Texte intégral
(Point de presse à l'issue de l'entretien avec le président de la République portugaise, à Lisbonne, le 5 janvier 2004) :
Q - Comment s'est déroulée votre conversation avec le président de la République ?
R - Vous connaissez les relations entre le Portugal et la France. Donc cela s'est passé le mieux du monde. Les relations entre nos deux pays sont des relations amicales et nous avons évidemment beaucoup de sujets à traiter ensemble, notamment l'avenir de cette Europe et vous savez que cela sera sans doute le grand sujet de préoccupation pour nous tous Européens tout au long de l'année. Donc j'ai pu évoquer avec le président Sampaio l'avenir de cette Europe, la façon dont nous pouvions espérer reprendre le fil sur la Constitution et le travail qui reste à faire pour que nous puissions ensemble trouver les voies d'un accord, ce que nous souhaitons très vivement.
Nous avons évoqué évidemment la situation internationale, la situation du Proche-Orient, la situation de l'Irak, ainsi que nos relations bilatérales, dont vous savez qu'elles sont tout à fait excellentes.
Q - Est-ce que la France va suivre l'idée d'une Europe à deux vitesses ?
R - Vous savez que, dans ce domaine, ce que nous souhaitons, c'est que l'Europe puisse se doter d'une Constitution. Nous avons toujours pensé que dans le cadre de cette Constitution, des coopérations renforcées pourraient permettre à cette Europe de s'adapter, d'évoluer mais bien évidemment dans le cadre qui sera ainsi fixé par l'ensemble des Européens. Il ne s'agit pas de mettre en oeuvre des coopérations qui soient un substitut à la règle commune, mais au contraire de faire en sorte que, à vingt-cinq, cette Europe puisse avancer et que, dans le cadre de cette règle commune, ceux qui le souhaitent des pays qui sont les mieux préparés, puissent, sur les sujets qui seront définis, avancer mais bien évidemment le faire dans un esprit de transparence et pas en marge de l'Europe, dans le cadre de l'Europe ainsi fixé et en accord avec l'ensemble des autres pays européens. Donc, c'est un esprit d'ouverture, de transparence, de démocratie qui doit l'emporter.
Q - Concernant l'Irak, est-ce que la France peut changer de position et aider effectivement les Etats-Unis à pacifier le pays ?
R - Vous savez que nous avons souhaité très rapidement, après la guerre, faire en sorte que la réconciliation, l'ensemble des Etats, puissent se retrouver au service de la reconstruction de l'Irak. Et c'est bien ce qui se déroule. Vous avez suivi l'ensemble des résolutions du Conseil de sécurité qui ont été votées à l'unanimité, marquant le souhait de la communauté internationale d'apporter son concours à la reconstruction. Nous avons reçu à Paris il y a quelques semaines des représentants du Conseil du gouvernement irakien marquant ainsi clairement notre volonté d'appuyer ce processus. Le processus a été fixé par les résolutions des Nations unies devant permettre le retour à la pleine souveraineté de l'Irak au mois de juin prochain et c'est dans cet esprit que nous voulons travailler avec nos amis américains comme avec l'ensemble de nos partenaires.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 janvier 2004)
(Propos du ministre lors du point de presse conjoint, à Lisbonne, le 5 janvier 2004) :
C'est un grand honneur pour moi de participer à la Conférence des ambassadeurs portugais.
C'est un grand moment dans la vie diplomatique de l'Europe puisque nous allons pouvoir, au cours des prochains mois, saisir cette nouvelle chance de faire avancer notre grand projet européen, élaborer cette Constitution qui est si importante pour le destin de tous les Européens, à l'heure même où notre Europe va, au mois de mai, s'élargir à dix nouveaux Etats membres. Il y a bien sûr tous les défis du monde et de ce point de vue je dois dire que la concertation qui existe entre le Portugal et la France est tout à fait exceptionnelle sur les grand sujets, qu'il s'agisse du Proche, du Moyen-Orient, qu'il s'agisse du Maghreb. Nous avons ensemble soutenu l'initiative méditerranéenne et je remercie Teresa Gouveia pour cela.
