Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de pouvoir rencontrer aujourd'hui, en la personne de M.Folz, un des grands patrons de l'industrie française, dans ce centre de recherche de PSA à Vélizy ; je tiens d'ailleurs à remercier M.Folz pour la qualité de l'accueil et des présentations qui m'ont été faites par vous et vos équipes aujourd'hui.
Ma présence ici s'inscrit très clairement dans le cadre de la politique gouvernementale en faveur du développement durable. Cette notion implique de concilier 3 dimensions économiques clés que sont le social, l'économie et l'environnement.
Le secteur des transports est un moteur clé de notre économie ; ils permettent une circulation des biens et des marchandises, une liberté de déplacement extraordinaire pour nos citoyens, et la construction de l'Europe de demain au travers de réseaux d'échange denses et de qualité. Ainsi , il n'est pas question comme d'autres ont pu le souhaiter jadis d'exercer une politique de restriction de l'offre.
Pourtant, il est de la responsabilité du gouvernement de prendre aujourd'hui les mesures nécessaires aux générations de demain et après-demain. Notre devoir, pour les générations futures, est d'aborder avec détermination la nécessaire diminution des émissions du secteur des transports. Vous savez que ce secteur représente à lui seul 27% des émissions de gaz à effet de serre, ce qui engendre outre un réchauffement planétaire des modifications de notre climat. Les pollutions locales, dans les villes notamment, sont également une source de préoccupation pour le gouvernement.
Quelles sont donc les actions du gouvernement en la matière pour parvenir à concilier ce besoin de développement économique et cette nécessaire maîtrise des nuisances par les transports ?
Concernant les marchandises, vous savez que le choix délibéré de ce gouvernement est de parvenir à un report modal massif.
Les décisions sur les nouvelles infrastructures concrétisent cette politique puisque après le CIADT du 18 décembre 2003 et la création de l'Agence de Financement des Infrastructures de Transports de France (l'AFITF) ce début d'année, ce sont bien 75% des investissements pour nos grandes infrastructures qui seront consacrées au ferroviaire, au fluvial et au maritime.
Ce sont là 9 Milliards d'euros qui seront apportés par l'État d'ici 2012. Mais développer des réseaux de qualité ne suffit pas si les chargeurs et transporteurs n'apprécient pas la qualité du service qui leur est offert sur ces infrastructures. C'est pourquoi le gouvernement, que je représente pour le secteur des transports, veille à développer des services de qualité en matière de fret ferroviaire, fluvial et maritime, je ne reviendrai pas sur les actions décidées en faveur de Fret SNCF ou encore de Voies Navigables de France, avec des montants conséquents à la clé et un soucis constant de satisfaction du client.
Concernant les voyageurs, les différents modes de transport doivent se développer chacun dans leur domaine de pertinence. Ainsi, sur des liaisons supérieures à 300 kms le TGV constitue -t-il un moyen de transport rapide et respectueux de l'environnement. La construction de plusieurs lignes de TGV à la fois constitue une première de la part de ce gouvernement. De même, les transports collectifs dans les villes et en région doivent progresser toujours et encore.
Tous ces efforts ont permis de montrer au travers de simulations à l'horizon 2010 que le secteur des transports était sur la bonne voie pour respecter les engagements de la France dans le cadre des accords de Kyoto.
Toutefois, deux modes de transport restent encore souvent pointés du doigt : il s'agit du mode aérien et de la route. Ces deux modes ont chacun leur domaine de pertinence et la politique malthusienne est je l'ai dit contraire aux ambitions gouvernementales. Il nous faut donc nous attaquer à la réduction de leurs émissions.
Dans le domaine de l'aérien, la France adressera à la Commission un memorandum proposant un ensemble de pistes de réflexion à mettre en uvre à l'échelle européenne ; il s'agit par exemple de l'instauration d'un marché de quotas d'émissions de CO2 avec des permis d'émissions dont les modalités devront bien évidemment être discutées entre les compagnies et les différents États.
Le secteur de l'automobile est donc l'objet de ma présence ici ; mon souhait très clair est de constater sur le terrain les progrès de l'un des 2 champions français de l'automobile en matière d'environnement et plus particulièrement de réduction des émissions de CO2. L'État, en la personne du ministère dont j'ai la charge, est plus particulièrement chargé de la définition et de la mise en uvre de la réglementation automobile. Le respect de cette réglementation est un premier point que nous avons pu voir ensemble cet après-midi et sur lequel vous reviendrez je pense M.Folz dans votre intervention. En ce qui concerne la réduction des polluants locaux, le développement des filtres à particules permet de réduire drastiquement les émissions de particules fines. Par contre un travail encore important semble nécessaire pour la réduction des oxydes d'azote.
