Texte intégral
Monsieur le Président du Sénat
Mesdames et Messieurs les sénateurs
Cher Renaud,
Chère Nicole,
Chère madame la présidente des meilleurs ouvriers de France.
D'abord, je voudrais adresser un amical salut aux meilleurs ouvriers de France, à tous ceux qui ont gagné ce titre de l'un des meilleurs ouvriers de France ; c'est un titre des plus noble de notre société. Je veux leur rendre hommage. C'est vraiment une image de dépassement, de qualité, d'épanouissement, c'est un exemple non seulement pour les jeunes aujourd'hui qui sont un des meilleurs jeunes apprentis, mais pour toute notre société, cette capacité d'accumuler, des heures et des heures durant, une compétence et un savoir-faire qui font honneur à notre pays. Merci de porter vos cravates, merci de cette fierté, car le travail manuel est essentiel dans l'équilibre de notre société. C'est une façon aussi de développer l'intelligence. L'intelligence de la main est aussi forte que l'intelligence de l'esprit. C'est aussi celle du cur, c'est pour cela que je suis très heureux que les meilleurs ouvriers de France, qui sont une élite du travail manuel et de l'artisanat, et de tous ces métiers qui font la richesse souvent de notre région et de notre pays, soient attentifs aux jeunes et notamment se soient engagés dans ce concours des meilleurs apprentis. Un des meilleurs apprentis c'est, je crois le meilleur moyen de donner le goût de l'excellence.
Je voudrais vous dire que, pour l'apprentissage, nous sommes mobilisés. Renaud DUTREIL vous en a certainement parlé. Nous sommes engagés dans la préparation d'un texte et d'une communication pour les prochaines semaines en Conseil des ministres, pour rendre notre apprentissage en France plus attractif, afin de développer l'apprentissage comme une voie d'épanouissement, mais aussi comme une voie d'intégration dans le monde du travail, des connaissances et des techniques professionnelles, mais aussi du monde du travail. C'est pour cela que l'apprentissage doit être, dans notre pays, revalorisé. Donc, nous allons développer un certain nombre d'initiatives. D'abord, faire connaître l'apprentissage à l'école : on va créer un passeport pour ce faire. On va essayer aussi de développer un certain nombre d'initiatives comme la carte de l'apprenti pour donner l'équivalence avec la carte d'étudiant. Un certain nombre de propositions qui vont, ainsi, mettre l'apprenti à la même place que l'étudiant dans notre société. C'est pour nous un élément très important du développement de l'insertion professionnelle dans des métiers qui sont essentiels à notre développement économique, à un moment où la croissance revient, à un moment où nous allons à nouveau créer des emplois, à un moment où notre pays a besoin de tous ses talents pour s'exprimer.
Félicitations à toutes les jeunes filles et à tous les jeunes garçons qui aujourd'hui ont obtenu cette médaille. Cette médaille a un sens : elle a le sens de la qualité de l'engagement professionnel, de la fierté de son métier. C'est, je crois, très important dans une société qui voudrait faire croire que la banalisation reste toujours la règle. Non, l'avenir de la France, ce n'est pas la banalisation, ce n'est pas la standardisation, ce n'est pas la concentration. L'avenir de l'économie de la France, c'est du talent, c'est de l'humain, c'est de l'imagination, c'est du travail, qui est enrichi par la personne humaine, et ça les meilleurs ouvriers de France portent ces valeurs, et je suis heureux de voir qu'ils les transmettent aux jeunes apprentis. Donc, merci madame SAURAT, merci à tous les MOF qui sont ici présents.
