Texte intégral
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs,
Au cours de cette matinée, j'ai eu le plaisir de faire une visite très variée autour du thème du logement. J'ai pu apprécier, Monsieur le Maire, comment, dans une commune à la fois prestigieuse par son passé et tournée vers l'avenir, vous avez su engager de nombreuses actions en faveur du logement. Vincennes est proche de Paris, mais, par son site, bénéficie d'une qualité de vie que l'on ne trouve pas nécessairement dans la capitale. Elle est remarquablement desservie par les transports, et a ainsi une attractivité que vous cherchez à mettre en valeur.
Ce que vous faîtes est l'illustration même de ce que j'appelle la chaîne du logement. Il faut, en effet, ne négliger aucun des secteurs du logement, aucun des statuts d'occupation, si l'on veut parvenir à cette diversité de l'habitat et à cette mixité sociale qui sont les conditions nécessaires d'une vie en société plus harmonieuse.
Malgré la densité urbaine, le coût du foncier, vous avez engagé une politique active de construction de logements locatifs sociaux. C'est une preuve que cela peut se faire même en première couronne parisienne si une municipalité s'en donne les moyens et travaille en étroite coopération avec les opérateurs HLM. Vous avez sur mettre à profit les terrains désaffectés par la SNCF pour construire un nouveau quartier.
Votre réussite passe aussi par la construction d'immeubles collectifs à taille humaine qui permettent d'intégrer plus facilement le logement HLM dans son environnement sans que l'on puisse le distinguer du reste de l'habitat.
Vous avez décidé de réhabiliter le foyer de travailleurs migrants. Nous souffrons, dans la région parisienne, pour ces foyers, d'une situation grave faite de suroccupation et d'insalubrité, voire d'insécurité. Je ne peux donc que vous féliciter d'avoir lancé cette réhabilitation, qui permettra de redonner aux résidents un cadre de vie plus décent.
J'en viendrai maintenant à ce qui nous réunit ici. Vous venez de me présenter le plan de rénovation de l'habitat à Vincennes, dans ses différentes composantes. Il correspond très exactement aux trois objectifs qui sont à la base de la politique nationale d'amélioration du parc privé, et des trois priorités adoptées par l'ANAH.
L'OPAH, que vous avez bien ciblé, doit permettre de redonner toute sa place à un parc privé qui risquait de devenir obsolescent, dépassé sur le plan technique, sur le plan social. Réadapter ces logements aux conditions de vie modernes, c'est faire du développement durable puisque cela permet, sans agression sur le cadre urbain, de redonner une nouvelle vie à des logements anciens. C'est aussi permettre l'accueil de nouveaux ménages, puisque souvent un logement dégradé est ou va devenir un logement vacant.
Quant à l'éradication de l'habitat indigne, il s'agit d'un devoir national dont j'ai décidé de faire un des principaux volets du projet de loi sur l'habitat que j'envisage de présenter au Parlement à l'automne prochain. Il n'est plus acceptable à l'aube du 21ème siècle que l'on ait encore des logements dont non seulement le confort est insuffisant, mais qui menacent la santé et la sécurité de leurs occupants. Je veillerai à ce que les procédures nécessairement complexes soient simplifiées et soient les plus efficaces possibles.
Enfin, grâce au programme social thématique, vous cherchez à offrir des logements privés à loyer maîtrisé, à une population dont les ressources restent modestes. J'ai toujours considéré que le logement locatif social, ce n'était pas seulement le logement HLM mais aussi le logement privé conventionné. Les deux secteurs sont complémentaires. Je sais bien que cela suppose beaucoup de travail, beaucoup d'énergie pour y parvenir. Mais le résultat en vaut la peine, puisque nous pouvons ainsi maintenir au centre de nos agglomérations, dans un cadre qu'ils connaissent bien et avec un confort accru, des ménages qui seraient autrement obligés de s'en aller.