Je crois pouvoir dire que pour la France, le Portugal est un partenaire de premier rang. Nous savons à quel point le Portugal a toujours été à nos côtés pour toutes les grandes entreprises européennes que nous avons été amenés à mener au cours des dernières années. Nous sommes convaincus du rôle que nous pouvons, ensemble, jouer, pour servir justement cette ambition d'une Europe capable de prendre toutes ses responsabilités sur la scène internationale. Nous avons eu la chance au cours des derniers mois de multiplier les contacts entre nos deux pays : la visite du Premier ministre à la fin de l'année dernière à Lisbonne, sa participation à un séminaire, la visite de Teresa Gouveia à Paris, ma propre visite aujourd'hui.
Nous souhaitons maintenir ces relations très étroites, ce calendrier politique très étroit, d'autant plus que nous sommes dans une période d'intenses consultations pour l'Europe. Vous savez toute l'importance qu'ont les relations entre nos deux pays sur le plan économique. Vous savez aussi toute l'importance qu'ont nos relations sur le plan culturel : un tiers des jeunes Portugais apprennent le français. Vous savez que, dans l'Union européenne, la France est le pays où le plus d'étudiants apprennent le portugais. Nous avons donc toutes les raisons de vouloir maintenir, développer et intensifier ces relations très privilégiées qui existent entre le Portugal et la France. Vous savez l'importance de la communauté portugaise en France, donc nous avons d'autant plus de raisons de continuer à oeuvrer pour le développement de ces relations.
Q - Vous avez rencontré ce matin le ministre palestinien Nabil Chaath qui souhaite visiblement une initiative européenne au Proche-Orient. Est-ce qu'il y a une initiative européenne en préparation ? Et quels pourraient en être les contours ?
R - Nous avons parlé bien sûr de la situation du Proche-Orient et de l'entretien que j'ai eu avec Nabil Chaath. Nous avons évoqué cette question avec Teresa Gouveia. C'est un point pour lequel je dois dire que l'Union européenne est particulièrement mobilisée. Vous savez que depuis des années l'Union européenne, l'ensemble des Etats, veulent appuyer les efforts de paix dans cette région. Vous savez le rôle qui a été le nôtre pour déterminer, définir, la Feuille de route. Dans la situation actuelle du Moyen-Orient, dans la situation particulière du Proche-Orient, vu les blocages du processus de paix, les blocages de la Feuille de route, nous souhaitons en effet tout faire pour donner une nouvelle dynamique, une nouvelle impulsion, à cette Feuille de route, une nouvelle impulsion à la paix. Un certain nombre d'initiatives au cours des derniers mois sont venues relancer ces perspectives et en particulier l'accord de Genève que nous avons salué comme une contribution utile à cette recherche de la paix.
Je crois qu'il est essentiel que l'ensemble des Européens, et nous allons nous retrouver dans quelques jours, puisse à nouveau explorer les possibilités de faire avancer cette paix, le faire bien sûr en totale transparence avec l'ensemble de nos partenaires, et en particulier avec nos partenaires américains. Nous voulons maintenir ce dialogue, l'intensifier aussi, avec l'ensemble des pays arabes. Je crois qu'au terme de ces consultations nous verrons quelles sont les possibilités de relancer et de prendre de nouvelles initiatives. Mais en tout état de cause nous ne pouvons pas rester plusieurs mois sans nous mobiliser, sans agir au service de la paix. Nous savons tous que la violence, le terrorisme, ont tendance à profiter de ces situations donc si nous ne voulons pas voir la violence dominer l'agenda, en 2004, au Proche-Orient, il est essentiel que chacun d'entre nous puisse apporter sa contribution et vous savez que les Européens sont tous désireux de le faire.
Q - Quel crédit accordez-vous à la revendication formulée par un groupe islamiste d'un possible attentat contre l'avion de la Flash Airlines ?
