Texte intégral
Question : Vous êtes à l'offensive, avec le mariage homosexuel que vous vous apprêtez à célébrer, contre la levée du moratoire sur les OGM et contre le Gouvernement en général - ça, ce n'est pas très nouveau. On va commencer par le mariage que vous vous apprêtez à célébrer à Bègles ; les bans sont-ils déjà publiés ?
Noël Mamère (Réponse) : Ils ne sont pas encore publiés. Les deux personnes du même sexe qui ont demandé à se marier suivront les règles classiques que l'on impose à toutes personnes qui veulent se marier, suivant l'article 74 du code civil.
Question : Ce sont deux hommes ?
Noël Mamère (Réponse) : Oui, ce sont deux hommes.
Question : Pourquoi vous ?
Noël Mamère (Réponse) : Simplement, parce que je fais partie du collectif pour l'égalité des droits et cela fait partie des revendications que nous avons formulées avec ce collectif, contre l'homophobie et pour l'égalité de droit, des droits de tous. J'avais pris l'engagement, donc, si on me le demandait, d'accomplir un mariage. La demande est faite ; il se trouve que c'est à Bègles qu'on le fait pour la première fois. Franchement, je trouve que l'on fait beaucoup de battage autour de cette affaire, alors même qu'en Belgique, aux Pays-Bas, en Suède, au Danemark depuis 1989, et demain dans la très catholique Espagne de monsieur Zapatero, on procède au mariage des personnes du même sexe et on s'aperçoit que cela n'a pas du tout bouleversé la société.
Question : Mais sans bouleverser la société, au moment de l'instauration du Pacs, on nous avait expliqué que c'était une formule pour palier le mariage.
Noël Mamère (Réponse) : Pas du tout. Je n'ai jamais dit que le Pacs était une formule pour éviter le mariage. Le Pacs, c'était une manière de reconnaître des droits à des personnes qui n'en avaient pas. Mais cela n'a rien à voir avec le droit de la famille. Le mariage amène un certain nombre de protections dans le droit français et auxquelles des personnes du même sexe doivent pouvoir bénéficier. Je trouve que c'est une discrimination de plus. Les homosexuels sont victimes de nombreuses discriminations ; souvenez-vous de ce qui s'est passé avec ce jeune homme qui a été brûlé vif parce qu'il était homosexuel. J'estime qu'ils doivent avoir les mêmes droits que tous les autres et que s'ils s'aiment et veulent vivre en couple, pourquoi irait-on leur interdire ? Je ne vois pas en quoi cela va troubler ceux qui sont hétérosexuels et qui sont mariés.
Question : Vous avez pris l'initiative ; est-ce que vous avez beaucoup de demandes ? Parce que vos collègues maires sont un peu hésitants dans cette affaire. Vous ne croyez pas que l'on va venir se précipiter à Bègles pour se marier ?
Noël Mamère (Réponse) : Il y a peut-être beaucoup de maires qui sont hésitants, mais en tout cas, les Verts ne le sont pas. Mon collègue J. Boutault, maire du 2ème arrondissement de Paris est tout à fait d'accord pour procéder à des mariages...
Question : Il ne l'a pas fait jusqu'à présent.
Noël Mamère (Réponse) : Parce qu'on ne lui a pas demandé, mais on va lui demander, sans doute. Mon collègue C. Girard, qui est adjoint au maire de Paris est tout à fait d'accord et je viens d'apprendre que mon collègue R. Madec, le maire du 19ème arrondissement de Paris, serait d'accord pour procéder à des mariages. Si je peux servir d'exemple et si d'autres maires font comme moi, la France se sortira de son archaïsme et rejoindra beaucoup d'autres pays de l'UE sur cette question qui est une question de société. Je pense que les hommes politiques ne sont pas là pour flatter l'opinion publique dans le sens du poil, et surtout maintenir les conservatismes, mais ils sont là pour faire bouger les lignes pour sortir du territoire des tabous.
