Texte intégral
Je tiens tout d'abord à vous remercier d'avoir répondu, si nombreuses et nombreux, à mon invitation.
A chacune, à chacun d'entre vous, j'adresse tous mes voeux de santé, de bonheur, de réussite, beaucoup de joies, d'émotions pour 2000.
Vous comprendrez, que j'ai une pensée particulière pour nos concitoyennes et concitoyens, qui souffrent des conséquences des tempêtes et de la marée noire.
Le bilan humain, économique, écologique : est très lourd.
Face à un tel drame, le pays s'est mobilisé. Le dévouement des salariés des services publics, des agents de l'État et des collectivités locales est remarquable.
Le mouvement associatif a pris une part active à cet élan de solidarité, je tiens à vous en remercier.
Aujourd'hui, il faut réparer, rénover, reconstruire. Le gouvernement va dégager les moyens nécessaires. Le Premier ministre l'a annoncé hier.
Avec le Président du CNOSF, nous allons proposer au prochain Conseil du Fonds National de développement du sport, d'affecter un crédit exceptionnel au patrimoine sportif de l'État qui a été endommagé, avec le Président du CNAJEP, nous allons prendre une initiative pour contribuer avec le mouvement associatif à l'action contre la marée noire.
Dans un moment aussi difficile, retrouver le chemin du club sportif ou des associations n'est pas un luxe.
C'est une façon d'aborder la nouvelle année en reprenant pleinement confiance.
Car c'est d'abord ce mot -" confiance "- que je souhaite vous faire partager.
Confiance en l'autre. Confiance en l'avenir, confiance dans ce que le sport peut donner de meilleur, confiance dans une nouvelle génération qui veut réussir, s'impliquer, se responsabiliser, pour peu qu'on la respecte et qu'on l'écoute. Confiance dans un monde associatif porteur de solidarité et de projets éducatifs.
Si ces raisons d'en appeler à la confiance n'étaient qu'une incantation, elles seraient vite effacées par la réalité.
Mais si, comme le disait Picasso, " l'invention commence déjà dans ce qui existe ", alors les raisons de croire à un avenir plus humain, plus solidaire, nous les trouvons déjà dans ce qui se construit.
" Un jour viendra couleur d'orange " écrivait le poète, à l'époque où se projeter vers l'an 2000 autorisait encore toutes les peurs ou toutes les espérances.
Nous y sommes.
Et ce qui a le plus émergé dans la manière dont les françaises et les français ont voulu vivre ce moment : c'est la joie d'être ensemble, la recherche d'authenticité et de solidarité.
Ces mots et ces valeurs vont comme un gant au sport qui franchit le siècle. C'est particulièrement vrai depuis que, pour tout le sport français, un jour est venu, non couleur d'orange, mais couleur de bleu.
Un jour et une nuit de juillet 98.
Depuis, quelle que soit la couleur des tenues, c'est le bleu qui tient lieu de ralliement.
Un moment, nous avons craint le caractère éphémère de l'euphorie. La crainte ne s'est pas vérifiée.
Désormais, l'opinion publique, bien au-delà de sa sensibilité sportive, répond présent avec un enthousiasme contagieux, à chaque rendez-vous d'une équipe française qui a les visages multiples de la société française, telle qu'elle a évolué et s'est transformée.
Une équipe où la notion de groupe bonifie l'addition de talents individuels.
Cette alchimie sportive a produit de très grands bonheurs.
C'est un événement sportif avec une équipe française, en l'occurrence la finale de la Coupe du Monde de Rugby, qui a rassemblé le plus grand nombre devant le petit écran.
Ce fut l'année où, une fois de plus, le sport au féminin a conquis de nouveaux espaces. Et je souhaite saluer les handballeuses.
Alors bravo et merci à vous toutes, qui dans toutes les pratiques donnez à des millions de jeunes filles et de femmes l'envie de faire du sport, mais aussi des raisons d'avoir confiance, et de prendre leur place à parité dans tous les domaines de la société.
En rappelant les résultats actuels remarquables du sport français, il ne s'agit pas de céder à la facilité de quelques cocoricos, et encore moins d'utiliser ces résultats à des fins politiques.
Il s'agit simplement de mesurer combien le sport apporte à notre société. Qu'il soit professionnel ou amateur, individuel ou collectif, le sport change dans un monde qui bouge.
Ainsi, par exemple, face à une mondialisation angoissante, beaucoup de femmes, d'hommes, de jeunes se retrouvent dans une nation diverse et unie, prête à la coopération, j'allais dire aux compétitions fraternelles, avec d'autres.
