Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
C'est la troisième fois que nous nous retrouvons pour présenter le Budget du Tourisme dans le cadre plus global des crédits du Ministère de l'Equipement, des Transports, de l'Aménagement du Territoire, du Logement, de la Mer et du Tourisme. Comme l'an dernier il s'inscrit en 2005 dans un contexte général de maîtrise des dépenses publiques et de recherche d'une plus grande efficacité de l'Etat. Pour autant, le secteur touristique bénéficie, et j'en suis heureux, d'une attention toute particulière de la part du Gouvernement, conformément aux engagements du Premier ministre lors des Comités interministériel du Tourisme du 9 septembre 2003 et du 23 juillet 2004.
Ce dernier avait en effet regretté que le tourisme n'ait pas toujours été considéré comme une priorité malgré le potentiel considérable qu'il recèle en terme de création d'emplois et de croissance.
L'engagement a donc été tenu : en 2005, le budget du ministère délégué au tourisme s'établit, en moyens de paiement, à 74,6 millions d'euros, soit une augmentation de 6,3 % par rapport au budget initial de 2004. Cette enveloppe budgétaire inclut les 2 millions d'euros supplémentaires ouverts en loi de Finances rectificative, dans le respect des dispositions prévues dans la lettre-plafond du Premier ministre, pour financer les mesures arrêtées dans le cadre des deux CIT.
Les moyens supplémentaires ainsi dégagés permettront de poursuivre et de renforcer les actions entreprises en 2004 par le ministère délégué au Tourisme dans quatre domaines prioritaires : la promotion de la destination France à l'étranger, la mise en uvre du plan Qualité France, qui accompagne le développement des activités touristiques, le départ en vacances des Français les plus modestes et l'emploi saisonnier. Les objectifs sont clairs : la France doit rester la première destination mondiale, dans un environnement concurrentiel très agressif et faire bénéficier le plus grand nombre de Français des bienfaits des vacances.
Premier secteur économique devant l'automobile, réalité qui mérite d'être constamment rappelée, le tourisme est un véritable instrument d'aménagement du territoire.
Première destination mondiale, avec 75 millions de touristes en 2003, la France doit cependant affronter une vive concurrence et défendre constamment ses atouts, qui sont réels, sur un marché très volatile.
Pour ce faire, nous devons soutenir une vigoureuse promotion de la destination France à l'étranger afin d'accroître l'attractivité de notre pays et de gagner des parts de marché sur les segments les plus rémunérateurs, comme le tourisme d'affaire, la clientèle senior ou les courts-séjours des jeunes urbains. Je signale au passage que l'explosion du tourisme chinois permettra à la France de recevoir, d'ici 2005 ou 2006, 1 million de visiteurs supplémentaires.
C'est un marché considérable que nous ne pouvons pas manquer et pour lequel nous déployons de nombreux efforts, tant en terme d'accueil que de prospection commerciale.
A la pointe de ce combat, nous avons naturellement " Maison de la France ", créé en 1987. Ce groupement d'intérêt économique associe l'ensemble des professionnels du Tourisme à notre stratégie de conquête des touristes étrangers. Fort de 1250 adhérents, il s'appuie sur un réseau de 33 bureaux implantés dans 28 pays. Ses campagnes de communication et de promotion sont destinées au grand public autant qu'aux relais d'opinion (tours opérateurs et agences de voyages, journalistes étrangers).
La contribution de l'Etat au budget de Maison de la France est portée cette année à 30,3 millions d'euros, soit une augmentation de 3,41% par rapport à la dotation inscrite en 2004. Il est important, je crois, de noter qu'en 6 ans, la subvention de l'Etat a cru de 30%. Dans quelques jours, Maison de la France présentera sa nouvelle stratégie marketing pour les années 2005-2010.
Les crédits supplémentaires attribués au GIE lors du 1er CIT du 9 septembre 2003 ont permis notamment de réaliser des études d'image pour bâtir ce nouveau plan marketing.
Deuxième priorité : la mise en uvre du Plan Qualité France.
Il s'agit, dans ce cadre, d'améliorer la qualité des prestations offertes sur l'ensemble du territoire français en modernisant les structures d'accueil, hébergement aussi bien qu'activités de loisirs, et en favorisant la professionnalisation des acteurs.
Le principe retenu est celui d'accroître la lisibilité de l'offre grâce à une " labellisation " des sites les plus performants. Ces derniers seront identifiés par un logotype, symbole de qualité établi selon des critères nationaux.
En 2005, une enveloppe d'1,7 millions d'euros est prévue pour la mise en uvre directe de ce plan.
Troisième priorité, le départ en vacances des familles les plus modestes.
A travers le système des chèques-vacances qui permet aux employeurs d'abonder le budget vacances de leurs employés, 6 millions de personnes bénéficient chaque année d'une aide au départ.
L'Agence nationale pour le Chèque vacances (ANCV) intervient également avec la Bourse Solidarité Vacances (BSV), pour offrir aux familles démunies des séjours à prix réduits. 50 000 foyers partent chaque année grâce à ce partenariat.