Je souhaite que la Commission européenne propose avant la fin de cette année les futures normes EURO 5 permettant à l'horizon 2010 de généraliser les filtres à particules l'ensemble des voitures neuves diesel.
L'accent mis parallèlement sur la diversification énergétique avec les véhicules fonctionnant au gaz naturel, avec les travaux sur les biocarburants, sur les améliorations techniques telles que le système " stop and start " montrent qu'un potentiel important existe à court et moyen terme pour une réduction significative des émissions de CO2.
S'agissant de ces émissions de CO2, je constate que l'industrie française et en particulier PSA est bien placée et devrait normalement respecter l'échéance 2008. Parallèlement aux efforts des industriels pour améliorer les véhicules, les conditions d'entretien et d'usage sont importantes dans une approche globale et tout ce qui est fait pour un meilleur contrôle de la vitesse joue dans le bon sens.
Mais au-delà de ce respect réglementaire sur les technologies existantes, mon souhait est de voir ensemble comment aller plus loin grâce à des travaux de recherche intensifiés et à des expérimentations nouvelles sur les technologies nouvelles.
Loin de vouloir faire un choix d'une technologie précise - entre l'hydrogène ou l'hybride par exemple-, le but est d'avancer sur tous les champs possibles, et de rattraper le retard que peut avoir la France par rapport à des pays comme les États-Unis ou l'Allemagne en matière d'expérimentation à grande échelle de technologies nouvelles.
Mais j'ai pu constater M.Folz, au travers de cet après-midi de travail, que votre groupe était très actif en la matière ; je me réjouis des programmes innovants que vous m'avez présentés en matière d'hybridation des véhicules et de recherche sur les batteries notamment, mais et je vous laisse sans plus tarder présenter votre politique et vos résultats en la matière.
(Source http://www.equipement.gouv.fr, le19 mai 2005)
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de pouvoir rencontrer aujourd'hui, en la personne de M.Folz, un des grands patrons de l'industrie française, dans ce centre de recherche de PSA à Vélizy ; je tiens d'ailleurs à remercier M.Folz pour la qualité de l'accueil et des présentations qui m'ont été faites par vous et vos équipes aujourd'hui.
Ma présence ici s'inscrit très clairement dans le cadre de la politique gouvernementale en faveur du développement durable. Cette notion implique de concilier 3 dimensions économiques clés que sont le social, l'économie et l'environnement.
Le secteur des transports est un moteur clé de notre économie ; ils permettent une circulation des biens et des marchandises, une liberté de déplacement extraordinaire pour nos citoyens, et la construction de l'Europe de demain au travers de réseaux d'échange denses et de qualité. Ainsi , il n'est pas question comme d'autres ont pu le souhaiter jadis d'exercer une politique de restriction de l'offre.
Pourtant, il est de la responsabilité du gouvernement de prendre aujourd'hui les mesures nécessaires aux générations de demain et après-demain. Notre devoir, pour les générations futures, est d'aborder avec détermination la nécessaire diminution des émissions du secteur des transports. Vous savez que ce secteur représente à lui seul 27% des émissions de gaz à effet de serre, ce qui engendre outre un réchauffement planétaire des modifications de notre climat. Les pollutions locales, dans les villes notamment, sont également une source de préoccupation pour le gouvernement.
Quelles sont donc les actions du gouvernement en la matière pour parvenir à concilier ce besoin de développement économique et cette nécessaire maîtrise des nuisances par les transports ?
Concernant les marchandises, vous savez que le choix délibéré de ce gouvernement est de parvenir à un report modal massif.
Les décisions sur les nouvelles infrastructures concrétisent cette politique puisque après le CIADT du 18 décembre 2003 et la création de l'Agence de Financement des Infrastructures de Transports de France (l'AFITF) ce début d'année, ce sont bien 75% des investissements pour nos grandes infrastructures qui seront consacrées au ferroviaire, au fluvial et au maritime.