Mes vux ne seront donc tournés, ni vers la nostalgie du passé, ni vers le culte du résultat à n'importe quel prix.
Pour le sport, je souhaite que l'année 2000 soit avant tout celle de la solidarité.
Cette solidarité s'écrira par des actes.
Elle s'écrira avec le projet de loi sur le sport que je présenterai à l'Assemblée Nationale le 1er février.
Après l'adoption de la loi sur la santé des sportifs et la lutte contre le dopage, après le vote de la réforme du statut des clubs professionnels, de la protection des centres de formation des sportifs mineurs, ce nouveau texte, essentiellement consacré aux structures associatives du mouvement sportif, à ses bénévoles, ses éducateurs constituera le troisième et dernier volet du travail législatif sur le sport, engagé en 1998.
Cette année sera celle de la solidarité avec la redistribution d'une partie des droits de télévision sportifs et de la redistribution des bénéfices de la coupe du monde de football. Elle sera également celles de nouvelles initiatives pour le développement du sport à l'entreprise ou avec l'entreprise et pour agir contre la violence et l'incivilité.
" Je me suis toujours efforcé de servir la cause du sport, disait Tristan Bernard, parce qu'elle se confond avec la paix "
Les Jeux Olympiques sont une formidable occasion de porter ce message.
Ces Jeux de Sydney, nous les préparons activement, et nous voulons les réussir.
Dans cette phase, les responsabilités du mouvement sportif et de l'Etat ne se confondent pas. Elles sont complémentaires. La mienne n'est pas de fixer aujourd'hui un objectif de médailles et surtout pas m'en attribuer demain le mérite éventuel.
Elle est, avant tout, de veiller à ce que tout soit mis en oeuvre pour que nos représentantes et représentants se préparent dans les meilleures conditions.
Ces Jeux, le monde entier en attend beaucoup.
Nous espérons qu'ils seront des jeux à dimension humaine. Qu'ils seront une grande et belle fête du sport. Qu'ils donneront lieu à des compétitions loyales, et ne seront pas hantés par le soupçon permanent de la tricherie.
Mais pour que ces Jeux marquent un recul significatif du dopage, c'est maintenant que des dispositions doivent être prises.
Il faut généraliser des contrôles inopinés avant les Jeux, pour tous les sports, et dans tous les pays, l'acceptation de ceux-ci constituant le feu vert à leur participation.
C'est une des propositions que j'ai transmises à l'Agence Mondiale antidopage, dont le premier Conseil et je m'en félicite, s'est réuni aujourd'hui à Lausanne.
Je dirais enfin que pour organiser des Jeux Olympiques solidaires, qui donnent toute leur place aux femmes et refusent le dopage, plus que jamais, Paris et l'Ile-de-France sont candidats.
Ces Jeux de 2008, nous les voulons !
Nous les voulons, parce que ce serait une chance formidable pour la France, bien au-delà du sport.
Exceptionnelle pour le sport, l'année 2000 doit être aussi, à bien des égards, une année marquante dans notre action pour la jeunesse et l'éducation populaire.
C'est ma volonté.
Là encore, c'est aux actes que nous serons jugés.
Des actes pour l'emploi. A ce jour, le nombre d'emplois jeunes créés dans le sport, les associations de jeunesse et d'éducation populaire est de 39 286.
C'est un résultat remarquable dans ce qu'il signifie dans la vie quotidienne pour chacun de ces 39 286 jeunes. C'est-à-dire un travail, une reconnaissance sociale, une perspective d'avenir.
Cette confiance retrouvée nous crée de nouvelles responsabilités.
C'est pourquoi, j'ai tenu à ce que chacun de ces jeunes puisse bénéficier d'une formation professionnelle s'il le désire et se donner ainsi les meilleurs atouts pour poursuivre sa vie active.
2000 sera l'année du renouvellement des conseils de jeunes. Ces espaces nous les avons construits ensemble et avons tâtonné, hésité, mais au résultat : quelle richesse dans l'apport des jeunes sur toutes les questions posées à notre société.
Cela va faire du bruit lors du Festival de la Citoyenneté qu'ils organisent en mars.
Loin des schémas dépassés, les jeunes se mobilisent. C'est également à leur initiative que se développe la campagne contre les discriminations, toutes les discriminations quelles soient liées à son origine, à son quartier, à son handicap, à sa situation sociale, sa sexualité que l'on soit fille ou garçon. Contre toutes les discriminations freinant l'accès aux droits élémentaires : à l'alimentation, à la santé, au logement, à l'emploi, aux loisirs ou à la sécurité - il faut entendre le besoin de respect exprimé par les enfants - il faut également aider ces jeunes à lutter contre toutes les formes de dépendances.
