Déclaration de Mme Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, réagissant à l'intervention du Président de la République annonçant que la Constitution européenne serait soumise à référendum et affirmant les positions du PCF contre l'Europe libérale, contre la politique gouvernementale en matière sociale et contre la remise en cause ddes 35 heures, à Paris le 14 juillet 2004.

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Circonstance : Fête nationale du 14 juillet 2004

Texte intégral

Le Président de la République vient de décider de soumettre l'adoption de la Constitution européenne à référendum : c'est une bonne nouvelle pour la démocratie. Ce référendum doit être l'occasion d'un débat contradictoire sur l'Europe et non pas d'un plébiscite comme semble le souhaiter Jacques Chirac.
Ce projet de Constitution européenne est une camisole de force libérale qui vise à imposer aux peuples européens la loi du marché pour les décennies à venir. La question n'est donc pas l'Europe ou pas l'Europe, mais quelle Europe ? Pour sa part, le Parti communiste français s'engagera pour l'Europe sociale et démocratique contre ce projet ultralibéral de Constitution européenne.
Nous engageons dés maintenant une grande campagne d'explication et de mobilisation contre ce projet ultra-libéral.
Au plan intérieur, le Président de la République déclare qu'il a trois ans pour confirmer l'essai. Quel essai ? Deux fois les Françaises et les Français ont dit au Président de la République qu'ils ne voulaient plus de cette politique antisociale, de cette machine à broyer les droits sociaux et à précariser notre société.
Alors, il ne faut pas transformer l'essai et poursuivre la même politique : il faut changer radicalement de politique.
De même, remettre en cause les 35h, c'est encore faire supporter aux salarié-es un effort qu'il faut demander aux profits boursiers. Les salaires sont trop bas et le pouvoir d'achat baisse. La solution est d'augmenter les salaires, pas d'affaiblir à nouveau le droit des salarié-es.
Le Président de la République parle beaucoup sur la cohésion sociale mais la réalité de son projet, c'est la culpabilisation des chômeur-euses, la baisse des budgets sociaux et une nouvelle mise en cause de l'action et des missions de l'Etat ainsi que la casse de la Sécu.
(Source http://www.pcf.fr, le 2 août 2004)