Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
En ce début de saison estivale, j'ai le plaisir de lancer aujourd'hui la campagne annuelle de sécurité en mer. Je le fais avec M. Paul RONCIERE, Secrétaire général de la Mer, et je suis entourée également de M. Claude GRESSIER, Directeur du transport maritime, des ports et du littoral, et de M. Christian SERRADJI, Directeur des affaires maritimes et des gens de mer, responsables des deux directions centrales chargées de la mer et placées sous l'autorité de Jean-Claude GAYSSOT, ministre de l'équipement, des transports et du logement.
Je suis heureuse d'avoir à mes côtés également M. Gérard d'ABOVILLE, Président du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques dont nous connaissons le rôle de proposition et de conseil de l'Etat sur toutes les questions qui touchent aux loisirs nautiques.
Chaque année près de 20 millions de vacanciers choisissent la mer comme destination et que parmi eux 3,5 millions pratiquent une activité nautique. La mer devient ainsi pendant plusieurs semaines un immense espace de loisirs et d'activités dont la diversité attire sur notre littoral non seulement nos concitoyens, mais de nombreux touristes étrangers. Après l'accueil de millions de personnes du monde entier pour la Coupe du Monde de Football, il nous faudra accueillir avec autant d'attention les vacanciers qui se proposent de venir découvrir la variété et la beauté de notre littoral.
Dans ce contexte, la campagne estivale de sécurité en mer n'a d'autre but que de remettre en mémoire en y insistant un peu les règles et conseils essentiels qui permettront à chacun de profiter pleinement de ses loisirs, avec le maximum de sécurité possible.
La tragique et récente disparition d'Eric TABARLY nous a rappelé, si besoin en était, que le danger est toujours présent en mer. Si un marin émérite, qui lui a consacré son existence dès son plus jeune âge, peut ainsi en être la victime, que dire des plaisanciers et des amateurs de loisirs nautiques pour qui la familiarité avec l'élément marin ne dépasse pas bien souvent quelques semaines, lorsqu'il ne s'agit pas seulement de quelques jours par an. J'ai encore trop en mémoire l'émotion de la cérémonie à laquelle j'ai assisté il y a huit jours pour ne pas souhaiter vivement que les amateurs des loisirs nautiques puissent pratiquer en toute sérénité leur activité.
Mon propos ne se veut pas exagérément alarmiste, bien entendu, mais il souligne la nécessité d'un rappel constant des conseils de sécurité et de prudence pour tous les amateurs de loisirs nautiques.
" Prenez la mer, pas les risques " annonce pour la seconde année consécutive notre campagne. Le nombre important d'interventions engagées et coordonnées par les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage au cours des saisons précédentes démontre, de la part des adeptes de la plaisance et des loisirs nautiques, une prise de risques qu'il est pourtant aisé de maîtriser grâce au bon sens et au respect de règles très simples.
L'enquête effectuée en 1997 par le Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques, avec l'appui, des responsables du sauvetage, a confirmé les éléments dégagés par les enquêtes précédentes. Plus de 70% des interventions ont lieu par beau temps, par mer belle ou peu agitée et près des côtes.
Les causes techniques sont les plus fréquentes : qu'il s'agisse du mauvais entretien du moteur du navire, y compris des moteurs de voiliers, ou, trop souvent, de l'absence de vérification du niveau de carburant ou d'entretien du filtre à gazole. Je rappelle à ce sujet qu'une panne de carburant, facilement évitable, peut, à proximité d'une côte se révéler désastreuse en cas de changement de météo.
Or, dans le même temps, trop de plaisanciers ne prennent pas connaissance de la situation météorologique. L'an passé 20% des navigateurs assistés reconnaissaient ne pas avoir pris la météo. Je veux souligner les efforts que nous avons engagés ces dernières années pour préparer et mettre en place, à partir des Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage, un service de diffusion des bulletins météorologiques pour la côte et le large. Le service est opérationnel depuis le 1er janvier 1998. Il est accessible à tous sur les fréquences radio réservées à la sécurité maritime et est bien entendu gratuit.
L'amélioration de la sécurité de tous les navigateurs, qu'ils soient professionnels ou plaisanciers demeure une priorité constante du Ministère de l'Equipement, des Transports et du Logement qui est chargé de la mer.