Question : Vous avez participé, ce week-end, à une convention des Verts, notamment destinée aux nouveaux élus régionaux. Vous n'êtes pas élu régional, néanmoins vous vous intéressez beaucoup à ce qui se passe dans votre parti. Les Verts veulent créer des éco-régions ; tout cela, c'est un peu des formules, parce que c'est vrai que vous avez doublé le nombre de vos élus et que vous voulez aiguillonnez les présidents PS qui sont peut-être un peu timides. Alors quand vous dites "des régions sans nucléaire", ce sont un peu des formules.
Noël Mamère (Réponse) : Non, ce ne sont pas formules, parce que l'on s'aperçoit, au moment même où l'on célèbre le 18ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, dont on s'aperçoit que 18 ans après - elle a toujours des conséquences extrêmement graves, non seulement en Biélorussie, en Ukraine, mais aussi en France, partout où le nuage est passé, ce sont donc des dégâts irréversibles - on s'aperçoit que c'est une énergie qui peut-être dangereuse lorsqu'il y a un accident et puis que c'est aussi une énergie extrêmement centralisée, coûteuse et ancienne. Donc, nous pensons, nous, que la meilleure manière de lutter contre l'effet de serre, ce n'est pas de faire l'EPR comme le voudraient ce Gouvernement et le lobby nucléaire, que ce n'est pas de réparer des centrales nucléaires branlantes. Je vous rappelle que le 1er mai, il y a un certain nombre de pays qui vont entrer dans l'Union européenne, avec des centrales nucléaires dont on ne connaît pas du tout la sécurité et que la meilleure manière de lutter contre l'effet de serre, c'est de chercher l'efficacité énergétique, les économies d'énergies et les énergies renouvelables.
Question : Mais ce ne sont pas des problèmes qui se règlent au niveau régional !
Noël Mamère (Réponse) : Si, tout à fait, bien sûr. C'est au niveau régional que se règle par exemple le problème des transports. La région a compétence sur les transports, la région a compétence, notamment, sur un certain nombre de choses sur le logement. Et aujourd'hui, on peut construire des logements à haute qualité environnementale, c'est-à-dire avec des produits et des matériaux qui utilisent beaucoup moins d'énergie, notamment, par exemple, les produits à base de pétrole. Donc, voyez que les régions ont la compétence sur un certain nombre de secteurs qui sont la base de la lutte contre l'effet de serre, qui a donné la tempête de 1999 ou la canicule de cet été, et que des régions groupées - maintenant, il y a quand même 20 régions sur 22 qui sont dirigées par la gauche -, alors oui,c'est le moment de faire des éco-régions et de prouver que l'on n'est pas obligé de faire comme d'habitude, et d'entrer dans la fatalité du productivisme.
Question : Les moyens des régions ne sont pas illimités. Est-ce qu'il faut mettre davantage l'accent sur l'écologie ou sur le social ?
Noël Mamère (Réponse) : Il faut mettre l'accent sur les deux.
Question : Oui, mais il faut les moyens !
Noël Mamère (Réponse) : De toute façon, l'écologie et le social, c'est la même chose. Quand, par exemple, dans ma ville, on fait une opération de renouvellement urbain, c'est-à-dire qui consiste à restructurer une cité construite dans les années 60, pleine d'amiante, où le bruit est aussi important à l'intérieur qu'à l'extérieur, eh bien on travaille avec la région, on travaille avec l'Etat, sur la construction à haute qualité environnementale, qui va non seulement faciliter, améliorer la qualité de vie des gens, mais qui permettra d'avoir un habitat beaucoup plus durable. Quand, par exemple, on sait que l'on est confronté, comme en Aquitaine, à un véritable mur de l'Atlantique par les camions, et on ne propose pas, comme le fait la gauche, comme le fait le PS, un grand contournement autoroutier de Bordeaux, on s'organise pour faire en sorte que l'intermodalité fonctionne, c'est-à-dire que l'on mette les camions sur les trains et que l'on se donne les moyens de renforcer le ferroviaire plutôt que le camion.
