Texte intégral
A. Hausser-. Vous avez entendu les voeux du Premier ministre, qui gagne, aujourd'hui, six points dans le sondage AOL-Libération. J.-P. Raffarin, qui veut sauver le modèle social, on va en parler, et qui se présente comme "le numéro 2" de l'exécutif. Autrement dit, il tient compte de la logique présidentielle issue du quinquennat. Vous-même avez demandé une réforme des institutions. C'e n'est pas un peu l'effet boomerang, là, qui vous revient ?
- "Pas du tout. Je pense que cela montre bien que c'est un vrai sujet dont il faut parler. Parce que la réduction du mandat présidentiel à cinq ans, avec un Premier ministre qui, en réalité, est "le fondé de pouvoir" du Président de la République, nous assistons à une concentration dans les mains d'un seul homme de tous les pouvoirs. Et je crois que ce n'est pas bon pour la démocratie. Donc, ce que je souhaite, ce n'est pas remettre en cause et chambouler toute la construction constitutionnelle, mais de rééquilibrer le pouvoir entre le Président et le Parlement, et notamment l'exécutif gouvernemental. Par exemple, je souhaite que le Premier ministre soit investi par le Parlement, ce qui permettrait que le Président soit davantage arbitre, un petit peu Président-citoyen, comme..."
Il l'a été investi par le Parlement, il a eu un vote de confiance.
- "Non, il n'a pas été investi...Oui, mais ça, c'est pas l'investiture. Il détient ses pouvoirs de la nomination du président de la République. Il peut parfaitement se passer d'un vote de confiance. Donc, je crois qu'il y a besoin de donner à notre démocratie davantage de respiration. Regardez, par exemple : je peux vous parler de la Sécurité sociale..."
J'allais vous poser la question.
- "Merci, parce que je crois que c'est vraiment le sujet qui préoccupe les Français : l'avenir de notre système de Sécurité sociale."
La Sécurité sociale qui doit être réformée avant l'été, J. Chirac l'a dit, J.-P. Raffarin l'a dit. Et on a appris, hier soir, que le Gouvernement s'apprête à légiférer par voie d'ordonnance.
- "Voilà, voilà un exemple concret, qui montre qu'une démocratie, dont les pouvoirs sont concentrés, n'est pas une démocratie qui fonctionne bien. Trouvez-vous normal que le Parlement, en quelque sorte, se dessaisisse de ses pouvoirs sur l'avenir de la Sécurité sociale et confie à l'exécutif, c'est-à-dire, de fait, au vrai patron, J. Chirac, l'avenir de notre système de protection sociale ! C'est très très grave !"
Je vous retourne la question : est-ce que le Parlement s'est vraiment saisi des retraites ?
- "Je pense qu'il y a eu un débat assez long. Mais on a eu l'impression que le Gouvernement souhaitait que le passage au Parlement soit une formalité et que tout devait être réglé avant. Je pense qu'il faut réhabiliter l'action politique, l'action publique, et que cela passe par un rééquilibrage des pouvoirs. Mais là, en l'occurrence, nous sommes dans une période de campagne électorale. Le président de la République, pendant toute la semaine, a tenu des discours de promesses électorales. Le Premier ministre, prend le relais, hier, avec ses voeux. Et prenons l'exemple, encore une fois, de la Sécurité sociale : on renvoie les décisions - non seulement elles seront prises par ordonnances -, mais on les renvoie après les élections
européennes ! C'est-à-dire qu'une fois que les Français se seront exprimés, aux régionales, aux cantonales et aux européennes, le Gouvernement..."
Quel gouvernement n'aurait pas fait la même chose...