Les avancées, dans ce domaine sont le fruit d'une méthode qui privilégie la concertation entre les services et les usagers. En 1996 et 1997, a été lancée une enquête pour recueillir l'avis des usagers avant de mettre en place le nouveau système de diffusion des bulletins météorologiques. Le résultat de cette enquête, grâce à la coopération des marins consultés, à permis de concevoir un dispositif d'émission qui puisse satisfaire chacun. Dans le même esprit est lancée, cette année, une nouvelle enquête afin de sensibiliser les usagers sur la diffusion des informations nautiques. Tous les plaisanciers sont invités à y participer.
Les résultats de ce type d'enquête tracent d'eux-mêmes les grandes lignes de la campagne : elle sera simple, pragmatique, centrée sur quelques conseils essentiels dont le respect diminuera considérablement la part de risques qui demeure liée à toute navigation.
Deux affiches rappelleront aux vacanciers les conseils simples et nécessaires : la première de ces affiches traite plus précisément de la navigation de plaisance, dont je viens d'évoquer les thèmes principaux, la seconde affiche traite plus généralement des loisirs nautiques : plongée, planche à voile, scooters des mers. Par la forte densité qui la fréquente, par la diversité des activités qui s'y développent, la bande littorale est devenue en effet un lieu sensible où le respect de l'autre est le gage de la sécurité de tous. Le respect du balisage des plages et des limitations de vitesse dans la zone côtière constitue une base fondamentale des comportements.
Cette campagne va se mener sur tous les sites et en permanence. Elle se développera sur le terrain, à l'initiative des différents services concourant à l'action de l'Etat en mer. Les diverses manifestations locales de l'été seront autant d'occasions pour rappeler les messages de base de cette campagne et de diffuser largement les fiches que vous trouverez dans votre dossier de presse, en les accompagnant des commentaires adaptés à chaque situation et à chaque public. Je tiens à souligner à cette occasion le rôle de la presse comme véritable service public à l'usager, par la diffusion de la météo ou le rappel des conseils de sécurité tout au long de la saison. A cet effet, des " ektachromes " ont été insérés dans vos dossiers afin de faciliter la reproduction des documents de la campagne.
Cette campagne dépasse le cadre des ministères chargés de l'Equipement, des Transports ou du Tourisme. Elle implique en effet les différentes administrations présentes en mer ou sur le littoral : Marine Nationale, Douanes, Affaires Maritimes et Gendarmerie nationale, mais aussi Directions départementales de l'Equipement, Protection Civile, C.R.S., pompiers et agents municipaux..., ce qui nécessite une efficace coordination interministérielle.
Ainsi, Monsieur le Secrétaire Général de la Mer a adressé aux Préfets maritimes, et aux Préfets de départements et par leur intermédiaire aux élus locaux, les directives nécessaires pour cette campagne de sécurité, insistant sur l'information des usagers, la sensibilisation des loueurs de matériels qui ont un rôle important à jouer, enfin la surveillance et la lutte contre les infractions. Car comme chaque année, si la prévention est bien entendu privilégiée, l'administration ne doit pas oublier son obligation de contrôle de la bonne application des règles, elle a donc également en charge le contrôle des infractions, surtout les comportements pouvant mettre en péril la vie d'autrui : en cas d'abus trop manifestes et de concentration de risques, des opérations " coup de freins ", se voulant néanmoins avant tout dissuasives, seront organisées localement. De même sera renforcée la surveillance des manifestations nautiques, qui sont trop souvent encore l'occasion de risques, notamment en cas d'excès du nombre de passagers embarqués.
Ce dont il s'agit, c'est d'un vaste effort pédagogique qui fait appel à l'esprit de civisme de nos concitoyens qui doit se manifester y compris en vacances, et ceci quel que soit le lieu. Ce dispositif s'insère dans l'ensemble des mesures " pour des vacances réussies " que j'ai présenté au Conseil des ministres le 17 juin.
Cette campagne, vous l'aurez compris, mobilise tous les acteurs du littoral, et je voudrais mentionner spécialement ceux qui interviennent dans la chaîne du sauvetage : les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage, plus connus sous leur sigle, " CROSS ", et ceux qui se dévouent jour et nuit par tout temps et au péril de leur vie : les équipages des hélicoptères de la marine nationale, de la sécurité civile et de la gendarmerie nationale, mais aussi ceux, bénévoles, des canots de la Société Nationale des Sauvetages en Mer qui portent secours aux usagers de la mer, qu'ils soient professionnels ou plaisanciers.