R - Ecoutez, très peu de crédit à ce stade puisque rien ne corrobore une telle revendication, qu'apparemment cette revendication n'apparaît pas fondée et qu'il est difficile de savoir d'une quelconque façon quelle est cette organisation. Je dois dire que l'élément le plus important pour nous c'est qu'il n'y a aujourd'hui aucun indice, aucun élément matériel, qui puisse d'une quelconque façon donner du crédit à cette thèse. Nous allons bien évidemment continuer à avancer dans le cadre de l'enquête qui a été menée et nous attendons que les conclusions de l'enquête clarifient l'ensemble des différents points qui aujourd'hui doivent encore être éclaircis.
Q - Certains analystes, et non des moindres, ont dit que 2004 serait l'année de l'Afrique. C'est un continent auquel le Portugal et la France sont fort attachés, mais la conférence de Lisbonne qui était prévue pour l'année dernière semble ajournée aux calendes grecques. Y a-t-il une possibilité d'une initiative pour relancer cette conférence ?
R - Ecoutez, nous le souhaitons. Vous savez que c'est une préoccupation commune. La France, comme le Portugal, sont très soucieux du devenir de l'Afrique. Nous suivons de très près l'ensemble des évolutions de ce continent et nous pensons qu'effectivement les Européens ont tous un rôle à jouer vis-à-vis de ce continent. Que l'Afrique puisse nous mobiliser en 2004 cela me paraît donc tout à fait nécessaire. Vous savez à quel point nous sommes engagés sur le théâtre d'un grand nombre de crises africaines, en particulier dans l'Ouest africain, en Côte d'Ivoire, où, pas à pas, nous essayons d'encourager la réconciliation, et je dois dire qu'au cours des dernières semaines et des derniers mois un certain nombre d'étapes ont été franchies. Donc je crois que tout justifie cette mobilisation plus grande des Européens vis-à-vis d'un continent qui, trop souvent, est délaissé et qui n'a pas l'attention, ni sur le plan économique, ni le sur le plan politique, qu'il devrait avoir. Donc c'est une raison supplémentaire pour que chacun d'entre nous agisse avec le souci de rallier l'ensemble des bonnes volontés.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 janvier 2004)
Q - Comment s'est déroulée votre conversation avec le président de la République ?
R - Vous connaissez les relations entre le Portugal et la France. Donc cela s'est passé le mieux du monde. Les relations entre nos deux pays sont des relations amicales et nous avons évidemment beaucoup de sujets à traiter ensemble, notamment l'avenir de cette Europe et vous savez que cela sera sans doute le grand sujet de préoccupation pour nous tous Européens tout au long de l'année. Donc j'ai pu évoquer avec le président Sampaio l'avenir de cette Europe, la façon dont nous pouvions espérer reprendre le fil sur la Constitution et le travail qui reste à faire pour que nous puissions ensemble trouver les voies d'un accord, ce que nous souhaitons très vivement.
Nous avons évoqué évidemment la situation internationale, la situation du Proche-Orient, la situation de l'Irak, ainsi que nos relations bilatérales, dont vous savez qu'elles sont tout à fait excellentes.
Q - Est-ce que la France va suivre l'idée d'une Europe à deux vitesses ?
R - Vous savez que, dans ce domaine, ce que nous souhaitons, c'est que l'Europe puisse se doter d'une Constitution. Nous avons toujours pensé que dans le cadre de cette Constitution, des coopérations renforcées pourraient permettre à cette Europe de s'adapter, d'évoluer mais bien évidemment dans le cadre qui sera ainsi fixé par l'ensemble des Européens. Il ne s'agit pas de mettre en oeuvre des coopérations qui soient un substitut à la règle commune, mais au contraire de faire en sorte que, à vingt-cinq, cette Europe puisse avancer et que, dans le cadre de cette règle commune, ceux qui le souhaitent des pays qui sont les mieux préparés, puissent, sur les sujets qui seront définis, avancer mais bien évidemment le faire dans un esprit de transparence et pas en marge de l'Europe, dans le cadre de l'Europe ainsi fixé et en accord avec l'ensemble des autres pays européens. Donc, c'est un esprit d'ouverture, de transparence, de démocratie qui doit l'emporter.
