Texte intégral
Interview dans "Le Parisien" du 14 :
Le Parisien : En Irak, où les Américains ont perdu près d'une centaine d'hommes en trois semaines, y a-t-il une nouvelle guerre ?
Michèle Alliot-Marie : Depuis le début de la guerre, des actions ont été menées contre les forces de la coalition. Nous assistons à une recrudescence de ces actions, souvent très organisées. Ceux qui s'opposent à la coalition sont soit des Irakiens, souvent issus de l'ancien régime, soit des kamikazes qui viennent de l'étranger car les frontières sont extrêmement difficiles à contrôler et ne peuvent jamais être étanches à 100 %.
Le Parisien : Bush promet que la date du 30 juin pour un transfert de la souveraineté aux Irakiens sera respectée. Vous y croyez ?
Michèle Alliot-Marie : Je suis persuadée que ce sera difficile, mais nous pensons que c'est indispensable. Il faut absolument marquer une situation de rupture par rapport à ce qui se passe aujourd'hui. Le fait qu'un certain nombre de pays s'interrogent après le retrait espagnol me paraît normal, mais cela ne fait que renforcer la nécessité d'une rupture et d'un geste politique fort le 30 juin.
Le Parisien : La France serait-elle prête, après le 30 juin, à envoyer des troupes en Irak ?
Michèle Alliot-Marie : Le problème ne se pose pas ainsi.
1 - Le plus urgent est un transfert de la souveraineté aux Irakiens.
2 - Il est essentiel que l'ONU joue enfin un rôle réel et déterminant.
3 - Il faut respecter cette souveraineté et attendre les demandes du gouvernement irakien.
Dans la situation actuelle, les conditions politiques ne nous permettent pas d'envisager le moindre envoi de militaires français en Irak. Cela étant, nous avons dit depuis le début que nous serions prêts, lorsque les conditions seraient remplies, à participer à la reconstruction de l'Irak. Dans le domaine de la défense, ce sera l'aide - au côté notamment de nos partenaires allemands - à la formation de l'armée, de la gendarmerie et de la police irakiennes. Cela ne se fera pas forcément en Irak, mais peut-être en Jordanie, au Qatar ou dans les Emirats.
Le Parisien : La France vous semble-t-elle menacée ?
Michèle Alliot-Marie : Même si la France n'est pas en première ligne, le fait qu'elle lutte contre le terrorisme depuis longtemps (elle a été un des premiers pays à le connaître sur son sol) et le simple fait d'appartenir au camp des démocraties occidentales suffisent à en faire une cible !
Propos recueillis par Bruno Fanucchi, envoyé spécial à Mascate (Oman)
(source http://www.defense.gouv.fr, le 29 avril 2004)
Interview à France Info le 26 avril :
Jean-Michel Blier : Michèle Alliot-Marie, bonjour.
Michèle Alliot-Marie : Bonjour.
Jean-Michel Blier : Vous achevez à Aman, une tournée de plusieurs jours dans les pays du Golfe et en Jordanie sur fond de crise au Proche-Orient et de fortes tensions en Irak. Quel est l'état d'esprit, le climat des pays de la région face à la situation qui ne cesse de se dégrader ?
Michèle Alliot-Marie : Les pays de la région et leurs dirigeants sont effectivement extrêmement inquiets de la dégradation de la situation en Irak. J'ai donc trouvé des dirigeants inquiets, et pour certains d'entre eux, pessimistes.
Jean-Michel Blier : Qu'est-ce qu'ils craignent ? Ils craignent une déstabilisation totale de la région ?
Michèle Alliot-Marie : Ils craignent d'abord pour la situation humanitaire des Irakiens qui, bien entendu, pâtit de la situation sécuritaire. Ils craignent ensuite qu'il n'y ait en Irak, un foyer d'instabilité et de troubles qui aient des répercussions sur un certain nombre de pays de la région.
Jean-Michel Blier : Avec une montée des intégrismes et des dangers liés au terrorisme ?
Michèle Alliot-Marie : Il est vrai qu'une situation incertaine est toujours propice au développement d'actions terroristes. Ce que craignent ces pays, c'est effectivement d'avoir des mouvements ou des actions terroristes et qu'au final, cela les gêne dans leur développement et les avancées de modernisation qu'un certain nombre d'entre eux essaient de mener.
Jean-Michel Blier : A quelles conditions les pays arabes pourraient s'associer à un plan de stabilisation en Irak ?