Question : C'est toujours ce que vous dites, mais pour le ferroviaire, il faut aussi de l'électricité.
Noël Mamère (Réponse) : Le problème ce n'est pas l'électricité contre le pétrole. Aujourd'hui, ce qui produit de l'effet de serre, c'est principalement le transport des marchandises par les camions. 85 % des marchandises sont transportées par des camions. C'est donc le problème de l'utilisation d'énergies qui ne sont pas renouvelables. Il faut donc trouver un équilibre entre le fer, la route et l'eau.
Question : Vieux problème... Les ministres de l'Agriculture se réunissent aujourd'hui à Bruxelles, pour parler du moratoire sur les OGM. C'est un débat très technique...
Noël Mamère (Réponse) : Non, c'est un débat très politique, je suis désolé de le dire ! C'est même un débat qui engage l'avenir de l'espèce humaine, qui engage aussi l'avenir de l'Europe. Pourquoi n'est-ce pas un débat technique ? Parce que les OGM peuvent avoir des conséquences irréversibles sur l'environnement et sur la santé. Il y a 50 ans, on a lancé dans la nature des centaines de milliers de molécules chimiques, avec lesquelles on n'arrive plus à se débrouiller aujourd'hui, parce qu'on s'aperçoit qu'elles ont des conséquences sur notre santé. L'expérience menée par le WWF, récemment, avec des députés européens, le prouve. Donc, nous, ce que nous disons, c'est qu'il faut maintenir le moratoire sur les OGM, tant que l'on n'a pas le recul sur l'impact quant à l'environnement et à la santé.
Question : Participerez-vous à la réforme de la Sécu ?
Noël Mamère (Réponse) : Non seulement j'y travaillerai, mais je vais réunir cet après-midi, avec un certain nombre de syndicats et de partis de gauche, ce que nous avons appelé un "groupe de suivi" de la réforme de la Sécurité sociale, pour proposer des réformes alternatives à ce que propose ce Gouvernement, qui est un Gouvernement de contre-réformes et de régression sociale, et qui veut privatiser l'assurance maladie. Donc, nous allons formuler des amendements contre ces propositions du Gouvernement qui se font, de toute façon, dans la précipitation.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 26 mai 2004)
Noël Mamère (Réponse) : Ils ne sont pas encore publiés. Les deux personnes du même sexe qui ont demandé à se marier suivront les règles classiques que l'on impose à toutes personnes qui veulent se marier, suivant l'article 74 du code civil.
Question : Ce sont deux hommes ?
Noël Mamère (Réponse) : Oui, ce sont deux hommes.
Question : Pourquoi vous ?
Noël Mamère (Réponse) : Simplement, parce que je fais partie du collectif pour l'égalité des droits et cela fait partie des revendications que nous avons formulées avec ce collectif, contre l'homophobie et pour l'égalité de droit, des droits de tous. J'avais pris l'engagement, donc, si on me le demandait, d'accomplir un mariage. La demande est faite ; il se trouve que c'est à Bègles qu'on le fait pour la première fois. Franchement, je trouve que l'on fait beaucoup de battage autour de cette affaire, alors même qu'en Belgique, aux Pays-Bas, en Suède, au Danemark depuis 1989, et demain dans la très catholique Espagne de monsieur Zapatero, on procède au mariage des personnes du même sexe et on s'aperçoit que cela n'a pas du tout bouleversé la société.
Question : Mais sans bouleverser la société, au moment de l'instauration du Pacs, on nous avait expliqué que c'était une formule pour palier le mariage.
Noël Mamère (Réponse) : Pas du tout. Je n'ai jamais dit que le Pacs était une formule pour éviter le mariage. Le Pacs, c'était une manière de reconnaître des droits à des personnes qui n'en avaient pas. Mais cela n'a rien à voir avec le droit de la famille. Le mariage amène un certain nombre de protections dans le droit français et auxquelles des personnes du même sexe doivent pouvoir bénéficier. Je trouve que c'est une discrimination de plus. Les homosexuels sont victimes de nombreuses discriminations ; souvenez-vous de ce qui s'est passé avec ce jeune homme qui a été brûlé vif parce qu'il était homosexuel. J'estime qu'ils doivent avoir les mêmes droits que tous les autres et que s'ils s'aiment et veulent vivre en couple, pourquoi irait-on leur interdire ? Je ne vois pas en quoi cela va troubler ceux qui sont hétérosexuels et qui sont mariés.