En 2005, 2,34 millions d'euros seront destinés à assurer une plus grande justice sociale dans l'accès aux vacances. Des mesures de soutien à l'action des collectivités territoriales, des professionnels et des organismes caritatifs seront confortées, pour un montant total de 1,34 millions d'euros.
Quatre axes sont retenus : accès au tourisme des personnes handicapées, des jeunes, des personnes en situation d'exclusion et des seniors.
Je rappelle ainsi qu'une mesure du CIT du 23 juillet 2004 prévoie précisément de favoriser le départ des seniors en vacances hors-saison pour briser leur isolement et utiliser des équipements touristiques vacants.
Enfin, 1 million d'euros seront consacrés l'an prochain au programme de consolidation des hébergements de tourisme social afin d'adapter l'offre en résidence.
Dernier point, les actions en faveur de l'emploi.
Le ministère délégué souhaite fluidifier le marché du travail afin, d'une part, d'aider les employeurs confrontés à des difficultés de recrutement et, d'autre part, d'améliorer les conditions de vie des saisonniers, qui peinent à se loger ou à accéder à l'information.
Des expérimentations seront menées, par exemple, pour mettre sur pied des groupements d'employeurs, associant stations balnéaires et stations de sports d'hiver.
Pour conclure cette brève présentation, je voudrais insister sur trois idées :
· Le tourisme représente en France un gisement potentiel d'emplois exceptionnel. On l'estime à près de 100 000 emplois par an ces prochaines années, compte tenu de l'accroissement très important des flux touristiques dans le monde à l'horizon 2020.
· Les emplois touristiques sont, par définition, non délocalisables. Cette singularité constitue un atout non négligeable du secteur.
· Les sommes investies dans la promotion de la destination France à l'étranger sont à l'origine d'un cercle vertueux : en permettant d'accroître le nombre de touristes étrangers accueillis, elles génèrent des recettes budgétaires et des emplois. Réinvesties en partie dans les outils d'accueil (programmes qualité), ces recettes permettent de renforcer la promotion de la France à l'étranger. Chaque euro investi rapporte donc bien plus que sa valeur initiale.
Le tourisme représente aujourd'hui environ 7% du PIB. Il est le premier poste excédentaire de la balance des paiements, avec un solde positif de 11,6 milliards d'euros. Mais les marges de progression, compte tenu du boom des retraites, du développement de la société des loisirs et de l'émergence de gigantesques marchés, sont encore très importantes.
C'est une bataille que nous ne pouvons pas perdre.
Croyez bien que le Ministère délégué au Tourisme y travaille activement.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 24 septembre 2004
C'est la troisième fois que nous nous retrouvons pour présenter le Budget du Tourisme dans le cadre plus global des crédits du Ministère de l'Equipement, des Transports, de l'Aménagement du Territoire, du Logement, de la Mer et du Tourisme. Comme l'an dernier il s'inscrit en 2005 dans un contexte général de maîtrise des dépenses publiques et de recherche d'une plus grande efficacité de l'Etat. Pour autant, le secteur touristique bénéficie, et j'en suis heureux, d'une attention toute particulière de la part du Gouvernement, conformément aux engagements du Premier ministre lors des Comités interministériel du Tourisme du 9 septembre 2003 et du 23 juillet 2004.
Ce dernier avait en effet regretté que le tourisme n'ait pas toujours été considéré comme une priorité malgré le potentiel considérable qu'il recèle en terme de création d'emplois et de croissance.
L'engagement a donc été tenu : en 2005, le budget du ministère délégué au tourisme s'établit, en moyens de paiement, à 74,6 millions d'euros, soit une augmentation de 6,3 % par rapport au budget initial de 2004. Cette enveloppe budgétaire inclut les 2 millions d'euros supplémentaires ouverts en loi de Finances rectificative, dans le respect des dispositions prévues dans la lettre-plafond du Premier ministre, pour financer les mesures arrêtées dans le cadre des deux CIT.
Les moyens supplémentaires ainsi dégagés permettront de poursuivre et de renforcer les actions entreprises en 2004 par le ministère délégué au Tourisme dans quatre domaines prioritaires : la promotion de la destination France à l'étranger, la mise en uvre du plan Qualité France, qui accompagne le développement des activités touristiques, le départ en vacances des Français les plus modestes et l'emploi saisonnier. Les objectifs sont clairs : la France doit rester la première destination mondiale, dans un environnement concurrentiel très agressif et faire bénéficier le plus grand nombre de Français des bienfaits des vacances.
Premier secteur économique devant l'automobile, réalité qui mérite d'être constamment rappelée, le tourisme est un véritable instrument d'aménagement du territoire.
Première destination mondiale, avec 75 millions de touristes en 2003, la France doit cependant affronter une vive concurrence et défendre constamment ses atouts, qui sont réels, sur un marché très volatile.
Pour ce faire, nous devons soutenir une vigoureuse promotion de la destination France à l'étranger afin d'accroître l'attractivité de notre pays et de gagner des parts de marché sur les segments les plus rémunérateurs, comme le tourisme d'affaire, la clientèle senior ou les courts-séjours des jeunes urbains. Je signale au passage que l'explosion du tourisme chinois permettra à la France de recevoir, d'ici 2005 ou 2006, 1 million de visiteurs supplémentaires.
