Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre de l'outre-mer, sur le bilan des opérations "Anaconda" pour la répression de l'orpaillage clandestin, Saint-Georges le 18 septembre 2004.

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Circonstance : Visite en Guyane du 16 au 21 septembre 2004-rencontre avec les responsables de l'opération "Anaconda" à Saint-Georges le 18

Texte intégral

Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour féliciter l'ensemble des services qui participent aux opérations Anaconda.
Vous avez maintenant plus de 70 opérations à votre actif.
Je peux vous assurer du plein et entier soutien du Gouvernement dans son ensemble. L'action que vous menez est primordiale. Elle contribue au rétablissement de l'État de droit en Guyane.
A l'occasion des conseils de sécurité intérieure, le Chef de l'État est régulièrement tenu informé des résultats particulièrement significatifs que vous obtenez.
Malgré un budget nécessairement limité, je veille personnellement à ce que le ministère de l'Outre-Mer contribue financièrement aux opérations Anaconda. L'enveloppe 2004 de 140000 qui vous a été déléguée sera abondée de 10 000 supplémentaires dans les prochains jours. Ces crédits permettront au préfet de louer des heures d'hélicoptère en plus.
Je remercie le parquet qui, par sa présence et son implication dans ces opérations, donne la pleine et entière effectivité aux mesures qui ont été prises à la suite de mon premier déplacement en Guyane en 2002. J'évoque ici la modification du code minier qui permet à l'autorité judiciaire d'ordonner la destruction des matériels saisis dans les camps d'orpaillage clandestin.
La logique des opérations Anaconda est double.
Elles doivent mettre fin à des actions illégales. Il s'agit aussi bien du pillage des ressources, de l'exploitation des hommes, que de la protection de l'environnement. Mais elles ont un deuxième objectif. Il est essentiel que les commanditaires de l'orpaillage clandestin comprennent que nous allons leur faire subir des pertes financières supérieures aux gains qu'ils peuvent attendre de ces pratiques illégales.
Je souligne la présence à nos côtés des autorités brésiliennes pour mettre en exergue les développements concrets de la coopération entre la France et le Brésil.
L'accord de réadmission entre nos deux États reçoit une pleine et entière application. Contrairement à ce qu'ont pu rapporter certains articles de presse, l'interpellation de citoyens brésiliens ne s'effectue pas dans des conditions contraires à la loi et aux droits de l'homme.
C'est bien souvent pour ces hommes et ces femmes, maintenus dans un véritable asservissement par les commanditaires de l'orpaillage clandestin, l'occasion d'être soignés, voire de se nourrir correctement.
Une réunion qui s'est tenue au ministère des Affaires étrangères à Paris, a permis de rassurer l'ambassadeur du Brésil en France.
Avec l'avancée progressive du projet de pont sur l'Oyapok, ici à Saint-Georges, de nouveaux champs de coopération vont s'ouvrir.
Je sais que, d'ores et déjà, le principe d'un contrôle frontalier juxtaposé fait l'objet d'un accord. Je suis certaine que cette avancée permettra une coopération encore approfondie entre nos services de sécurité.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 24 septembre 2004)