Question : Vous avez pris l'initiative ; est-ce que vous avez beaucoup de demandes ? Parce que vos collègues maires sont un peu hésitants dans cette affaire. Vous ne croyez pas que l'on va venir se précipiter à Bègles pour se marier ?
Noël Mamère (Réponse) : Il y a peut-être beaucoup de maires qui sont hésitants, mais en tout cas, les Verts ne le sont pas. Mon collègue J. Boutault, maire du 2ème arrondissement de Paris est tout à fait d'accord pour procéder à des mariages...
Question : Il ne l'a pas fait jusqu'à présent.
Noël Mamère (Réponse) : Parce qu'on ne lui a pas demandé, mais on va lui demander, sans doute. Mon collègue C. Girard, qui est adjoint au maire de Paris est tout à fait d'accord et je viens d'apprendre que mon collègue R. Madec, le maire du 19ème arrondissement de Paris, serait d'accord pour procéder à des mariages. Si je peux servir d'exemple et si d'autres maires font comme moi, la France se sortira de son archaïsme et rejoindra beaucoup d'autres pays de l'UE sur cette question qui est une question de société. Je pense que les hommes politiques ne sont pas là pour flatter l'opinion publique dans le sens du poil, et surtout maintenir les conservatismes, mais ils sont là pour faire bouger les lignes pour sortir du territoire des tabous.
Question : Vous avez participé, ce week-end, à une convention des Verts, notamment destinée aux nouveaux élus régionaux. Vous n'êtes pas élu régional, néanmoins vous vous intéressez beaucoup à ce qui se passe dans votre parti. Les Verts veulent créer des éco-régions ; tout cela, c'est un peu des formules, parce que c'est vrai que vous avez doublé le nombre de vos élus et que vous voulez aiguillonnez les présidents PS qui sont peut-être un peu timides. Alors quand vous dites "des régions sans nucléaire", ce sont un peu des formules.
Noël Mamère (Réponse) : Non, ce ne sont pas formules, parce que l'on s'aperçoit, au moment même où l'on célèbre le 18ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, dont on s'aperçoit que 18 ans après - elle a toujours des conséquences extrêmement graves, non seulement en Biélorussie, en Ukraine, mais aussi en France, partout où le nuage est passé, ce sont donc des dégâts irréversibles - on s'aperçoit que c'est une énergie qui peut-être dangereuse lorsqu'il y a un accident et puis que c'est aussi une énergie extrêmement centralisée, coûteuse et ancienne. Donc, nous pensons, nous, que la meilleure manière de lutter contre l'effet de serre, ce n'est pas de faire l'EPR comme le voudraient ce Gouvernement et le lobby nucléaire, que ce n'est pas de réparer des centrales nucléaires branlantes. Je vous rappelle que le 1er mai, il y a un certain nombre de pays qui vont entrer dans l'Union européenne, avec des centrales nucléaires dont on ne connaît pas du tout la sécurité et que la meilleure manière de lutter contre l'effet de serre, c'est de chercher l'efficacité énergétique, les économies d'énergies et les énergies renouvelables.
Question : Mais ce ne sont pas des problèmes qui se règlent au niveau régional !