Q - Concernant l'Irak, est-ce que la France peut changer de position et aider effectivement les Etats-Unis à pacifier le pays ?
R - Vous savez que nous avons souhaité très rapidement, après la guerre, faire en sorte que la réconciliation, l'ensemble des Etats, puissent se retrouver au service de la reconstruction de l'Irak. Et c'est bien ce qui se déroule. Vous avez suivi l'ensemble des résolutions du Conseil de sécurité qui ont été votées à l'unanimité, marquant le souhait de la communauté internationale d'apporter son concours à la reconstruction. Nous avons reçu à Paris il y a quelques semaines des représentants du Conseil du gouvernement irakien marquant ainsi clairement notre volonté d'appuyer ce processus. Le processus a été fixé par les résolutions des Nations unies devant permettre le retour à la pleine souveraineté de l'Irak au mois de juin prochain et c'est dans cet esprit que nous voulons travailler avec nos amis américains comme avec l'ensemble de nos partenaires.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 janvier 2004)
(Propos du ministre lors du point de presse conjoint, à Lisbonne, le 5 janvier 2004) :
C'est un grand honneur pour moi de participer à la Conférence des ambassadeurs portugais.
C'est un grand moment dans la vie diplomatique de l'Europe puisque nous allons pouvoir, au cours des prochains mois, saisir cette nouvelle chance de faire avancer notre grand projet européen, élaborer cette Constitution qui est si importante pour le destin de tous les Européens, à l'heure même où notre Europe va, au mois de mai, s'élargir à dix nouveaux Etats membres. Il y a bien sûr tous les défis du monde et de ce point de vue je dois dire que la concertation qui existe entre le Portugal et la France est tout à fait exceptionnelle sur les grand sujets, qu'il s'agisse du Proche, du Moyen-Orient, qu'il s'agisse du Maghreb. Nous avons ensemble soutenu l'initiative méditerranéenne et je remercie Teresa Gouveia pour cela.
Je crois pouvoir dire que pour la France, le Portugal est un partenaire de premier rang. Nous savons à quel point le Portugal a toujours été à nos côtés pour toutes les grandes entreprises européennes que nous avons été amenés à mener au cours des dernières années. Nous sommes convaincus du rôle que nous pouvons, ensemble, jouer, pour servir justement cette ambition d'une Europe capable de prendre toutes ses responsabilités sur la scène internationale. Nous avons eu la chance au cours des derniers mois de multiplier les contacts entre nos deux pays : la visite du Premier ministre à la fin de l'année dernière à Lisbonne, sa participation à un séminaire, la visite de Teresa Gouveia à Paris, ma propre visite aujourd'hui.
Nous souhaitons maintenir ces relations très étroites, ce calendrier politique très étroit, d'autant plus que nous sommes dans une période d'intenses consultations pour l'Europe. Vous savez toute l'importance qu'ont les relations entre nos deux pays sur le plan économique. Vous savez aussi toute l'importance qu'ont nos relations sur le plan culturel : un tiers des jeunes Portugais apprennent le français. Vous savez que, dans l'Union européenne, la France est le pays où le plus d'étudiants apprennent le portugais. Nous avons donc toutes les raisons de vouloir maintenir, développer et intensifier ces relations très privilégiées qui existent entre le Portugal et la France. Vous savez l'importance de la communauté portugaise en France, donc nous avons d'autant plus de raisons de continuer à oeuvrer pour le développement de ces relations.
Q - Vous avez rencontré ce matin le ministre palestinien Nabil Chaath qui souhaite visiblement une initiative européenne au Proche-Orient. Est-ce qu'il y a une initiative européenne en préparation ? Et quels pourraient en être les contours ?