Au plan local comme au plan national, les jeunes réclament des lieux d'information, de prise de parole, de décisions. Le Premier ministre a d'ailleurs décidé que les conseils seront l'instance institutionnelle de rencontre des jeunes avec le gouvernement.
A travers cette prise de parole, ils réclament que chacune, chacun ait accès à toutes les connaissances, et pratiques, y compris et surtout les plus modernes nécessaires à l'épanouissement de l'individu.
Ils expriment en fait un besoin d'éducation populaire. A laquelle doit répondre une synergie impulsée par les actrices et acteurs de la vie culturelle, universitaire et scientifique.
Au-delà des mesures que nous allons encore développer, comme les contrats éducatifs locaux, coupon sport ou les bourses BAFA, c'est bien de cela qu'il s'agit. D'où l'importance de l'appel au débat sur cette démarche d'éducation populaire lancée avec les associations, les syndicats et les élus. Déjà 200 groupes d'animation de cette réflexion se sont constitués.
Le Front populaire, la Libération ont été des moments forts du monde associatif de jeunesse et d'éducation populaire, à l'aube du 21ème siècle, les besoins sont-ils amoindris ?
Ce n'est pas mon opinion, plus que jamais nous avons besoin de l'action associative, comme composante essentielle d'une démocratie pleine comme lieu de liberté et de citoyenneté, d'accomplissement des individus.
Nous allons fêter en 2001 le centenaire de la loi sur l'association. Pour ma part, je pense que la meilleure façon de marquer cet anniversaire c'est de répondre aux attentes des bénévoles.
C'est le message porté par les Assises de la Vie associative qui se sont tenues à l'initiative du Premier ministre.
Mesdames, Messieurs,
Je le dis en toute simplicité, beaucoup de chantiers sont ouverts, ensemble nous y travaillons.
J'ai le sentiment d'être loin d'avoir répondu à toutes vos attentes, il reste beaucoup de chemin à parcourir.
Soyez certaines, certains que vous pouvez compter sur mon désir de répondre au quotidien et dans le concret à vos aspirations tout en inventant avec vous l'avenir que vous souhaitez.
A vous-même, à vos associations, à la cause que vous servez, je renouvelle mes voeux les plus chaleureux de bonne et heureuse année 2000.
Je vous remercie.
(source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 20 janvier 2000)
A chacune, à chacun d'entre vous, j'adresse tous mes voeux de santé, de bonheur, de réussite, beaucoup de joies, d'émotions pour 2000.
Vous comprendrez, que j'ai une pensée particulière pour nos concitoyennes et concitoyens, qui souffrent des conséquences des tempêtes et de la marée noire.
Le bilan humain, économique, écologique : est très lourd.
Face à un tel drame, le pays s'est mobilisé. Le dévouement des salariés des services publics, des agents de l'État et des collectivités locales est remarquable.
Le mouvement associatif a pris une part active à cet élan de solidarité, je tiens à vous en remercier.
Aujourd'hui, il faut réparer, rénover, reconstruire. Le gouvernement va dégager les moyens nécessaires. Le Premier ministre l'a annoncé hier.
Avec le Président du CNOSF, nous allons proposer au prochain Conseil du Fonds National de développement du sport, d'affecter un crédit exceptionnel au patrimoine sportif de l'État qui a été endommagé, avec le Président du CNAJEP, nous allons prendre une initiative pour contribuer avec le mouvement associatif à l'action contre la marée noire.
Dans un moment aussi difficile, retrouver le chemin du club sportif ou des associations n'est pas un luxe.
C'est une façon d'aborder la nouvelle année en reprenant pleinement confiance.
Car c'est d'abord ce mot -" confiance "- que je souhaite vous faire partager.
Confiance en l'autre. Confiance en l'avenir, confiance dans ce que le sport peut donner de meilleur, confiance dans une nouvelle génération qui veut réussir, s'impliquer, se responsabiliser, pour peu qu'on la respecte et qu'on l'écoute. Confiance dans un monde associatif porteur de solidarité et de projets éducatifs.
Si ces raisons d'en appeler à la confiance n'étaient qu'une incantation, elles seraient vite effacées par la réalité.
Mais si, comme le disait Picasso, " l'invention commence déjà dans ce qui existe ", alors les raisons de croire à un avenir plus humain, plus solidaire, nous les trouvons déjà dans ce qui se construit.
" Un jour viendra couleur d'orange " écrivait le poète, à l'époque où se projeter vers l'an 2000 autorisait encore toutes les peurs ou toutes les espérances.
Nous y sommes.