Michèle Alliot-Marie : Les pays dans lesquels je me suis rendue partagent très largement l'analyse et la volonté de la France ; c'est-à-dire qu'ils attendent avec impatience et en même temps, avec espoir, le retour du rôle central des Nations unies. Ils attendent également qu'il puisse y avoir un gouvernement accepté par les Irakiens, avec lequel ils pourront engager un dialogue et donc commencer à mener des actions en profondeur. Certains d'entre eux ont d'ailleurs déjà commencé à mener des actions mais je dirais que la plupart du temps, elles concernent plutôt le domaine humanitaire, notamment celui de la santé. Il ne s'agit donc pas véritablement d'actions de fond. Certains pays essaient également de participer à la reconstitution de forces qui permettent de garantir la présence et le rôle de l'Etat, notamment en matière de police.
Jean-Michel Blier : Seraient-ils prêts à envoyer des troupes au-delà du 30 juin ?
Michèle Alliot-Marie : Ce ne sont pas des questions que nous avons abordées. Ce qu'ils regardent avec beaucoup d'attention, c'est la date du 30 juin et leur question, c'est effectivement de savoir si après la date du 30 juin, la situation leur permettra d'agir davantage.
Jean-Michel Blier : Qu'est-ce qu'ils attendent de nous ? Qu'est-ce qu'ils attendent de Paris, de la France ?
Michèle Alliot-Marie : Ils attendent de la France qu'elle continue d'exprimer les principes qu'elle a affirmés tout au long de la crise. Ils attendent d'elle qu'elle puisse jouer un rôle important au sein des Nations unies pour faire partager les principes qui ont été les siens.
Jean-Michel Blier : L'idée d'une conférence nationale sur l'Irak avancée par monsieur Brahimi, c'est une piste intéressante que la France pourrait reprendre à son compte ?
Michèle Alliot-Marie : La France souhaite effectivement que l'on associe, le plus largement possible, les pays qui peuvent peser psychologiquement et politiquement sur la situation en Irak et notamment bien entendu, les pays qui connaissent le mieux cette région et qui sont impliqués parce que ce sont également leur existence et les conditions de leur fonctionnement qui sont aujourd'hui en jeu.
Jean-Michel Blier : Mais il est exclu que la France envoie des soldats en Irak au-delà du 30 juin ? Les conditions ne sont pas réunies ?
Michèle Alliot-Marie : La France a marqué sa disponibilité à participer à la reconstruction de l'Irak dans un certain nombre de domaines, notamment en ce qui concerne celui de la défense et celui de la formation de policiers et de militaires de la future armée irakienne, indispensables pour que l'État irakien puisse participer à la sécurité sur l'ensemble du territoire. Nous avons dit que nous étions prêts à le faire, en liaison avec nos partenaires et amis qui ont eux-mêmes dit être prêts à faire une action de ce type. Pour cela, il est évident qu'un certain nombre de conditions doivent être remplies, et notamment les conditions suivantes : le retour à un rôle central des Nations unies en Irak, l'existence d'un gouvernement irakien légitime et une demande faite par ce gouvernement irakien.
Jean-Michel Blier : Alors Michèle Alliot-Marie, vous savez que pendant votre absence, une vive polémique a agité le microcosme comme on dit, à propos des économies budgétaires que Nicolas Sarkozy souhaite voir faire à l'ensemble des ministres du gouvernement. On a dit dans votre entourage que vous étiez en désaccord frontal avec les demandes de Bercy.
Michèle Alliot-Marie : Il ne s'agit là que d'une procédure tout à fait habituelle. Tous les ans, l'administration du ministère du Budget demande des économies à tous les ministères. Tous les ans, nous entamons donc une discussion avec le ministère des Finances sur ce point. Cette discussion aura lieu cette année, comme elle a eu lieu l'année dernière et comme elle a aussi eu lieu l'année précédente. Le ministère de la Défense est tout à fait exemplaire en matière de gestion et d'économies. J'ai pu constater que depuis des années, c'est un ministère dans lequel, avec la professionnalisation mais également avec la rationalisation de la gestion, on savait utiliser au mieux chaque euro mis à la disposition des militaires par la nation française.
Jean-Michel Blier : Mais ce sont toujours ces fameuses opérations extérieures qui font problème.
Michèle Alliot-Marie : Les ministres passent et l'administration des Finances reste la même. C'est vrai qu'il serait vraiment temps de régler ce problème. D'ailleurs l'année dernière, le Parlement - Assemblée nationale et Sénat - a fait inscrire une ligne budgétaire dans la loi de finances initiale, de façon à ce qu'en début d'année, il y ait déjà un provisionnement important des opérations extérieures. Je pense que cela contribuera à limiter la discussion avec les services du ministère des Finances.
Jean-Michel Blier : Demain, vous allez voir Jacques Chirac. Vous espérez qu'il va arbitrer en votre faveur ?
Michèle Alliot-Marie : Demain, je ferai surtout le compte-rendu des rencontres que j'ai eues au cours de cette tournée dans le Golfe et en Jordanie au président de la République.