Si le littoral est plus sûr lorsqu'on respecte les règles qui concourent à son organisation, il est aussi plus accueillant grâce à un comportement responsable du plaisancier : les déchets, les huiles usagées ne doivent jamais être jetés en mer, mais dans les conteneurs du port ; de même ralentir et diminuer le bruit à proximité des autres usagers est un acte élémentaire de courtoisie. Un tel comportement ne pourra que rendre plus attractif notre littoral et nos ports de plaisance.
Le ministère s'associe à cet égard au pavillon bleu d'Europe, dont le palmarès pour les plages et les ports de plaisance a été rendu public récemment. Ce pavillon récompense non seulement la qualité des eaux et installations mais aussi les actions d'éducation à l'environnement : au-delà de la récompense de l'effort des communes et des exploitants de ports, il s'agit également d'influer à terme sur le comportement du vacancier, ou du plaisancier et de le responsabiliser. La qualité de l'accueil de notre littoral est en effet l'affaire de tous.
Vous connaissez l'importance que le Gouvernement attache à une valorisation équilibrée du littoral et dans ce cadre à un développement du tourisme nautique. Le dernier comité interministériel de la mer a ainsi décidé de relancer les études et la concertation nécessaires pour un développement coordonné du tourisme nautique et une meilleure organisation de l'offre locale, tant professionnelle qu'associative. Nul besoin de souligner que la pratique des loisirs nautiques dans de bonnes conditions de sécurité constitue la condition préalable indispensable à la poursuite du développement du nautisme.
Je tiens enfin à remercier l'ensemble des partenaires qui s'associent à cette campagne estivale de sécurité, non seulement les différents services de l'Etat présents sur le littoral, mais aussi les Collectivités locales, généralement concessionnaires des plages, les gestionnaires des ports de plaisance regroupés dans leur Fédération, tous les collaborateurs de la SNSM que j'ai déjà citée et qui sera comme toujours très présente sur le terrain, les Fédérations sportives, la Fédération des Industries Nautiques, les établissements d'enseignement de la conduite, l'Union Nationale des Associations de Tourisme, la Fédération Nationale de l'Industrie Hôtelière, et beaucoup d'autres que je ne saurais citer sans en oublier. Qu'ils soient tous remerciés de leur concours à cette action commune, afin que l'on puisse toujours mieux répondre à l'attente d'un public dont l'engouement ne se dément pas.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 7 septembre 2001)
En ce début de saison estivale, j'ai le plaisir de lancer aujourd'hui la campagne annuelle de sécurité en mer. Je le fais avec M. Paul RONCIERE, Secrétaire général de la Mer, et je suis entourée également de M. Claude GRESSIER, Directeur du transport maritime, des ports et du littoral, et de M. Christian SERRADJI, Directeur des affaires maritimes et des gens de mer, responsables des deux directions centrales chargées de la mer et placées sous l'autorité de Jean-Claude GAYSSOT, ministre de l'équipement, des transports et du logement.
Je suis heureuse d'avoir à mes côtés également M. Gérard d'ABOVILLE, Président du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques dont nous connaissons le rôle de proposition et de conseil de l'Etat sur toutes les questions qui touchent aux loisirs nautiques.
Chaque année près de 20 millions de vacanciers choisissent la mer comme destination et que parmi eux 3,5 millions pratiquent une activité nautique. La mer devient ainsi pendant plusieurs semaines un immense espace de loisirs et d'activités dont la diversité attire sur notre littoral non seulement nos concitoyens, mais de nombreux touristes étrangers. Après l'accueil de millions de personnes du monde entier pour la Coupe du Monde de Football, il nous faudra accueillir avec autant d'attention les vacanciers qui se proposent de venir découvrir la variété et la beauté de notre littoral.
Dans ce contexte, la campagne estivale de sécurité en mer n'a d'autre but que de remettre en mémoire en y insistant un peu les règles et conseils essentiels qui permettront à chacun de profiter pleinement de ses loisirs, avec le maximum de sécurité possible.
La tragique et récente disparition d'Eric TABARLY nous a rappelé, si besoin en était, que le danger est toujours présent en mer. Si un marin émérite, qui lui a consacré son existence dès son plus jeune âge, peut ainsi en être la victime, que dire des plaisanciers et des amateurs de loisirs nautiques pour qui la familiarité avec l'élément marin ne dépasse pas bien souvent quelques semaines, lorsqu'il ne s'agit pas seulement de quelques jours par an. J'ai encore trop en mémoire l'émotion de la cérémonie à laquelle j'ai assisté il y a huit jours pour ne pas souhaiter vivement que les amateurs des loisirs nautiques puissent pratiquer en toute sérénité leur activité.
