCALES, François Loos, ministre délégué au Commerce extérieur, présente les points forts et les objectifs attendus de la réforme.
La Lettre d'information MINEFI COLLECTIVITES LOCALES - Vous avez annoncé récemment le transfert prochain aux régions de compétences en matière de commerce extérieur. Quel est le contour précis du transfert envisagé, et selon quel calendrier ?
François Loos - L'idée générale consiste à donner une véritable compétence aux régions en matière de commerce extérieur et de faire en sorte que les régions soient en mesure d'impulser le développement économique régional, par une meilleure prise en compte des attentes des entreprises qui souhaitent s'internationaliser.
Par ailleurs, inscrite dans un très vaste programme de décentralisation engagé par le gouvernement, notre ambition s'agissant du commerce extérieur vise à simplifier notre système public de soutien au commerce extérieur et à rapprocher le dispositif des entreprises, en particulier des PME qui constituent le principal gisement de nouvelles exportations et d'emplois.
La Lettre - Plusieurs régions se sont d'ores et déjà portées candidates à une expérimentation dans ce domaine. A partir de quand les expérimentations pourront-elles démarrer, et selon quelles modalités ?
FL - Il n'est pas prévu de phase " d'expérimentation " mais en revanche, une " anticipation " sur quatre régions est envisageable dès le printemps 2003. La Bretagne, la Lorraine, le Limousin, les Pays-de-la-Loire ont fait savoir qu'ils étaient intéressés. Des discussions viennent d'être engagées entre les préfets de région, les directions régionales du Commerce extérieur et les régions en vue d'établir une convention cadre provisoire permettant de travailler jusqu'à la mise en place définitive des textes relatifs à la décentralisation. Ces conventions pourraient être signées au mois d'avril.
La Lettre - Quels résultats concrets attendez-vous d'une implication accrue des régions dans la politique de commerce extérieur développée par la France ? Comment pensez-vous garantir la cohérence des futures politiques régionales en la matière ?
FL - Nous attendons de ce transfert de compétence aux régions qu'il optimise la gestion des contrats de Plan Etat-régions dont nous espérons qu'ils prendront encore mieux en compte que dans le passé les besoins des entreprises et notamment des PME. Nous espérons également que la coordination des différents acteurs publics ou privés du commerce extérieur s'effectuera dans de bien meilleures conditions, et notamment que les relations entre le réseau consulaire et l'Etat au niveau national seront plus efficaces.
Nous ne doutons pas que l'identification et l'accompagnement des PME à l'international tiendront plus concrètement compte des spécificités du tissu économique local. Enfin et surtout, nous pensons que l'interface entre les acteurs régionaux coordonnés par les régions, avec le réseau des 154 missions économiques à l'étranger, sera d'une bien meilleure efficacité et offrira une réponse plus pertinente aux attentes des entreprises.
Cette réforme a du sens : elle s'inscrit évidemment dans un programme beaucoup plus vaste de décentralisation, pour une plus grande proximité des entreprises avec les acteurs locaux. Mais elle répond aussi aux exigences des chefs d'entreprises qui souhaitent aujourd'hui obtenir des informations pertinentes, fiables et personnalisées sur les marchés étrangers, un accompagnement et un suivi de leur démarche d'internationalisation passant par la participation à des salons, ainsi que des soutiens personnalisés qui tiennent compte des spécificités propres aux entreprises ou aux marchés sur lesquelles ces dernières évoluent.
Je suis convaincu que nos entreprises retireront de nombreux bénéfices de ce mouvement de décentralisation, qui ne satisfait pas à un effet de mode mais contient une vraie réponse à leurs besoins.
(source http://www.colloc.minefi.gouv.fr, le 29 septembre 2003)
La Lettre d'information MINEFI COLLECTIVITES LOCALES - Vous avez annoncé récemment le transfert prochain aux régions de compétences en matière de commerce extérieur. Quel est le contour précis du transfert envisagé, et selon quel calendrier ?
François Loos - L'idée générale consiste à donner une véritable compétence aux régions en matière de commerce extérieur et de faire en sorte que les régions soient en mesure d'impulser le développement économique régional, par une meilleure prise en compte des attentes des entreprises qui souhaitent s'internationaliser.
Par ailleurs, inscrite dans un très vaste programme de décentralisation engagé par le gouvernement, notre ambition s'agissant du commerce extérieur vise à simplifier notre système public de soutien au commerce extérieur et à rapprocher le dispositif des entreprises, en particulier des PME qui constituent le principal gisement de nouvelles exportations et d'emplois.
La Lettre - Plusieurs régions se sont d'ores et déjà portées candidates à une expérimentation dans ce domaine. A partir de quand les expérimentations pourront-elles démarrer, et selon quelles modalités ?
FL - Il n'est pas prévu de phase " d'expérimentation " mais en revanche, une " anticipation " sur quatre régions est envisageable dès le printemps 2003. La Bretagne, la Lorraine, le Limousin, les Pays-de-la-Loire ont fait savoir qu'ils étaient intéressés. Des discussions viennent d'être engagées entre les préfets de région, les directions régionales du Commerce extérieur et les régions en vue d'établir une convention cadre provisoire permettant de travailler jusqu'à la mise en place définitive des textes relatifs à la décentralisation. Ces conventions pourraient être signées au mois d'avril.
La Lettre - Quels résultats concrets attendez-vous d'une implication accrue des régions dans la politique de commerce extérieur développée par la France ? Comment pensez-vous garantir la cohérence des futures politiques régionales en la matière ?
FL - Nous attendons de ce transfert de compétence aux régions qu'il optimise la gestion des contrats de Plan Etat-régions dont nous espérons qu'ils prendront encore mieux en compte que dans le passé les besoins des entreprises et notamment des PME. Nous espérons également que la coordination des différents acteurs publics ou privés du commerce extérieur s'effectuera dans de bien meilleures conditions, et notamment que les relations entre le réseau consulaire et l'Etat au niveau national seront plus efficaces.
Nous ne doutons pas que l'identification et l'accompagnement des PME à l'international tiendront plus concrètement compte des spécificités du tissu économique local. Enfin et surtout, nous pensons que l'interface entre les acteurs régionaux coordonnés par les régions, avec le réseau des 154 missions économiques à l'étranger, sera d'une bien meilleure efficacité et offrira une réponse plus pertinente aux attentes des entreprises.
Cette réforme a du sens : elle s'inscrit évidemment dans un programme beaucoup plus vaste de décentralisation, pour une plus grande proximité des entreprises avec les acteurs locaux. Mais elle répond aussi aux exigences des chefs d'entreprises qui souhaitent aujourd'hui obtenir des informations pertinentes, fiables et personnalisées sur les marchés étrangers, un accompagnement et un suivi de leur démarche d'internationalisation passant par la participation à des salons, ainsi que des soutiens personnalisés qui tiennent compte des spécificités propres aux entreprises ou aux marchés sur lesquelles ces dernières évoluent.
Je suis convaincu que nos entreprises retireront de nombreux bénéfices de ce mouvement de décentralisation, qui ne satisfait pas à un effet de mode mais contient une vraie réponse à leurs besoins.
(source http://www.colloc.minefi.gouv.fr, le 29 septembre 2003)