- "Oui, mais là, il est vrai que, quand il s'agit d'un sujet d'une telle importance, il faudrait qu'il soit au coeur du débat public des prochaines semaines. Et on a l'impression que le Gouvernement a peur de la vérité, et il souhaite cacher, au fond, les difficultés. Prenons l'exemple des prélèvements obligatoires : J. Chirac, a bien dit, la semaine dernière, qu'il n'y aurait pas d'augmentation des prélèvements obligatoires. Et vous annonciez là, il y a quelques instants dans la revue de presse, qu'il faut s'attendre à une augmentation de la CSG, en particulier pour les plus modestes. Mais, écoutez, il faut dire la vérité aux Français. Ils ont droit à la vérité. Ils sont suffisamment adultes pour comprendre et puis, ensuite, aussi, faire leur choix. Je comprends qu'à la veille d'une élection, on veuille leur cacher la vérité, mais je crains que les lendemains soient des lendemains qui soient très durs pour les Français."
Le Haut Conseil de l'assurance-maladie, va rendre son rapport la semaine prochaine. Donc, je pense qu'on va en apprendre des choses, peut-être pas la vérité, mais enfin on va apprendre un certain nombre de choses sur l'assurance-maladie. Et par conséquent, le débat va s'ouvrir là-dessus ?
- "Tout à fait. Et on sait que le déficit cumulé de la Sécurité sociale sera inégalé - 50 milliards d'euros ! c'est terrible comme situation. Et nous, les députés socialistes, nous travaillons depuis plusieurs mois sur l'avenir de notre système d'assurance-maladie. Nous allons commencer à en débattre au sein de notre groupe demain et, peu à peu, annoncer un certain nombre d'orientations que nous souhaitons mettre dans le débat public."
Vous allez, aussi, débattre des propositions que F. Hollande a amorcées sur l'emploi ?
- "Bien sûr."
Elles sont sur la table ou c'est un effet d'annonce ?
- "Pas du tout. Je crois qu'il y a d'autres solutions que ce que propose le Gouvernement. En matière d'emploi, J. Chirac en a beaucoup parlé la semaine dernière, c'est plutôt "Monsieur Bricolage", parce qu'il a abandonné toutes les..."
Attendez la loi.
- "Attendez, il a abandonné toutes les politiques publiques en matière d'emploi que nous avions mises en place, tous les outils qui avaient permis de relancer l'activité économique. Et voilà qu'il nous annonce une grande loi, mais en réalité, c'est surtout une loi qui va inscrire dans notre droit du travail la précarité du travail, légaliser la précarité du travail. Donc, nous, nous proposons d'autres solutions, qui passent aussi par le pilotage de politiques économiques, de l'investissement, et notamment la formation et la recherche. Vous savez qu'aujourd'hui, il y a une vraie crise du financement de la recherche. Et donc, il y a vraiment un problème d'orientation stratégique de la part du pouvoir actuel, qui met la France en difficulté pour l'avenir."
Vous le disiez, on est en campagne électorale, on y rentre, là. Est-ce que vous, PS, vous allez faire campagne sur la base des critiques du Gouvernement, ou sur la base de vos propositions ? Puisque F. Hollande, je le récite, a dit que c'était "le début de l'alternance". Cela pourrait être le début de l'alternance, une victoire de la gauche aux élections régionales et cantonales.
- "D'abord, n'oublions pas que ce sont des élections dans les régions, les départements. Et nous proposons aux citoyens français, de choisir des équipes de gauche, parce que dans les régions, d'abord cela permet de protéger les Français par rapport à la politique très dure que nous connaissons actuellement au plan social. Mais c'est aussi pour démontrer que, gérer une région, avec une politique de gauche n'est pas exactement la même chose que de gérer avec une politique de droite. Parce que nous, nous pensons qu'on peut parfaitement concilier l'ambition pour le développement des régions avec une approche plus solidaire et plus soucieuse du développement durable, et donc des questions d'environnement. Et donc, cela vaut pour, par exemple, pour les politiques en matière de logements ou en matière de transports péri-urbains ou urbains. Donc, il y a des choix, il y a des différences. Ca sera d'abord cela l'élection régionale. Et puis, en même temps, comme c'est la seule élection entre l'élection présidentielle de 2002 et celle de 2007, il n'y en aura pas d'autres après, c'est l'occasion pour les Français de dire ce qu'ils pensent. S'ils souhaitent le dire, s'ils souhaitent, aussi, prendre des précautions par rapport à l'avenir, j'ai parlé de la Sécurité sociale, ils ont le moyen de le faire. Nous, nous souhaitons qu'ils puissent le faire en toute clarté."