Mon propos ne se veut pas exagérément alarmiste, bien entendu, mais il souligne la nécessité d'un rappel constant des conseils de sécurité et de prudence pour tous les amateurs de loisirs nautiques.
" Prenez la mer, pas les risques " annonce pour la seconde année consécutive notre campagne. Le nombre important d'interventions engagées et coordonnées par les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage au cours des saisons précédentes démontre, de la part des adeptes de la plaisance et des loisirs nautiques, une prise de risques qu'il est pourtant aisé de maîtriser grâce au bon sens et au respect de règles très simples.
L'enquête effectuée en 1997 par le Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques, avec l'appui, des responsables du sauvetage, a confirmé les éléments dégagés par les enquêtes précédentes. Plus de 70% des interventions ont lieu par beau temps, par mer belle ou peu agitée et près des côtes.
Les causes techniques sont les plus fréquentes : qu'il s'agisse du mauvais entretien du moteur du navire, y compris des moteurs de voiliers, ou, trop souvent, de l'absence de vérification du niveau de carburant ou d'entretien du filtre à gazole. Je rappelle à ce sujet qu'une panne de carburant, facilement évitable, peut, à proximité d'une côte se révéler désastreuse en cas de changement de météo.
Or, dans le même temps, trop de plaisanciers ne prennent pas connaissance de la situation météorologique. L'an passé 20% des navigateurs assistés reconnaissaient ne pas avoir pris la météo. Je veux souligner les efforts que nous avons engagés ces dernières années pour préparer et mettre en place, à partir des Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage, un service de diffusion des bulletins météorologiques pour la côte et le large. Le service est opérationnel depuis le 1er janvier 1998. Il est accessible à tous sur les fréquences radio réservées à la sécurité maritime et est bien entendu gratuit.
L'amélioration de la sécurité de tous les navigateurs, qu'ils soient professionnels ou plaisanciers demeure une priorité constante du Ministère de l'Equipement, des Transports et du Logement qui est chargé de la mer.
Les avancées, dans ce domaine sont le fruit d'une méthode qui privilégie la concertation entre les services et les usagers. En 1996 et 1997, a été lancée une enquête pour recueillir l'avis des usagers avant de mettre en place le nouveau système de diffusion des bulletins météorologiques. Le résultat de cette enquête, grâce à la coopération des marins consultés, à permis de concevoir un dispositif d'émission qui puisse satisfaire chacun. Dans le même esprit est lancée, cette année, une nouvelle enquête afin de sensibiliser les usagers sur la diffusion des informations nautiques. Tous les plaisanciers sont invités à y participer.
Les résultats de ce type d'enquête tracent d'eux-mêmes les grandes lignes de la campagne : elle sera simple, pragmatique, centrée sur quelques conseils essentiels dont le respect diminuera considérablement la part de risques qui demeure liée à toute navigation.
Deux affiches rappelleront aux vacanciers les conseils simples et nécessaires : la première de ces affiches traite plus précisément de la navigation de plaisance, dont je viens d'évoquer les thèmes principaux, la seconde affiche traite plus généralement des loisirs nautiques : plongée, planche à voile, scooters des mers. Par la forte densité qui la fréquente, par la diversité des activités qui s'y développent, la bande littorale est devenue en effet un lieu sensible où le respect de l'autre est le gage de la sécurité de tous. Le respect du balisage des plages et des limitations de vitesse dans la zone côtière constitue une base fondamentale des comportements.
Cette campagne va se mener sur tous les sites et en permanence. Elle se développera sur le terrain, à l'initiative des différents services concourant à l'action de l'Etat en mer. Les diverses manifestations locales de l'été seront autant d'occasions pour rappeler les messages de base de cette campagne et de diffuser largement les fiches que vous trouverez dans votre dossier de presse, en les accompagnant des commentaires adaptés à chaque situation et à chaque public. Je tiens à souligner à cette occasion le rôle de la presse comme véritable service public à l'usager, par la diffusion de la météo ou le rappel des conseils de sécurité tout au long de la saison. A cet effet, des " ektachromes " ont été insérés dans vos dossiers afin de faciliter la reproduction des documents de la campagne.
Cette campagne dépasse le cadre des ministères chargés de l'Equipement, des Transports ou du Tourisme. Elle implique en effet les différentes administrations présentes en mer ou sur le littoral : Marine Nationale, Douanes, Affaires Maritimes et Gendarmerie nationale, mais aussi Directions départementales de l'Equipement, Protection Civile, C.R.S., pompiers et agents municipaux..., ce qui nécessite une efficace coordination interministérielle.
