Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Effectivement, la croissance est de retour en France. Effectivement, le chômage recule dans notre pays. Effectivement, la hausse des prix reste contenue. Effectivement, notre excédent de balance commerciale et de balance des paiements est considérable. Effectivement, malgré ces progrès économiques, de grandes réformes sociales ont été réalisées dans notre pays car nous n'opposons pas la recherche de l'efficacité économique et le souci de la justice sociale.
La loi contre les exclusions, la couverture maladie universelle, les programmes d'emplois des jeunes qui ont redonné confiance à des dizaines et des dizaines de milliers de jeunes gens et de jeunes filles dans notre pays, la loi sur la réduction du temps de travail et les négociations engagées qui contribuent à la diminution du chômage, constituent dans notre pays la tentative patiente d'allier la recherche de l'efficacité économique et le progrès social.
Il existe pour ces raisons, en France désormais, parmi les acteurs de la vie économique mais aussi parmi nos concitoyens, un climat de confiance que vous n'aviez pas su établir et qui vous ont conduit à précipiter des échéances pendant lesquelles le peuple vous a sanctionné.
Nous continuons à avancer et effectivement, le Gouvernement a soumis au Conseil d'Etat un projet de loi portant sur la régulation économique. Ce projet de loi sera présenté dans quelques semaines au Conseil des ministres, il sera ensuite débattu à l'Assemblée nationale et au Sénat. Il va introduire en particulier des réformes essentielles en ce qui concerne le droit des sociétés. Il va mieux réguler l'économie en civilisant et en rendant plus équitables les rapports entre le monde de la production et notamment la production agricole française, le monde de la grande distribution - dont nous soulignons l'efficacité mais qui ne doit pas introduire dans ses rapports avec les producteurs, des contrats léonins -, et le monde de la consommation et les consommateurs.
Nous pensons que vous devrez vous intéresser à ce que nous proposons et effectivement, soit en accrochant un volet épargne salariale à un stade ultérieur de la discussion, soit en utilisant un projet de loi spécifique sur les questions de l'épargne salariale dans notre pays, c'est-à-dire fondamentalement de l'épargne à long terme. Nous avancerons aussi sur ce sujet.
Mais lorsqu'il s'agit de maîtriser des instruments techniques complexes, quand il s'agit de clarifier les concepts autour desquels on agit, nous préférons nous donner le temps d'arbitrer plutôt que de précipiter des décisions que nous ne maîtrisons pas ensuite. Dans ce domaine, à notre rythme, nous continuerons à avancer et lorsque j'entends un représentant éminent de l'opposition, un ancien Premier ministre interrogé à la fin de cette semaine, dimanche je crois, déclarer, dans une grande émission, que depuis trois ans, l'opposition n'a pas été capable de formuler des propositions ou d'élaborer un programme, je me dis que la démarche qui est la nôtre est plus positive pour notre pays que celle que vous pourriez vous-même introduire."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 23 février 2000)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Effectivement, la croissance est de retour en France. Effectivement, le chômage recule dans notre pays. Effectivement, la hausse des prix reste contenue. Effectivement, notre excédent de balance commerciale et de balance des paiements est considérable. Effectivement, malgré ces progrès économiques, de grandes réformes sociales ont été réalisées dans notre pays car nous n'opposons pas la recherche de l'efficacité économique et le souci de la justice sociale.
La loi contre les exclusions, la couverture maladie universelle, les programmes d'emplois des jeunes qui ont redonné confiance à des dizaines et des dizaines de milliers de jeunes gens et de jeunes filles dans notre pays, la loi sur la réduction du temps de travail et les négociations engagées qui contribuent à la diminution du chômage, constituent dans notre pays la tentative patiente d'allier la recherche de l'efficacité économique et le progrès social.
Il existe pour ces raisons, en France désormais, parmi les acteurs de la vie économique mais aussi parmi nos concitoyens, un climat de confiance que vous n'aviez pas su établir et qui vous ont conduit à précipiter des échéances pendant lesquelles le peuple vous a sanctionné.
Nous continuons à avancer et effectivement, le Gouvernement a soumis au Conseil d'Etat un projet de loi portant sur la régulation économique. Ce projet de loi sera présenté dans quelques semaines au Conseil des ministres, il sera ensuite débattu à l'Assemblée nationale et au Sénat. Il va introduire en particulier des réformes essentielles en ce qui concerne le droit des sociétés. Il va mieux réguler l'économie en civilisant et en rendant plus équitables les rapports entre le monde de la production et notamment la production agricole française, le monde de la grande distribution - dont nous soulignons l'efficacité mais qui ne doit pas introduire dans ses rapports avec les producteurs, des contrats léonins -, et le monde de la consommation et les consommateurs.
Nous pensons que vous devrez vous intéresser à ce que nous proposons et effectivement, soit en accrochant un volet épargne salariale à un stade ultérieur de la discussion, soit en utilisant un projet de loi spécifique sur les questions de l'épargne salariale dans notre pays, c'est-à-dire fondamentalement de l'épargne à long terme. Nous avancerons aussi sur ce sujet.
Mais lorsqu'il s'agit de maîtriser des instruments techniques complexes, quand il s'agit de clarifier les concepts autour desquels on agit, nous préférons nous donner le temps d'arbitrer plutôt que de précipiter des décisions que nous ne maîtrisons pas ensuite. Dans ce domaine, à notre rythme, nous continuerons à avancer et lorsque j'entends un représentant éminent de l'opposition, un ancien Premier ministre interrogé à la fin de cette semaine, dimanche je crois, déclarer, dans une grande émission, que depuis trois ans, l'opposition n'a pas été capable de formuler des propositions ou d'élaborer un programme, je me dis que la démarche qui est la nôtre est plus positive pour notre pays que celle que vous pourriez vous-même introduire."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 23 février 2000)