Noël Mamère (Réponse) : Si, tout à fait, bien sûr. C'est au niveau régional que se règle par exemple le problème des transports. La région a compétence sur les transports, la région a compétence, notamment, sur un certain nombre de choses sur le logement. Et aujourd'hui, on peut construire des logements à haute qualité environnementale, c'est-à-dire avec des produits et des matériaux qui utilisent beaucoup moins d'énergie, notamment, par exemple, les produits à base de pétrole. Donc, voyez que les régions ont la compétence sur un certain nombre de secteurs qui sont la base de la lutte contre l'effet de serre, qui a donné la tempête de 1999 ou la canicule de cet été, et que des régions groupées - maintenant, il y a quand même 20 régions sur 22 qui sont dirigées par la gauche -, alors oui,c'est le moment de faire des éco-régions et de prouver que l'on n'est pas obligé de faire comme d'habitude, et d'entrer dans la fatalité du productivisme.
Question : Les moyens des régions ne sont pas illimités. Est-ce qu'il faut mettre davantage l'accent sur l'écologie ou sur le social ?
Noël Mamère (Réponse) : Il faut mettre l'accent sur les deux.
Question : Oui, mais il faut les moyens !
Noël Mamère (Réponse) : De toute façon, l'écologie et le social, c'est la même chose. Quand, par exemple, dans ma ville, on fait une opération de renouvellement urbain, c'est-à-dire qui consiste à restructurer une cité construite dans les années 60, pleine d'amiante, où le bruit est aussi important à l'intérieur qu'à l'extérieur, eh bien on travaille avec la région, on travaille avec l'Etat, sur la construction à haute qualité environnementale, qui va non seulement faciliter, améliorer la qualité de vie des gens, mais qui permettra d'avoir un habitat beaucoup plus durable. Quand, par exemple, on sait que l'on est confronté, comme en Aquitaine, à un véritable mur de l'Atlantique par les camions, et on ne propose pas, comme le fait la gauche, comme le fait le PS, un grand contournement autoroutier de Bordeaux, on s'organise pour faire en sorte que l'intermodalité fonctionne, c'est-à-dire que l'on mette les camions sur les trains et que l'on se donne les moyens de renforcer le ferroviaire plutôt que le camion.
Question : C'est toujours ce que vous dites, mais pour le ferroviaire, il faut aussi de l'électricité.
Noël Mamère (Réponse) : Le problème ce n'est pas l'électricité contre le pétrole. Aujourd'hui, ce qui produit de l'effet de serre, c'est principalement le transport des marchandises par les camions. 85 % des marchandises sont transportées par des camions. C'est donc le problème de l'utilisation d'énergies qui ne sont pas renouvelables. Il faut donc trouver un équilibre entre le fer, la route et l'eau.
Question : Vieux problème... Les ministres de l'Agriculture se réunissent aujourd'hui à Bruxelles, pour parler du moratoire sur les OGM. C'est un débat très technique...
Noël Mamère (Réponse) : Non, c'est un débat très politique, je suis désolé de le dire ! C'est même un débat qui engage l'avenir de l'espèce humaine, qui engage aussi l'avenir de l'Europe. Pourquoi n'est-ce pas un débat technique ? Parce que les OGM peuvent avoir des conséquences irréversibles sur l'environnement et sur la santé. Il y a 50 ans, on a lancé dans la nature des centaines de milliers de molécules chimiques, avec lesquelles on n'arrive plus à se débrouiller aujourd'hui, parce qu'on s'aperçoit qu'elles ont des conséquences sur notre santé. L'expérience menée par le WWF, récemment, avec des députés européens, le prouve. Donc, nous, ce que nous disons, c'est qu'il faut maintenir le moratoire sur les OGM, tant que l'on n'a pas le recul sur l'impact quant à l'environnement et à la santé.
Question : Participerez-vous à la réforme de la Sécu ?
Noël Mamère (Réponse) : Non seulement j'y travaillerai, mais je vais réunir cet après-midi, avec un certain nombre de syndicats et de partis de gauche, ce que nous avons appelé un "groupe de suivi" de la réforme de la Sécurité sociale, pour proposer des réformes alternatives à ce que propose ce Gouvernement, qui est un Gouvernement de contre-réformes et de régression sociale, et qui veut privatiser l'assurance maladie. Donc, nous allons formuler des amendements contre ces propositions du Gouvernement qui se font, de toute façon, dans la précipitation.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 26 mai 2004)