Et quand vous voyez la droite qui se divise - c'est déjà en Ile-de-France, on l'a vu, hier, en Aquitaine, avec la candidature de F. Bayrou dans le fief même d'A. Juppé -, vous vous frottez les mains ? Vous dites que c'est une victoire assurée pour...
- "Non, il n'y a jamais de victoire assurée. D'abord, la parole est aux citoyens, aux électeurs. Et je souhaite qu'ils soient nombreux à s'exprimer. Parce que c'est ça qui est important aussi, c'est que l'on sorte d'une certaine forme de crise de confiance civique. Et donc, les citoyens français ont la parole, ils ont leur bulletin de vote, il faut qu'ils puissent s'en servir. Nous le souhaitons. Et pour cela, il faut que la gauche propose le rassemblement le plus large, avec des programmes qui soient crédibles et attractifs. Et donc, nous avons combattu pour l'union, malheureusement nous ne l'avons pas réussie partout. Mais en tout cas, nous avons eu la moitié des régions où nous serons rassemblés. Et je crois que c'est aussi une manière de montrer que la gauche est de retour."
Vous êtes maire de Nantes, vous connaissez A. Dermouche, que l'on présente comme le futur préfet issu de l'immigration ?
- "Je le connais très bien. J'ai travaillé avec lui pour le développement de l'Ecole de commerce de Nantes, qui, grâce à son action et son talent, est devenue une école européenne, c'est très important. Et donc, sa nomination, je crois que c'est une bonne chose, c'est une personnalité de valeur et c'est aussi le symbole d'une véritable réussite républicaine. C'est sur la base de ses talents qu'il est nommé, et je crois que c'est une manière, aussi, de donner confiance en la capacité de la France à intégrer tous les talents, y compris ceux qui viennent de l'immigration, et je crois que c'est, aussi, comme cela que l'on peut redonner la confiance dans le pacte républicain."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 13 janvier 2004)
- "Pas du tout. Je pense que cela montre bien que c'est un vrai sujet dont il faut parler. Parce que la réduction du mandat présidentiel à cinq ans, avec un Premier ministre qui, en réalité, est "le fondé de pouvoir" du Président de la République, nous assistons à une concentration dans les mains d'un seul homme de tous les pouvoirs. Et je crois que ce n'est pas bon pour la démocratie. Donc, ce que je souhaite, ce n'est pas remettre en cause et chambouler toute la construction constitutionnelle, mais de rééquilibrer le pouvoir entre le Président et le Parlement, et notamment l'exécutif gouvernemental. Par exemple, je souhaite que le Premier ministre soit investi par le Parlement, ce qui permettrait que le Président soit davantage arbitre, un petit peu Président-citoyen, comme..."
Il l'a été investi par le Parlement, il a eu un vote de confiance.
- "Non, il n'a pas été investi...Oui, mais ça, c'est pas l'investiture. Il détient ses pouvoirs de la nomination du président de la République. Il peut parfaitement se passer d'un vote de confiance. Donc, je crois qu'il y a besoin de donner à notre démocratie davantage de respiration. Regardez, par exemple : je peux vous parler de la Sécurité sociale..."
J'allais vous poser la question.
- "Merci, parce que je crois que c'est vraiment le sujet qui préoccupe les Français : l'avenir de notre système de Sécurité sociale."
La Sécurité sociale qui doit être réformée avant l'été, J. Chirac l'a dit, J.-P. Raffarin l'a dit. Et on a appris, hier soir, que le Gouvernement s'apprête à légiférer par voie d'ordonnance.