Et ce qui a le plus émergé dans la manière dont les françaises et les français ont voulu vivre ce moment : c'est la joie d'être ensemble, la recherche d'authenticité et de solidarité.
Ces mots et ces valeurs vont comme un gant au sport qui franchit le siècle. C'est particulièrement vrai depuis que, pour tout le sport français, un jour est venu, non couleur d'orange, mais couleur de bleu.
Un jour et une nuit de juillet 98.
Depuis, quelle que soit la couleur des tenues, c'est le bleu qui tient lieu de ralliement.
Un moment, nous avons craint le caractère éphémère de l'euphorie. La crainte ne s'est pas vérifiée.
Désormais, l'opinion publique, bien au-delà de sa sensibilité sportive, répond présent avec un enthousiasme contagieux, à chaque rendez-vous d'une équipe française qui a les visages multiples de la société française, telle qu'elle a évolué et s'est transformée.
Une équipe où la notion de groupe bonifie l'addition de talents individuels.
Cette alchimie sportive a produit de très grands bonheurs.
C'est un événement sportif avec une équipe française, en l'occurrence la finale de la Coupe du Monde de Rugby, qui a rassemblé le plus grand nombre devant le petit écran.
Ce fut l'année où, une fois de plus, le sport au féminin a conquis de nouveaux espaces. Et je souhaite saluer les handballeuses.
Alors bravo et merci à vous toutes, qui dans toutes les pratiques donnez à des millions de jeunes filles et de femmes l'envie de faire du sport, mais aussi des raisons d'avoir confiance, et de prendre leur place à parité dans tous les domaines de la société.
En rappelant les résultats actuels remarquables du sport français, il ne s'agit pas de céder à la facilité de quelques cocoricos, et encore moins d'utiliser ces résultats à des fins politiques.
Il s'agit simplement de mesurer combien le sport apporte à notre société. Qu'il soit professionnel ou amateur, individuel ou collectif, le sport change dans un monde qui bouge.
Ainsi, par exemple, face à une mondialisation angoissante, beaucoup de femmes, d'hommes, de jeunes se retrouvent dans une nation diverse et unie, prête à la coopération, j'allais dire aux compétitions fraternelles, avec d'autres.
Mes vux ne seront donc tournés, ni vers la nostalgie du passé, ni vers le culte du résultat à n'importe quel prix.
Pour le sport, je souhaite que l'année 2000 soit avant tout celle de la solidarité.
Cette solidarité s'écrira par des actes.
Elle s'écrira avec le projet de loi sur le sport que je présenterai à l'Assemblée Nationale le 1er février.
Après l'adoption de la loi sur la santé des sportifs et la lutte contre le dopage, après le vote de la réforme du statut des clubs professionnels, de la protection des centres de formation des sportifs mineurs, ce nouveau texte, essentiellement consacré aux structures associatives du mouvement sportif, à ses bénévoles, ses éducateurs constituera le troisième et dernier volet du travail législatif sur le sport, engagé en 1998.
Cette année sera celle de la solidarité avec la redistribution d'une partie des droits de télévision sportifs et de la redistribution des bénéfices de la coupe du monde de football. Elle sera également celles de nouvelles initiatives pour le développement du sport à l'entreprise ou avec l'entreprise et pour agir contre la violence et l'incivilité.
" Je me suis toujours efforcé de servir la cause du sport, disait Tristan Bernard, parce qu'elle se confond avec la paix "
Les Jeux Olympiques sont une formidable occasion de porter ce message.
Ces Jeux de Sydney, nous les préparons activement, et nous voulons les réussir.
Dans cette phase, les responsabilités du mouvement sportif et de l'Etat ne se confondent pas. Elles sont complémentaires. La mienne n'est pas de fixer aujourd'hui un objectif de médailles et surtout pas m'en attribuer demain le mérite éventuel.
Elle est, avant tout, de veiller à ce que tout soit mis en oeuvre pour que nos représentantes et représentants se préparent dans les meilleures conditions.
Ces Jeux, le monde entier en attend beaucoup.
Nous espérons qu'ils seront des jeux à dimension humaine. Qu'ils seront une grande et belle fête du sport. Qu'ils donneront lieu à des compétitions loyales, et ne seront pas hantés par le soupçon permanent de la tricherie.
Mais pour que ces Jeux marquent un recul significatif du dopage, c'est maintenant que des dispositions doivent être prises.
Il faut généraliser des contrôles inopinés avant les Jeux, pour tous les sports, et dans tous les pays, l'acceptation de ceux-ci constituant le feu vert à leur participation.