Nous sommes confrontés à une crise majeure du logement dans la région parisienne, parce qu'on n'a pas assez construit au cours des dernières années, parce qu'au lieu de débloquer le foncier on a appliqué des procédures qui l'ont gelé. Le résultat est celui dont toute la presse se fait l'écho: des files d'attente pour obtenir un logement HLM, pour obtenir un logement tout court, des prix qui grimpent, des loyers qui ne sont plus compatibles avec les budgets de ménages même aisés.
Face à cette situation, j'ai voulu d'abord réviser les procédures introduites par la loi "Solidarité et Renouvellement Urbains" pour ouvrir sans tarder de nouvelles zones à l'urbanisation. C'est l'objectif du projet de loi "Diverses Dispositions relatives à l'Urbanisme, l'Habitat et la Construction" en cours d'examen par le Parlement. J'ai demandé à l'ancien directeur général de l'ANAH Monsieur Pierre POMMELET de recenser tous les terrains appartenant en région parisienne aux administrations publiques pour pouvoir envisager dans un second temps leur utilisation pour créer des logements.
Je viens de présenter à la presse un nouveau dispositif fiscal pour encourager les particuliers à investir dans le logement locatif privé dans des conditions qui assurent une juste rémunération de leur épargne, y compris dans les agglomérations où le foncier est cher.
J'examine les conditions dans lesquelles ce dispositif sera étendu à l'ancien, par exemple pour remettre sur le marché des logements vacants.
Mais cette politique du logement est l'affaire de tous. Elle nécessite la mobilisation des, des élus, des professionnels, des associations pour construire, réhabiliter, faciliter l'accès au logement de nouveaux ménages. Cette mobilisation, vous l'avez réussie, Monsieur le maire, et je ne peux que féliciter tous ceux qui, avec vous, ont pris toute la mesure de l'intérêt d'une véritable politique locale de l'habitat. Car c'est la condition du développement économique et du bien-être social.
(Source http://www.logement.equipement.gouv.fr, le 10 avril 2003)
Mesdames et Messieurs,
Au cours de cette matinée, j'ai eu le plaisir de faire une visite très variée autour du thème du logement. J'ai pu apprécier, Monsieur le Maire, comment, dans une commune à la fois prestigieuse par son passé et tournée vers l'avenir, vous avez su engager de nombreuses actions en faveur du logement. Vincennes est proche de Paris, mais, par son site, bénéficie d'une qualité de vie que l'on ne trouve pas nécessairement dans la capitale. Elle est remarquablement desservie par les transports, et a ainsi une attractivité que vous cherchez à mettre en valeur.
Ce que vous faîtes est l'illustration même de ce que j'appelle la chaîne du logement. Il faut, en effet, ne négliger aucun des secteurs du logement, aucun des statuts d'occupation, si l'on veut parvenir à cette diversité de l'habitat et à cette mixité sociale qui sont les conditions nécessaires d'une vie en société plus harmonieuse.
Malgré la densité urbaine, le coût du foncier, vous avez engagé une politique active de construction de logements locatifs sociaux. C'est une preuve que cela peut se faire même en première couronne parisienne si une municipalité s'en donne les moyens et travaille en étroite coopération avec les opérateurs HLM. Vous avez sur mettre à profit les terrains désaffectés par la SNCF pour construire un nouveau quartier.
Votre réussite passe aussi par la construction d'immeubles collectifs à taille humaine qui permettent d'intégrer plus facilement le logement HLM dans son environnement sans que l'on puisse le distinguer du reste de l'habitat.
Vous avez décidé de réhabiliter le foyer de travailleurs migrants. Nous souffrons, dans la région parisienne, pour ces foyers, d'une situation grave faite de suroccupation et d'insalubrité, voire d'insécurité. Je ne peux donc que vous féliciter d'avoir lancé cette réhabilitation, qui permettra de redonner aux résidents un cadre de vie plus décent.
