Texte intégral
Q - L'entrée dans l'Union européenne de dix pays en retard de développement ne risque-t-elle pas de priver certaines régions défavorisées - dont le Massif Central - du bénéfice des fonds structurels?
R - La politique de la montagne sera préservée avec l'élargissement de l'Europe mais sous une forme rénovée. La Commission européenne a proposé, en février, de continuer à aider les régions qui connaissent des handicaps naturels persistants et sont toujours confrontées à de graves problèmes économiques et sociaux. Il va de soi que les zones de montagne font partie de ces régions et qu'elles doivent continuer à bénéficier des aides communautaires de cohésion.
Par ailleurs, le gouvernement a proposé une nouvelle politique nationale en faveur de la montagne. Le ministre de l'Agriculture, Hervé Gaymard, a présenté en début d'année à l'Assemblée nationale le projet de loi sur le développement des territoires ruraux et a rappelé l'ambition de rendre au monde des villes et au monde des campagnes des perspectives communes de développement économique, social et environnemental. Sur le plan économique, le projet offre un nouvel élan aux activités de montagne.
Q - L'Europe des régions vous paraît-elle compatible avec celle des Nations ? Et, si non, laquelle préférez-vous ?
R - Pour moi, ces deux types d'Europe ne sont pas incompatibles. L'Europe est diverse et respecte la diversité.
L'Europe reconnaît le rôle des collectivités territoriales. Par exemple, le Comité des régions qui représente les collectivités locales et régionales de l'Union européenne est consulté sur une partie importante de la législation européenne.
Pour autant, l'Europe laisse aussi une place déterminante aux États pour l'adoption de la réglementation et la conduite des politiques. Les États continueront à influencer durablement l'avenir de l'Europe.
Mais les Nations, ce sont aussi les peuples dans la diversité de leurs aspirations. Le meilleur moyen de faire vivre cette Europe des Nations, c'est de convaincre nos concitoyens d'aller voter aux élections européennes le 13 juin et de faire valoir leurs droits en tant que citoyens européens. C'est là l'objet principal de ma visite à Aurillac.
Q - La nouvelle Politique agricole commune, et le principal changement qu'elle introduit - le découplage des aides - ne sont-ils pas de nature à accélérer la désertification rurale ?
R - L'Union européenne est un acteur de la politique rurale à part entière. Elle intervient dans les zones rurales dans le cadre de la Politique agricole commune, de la politique régionale et comme garant du bon fonctionnement du marché commun.
Sur le plan agricole, l'Europe maintient une ambition politique forte. Le gouvernement a obtenu le maintien du financement de la PAC jusqu'en 2013 et, nous espérons, bien au-delà de cette date. Mon collègue Hervé Gaymard est très vigilant pour que la mise en oeuvre de cette réforme se passe dans les meilleures conditions pour les agriculteurs français. Un projet de loi de modernisation agricole est en cours de préparation. Il viendra compléter le volet agricole du projet de loi sur le développement des territoires ruraux et tirer les conséquences de la réforme de la PAC décidée en juin 2003.
Le gouvernement propose par ailleurs une nouvelle approche de la ruralité dans le projet de loi sur le développement des territoires ruraux : plusieurs mesures proposées dans ce projet de loi sont de nature à renforcer les atouts de votre région comme les groupements d'employeurs par exemple qui facilitent les nouvelles formes de partenariats entre les différentes catégories socio-professionnelles.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er juin 2004)
R - La politique de la montagne sera préservée avec l'élargissement de l'Europe mais sous une forme rénovée. La Commission européenne a proposé, en février, de continuer à aider les régions qui connaissent des handicaps naturels persistants et sont toujours confrontées à de graves problèmes économiques et sociaux. Il va de soi que les zones de montagne font partie de ces régions et qu'elles doivent continuer à bénéficier des aides communautaires de cohésion.
Par ailleurs, le gouvernement a proposé une nouvelle politique nationale en faveur de la montagne. Le ministre de l'Agriculture, Hervé Gaymard, a présenté en début d'année à l'Assemblée nationale le projet de loi sur le développement des territoires ruraux et a rappelé l'ambition de rendre au monde des villes et au monde des campagnes des perspectives communes de développement économique, social et environnemental. Sur le plan économique, le projet offre un nouvel élan aux activités de montagne.
Q - L'Europe des régions vous paraît-elle compatible avec celle des Nations ? Et, si non, laquelle préférez-vous ?
R - Pour moi, ces deux types d'Europe ne sont pas incompatibles. L'Europe est diverse et respecte la diversité.
L'Europe reconnaît le rôle des collectivités territoriales. Par exemple, le Comité des régions qui représente les collectivités locales et régionales de l'Union européenne est consulté sur une partie importante de la législation européenne.
Pour autant, l'Europe laisse aussi une place déterminante aux États pour l'adoption de la réglementation et la conduite des politiques. Les États continueront à influencer durablement l'avenir de l'Europe.
Mais les Nations, ce sont aussi les peuples dans la diversité de leurs aspirations. Le meilleur moyen de faire vivre cette Europe des Nations, c'est de convaincre nos concitoyens d'aller voter aux élections européennes le 13 juin et de faire valoir leurs droits en tant que citoyens européens. C'est là l'objet principal de ma visite à Aurillac.
Q - La nouvelle Politique agricole commune, et le principal changement qu'elle introduit - le découplage des aides - ne sont-ils pas de nature à accélérer la désertification rurale ?
R - L'Union européenne est un acteur de la politique rurale à part entière. Elle intervient dans les zones rurales dans le cadre de la Politique agricole commune, de la politique régionale et comme garant du bon fonctionnement du marché commun.
Sur le plan agricole, l'Europe maintient une ambition politique forte. Le gouvernement a obtenu le maintien du financement de la PAC jusqu'en 2013 et, nous espérons, bien au-delà de cette date. Mon collègue Hervé Gaymard est très vigilant pour que la mise en oeuvre de cette réforme se passe dans les meilleures conditions pour les agriculteurs français. Un projet de loi de modernisation agricole est en cours de préparation. Il viendra compléter le volet agricole du projet de loi sur le développement des territoires ruraux et tirer les conséquences de la réforme de la PAC décidée en juin 2003.
Le gouvernement propose par ailleurs une nouvelle approche de la ruralité dans le projet de loi sur le développement des territoires ruraux : plusieurs mesures proposées dans ce projet de loi sont de nature à renforcer les atouts de votre région comme les groupements d'employeurs par exemple qui facilitent les nouvelles formes de partenariats entre les différentes catégories socio-professionnelles.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er juin 2004)