Ainsi, Monsieur le Secrétaire Général de la Mer a adressé aux Préfets maritimes, et aux Préfets de départements et par leur intermédiaire aux élus locaux, les directives nécessaires pour cette campagne de sécurité, insistant sur l'information des usagers, la sensibilisation des loueurs de matériels qui ont un rôle important à jouer, enfin la surveillance et la lutte contre les infractions. Car comme chaque année, si la prévention est bien entendu privilégiée, l'administration ne doit pas oublier son obligation de contrôle de la bonne application des règles, elle a donc également en charge le contrôle des infractions, surtout les comportements pouvant mettre en péril la vie d'autrui : en cas d'abus trop manifestes et de concentration de risques, des opérations " coup de freins ", se voulant néanmoins avant tout dissuasives, seront organisées localement. De même sera renforcée la surveillance des manifestations nautiques, qui sont trop souvent encore l'occasion de risques, notamment en cas d'excès du nombre de passagers embarqués.
Ce dont il s'agit, c'est d'un vaste effort pédagogique qui fait appel à l'esprit de civisme de nos concitoyens qui doit se manifester y compris en vacances, et ceci quel que soit le lieu. Ce dispositif s'insère dans l'ensemble des mesures " pour des vacances réussies " que j'ai présenté au Conseil des ministres le 17 juin.
Cette campagne, vous l'aurez compris, mobilise tous les acteurs du littoral, et je voudrais mentionner spécialement ceux qui interviennent dans la chaîne du sauvetage : les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage, plus connus sous leur sigle, " CROSS ", et ceux qui se dévouent jour et nuit par tout temps et au péril de leur vie : les équipages des hélicoptères de la marine nationale, de la sécurité civile et de la gendarmerie nationale, mais aussi ceux, bénévoles, des canots de la Société Nationale des Sauvetages en Mer qui portent secours aux usagers de la mer, qu'ils soient professionnels ou plaisanciers.
Si le littoral est plus sûr lorsqu'on respecte les règles qui concourent à son organisation, il est aussi plus accueillant grâce à un comportement responsable du plaisancier : les déchets, les huiles usagées ne doivent jamais être jetés en mer, mais dans les conteneurs du port ; de même ralentir et diminuer le bruit à proximité des autres usagers est un acte élémentaire de courtoisie. Un tel comportement ne pourra que rendre plus attractif notre littoral et nos ports de plaisance.
Le ministère s'associe à cet égard au pavillon bleu d'Europe, dont le palmarès pour les plages et les ports de plaisance a été rendu public récemment. Ce pavillon récompense non seulement la qualité des eaux et installations mais aussi les actions d'éducation à l'environnement : au-delà de la récompense de l'effort des communes et des exploitants de ports, il s'agit également d'influer à terme sur le comportement du vacancier, ou du plaisancier et de le responsabiliser. La qualité de l'accueil de notre littoral est en effet l'affaire de tous.
Vous connaissez l'importance que le Gouvernement attache à une valorisation équilibrée du littoral et dans ce cadre à un développement du tourisme nautique. Le dernier comité interministériel de la mer a ainsi décidé de relancer les études et la concertation nécessaires pour un développement coordonné du tourisme nautique et une meilleure organisation de l'offre locale, tant professionnelle qu'associative. Nul besoin de souligner que la pratique des loisirs nautiques dans de bonnes conditions de sécurité constitue la condition préalable indispensable à la poursuite du développement du nautisme.
Je tiens enfin à remercier l'ensemble des partenaires qui s'associent à cette campagne estivale de sécurité, non seulement les différents services de l'Etat présents sur le littoral, mais aussi les Collectivités locales, généralement concessionnaires des plages, les gestionnaires des ports de plaisance regroupés dans leur Fédération, tous les collaborateurs de la SNSM que j'ai déjà citée et qui sera comme toujours très présente sur le terrain, les Fédérations sportives, la Fédération des Industries Nautiques, les établissements d'enseignement de la conduite, l'Union Nationale des Associations de Tourisme, la Fédération Nationale de l'Industrie Hôtelière, et beaucoup d'autres que je ne saurais citer sans en oublier. Qu'ils soient tous remerciés de leur concours à cette action commune, afin que l'on puisse toujours mieux répondre à l'attente d'un public dont l'engouement ne se dément pas.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 7 septembre 2001)