C'est un marché considérable que nous ne pouvons pas manquer et pour lequel nous déployons de nombreux efforts, tant en terme d'accueil que de prospection commerciale.
A la pointe de ce combat, nous avons naturellement " Maison de la France ", créé en 1987. Ce groupement d'intérêt économique associe l'ensemble des professionnels du Tourisme à notre stratégie de conquête des touristes étrangers. Fort de 1250 adhérents, il s'appuie sur un réseau de 33 bureaux implantés dans 28 pays. Ses campagnes de communication et de promotion sont destinées au grand public autant qu'aux relais d'opinion (tours opérateurs et agences de voyages, journalistes étrangers).
La contribution de l'Etat au budget de Maison de la France est portée cette année à 30,3 millions d'euros, soit une augmentation de 3,41% par rapport à la dotation inscrite en 2004. Il est important, je crois, de noter qu'en 6 ans, la subvention de l'Etat a cru de 30%. Dans quelques jours, Maison de la France présentera sa nouvelle stratégie marketing pour les années 2005-2010.
Les crédits supplémentaires attribués au GIE lors du 1er CIT du 9 septembre 2003 ont permis notamment de réaliser des études d'image pour bâtir ce nouveau plan marketing.
Deuxième priorité : la mise en uvre du Plan Qualité France.
Il s'agit, dans ce cadre, d'améliorer la qualité des prestations offertes sur l'ensemble du territoire français en modernisant les structures d'accueil, hébergement aussi bien qu'activités de loisirs, et en favorisant la professionnalisation des acteurs.
Le principe retenu est celui d'accroître la lisibilité de l'offre grâce à une " labellisation " des sites les plus performants. Ces derniers seront identifiés par un logotype, symbole de qualité établi selon des critères nationaux.
En 2005, une enveloppe d'1,7 millions d'euros est prévue pour la mise en uvre directe de ce plan.
Troisième priorité, le départ en vacances des familles les plus modestes.
A travers le système des chèques-vacances qui permet aux employeurs d'abonder le budget vacances de leurs employés, 6 millions de personnes bénéficient chaque année d'une aide au départ.
L'Agence nationale pour le Chèque vacances (ANCV) intervient également avec la Bourse Solidarité Vacances (BSV), pour offrir aux familles démunies des séjours à prix réduits. 50 000 foyers partent chaque année grâce à ce partenariat.
En 2005, 2,34 millions d'euros seront destinés à assurer une plus grande justice sociale dans l'accès aux vacances. Des mesures de soutien à l'action des collectivités territoriales, des professionnels et des organismes caritatifs seront confortées, pour un montant total de 1,34 millions d'euros.
Quatre axes sont retenus : accès au tourisme des personnes handicapées, des jeunes, des personnes en situation d'exclusion et des seniors.
Je rappelle ainsi qu'une mesure du CIT du 23 juillet 2004 prévoie précisément de favoriser le départ des seniors en vacances hors-saison pour briser leur isolement et utiliser des équipements touristiques vacants.
Enfin, 1 million d'euros seront consacrés l'an prochain au programme de consolidation des hébergements de tourisme social afin d'adapter l'offre en résidence.
Dernier point, les actions en faveur de l'emploi.
Le ministère délégué souhaite fluidifier le marché du travail afin, d'une part, d'aider les employeurs confrontés à des difficultés de recrutement et, d'autre part, d'améliorer les conditions de vie des saisonniers, qui peinent à se loger ou à accéder à l'information.
Des expérimentations seront menées, par exemple, pour mettre sur pied des groupements d'employeurs, associant stations balnéaires et stations de sports d'hiver.
Pour conclure cette brève présentation, je voudrais insister sur trois idées :
· Le tourisme représente en France un gisement potentiel d'emplois exceptionnel. On l'estime à près de 100 000 emplois par an ces prochaines années, compte tenu de l'accroissement très important des flux touristiques dans le monde à l'horizon 2020.
· Les emplois touristiques sont, par définition, non délocalisables. Cette singularité constitue un atout non négligeable du secteur.
· Les sommes investies dans la promotion de la destination France à l'étranger sont à l'origine d'un cercle vertueux : en permettant d'accroître le nombre de touristes étrangers accueillis, elles génèrent des recettes budgétaires et des emplois. Réinvesties en partie dans les outils d'accueil (programmes qualité), ces recettes permettent de renforcer la promotion de la France à l'étranger. Chaque euro investi rapporte donc bien plus que sa valeur initiale.
Le tourisme représente aujourd'hui environ 7% du PIB. Il est le premier poste excédentaire de la balance des paiements, avec un solde positif de 11,6 milliards d'euros. Mais les marges de progression, compte tenu du boom des retraites, du développement de la société des loisirs et de l'émergence de gigantesques marchés, sont encore très importantes.
C'est une bataille que nous ne pouvons pas perdre.
Croyez bien que le Ministère délégué au Tourisme y travaille activement.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 24 septembre 2004