C'est une des propositions que j'ai transmises à l'Agence Mondiale antidopage, dont le premier Conseil et je m'en félicite, s'est réuni aujourd'hui à Lausanne.
Je dirais enfin que pour organiser des Jeux Olympiques solidaires, qui donnent toute leur place aux femmes et refusent le dopage, plus que jamais, Paris et l'Ile-de-France sont candidats.
Ces Jeux de 2008, nous les voulons !
Nous les voulons, parce que ce serait une chance formidable pour la France, bien au-delà du sport.
Exceptionnelle pour le sport, l'année 2000 doit être aussi, à bien des égards, une année marquante dans notre action pour la jeunesse et l'éducation populaire.
C'est ma volonté.
Là encore, c'est aux actes que nous serons jugés.
Des actes pour l'emploi. A ce jour, le nombre d'emplois jeunes créés dans le sport, les associations de jeunesse et d'éducation populaire est de 39 286.
C'est un résultat remarquable dans ce qu'il signifie dans la vie quotidienne pour chacun de ces 39 286 jeunes. C'est-à-dire un travail, une reconnaissance sociale, une perspective d'avenir.
Cette confiance retrouvée nous crée de nouvelles responsabilités.
C'est pourquoi, j'ai tenu à ce que chacun de ces jeunes puisse bénéficier d'une formation professionnelle s'il le désire et se donner ainsi les meilleurs atouts pour poursuivre sa vie active.
2000 sera l'année du renouvellement des conseils de jeunes. Ces espaces nous les avons construits ensemble et avons tâtonné, hésité, mais au résultat : quelle richesse dans l'apport des jeunes sur toutes les questions posées à notre société.
Cela va faire du bruit lors du Festival de la Citoyenneté qu'ils organisent en mars.
Loin des schémas dépassés, les jeunes se mobilisent. C'est également à leur initiative que se développe la campagne contre les discriminations, toutes les discriminations quelles soient liées à son origine, à son quartier, à son handicap, à sa situation sociale, sa sexualité que l'on soit fille ou garçon. Contre toutes les discriminations freinant l'accès aux droits élémentaires : à l'alimentation, à la santé, au logement, à l'emploi, aux loisirs ou à la sécurité - il faut entendre le besoin de respect exprimé par les enfants - il faut également aider ces jeunes à lutter contre toutes les formes de dépendances.
Au plan local comme au plan national, les jeunes réclament des lieux d'information, de prise de parole, de décisions. Le Premier ministre a d'ailleurs décidé que les conseils seront l'instance institutionnelle de rencontre des jeunes avec le gouvernement.
A travers cette prise de parole, ils réclament que chacune, chacun ait accès à toutes les connaissances, et pratiques, y compris et surtout les plus modernes nécessaires à l'épanouissement de l'individu.
Ils expriment en fait un besoin d'éducation populaire. A laquelle doit répondre une synergie impulsée par les actrices et acteurs de la vie culturelle, universitaire et scientifique.
Au-delà des mesures que nous allons encore développer, comme les contrats éducatifs locaux, coupon sport ou les bourses BAFA, c'est bien de cela qu'il s'agit. D'où l'importance de l'appel au débat sur cette démarche d'éducation populaire lancée avec les associations, les syndicats et les élus. Déjà 200 groupes d'animation de cette réflexion se sont constitués.
Le Front populaire, la Libération ont été des moments forts du monde associatif de jeunesse et d'éducation populaire, à l'aube du 21ème siècle, les besoins sont-ils amoindris ?
Ce n'est pas mon opinion, plus que jamais nous avons besoin de l'action associative, comme composante essentielle d'une démocratie pleine comme lieu de liberté et de citoyenneté, d'accomplissement des individus.
Nous allons fêter en 2001 le centenaire de la loi sur l'association. Pour ma part, je pense que la meilleure façon de marquer cet anniversaire c'est de répondre aux attentes des bénévoles.
C'est le message porté par les Assises de la Vie associative qui se sont tenues à l'initiative du Premier ministre.
Mesdames, Messieurs,
Je le dis en toute simplicité, beaucoup de chantiers sont ouverts, ensemble nous y travaillons.
J'ai le sentiment d'être loin d'avoir répondu à toutes vos attentes, il reste beaucoup de chemin à parcourir.
Soyez certaines, certains que vous pouvez compter sur mon désir de répondre au quotidien et dans le concret à vos aspirations tout en inventant avec vous l'avenir que vous souhaitez.
A vous-même, à vos associations, à la cause que vous servez, je renouvelle mes voeux les plus chaleureux de bonne et heureuse année 2000.
Je vous remercie.
(source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 20 janvier 2000)