- "Voilà, voilà un exemple concret, qui montre qu'une démocratie, dont les pouvoirs sont concentrés, n'est pas une démocratie qui fonctionne bien. Trouvez-vous normal que le Parlement, en quelque sorte, se dessaisisse de ses pouvoirs sur l'avenir de la Sécurité sociale et confie à l'exécutif, c'est-à-dire, de fait, au vrai patron, J. Chirac, l'avenir de notre système de protection sociale ! C'est très très grave !"
Je vous retourne la question : est-ce que le Parlement s'est vraiment saisi des retraites ?
- "Je pense qu'il y a eu un débat assez long. Mais on a eu l'impression que le Gouvernement souhaitait que le passage au Parlement soit une formalité et que tout devait être réglé avant. Je pense qu'il faut réhabiliter l'action politique, l'action publique, et que cela passe par un rééquilibrage des pouvoirs. Mais là, en l'occurrence, nous sommes dans une période de campagne électorale. Le président de la République, pendant toute la semaine, a tenu des discours de promesses électorales. Le Premier ministre, prend le relais, hier, avec ses voeux. Et prenons l'exemple, encore une fois, de la Sécurité sociale : on renvoie les décisions - non seulement elles seront prises par ordonnances -, mais on les renvoie après les élections
européennes ! C'est-à-dire qu'une fois que les Français se seront exprimés, aux régionales, aux cantonales et aux européennes, le Gouvernement..."
Quel gouvernement n'aurait pas fait la même chose...
- "Oui, mais là, il est vrai que, quand il s'agit d'un sujet d'une telle importance, il faudrait qu'il soit au coeur du débat public des prochaines semaines. Et on a l'impression que le Gouvernement a peur de la vérité, et il souhaite cacher, au fond, les difficultés. Prenons l'exemple des prélèvements obligatoires : J. Chirac, a bien dit, la semaine dernière, qu'il n'y aurait pas d'augmentation des prélèvements obligatoires. Et vous annonciez là, il y a quelques instants dans la revue de presse, qu'il faut s'attendre à une augmentation de la CSG, en particulier pour les plus modestes. Mais, écoutez, il faut dire la vérité aux Français. Ils ont droit à la vérité. Ils sont suffisamment adultes pour comprendre et puis, ensuite, aussi, faire leur choix. Je comprends qu'à la veille d'une élection, on veuille leur cacher la vérité, mais je crains que les lendemains soient des lendemains qui soient très durs pour les Français."
Le Haut Conseil de l'assurance-maladie, va rendre son rapport la semaine prochaine. Donc, je pense qu'on va en apprendre des choses, peut-être pas la vérité, mais enfin on va apprendre un certain nombre de choses sur l'assurance-maladie. Et par conséquent, le débat va s'ouvrir là-dessus ?
- "Tout à fait. Et on sait que le déficit cumulé de la Sécurité sociale sera inégalé - 50 milliards d'euros ! c'est terrible comme situation. Et nous, les députés socialistes, nous travaillons depuis plusieurs mois sur l'avenir de notre système d'assurance-maladie. Nous allons commencer à en débattre au sein de notre groupe demain et, peu à peu, annoncer un certain nombre d'orientations que nous souhaitons mettre dans le débat public."
Vous allez, aussi, débattre des propositions que F. Hollande a amorcées sur l'emploi ?
- "Bien sûr."
Elles sont sur la table ou c'est un effet d'annonce ?
- "Pas du tout. Je crois qu'il y a d'autres solutions que ce que propose le Gouvernement. En matière d'emploi, J. Chirac en a beaucoup parlé la semaine dernière, c'est plutôt "Monsieur Bricolage", parce qu'il a abandonné toutes les..."
Attendez la loi.