Je voudrais vous dire un mot d'actualité, puisque nous avons un sujet sur lequel il y a des difficultés, que je veux traiter clairement devant vous. Il s'agit du problème de la restauration et de la TVA dans la restauration. Vous savez c'est un sujet sur lequel nous sommes engagés. Le président de la République s'est engagé, je tiens à vous dire que je me sens complètement engagé par cet engagement du président, et je veux me mobiliser, et je mobilise tout l'ensemble du gouvernement pour que nous obtenions satisfaction. Vous connaissez les règles européennes ; nous voulons d'ailleurs les changer. Puisque c'est la règle actuelle qui s'applique, la règle actuelle, c'est qu'il faut l'unanimité pour obtenir une décision fiscale. Pour le moment, nous avons un refus de nos amis allemands, et, j'ai dû m'exprimer avec clarté à l'Assemblée nationale tout à l'heure pour leur dire ce que je pensais de leur position. Et, donc puisque nous n'avons pas à ce jour de décision européenne, je reste optimiste cependant sur la décision européenne, parce que la Commission a fait des propositions qui reprennent les nôtres, et donc nous avons un allié de poids pour obtenir l'accord du Conseil, c'est la Commission qui s'engage à avancer dans notre direction dans les mois qui viennent. Mais comme nous ne voulons pas plus attendre, et que nous avons pris des engagements, et je l'avais dit récemment : s'il n'y a pas de mesure européenne capable de nous donner satisfaction, nous prendrons des mesures franco-françaises. Or, nous avons obtenu l'autorisation d'avoir une mesure franco-française, celle de l'allègement des charges. Et, donc nous mettons tout de suite sur la table, dans l'attente de l'obtention de la TVA à 5,5% pour la restauration, nous mettons une somme considérable, qui est une somme de 1 milliard 500 millions d'euros pour faire un allègement massif des charges sociales pour l'ensemble de la restauration, de manière à permettre que ces entreprises qui ont anticipé ce type d'évolution puissent être à la pointe de notre développement économique. Pourquoi voulons-nous ces mesures ? Parce que nous pensons que c'est là le meilleur moyen de développer l'emploi, et de l'emploi qui est enraciné dans tous les territoires de France, de l'emploi qui développe de la formation, de l'emploi qui développe une capacité professionnelle, qui prépare des jeunes à des métiers, et c'est pour ça que aujourd'hui nous voulons défendre la restauration de notre pays. C'est, pour l'économie touristique, très prioritaire ; c'est pour l'économie locale et nationale particulièrement important. Donc, nous allons nous engager dans cette voie de l'allègement des charges, dans l'attente d'obtenir les 5,5 pour lequel nous continuons. Donc, cette mobilisation grâce au concours de la Commission européenne. Et je recevrai dès jeudi les professionnels, notamment le président Daguin, pour voir avec lui les modalités de mise en uvre de ces mesures de manière à ce que nous puissions alléger les charges. Je crois que c'est très important dans des métiers qui ont de plus en plus besoin de qualité de service, donc de personnel et qui sont donc pénalisés par des charges trop lourdes.
C'est pour ça que nous nous engageons, je tiens donc ma promesse, et nous tiendrons notre engagement, oui à la TVA à 5,5, mais tant que nous n'avons pas l'accord européen, nous prenons les mesures franco-françaises pour pouvoir permettre à la restauration d'être un secteur d'excellence dans notre pays, un élément majeur de notre développement pour le tourisme et aussi pour la création d'emploi. Vous savez que cette année 2004, pour le Gouvernement, c'est l'année de mobilisation pour l'emploi, il va de soi que les métiers que vous représentez sont les militants de l'emploi, ceux de la première ligne, ceux que nous devons donc accompagner.
Merci à tous.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 18 février 2004)
Mesdames et Messieurs les sénateurs
Cher Renaud,
Chère Nicole,
Chère madame la présidente des meilleurs ouvriers de France.
D'abord, je voudrais adresser un amical salut aux meilleurs ouvriers de France, à tous ceux qui ont gagné ce titre de l'un des meilleurs ouvriers de France ; c'est un titre des plus noble de notre société. Je veux leur rendre hommage. C'est vraiment une image de dépassement, de qualité, d'épanouissement, c'est un exemple non seulement pour les jeunes aujourd'hui qui sont un des meilleurs jeunes apprentis, mais pour toute notre société, cette capacité d'accumuler, des heures et des heures durant, une compétence et un savoir-faire qui font honneur à notre pays. Merci de porter vos cravates, merci de cette fierté, car le travail manuel est essentiel dans l'équilibre de notre société. C'est une façon aussi de développer l'intelligence. L'intelligence de la main est aussi forte que l'intelligence de l'esprit. C'est aussi celle du cur, c'est pour cela que je suis très heureux que les meilleurs ouvriers de France, qui sont une élite du travail manuel et de l'artisanat, et de tous ces métiers qui font la richesse souvent de notre région et de notre pays, soient attentifs aux jeunes et notamment se soient engagés dans ce concours des meilleurs apprentis. Un des meilleurs apprentis c'est, je crois le meilleur moyen de donner le goût de l'excellence.
Je voudrais vous dire que, pour l'apprentissage, nous sommes mobilisés. Renaud DUTREIL vous en a certainement parlé. Nous sommes engagés dans la préparation d'un texte et d'une communication pour les prochaines semaines en Conseil des ministres, pour rendre notre apprentissage en France plus attractif, afin de développer l'apprentissage comme une voie d'épanouissement, mais aussi comme une voie d'intégration dans le monde du travail, des connaissances et des techniques professionnelles, mais aussi du monde du travail. C'est pour cela que l'apprentissage doit être, dans notre pays, revalorisé. Donc, nous allons développer un certain nombre d'initiatives. D'abord, faire connaître l'apprentissage à l'école : on va créer un passeport pour ce faire. On va essayer aussi de développer un certain nombre d'initiatives comme la carte de l'apprenti pour donner l'équivalence avec la carte d'étudiant. Un certain nombre de propositions qui vont, ainsi, mettre l'apprenti à la même place que l'étudiant dans notre société. C'est pour nous un élément très important du développement de l'insertion professionnelle dans des métiers qui sont essentiels à notre développement économique, à un moment où la croissance revient, à un moment où nous allons à nouveau créer des emplois, à un moment où notre pays a besoin de tous ses talents pour s'exprimer.
