Communiqué des services du Premier ministre, en date du 17 janvier 2005, sur la réunion du comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.

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Auteur(s) moral(aux) : Premier ministre

Texte intégral

Le Premier ministre Jean-Pierre RAFFARIN a présidé aujourd'hui le sixième Comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
Le ministre de l'Intérieur a constaté que le nombre avait été élevé durant les trois premiers trimestres de 2004, mais que la tendance des trois mois s'était nettement renversée grâce à une meilleure coordination des services de l'Etat et à un dialogue renforcé avec les organisations concernées. Quatre régions concentrent l'essentiel de ces actes (Ile-de-France, Alsace, Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur). La responsabilité des pouvoirs publics est d'apporter une réponse adaptée à ces situations tout en soulignant que leurs populations n'ont pas à être stigmatisées pour les actes de quelques minorités.
La détermination du Gouvernement s'exprime dans une recherche active des auteurs de ces actes. Un nombre croissant d'affaires a été élucidé, la réponse pénale est actuellement d'une particulière sévérité, conformément aux instructions données par le garde des sceaux.
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de renforcer les mesures de protection des cimetières. Ces lieux de mémoire sont particulièrement exposés souvent du fait de leur isolement. L'émotion légitime suscitée par les actions profanation et qui concernent toutes les religions, nécessitent des mesures particulières prises avec le concours des maires (patrouilles de police ou de gendarmerie, vidéosurveillance, etc...).
Le Garde des Sceaux, ministre de la justice a présenté la politique de répression menée depuis plus d'un an en soulignant que la mobilisation de l'institution judiciaire avait permis d'accélérer le jugement des affaires auxquelles une priorité est systématiquement reconnue. Le Premier ministre tiendra dans les prochaines semaines une réunion de travail avec les procureurs généraux et les magistrats référents affectés auprès d'eux. Ces magistrats ont un rôle particulier de liaison avec les associations et les victimes. Leur création avait été décidée par le premier Comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
Le ministre de la Cohésion sociale a présenté le bilan de l'action des associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Il a souligné l'importance de la réunion qui s'est tenue sous la présidence du Premier ministre le vendredi 14 janvier. La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité mise en place le 1er février prochain amplifiera les possibilités d'action. Le ministre de la culture a dans le même esprit présenté les conclusions de la mission " Vivre ensemble " qui permettra une mobilisation spécifique des institutions culturelles.
Enfin, le ministre des Affaires étrangères a rappelé l'ensemble des initiatives françaises dans la lutte contre la propagation des idées racistes et antisémites grâce aux nouvelles technologies de l'information. L'action exemplaire de la France a été particulièrement mise en valeur notamment pour la lutte contre le racisme sur internet. La secrétaire d'État aux droits des victimes a souligné que plusieurs Etats envisageaient, à la lumière de l'expérience française, de se doter d'organismes analogues au Comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 28 janvier 2005)