Jean-Michel Blier : Merci Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, était ce soir l'invité de France info.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 29 avril 2004)
Le Parisien : En Irak, où les Américains ont perdu près d'une centaine d'hommes en trois semaines, y a-t-il une nouvelle guerre ?
Michèle Alliot-Marie : Depuis le début de la guerre, des actions ont été menées contre les forces de la coalition. Nous assistons à une recrudescence de ces actions, souvent très organisées. Ceux qui s'opposent à la coalition sont soit des Irakiens, souvent issus de l'ancien régime, soit des kamikazes qui viennent de l'étranger car les frontières sont extrêmement difficiles à contrôler et ne peuvent jamais être étanches à 100 %.
Le Parisien : Bush promet que la date du 30 juin pour un transfert de la souveraineté aux Irakiens sera respectée. Vous y croyez ?
Michèle Alliot-Marie : Je suis persuadée que ce sera difficile, mais nous pensons que c'est indispensable. Il faut absolument marquer une situation de rupture par rapport à ce qui se passe aujourd'hui. Le fait qu'un certain nombre de pays s'interrogent après le retrait espagnol me paraît normal, mais cela ne fait que renforcer la nécessité d'une rupture et d'un geste politique fort le 30 juin.
Le Parisien : La France serait-elle prête, après le 30 juin, à envoyer des troupes en Irak ?
Michèle Alliot-Marie : Le problème ne se pose pas ainsi.
1 - Le plus urgent est un transfert de la souveraineté aux Irakiens.
2 - Il est essentiel que l'ONU joue enfin un rôle réel et déterminant.
3 - Il faut respecter cette souveraineté et attendre les demandes du gouvernement irakien.
Dans la situation actuelle, les conditions politiques ne nous permettent pas d'envisager le moindre envoi de militaires français en Irak. Cela étant, nous avons dit depuis le début que nous serions prêts, lorsque les conditions seraient remplies, à participer à la reconstruction de l'Irak. Dans le domaine de la défense, ce sera l'aide - au côté notamment de nos partenaires allemands - à la formation de l'armée, de la gendarmerie et de la police irakiennes. Cela ne se fera pas forcément en Irak, mais peut-être en Jordanie, au Qatar ou dans les Emirats.
Le Parisien : La France vous semble-t-elle menacée ?
Michèle Alliot-Marie : Même si la France n'est pas en première ligne, le fait qu'elle lutte contre le terrorisme depuis longtemps (elle a été un des premiers pays à le connaître sur son sol) et le simple fait d'appartenir au camp des démocraties occidentales suffisent à en faire une cible !
Propos recueillis par Bruno Fanucchi, envoyé spécial à Mascate (Oman)
(source http://www.defense.gouv.fr, le 29 avril 2004)
Interview à France Info le 26 avril :
Jean-Michel Blier : Michèle Alliot-Marie, bonjour.
Michèle Alliot-Marie : Bonjour.
Jean-Michel Blier : Vous achevez à Aman, une tournée de plusieurs jours dans les pays du Golfe et en Jordanie sur fond de crise au Proche-Orient et de fortes tensions en Irak. Quel est l'état d'esprit, le climat des pays de la région face à la situation qui ne cesse de se dégrader ?
Michèle Alliot-Marie : Les pays de la région et leurs dirigeants sont effectivement extrêmement inquiets de la dégradation de la situation en Irak. J'ai donc trouvé des dirigeants inquiets, et pour certains d'entre eux, pessimistes.
Jean-Michel Blier : Qu'est-ce qu'ils craignent ? Ils craignent une déstabilisation totale de la région ?
Michèle Alliot-Marie : Ils craignent d'abord pour la situation humanitaire des Irakiens qui, bien entendu, pâtit de la situation sécuritaire. Ils craignent ensuite qu'il n'y ait en Irak, un foyer d'instabilité et de troubles qui aient des répercussions sur un certain nombre de pays de la région.
Jean-Michel Blier : Avec une montée des intégrismes et des dangers liés au terrorisme ?
Michèle Alliot-Marie : Il est vrai qu'une situation incertaine est toujours propice au développement d'actions terroristes. Ce que craignent ces pays, c'est effectivement d'avoir des mouvements ou des actions terroristes et qu'au final, cela les gêne dans leur développement et les avancées de modernisation qu'un certain nombre d'entre eux essaient de mener.
Jean-Michel Blier : A quelles conditions les pays arabes pourraient s'associer à un plan de stabilisation en Irak ?