Félicitations à toutes les jeunes filles et à tous les jeunes garçons qui aujourd'hui ont obtenu cette médaille. Cette médaille a un sens : elle a le sens de la qualité de l'engagement professionnel, de la fierté de son métier. C'est, je crois, très important dans une société qui voudrait faire croire que la banalisation reste toujours la règle. Non, l'avenir de la France, ce n'est pas la banalisation, ce n'est pas la standardisation, ce n'est pas la concentration. L'avenir de l'économie de la France, c'est du talent, c'est de l'humain, c'est de l'imagination, c'est du travail, qui est enrichi par la personne humaine, et ça les meilleurs ouvriers de France portent ces valeurs, et je suis heureux de voir qu'ils les transmettent aux jeunes apprentis. Donc, merci madame SAURAT, merci à tous les MOF qui sont ici présents.
Je voudrais vous dire un mot d'actualité, puisque nous avons un sujet sur lequel il y a des difficultés, que je veux traiter clairement devant vous. Il s'agit du problème de la restauration et de la TVA dans la restauration. Vous savez c'est un sujet sur lequel nous sommes engagés. Le président de la République s'est engagé, je tiens à vous dire que je me sens complètement engagé par cet engagement du président, et je veux me mobiliser, et je mobilise tout l'ensemble du gouvernement pour que nous obtenions satisfaction. Vous connaissez les règles européennes ; nous voulons d'ailleurs les changer. Puisque c'est la règle actuelle qui s'applique, la règle actuelle, c'est qu'il faut l'unanimité pour obtenir une décision fiscale. Pour le moment, nous avons un refus de nos amis allemands, et, j'ai dû m'exprimer avec clarté à l'Assemblée nationale tout à l'heure pour leur dire ce que je pensais de leur position. Et, donc puisque nous n'avons pas à ce jour de décision européenne, je reste optimiste cependant sur la décision européenne, parce que la Commission a fait des propositions qui reprennent les nôtres, et donc nous avons un allié de poids pour obtenir l'accord du Conseil, c'est la Commission qui s'engage à avancer dans notre direction dans les mois qui viennent. Mais comme nous ne voulons pas plus attendre, et que nous avons pris des engagements, et je l'avais dit récemment : s'il n'y a pas de mesure européenne capable de nous donner satisfaction, nous prendrons des mesures franco-françaises. Or, nous avons obtenu l'autorisation d'avoir une mesure franco-française, celle de l'allègement des charges. Et, donc nous mettons tout de suite sur la table, dans l'attente de l'obtention de la TVA à 5,5% pour la restauration, nous mettons une somme considérable, qui est une somme de 1 milliard 500 millions d'euros pour faire un allègement massif des charges sociales pour l'ensemble de la restauration, de manière à permettre que ces entreprises qui ont anticipé ce type d'évolution puissent être à la pointe de notre développement économique. Pourquoi voulons-nous ces mesures ? Parce que nous pensons que c'est là le meilleur moyen de développer l'emploi, et de l'emploi qui est enraciné dans tous les territoires de France, de l'emploi qui développe de la formation, de l'emploi qui développe une capacité professionnelle, qui prépare des jeunes à des métiers, et c'est pour ça que aujourd'hui nous voulons défendre la restauration de notre pays. C'est, pour l'économie touristique, très prioritaire ; c'est pour l'économie locale et nationale particulièrement important. Donc, nous allons nous engager dans cette voie de l'allègement des charges, dans l'attente d'obtenir les 5,5 pour lequel nous continuons. Donc, cette mobilisation grâce au concours de la Commission européenne. Et je recevrai dès jeudi les professionnels, notamment le président Daguin, pour voir avec lui les modalités de mise en uvre de ces mesures de manière à ce que nous puissions alléger les charges. Je crois que c'est très important dans des métiers qui ont de plus en plus besoin de qualité de service, donc de personnel et qui sont donc pénalisés par des charges trop lourdes.
C'est pour ça que nous nous engageons, je tiens donc ma promesse, et nous tiendrons notre engagement, oui à la TVA à 5,5, mais tant que nous n'avons pas l'accord européen, nous prenons les mesures franco-françaises pour pouvoir permettre à la restauration d'être un secteur d'excellence dans notre pays, un élément majeur de notre développement pour le tourisme et aussi pour la création d'emploi. Vous savez que cette année 2004, pour le Gouvernement, c'est l'année de mobilisation pour l'emploi, il va de soi que les métiers que vous représentez sont les militants de l'emploi, ceux de la première ligne, ceux que nous devons donc accompagner.
Merci à tous.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 18 février 2004)