- "Attendez, il a abandonné toutes les politiques publiques en matière d'emploi que nous avions mises en place, tous les outils qui avaient permis de relancer l'activité économique. Et voilà qu'il nous annonce une grande loi, mais en réalité, c'est surtout une loi qui va inscrire dans notre droit du travail la précarité du travail, légaliser la précarité du travail. Donc, nous, nous proposons d'autres solutions, qui passent aussi par le pilotage de politiques économiques, de l'investissement, et notamment la formation et la recherche. Vous savez qu'aujourd'hui, il y a une vraie crise du financement de la recherche. Et donc, il y a vraiment un problème d'orientation stratégique de la part du pouvoir actuel, qui met la France en difficulté pour l'avenir."
Vous le disiez, on est en campagne électorale, on y rentre, là. Est-ce que vous, PS, vous allez faire campagne sur la base des critiques du Gouvernement, ou sur la base de vos propositions ? Puisque F. Hollande, je le récite, a dit que c'était "le début de l'alternance". Cela pourrait être le début de l'alternance, une victoire de la gauche aux élections régionales et cantonales.
- "D'abord, n'oublions pas que ce sont des élections dans les régions, les départements. Et nous proposons aux citoyens français, de choisir des équipes de gauche, parce que dans les régions, d'abord cela permet de protéger les Français par rapport à la politique très dure que nous connaissons actuellement au plan social. Mais c'est aussi pour démontrer que, gérer une région, avec une politique de gauche n'est pas exactement la même chose que de gérer avec une politique de droite. Parce que nous, nous pensons qu'on peut parfaitement concilier l'ambition pour le développement des régions avec une approche plus solidaire et plus soucieuse du développement durable, et donc des questions d'environnement. Et donc, cela vaut pour, par exemple, pour les politiques en matière de logements ou en matière de transports péri-urbains ou urbains. Donc, il y a des choix, il y a des différences. Ca sera d'abord cela l'élection régionale. Et puis, en même temps, comme c'est la seule élection entre l'élection présidentielle de 2002 et celle de 2007, il n'y en aura pas d'autres après, c'est l'occasion pour les Français de dire ce qu'ils pensent. S'ils souhaitent le dire, s'ils souhaitent, aussi, prendre des précautions par rapport à l'avenir, j'ai parlé de la Sécurité sociale, ils ont le moyen de le faire. Nous, nous souhaitons qu'ils puissent le faire en toute clarté."
Et quand vous voyez la droite qui se divise - c'est déjà en Ile-de-France, on l'a vu, hier, en Aquitaine, avec la candidature de F. Bayrou dans le fief même d'A. Juppé -, vous vous frottez les mains ? Vous dites que c'est une victoire assurée pour...
- "Non, il n'y a jamais de victoire assurée. D'abord, la parole est aux citoyens, aux électeurs. Et je souhaite qu'ils soient nombreux à s'exprimer. Parce que c'est ça qui est important aussi, c'est que l'on sorte d'une certaine forme de crise de confiance civique. Et donc, les citoyens français ont la parole, ils ont leur bulletin de vote, il faut qu'ils puissent s'en servir. Nous le souhaitons. Et pour cela, il faut que la gauche propose le rassemblement le plus large, avec des programmes qui soient crédibles et attractifs. Et donc, nous avons combattu pour l'union, malheureusement nous ne l'avons pas réussie partout. Mais en tout cas, nous avons eu la moitié des régions où nous serons rassemblés. Et je crois que c'est aussi une manière de montrer que la gauche est de retour."
Vous êtes maire de Nantes, vous connaissez A. Dermouche, que l'on présente comme le futur préfet issu de l'immigration ?
- "Je le connais très bien. J'ai travaillé avec lui pour le développement de l'Ecole de commerce de Nantes, qui, grâce à son action et son talent, est devenue une école européenne, c'est très important. Et donc, sa nomination, je crois que c'est une bonne chose, c'est une personnalité de valeur et c'est aussi le symbole d'une véritable réussite républicaine. C'est sur la base de ses talents qu'il est nommé, et je crois que c'est une manière, aussi, de donner confiance en la capacité de la France à intégrer tous les talents, y compris ceux qui viennent de l'immigration, et je crois que c'est, aussi, comme cela que l'on peut redonner la confiance dans le pacte républicain."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 13 janvier 2004)