Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Lors de ma communication en conseil des ministres du 4 juin dernier sur la politique des déchets, j'avais évoqué, comme faisant partie des grandes priorités de la décennie à venir, la nécessité de développer les filières dédiées de collecte et d'élimination des déchets. Après avoir donné une première concrétisation de cette volonté au travers du décret sur les véhicules hors d'usage paru le 1er août dernier, c'est avec un grand plaisir que je m'apprête à exprimer, au travers de cet accord cadre, l'importance toute particulière que j'attache à l'expérience d'ADIVALOR.
ADIVALOR, c'est d'abord le succès de l'approche volontaire sur l'approche réglementée. La mise en place d'ADIVALOR est en effet venue d'une initiative prise par les producteurs de produits phytosanitaires, entourés de la distribution agricole et des associations professionnelles agricoles, dont je salue les représentants présents aujourd'hui, avec l'objectif de coordonner les initiatives qui se multipliaient un peu partout en France. Cette façon proactive de procéder est évidemment la plus efficace, que l'on se place du point de vue des professionnels ou de celui des pouvoirs publics. Elle a permis en l'occurrence de faire de la France l'un des pionniers européens et mondiaux sur ce sujet, et je m'en réjouis sincèrement. Aujourd'hui, grâce à l'avance que nous avons prise ensemble, chaque agriculteur qui le souhaite peut très concrètement déposer ses déchets de produits phytosanitaires dans un des 3 000 points de collecte opérationnels. Le système est financé par une contribution volontaire de 4 centimes d'euros par kilogramme ou litre de produit mis sur le marché. Si nous avions voulu procéder par décret, nous en serions encore à dessiner entre nous l'architecture idéale sur le papier.
Je retiens aussi qu'ADIVALOR montre une fois encore la mobilisation en faveur de la protection de l'environnement dont la profession agricole est aujourd'hui capable, contrairement à ce que d'aucuns voudraient laisser entendre. Certes des progrès restent à faire, car les taux de collecte sont loin d'être idéaux. Certes, d'autres chantiers seront à engager après celui des déchets de produits phytosanitaires, par exemple sur le sujet des films plastiques agricoles, sur lequel je sais que vous travaillez d'ores et déjà, ou sur bien d'autres encore. Mais je vois dans le succès d'ADIVALOR un signe extrêmement encourageant pour le futur. L'engagement en particulier des distributeurs, qui dans de nombreux cas ont accepté de servir de point de collecte, est à saluer et à méditer : ces partenaires incontournables de la profession agricole ne pourraient-ils pas poursuivre dans cette démarche pour devenir, petit à petit, diffuseurs de bonnes pratiques environnementales auprès de leurs clients ? Il en irait à mon sens de l'intérêt bien compris de tous.
Je note enfin que la mise en place d'ADIVALOR répond à un réel besoin de protection de l'environnement et de la santé. La dangerosité des produits dont il est question est connue, et l'idée qu'ils disposent enfin d'une filière d'élimination adaptée est plutôt rassurante. Au moment où le gouvernement prépare un plan santé-environnement pour le printemps 2004, le monde agricole doit savoir que les produits phytosanitaires, pour incontournables qu'ils soient souvent, constituent une préoccupation sur le plan de la pollution de l'air, de l'eau, et du point de vue de la gestion des déchets.
Après les emballages, les piles, et récemment le secteur automobile au travers des véhicules et des pneus, vous comprendrez au total que je me réjouis de constater que c'est maintenant au tour du secteur agricole de disposer d'une organisation cohérente, moderne et adaptée pour assurer une gestion écologique de ses déchets les plus dangereux. C'est donc très volontiers que je formaliserai, au travers de la signature de cet accord cadre, le soutien déjà apporté à ADIVALOR par mon ministère et par les agences de l'eau dans le passé.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 3 octobre 2003)
Lors de ma communication en conseil des ministres du 4 juin dernier sur la politique des déchets, j'avais évoqué, comme faisant partie des grandes priorités de la décennie à venir, la nécessité de développer les filières dédiées de collecte et d'élimination des déchets. Après avoir donné une première concrétisation de cette volonté au travers du décret sur les véhicules hors d'usage paru le 1er août dernier, c'est avec un grand plaisir que je m'apprête à exprimer, au travers de cet accord cadre, l'importance toute particulière que j'attache à l'expérience d'ADIVALOR.
ADIVALOR, c'est d'abord le succès de l'approche volontaire sur l'approche réglementée. La mise en place d'ADIVALOR est en effet venue d'une initiative prise par les producteurs de produits phytosanitaires, entourés de la distribution agricole et des associations professionnelles agricoles, dont je salue les représentants présents aujourd'hui, avec l'objectif de coordonner les initiatives qui se multipliaient un peu partout en France. Cette façon proactive de procéder est évidemment la plus efficace, que l'on se place du point de vue des professionnels ou de celui des pouvoirs publics. Elle a permis en l'occurrence de faire de la France l'un des pionniers européens et mondiaux sur ce sujet, et je m'en réjouis sincèrement. Aujourd'hui, grâce à l'avance que nous avons prise ensemble, chaque agriculteur qui le souhaite peut très concrètement déposer ses déchets de produits phytosanitaires dans un des 3 000 points de collecte opérationnels. Le système est financé par une contribution volontaire de 4 centimes d'euros par kilogramme ou litre de produit mis sur le marché. Si nous avions voulu procéder par décret, nous en serions encore à dessiner entre nous l'architecture idéale sur le papier.
Je retiens aussi qu'ADIVALOR montre une fois encore la mobilisation en faveur de la protection de l'environnement dont la profession agricole est aujourd'hui capable, contrairement à ce que d'aucuns voudraient laisser entendre. Certes des progrès restent à faire, car les taux de collecte sont loin d'être idéaux. Certes, d'autres chantiers seront à engager après celui des déchets de produits phytosanitaires, par exemple sur le sujet des films plastiques agricoles, sur lequel je sais que vous travaillez d'ores et déjà, ou sur bien d'autres encore. Mais je vois dans le succès d'ADIVALOR un signe extrêmement encourageant pour le futur. L'engagement en particulier des distributeurs, qui dans de nombreux cas ont accepté de servir de point de collecte, est à saluer et à méditer : ces partenaires incontournables de la profession agricole ne pourraient-ils pas poursuivre dans cette démarche pour devenir, petit à petit, diffuseurs de bonnes pratiques environnementales auprès de leurs clients ? Il en irait à mon sens de l'intérêt bien compris de tous.
Je note enfin que la mise en place d'ADIVALOR répond à un réel besoin de protection de l'environnement et de la santé. La dangerosité des produits dont il est question est connue, et l'idée qu'ils disposent enfin d'une filière d'élimination adaptée est plutôt rassurante. Au moment où le gouvernement prépare un plan santé-environnement pour le printemps 2004, le monde agricole doit savoir que les produits phytosanitaires, pour incontournables qu'ils soient souvent, constituent une préoccupation sur le plan de la pollution de l'air, de l'eau, et du point de vue de la gestion des déchets.
Après les emballages, les piles, et récemment le secteur automobile au travers des véhicules et des pneus, vous comprendrez au total que je me réjouis de constater que c'est maintenant au tour du secteur agricole de disposer d'une organisation cohérente, moderne et adaptée pour assurer une gestion écologique de ses déchets les plus dangereux. C'est donc très volontiers que je formaliserai, au travers de la signature de cet accord cadre, le soutien déjà apporté à ADIVALOR par mon ministère et par les agences de l'eau dans le passé.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 3 octobre 2003)