Ce sont là 9 Milliards d'euros qui seront apportés par l'État d'ici 2012. Mais développer des réseaux de qualité ne suffit pas si les chargeurs et transporteurs n'apprécient pas la qualité du service qui leur est offert sur ces infrastructures. C'est pourquoi le gouvernement, que je représente pour le secteur des transports, veille à développer des services de qualité en matière de fret ferroviaire, fluvial et maritime, je ne reviendrai pas sur les actions décidées en faveur de Fret SNCF ou encore de Voies Navigables de France, avec des montants conséquents à la clé et un soucis constant de satisfaction du client.
Concernant les voyageurs, les différents modes de transport doivent se développer chacun dans leur domaine de pertinence. Ainsi, sur des liaisons supérieures à 300 kms le TGV constitue -t-il un moyen de transport rapide et respectueux de l'environnement. La construction de plusieurs lignes de TGV à la fois constitue une première de la part de ce gouvernement. De même, les transports collectifs dans les villes et en région doivent progresser toujours et encore.
Tous ces efforts ont permis de montrer au travers de simulations à l'horizon 2010 que le secteur des transports était sur la bonne voie pour respecter les engagements de la France dans le cadre des accords de Kyoto.
Toutefois, deux modes de transport restent encore souvent pointés du doigt : il s'agit du mode aérien et de la route. Ces deux modes ont chacun leur domaine de pertinence et la politique malthusienne est je l'ai dit contraire aux ambitions gouvernementales. Il nous faut donc nous attaquer à la réduction de leurs émissions.
Dans le domaine de l'aérien, la France adressera à la Commission un memorandum proposant un ensemble de pistes de réflexion à mettre en uvre à l'échelle européenne ; il s'agit par exemple de l'instauration d'un marché de quotas d'émissions de CO2 avec des permis d'émissions dont les modalités devront bien évidemment être discutées entre les compagnies et les différents États.
Le secteur de l'automobile est donc l'objet de ma présence ici ; mon souhait très clair est de constater sur le terrain les progrès de l'un des 2 champions français de l'automobile en matière d'environnement et plus particulièrement de réduction des émissions de CO2. L'État, en la personne du ministère dont j'ai la charge, est plus particulièrement chargé de la définition et de la mise en uvre de la réglementation automobile. Le respect de cette réglementation est un premier point que nous avons pu voir ensemble cet après-midi et sur lequel vous reviendrez je pense M.Folz dans votre intervention. En ce qui concerne la réduction des polluants locaux, le développement des filtres à particules permet de réduire drastiquement les émissions de particules fines. Par contre un travail encore important semble nécessaire pour la réduction des oxydes d'azote.
Je souhaite que la Commission européenne propose avant la fin de cette année les futures normes EURO 5 permettant à l'horizon 2010 de généraliser les filtres à particules l'ensemble des voitures neuves diesel.
L'accent mis parallèlement sur la diversification énergétique avec les véhicules fonctionnant au gaz naturel, avec les travaux sur les biocarburants, sur les améliorations techniques telles que le système " stop and start " montrent qu'un potentiel important existe à court et moyen terme pour une réduction significative des émissions de CO2.
S'agissant de ces émissions de CO2, je constate que l'industrie française et en particulier PSA est bien placée et devrait normalement respecter l'échéance 2008. Parallèlement aux efforts des industriels pour améliorer les véhicules, les conditions d'entretien et d'usage sont importantes dans une approche globale et tout ce qui est fait pour un meilleur contrôle de la vitesse joue dans le bon sens.
Mais au-delà de ce respect réglementaire sur les technologies existantes, mon souhait est de voir ensemble comment aller plus loin grâce à des travaux de recherche intensifiés et à des expérimentations nouvelles sur les technologies nouvelles.
Loin de vouloir faire un choix d'une technologie précise - entre l'hydrogène ou l'hybride par exemple-, le but est d'avancer sur tous les champs possibles, et de rattraper le retard que peut avoir la France par rapport à des pays comme les États-Unis ou l'Allemagne en matière d'expérimentation à grande échelle de technologies nouvelles.
Mais j'ai pu constater M.Folz, au travers de cet après-midi de travail, que votre groupe était très actif en la matière ; je me réjouis des programmes innovants que vous m'avez présentés en matière d'hybridation des véhicules et de recherche sur les batteries notamment, mais et je vous laisse sans plus tarder présenter votre politique et vos résultats en la matière.
(Source http://www.equipement.gouv.fr, le19 mai 2005)