Michèle Alliot-Marie : Les pays dans lesquels je me suis rendue partagent très largement l'analyse et la volonté de la France ; c'est-à-dire qu'ils attendent avec impatience et en même temps, avec espoir, le retour du rôle central des Nations unies. Ils attendent également qu'il puisse y avoir un gouvernement accepté par les Irakiens, avec lequel ils pourront engager un dialogue et donc commencer à mener des actions en profondeur. Certains d'entre eux ont d'ailleurs déjà commencé à mener des actions mais je dirais que la plupart du temps, elles concernent plutôt le domaine humanitaire, notamment celui de la santé. Il ne s'agit donc pas véritablement d'actions de fond. Certains pays essaient également de participer à la reconstitution de forces qui permettent de garantir la présence et le rôle de l'Etat, notamment en matière de police.
Jean-Michel Blier : Seraient-ils prêts à envoyer des troupes au-delà du 30 juin ?
Michèle Alliot-Marie : Ce ne sont pas des questions que nous avons abordées. Ce qu'ils regardent avec beaucoup d'attention, c'est la date du 30 juin et leur question, c'est effectivement de savoir si après la date du 30 juin, la situation leur permettra d'agir davantage.
Jean-Michel Blier : Qu'est-ce qu'ils attendent de nous ? Qu'est-ce qu'ils attendent de Paris, de la France ?
Michèle Alliot-Marie : Ils attendent de la France qu'elle continue d'exprimer les principes qu'elle a affirmés tout au long de la crise. Ils attendent d'elle qu'elle puisse jouer un rôle important au sein des Nations unies pour faire partager les principes qui ont été les siens.
Jean-Michel Blier : L'idée d'une conférence nationale sur l'Irak avancée par monsieur Brahimi, c'est une piste intéressante que la France pourrait reprendre à son compte ?
Michèle Alliot-Marie : La France souhaite effectivement que l'on associe, le plus largement possible, les pays qui peuvent peser psychologiquement et politiquement sur la situation en Irak et notamment bien entendu, les pays qui connaissent le mieux cette région et qui sont impliqués parce que ce sont également leur existence et les conditions de leur fonctionnement qui sont aujourd'hui en jeu.
Jean-Michel Blier : Mais il est exclu que la France envoie des soldats en Irak au-delà du 30 juin ? Les conditions ne sont pas réunies ?
Michèle Alliot-Marie : La France a marqué sa disponibilité à participer à la reconstruction de l'Irak dans un certain nombre de domaines, notamment en ce qui concerne celui de la défense et celui de la formation de policiers et de militaires de la future armée irakienne, indispensables pour que l'État irakien puisse participer à la sécurité sur l'ensemble du territoire. Nous avons dit que nous étions prêts à le faire, en liaison avec nos partenaires et amis qui ont eux-mêmes dit être prêts à faire une action de ce type. Pour cela, il est évident qu'un certain nombre de conditions doivent être remplies, et notamment les conditions suivantes : le retour à un rôle central des Nations unies en Irak, l'existence d'un gouvernement irakien légitime et une demande faite par ce gouvernement irakien.
Jean-Michel Blier : Alors Michèle Alliot-Marie, vous savez que pendant votre absence, une vive polémique a agité le microcosme comme on dit, à propos des économies budgétaires que Nicolas Sarkozy souhaite voir faire à l'ensemble des ministres du gouvernement. On a dit dans votre entourage que vous étiez en désaccord frontal avec les demandes de Bercy.
Michèle Alliot-Marie : Il ne s'agit là que d'une procédure tout à fait habituelle. Tous les ans, l'administration du ministère du Budget demande des économies à tous les ministères. Tous les ans, nous entamons donc une discussion avec le ministère des Finances sur ce point. Cette discussion aura lieu cette année, comme elle a eu lieu l'année dernière et comme elle a aussi eu lieu l'année précédente. Le ministère de la Défense est tout à fait exemplaire en matière de gestion et d'économies. J'ai pu constater que depuis des années, c'est un ministère dans lequel, avec la professionnalisation mais également avec la rationalisation de la gestion, on savait utiliser au mieux chaque euro mis à la disposition des militaires par la nation française.
Jean-Michel Blier : Mais ce sont toujours ces fameuses opérations extérieures qui font problème.
Michèle Alliot-Marie : Les ministres passent et l'administration des Finances reste la même. C'est vrai qu'il serait vraiment temps de régler ce problème. D'ailleurs l'année dernière, le Parlement - Assemblée nationale et Sénat - a fait inscrire une ligne budgétaire dans la loi de finances initiale, de façon à ce qu'en début d'année, il y ait déjà un provisionnement important des opérations extérieures. Je pense que cela contribuera à limiter la discussion avec les services du ministère des Finances.
Jean-Michel Blier : Demain, vous allez voir Jacques Chirac. Vous espérez qu'il va arbitrer en votre faveur ?
Michèle Alliot-Marie : Demain, je ferai surtout le compte-rendu des rencontres que j'ai eues au cours de cette tournée dans le Golfe et en Jordanie au président de la République.
Jean-Michel Blier : Merci Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, était ce soir l'invité de France info.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 29 avril 2004)