J'en viendrai maintenant à ce qui nous réunit ici. Vous venez de me présenter le plan de rénovation de l'habitat à Vincennes, dans ses différentes composantes. Il correspond très exactement aux trois objectifs qui sont à la base de la politique nationale d'amélioration du parc privé, et des trois priorités adoptées par l'ANAH.
L'OPAH, que vous avez bien ciblé, doit permettre de redonner toute sa place à un parc privé qui risquait de devenir obsolescent, dépassé sur le plan technique, sur le plan social. Réadapter ces logements aux conditions de vie modernes, c'est faire du développement durable puisque cela permet, sans agression sur le cadre urbain, de redonner une nouvelle vie à des logements anciens. C'est aussi permettre l'accueil de nouveaux ménages, puisque souvent un logement dégradé est ou va devenir un logement vacant.
Quant à l'éradication de l'habitat indigne, il s'agit d'un devoir national dont j'ai décidé de faire un des principaux volets du projet de loi sur l'habitat que j'envisage de présenter au Parlement à l'automne prochain. Il n'est plus acceptable à l'aube du 21ème siècle que l'on ait encore des logements dont non seulement le confort est insuffisant, mais qui menacent la santé et la sécurité de leurs occupants. Je veillerai à ce que les procédures nécessairement complexes soient simplifiées et soient les plus efficaces possibles.
Enfin, grâce au programme social thématique, vous cherchez à offrir des logements privés à loyer maîtrisé, à une population dont les ressources restent modestes. J'ai toujours considéré que le logement locatif social, ce n'était pas seulement le logement HLM mais aussi le logement privé conventionné. Les deux secteurs sont complémentaires. Je sais bien que cela suppose beaucoup de travail, beaucoup d'énergie pour y parvenir. Mais le résultat en vaut la peine, puisque nous pouvons ainsi maintenir au centre de nos agglomérations, dans un cadre qu'ils connaissent bien et avec un confort accru, des ménages qui seraient autrement obligés de s'en aller.
Nous sommes confrontés à une crise majeure du logement dans la région parisienne, parce qu'on n'a pas assez construit au cours des dernières années, parce qu'au lieu de débloquer le foncier on a appliqué des procédures qui l'ont gelé. Le résultat est celui dont toute la presse se fait l'écho: des files d'attente pour obtenir un logement HLM, pour obtenir un logement tout court, des prix qui grimpent, des loyers qui ne sont plus compatibles avec les budgets de ménages même aisés.
Face à cette situation, j'ai voulu d'abord réviser les procédures introduites par la loi "Solidarité et Renouvellement Urbains" pour ouvrir sans tarder de nouvelles zones à l'urbanisation. C'est l'objectif du projet de loi "Diverses Dispositions relatives à l'Urbanisme, l'Habitat et la Construction" en cours d'examen par le Parlement. J'ai demandé à l'ancien directeur général de l'ANAH Monsieur Pierre POMMELET de recenser tous les terrains appartenant en région parisienne aux administrations publiques pour pouvoir envisager dans un second temps leur utilisation pour créer des logements.
Je viens de présenter à la presse un nouveau dispositif fiscal pour encourager les particuliers à investir dans le logement locatif privé dans des conditions qui assurent une juste rémunération de leur épargne, y compris dans les agglomérations où le foncier est cher.
J'examine les conditions dans lesquelles ce dispositif sera étendu à l'ancien, par exemple pour remettre sur le marché des logements vacants.
Mais cette politique du logement est l'affaire de tous. Elle nécessite la mobilisation des, des élus, des professionnels, des associations pour construire, réhabiliter, faciliter l'accès au logement de nouveaux ménages. Cette mobilisation, vous l'avez réussie, Monsieur le maire, et je ne peux que féliciter tous ceux qui, avec vous, ont pris toute la mesure de l'intérêt d'une véritable politique locale de l'habitat. Car c'est la condition du développement économique et du bien-être social.
(Source http://www.logement.equipement.gouv.fr, le 10 avril 2003)