R - Nous avons parlé bien sûr de la situation du Proche-Orient et de l'entretien que j'ai eu avec Nabil Chaath. Nous avons évoqué cette question avec Teresa Gouveia. C'est un point pour lequel je dois dire que l'Union européenne est particulièrement mobilisée. Vous savez que depuis des années l'Union européenne, l'ensemble des Etats, veulent appuyer les efforts de paix dans cette région. Vous savez le rôle qui a été le nôtre pour déterminer, définir, la Feuille de route. Dans la situation actuelle du Moyen-Orient, dans la situation particulière du Proche-Orient, vu les blocages du processus de paix, les blocages de la Feuille de route, nous souhaitons en effet tout faire pour donner une nouvelle dynamique, une nouvelle impulsion, à cette Feuille de route, une nouvelle impulsion à la paix. Un certain nombre d'initiatives au cours des derniers mois sont venues relancer ces perspectives et en particulier l'accord de Genève que nous avons salué comme une contribution utile à cette recherche de la paix.
Je crois qu'il est essentiel que l'ensemble des Européens, et nous allons nous retrouver dans quelques jours, puisse à nouveau explorer les possibilités de faire avancer cette paix, le faire bien sûr en totale transparence avec l'ensemble de nos partenaires, et en particulier avec nos partenaires américains. Nous voulons maintenir ce dialogue, l'intensifier aussi, avec l'ensemble des pays arabes. Je crois qu'au terme de ces consultations nous verrons quelles sont les possibilités de relancer et de prendre de nouvelles initiatives. Mais en tout état de cause nous ne pouvons pas rester plusieurs mois sans nous mobiliser, sans agir au service de la paix. Nous savons tous que la violence, le terrorisme, ont tendance à profiter de ces situations donc si nous ne voulons pas voir la violence dominer l'agenda, en 2004, au Proche-Orient, il est essentiel que chacun d'entre nous puisse apporter sa contribution et vous savez que les Européens sont tous désireux de le faire.
Q - Quel crédit accordez-vous à la revendication formulée par un groupe islamiste d'un possible attentat contre l'avion de la Flash Airlines ?
R - Ecoutez, très peu de crédit à ce stade puisque rien ne corrobore une telle revendication, qu'apparemment cette revendication n'apparaît pas fondée et qu'il est difficile de savoir d'une quelconque façon quelle est cette organisation. Je dois dire que l'élément le plus important pour nous c'est qu'il n'y a aujourd'hui aucun indice, aucun élément matériel, qui puisse d'une quelconque façon donner du crédit à cette thèse. Nous allons bien évidemment continuer à avancer dans le cadre de l'enquête qui a été menée et nous attendons que les conclusions de l'enquête clarifient l'ensemble des différents points qui aujourd'hui doivent encore être éclaircis.
Q - Certains analystes, et non des moindres, ont dit que 2004 serait l'année de l'Afrique. C'est un continent auquel le Portugal et la France sont fort attachés, mais la conférence de Lisbonne qui était prévue pour l'année dernière semble ajournée aux calendes grecques. Y a-t-il une possibilité d'une initiative pour relancer cette conférence ?
R - Ecoutez, nous le souhaitons. Vous savez que c'est une préoccupation commune. La France, comme le Portugal, sont très soucieux du devenir de l'Afrique. Nous suivons de très près l'ensemble des évolutions de ce continent et nous pensons qu'effectivement les Européens ont tous un rôle à jouer vis-à-vis de ce continent. Que l'Afrique puisse nous mobiliser en 2004 cela me paraît donc tout à fait nécessaire. Vous savez à quel point nous sommes engagés sur le théâtre d'un grand nombre de crises africaines, en particulier dans l'Ouest africain, en Côte d'Ivoire, où, pas à pas, nous essayons d'encourager la réconciliation, et je dois dire qu'au cours des dernières semaines et des derniers mois un certain nombre d'étapes ont été franchies. Donc je crois que tout justifie cette mobilisation plus grande des Européens vis-à-vis d'un continent qui, trop souvent, est délaissé et qui n'a pas l'attention, ni sur le plan économique, ni le sur le plan politique, qu'il devrait avoir. Donc c'est une raison supplémentaire pour que chacun d'entre nous agisse avec le souci de rallier l'ensemble des bonnes volontés.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 janvier 2004)