Texte intégral
Q- Nos feuilles de remboursement seront bientôt plus lisibles. E. Woerth, vous êtes le secrétaire d'Etat chargé de la Réforme de l'Etat. Et vous allez détailler dans quelques minutes maintenant, le nouveau lexique de certains termes administratifs. C'est votre grand combat : il faut simplifier. Et sur nos feuilles de Sécu, par exemple, on va remplacer : "Bénéficiaire des soins" par "Personne recevant des soins". Ne pouvait-on pas faire encore plus simple, franchement ? "Malade", "Patient"...
R- C'est très important de pouvoir simplifier les formulaires, parce que ce sont des feuilles qui permettent aux gens de s'exprimer et d'obtenir des droits. Et quand on ne comprend pas ce que l'on vous demande, on ne peut pas répondre. Donc, depuis maintenant quelques années, trois ans exactement, nous essayons de simplifier tout cela. Et là, on va accélérer les choses. On a récemment simplifié les feuilles de soins ; on a récemment simplifié la demande d'aide juridictionnelle et puis, également, les demandes de Bourses pour les lycéens, en faisant des questionnaires ou des formulaires plus simples, plus accessibles. Très souvent, quelqu'un qui, par exemple, commence mal un questionnaire ou un formulaire, parce qu'on lui demande son "nom patronymique", c'est toujours un tout petit peu inquiétant, et on a tout simplement remplacé par "Nom", qui permet évidemment à la personne de pouvoir répondre plus facilement.
Q- Pourquoi les termes administratifs sont-ils souvent compliqués ?
R- Parce qu'il y a un jargon, c'est comme dans tous les métiers.
Q- Enfin, parfois on bat des records ! "La litispendance", par exemple,
que l'on peut trouver dans certains formulaires.
R- Oui, "la litispendance", oui, on va le remplacer par [inaud.]...
Q- On pouvait faire plus simple dès le départ, quand même !
R- Oui, mais souvent, c'est issu de termes juridiques, employés dans un langage juridique - à chacun son langage -, et qui sont réemployés, malheureusement, vis-à-vis des gens qui ne sont pas juristes. C'est là où les choses vont dans ce cas-là assez mal. Et c'est notamment là où, d'une certaine manière, on met des citoyens devant des situations où ils ne sont pas en situation de comprendre, ce qui est évidemment très désagréable et puis très injuste, très inéquitable.
Q- Il y a des mots compliqués et puis il y a ceux, peut-être, qui peuvent choquer. "Les enfants d'un premier lit", par exemple, que l'on retrouvait dans certains textes administratifs, dans certains formulaires. Cela ne passe plus, on va remplacer ce terme par "enfants qui ne sont pas issus des deux époux".
R- Oui, il y a des termes, des mots, qui font souffrir. Ce sont des mots, d'une certaine manière, qui vont vous coller un peu à la peau pendant assez longtemps. Je pense par exemple au terme d'"enfants placés" : très longtemps, on va dire de quelqu'un "ça a été un enfant placé". C'est un terme qu'il va falloir modifier. Quand un enfant est placé, lorsque l'on parle de ses vêtements, on parle de "vêture". Lorsque cet enfant part en vacances, on va parler de "transfert". Ce sont des termes qu'il faut évidemment revoir. Quand on part en vacances, on peut parler de "séjour" ; quand on parle de "vêture" on peut parler de "vêtement". "Droit d'hébergement" aussi, dans ce cas, c'est le droit à recevoir ses propres enfants lorsqu'ils sont placés. Tout cela est évidemment vu avec le ministère de la Justice, lorsqu'il est concerné, ou le ministère des Affaires sociales.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 16 décembre 2004)
R- C'est très important de pouvoir simplifier les formulaires, parce que ce sont des feuilles qui permettent aux gens de s'exprimer et d'obtenir des droits. Et quand on ne comprend pas ce que l'on vous demande, on ne peut pas répondre. Donc, depuis maintenant quelques années, trois ans exactement, nous essayons de simplifier tout cela. Et là, on va accélérer les choses. On a récemment simplifié les feuilles de soins ; on a récemment simplifié la demande d'aide juridictionnelle et puis, également, les demandes de Bourses pour les lycéens, en faisant des questionnaires ou des formulaires plus simples, plus accessibles. Très souvent, quelqu'un qui, par exemple, commence mal un questionnaire ou un formulaire, parce qu'on lui demande son "nom patronymique", c'est toujours un tout petit peu inquiétant, et on a tout simplement remplacé par "Nom", qui permet évidemment à la personne de pouvoir répondre plus facilement.
Q- Pourquoi les termes administratifs sont-ils souvent compliqués ?
R- Parce qu'il y a un jargon, c'est comme dans tous les métiers.
Q- Enfin, parfois on bat des records ! "La litispendance", par exemple,
que l'on peut trouver dans certains formulaires.
R- Oui, "la litispendance", oui, on va le remplacer par [inaud.]...
Q- On pouvait faire plus simple dès le départ, quand même !
R- Oui, mais souvent, c'est issu de termes juridiques, employés dans un langage juridique - à chacun son langage -, et qui sont réemployés, malheureusement, vis-à-vis des gens qui ne sont pas juristes. C'est là où les choses vont dans ce cas-là assez mal. Et c'est notamment là où, d'une certaine manière, on met des citoyens devant des situations où ils ne sont pas en situation de comprendre, ce qui est évidemment très désagréable et puis très injuste, très inéquitable.
Q- Il y a des mots compliqués et puis il y a ceux, peut-être, qui peuvent choquer. "Les enfants d'un premier lit", par exemple, que l'on retrouvait dans certains textes administratifs, dans certains formulaires. Cela ne passe plus, on va remplacer ce terme par "enfants qui ne sont pas issus des deux époux".
R- Oui, il y a des termes, des mots, qui font souffrir. Ce sont des mots, d'une certaine manière, qui vont vous coller un peu à la peau pendant assez longtemps. Je pense par exemple au terme d'"enfants placés" : très longtemps, on va dire de quelqu'un "ça a été un enfant placé". C'est un terme qu'il va falloir modifier. Quand un enfant est placé, lorsque l'on parle de ses vêtements, on parle de "vêture". Lorsque cet enfant part en vacances, on va parler de "transfert". Ce sont des termes qu'il faut évidemment revoir. Quand on part en vacances, on peut parler de "séjour" ; quand on parle de "vêture" on peut parler de "vêtement". "Droit d'hébergement" aussi, dans ce cas, c'est le droit à recevoir ses propres enfants lorsqu'ils sont placés. Tout cela est évidemment vu avec le ministère de la Justice, lorsqu'il est concerné, ou le ministère des Affaires sociales.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 16 décembre 2004)