Texte intégral
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Député-Maire de Millau, Cher Jacques Godfrain,
Monsieur le Président, Cher Jean Puech,
Madame la Préfète,
Monsieur le Directeur régional des Affaires culturelles,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires et les Elus,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux d'être aujourd'hui avec vous à Millau et d'y signer cette convention de développement culturel entre l'Etat et la ville de Millau.
Votre ville est devenue exemplaire de " l'image d'une France moderne et conquérante ", comme l'a déclaré Jacques Chirac, en inaugurant, le 14 décembre dernier, le viaduc, ce prodige d'art et d'architecture, qui est devenu dans le monde entier le nouvel emblème du génie civil français.
La construction du viaduc a joué un rôle moteur dans l'activité économique de Millau. Il suscite d'ores et déjà la curiosité et l'admiration de très nombreux visiteurs. Il ajoute à l'attrait d'une ville d'art, d'histoire et de culture.
J'ai visité ce matin le site archéologique de la Graufesenque, où, dès le premier siècle de notre ère, plus de cinq cents potiers exportaient des vases par milliers dans tout l'empire romain. Millau et sa région sont riches d'un patrimoine historique, architectural, culturel et naturel tout à fait exceptionnel, qui complète l'attrait de son artisanat mondialement réputé, avec les produits du terroir, issus de l'élevage de la brebis, depuis des siècles : et notamment, le Roquefort et l'industrie du gant, dont Millau est la capitale, et que célèbre le musée de France le plus fréquenté de l'Aveyron, situé dans l'un des plus beaux hôtels du XVIIIe siècle de Millau. C'est cette mémoire des hommes, au carrefour des plateaux agricoles et des vallées industrieuses, qui fait votre identité et votre fierté, et que le musée et l'ensemble de votre patrimoine permet de découvrir et de faire partager.
L'Etat soutient vos efforts en ce sens, qu'il s'agisse de ce patrimoine monumental et historique, ou de la création et de la diffusion du spectacle vivant, et la pose de la première pierre du théâtre de la Maison du Peuple ce matin marque une étape déterminante pour sceller cette alliance féconde du patrimoine et de la création, qui contribuera au rayonnement accru de votre ville.
Oui, cette convention exprime une grande ambition culturelle et permet de vous en donner les moyens. Car l'Etat se tient à vos côtés pour mener une politique culturelle à la hauteur de votre ambition, autour d'objectifs partagés, qui sont détaillés dans cette convention.
L'Etat, loin de se désengager, vous accompagne, y compris pour vous permettre de prendre la responsabilité, comme la loi le permet désormais, du site archéologique de la Graufesenque, un site unique, d'un intérêt majeur, et où les chercheurs continuent de faire des découvertes chaque jour. Des découvertes à faire partager aux habitants de Millau et de sa région, et à tous ceux qui empruntent aujourd'hui cette grande route qui reliait, depuis les Romains, Millau à Marseille et à la Méditerranée. C'est dans ce même esprit, que la diffusion au grand public des résultats des fouilles effectuées à l'occasion de la construction du viaduc, qui confirme la continuité des activités humaines autour de Millau depuis le Néolithique, ainsi que la formation pédagogique, grâce notamment à la classe patrimoine, font partie des actions couvertes par cette convention, conclue pour les trois ans à venir, et qui prolonge celle qui avait été signée en 2002.
Je me réjouis enfin que cette convention permette à la ville de mieux préserver, et de rendre accessible, grâce au soutien de l'Etat, votre patrimoine écrit, d'une inestimable richesse, et encourage vos efforts en faveur du développement de la lecture publique, qui est au coeur de l'accès de tous les publics, de tous âges, à la culture, aux connaissances, aux découvertes provoquées par la rencontre avec les oeuvres et les artistes du passé comme du présent.
Le viaduc de Millau est un atout considérable pour l'aménagement de notre territoire. Cette convention de développement culturel vous apporte un atout complémentaire, décisif pour le rayonnement de votre cité et de votre si belle région.
Je vous remercie.
[discours à Sainte-Eulalie-de-Cernon]
Monsieur le Président, Cher Jean,
Madame la Préfète,
Monsieur le Directeur régional des Affaires culturelles,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames, Messieurs,
Dans cette magnifique vallée du Cernon, au coeur du parc naturel régional des Grands Causses, dans ce village authentique et fortifié, dans cette commanderie qui a, dès le XIIe siècle, abrité les premiers templiers du Larzac, je suis très heureux de venir signer avec vous la convention entre l'Etat et le Conseil général de l'Aveyron, qui fixe les objectifs partagés de notre politique commune en faveur du développement culturel de votre territoire.
Je ne reviendrai pas en détail sur l'ensemble des dispositions de cette convention qui décline à l'échelle de votre département si vaste et au si riche patrimoine culturel et naturel les priorités qui sont les miennes au niveau national et que je résumerai ainsi : l'alliance de la création et du patrimoine au bénéfice des habitants et des visiteurs de votre si beau territoire.
Je retiens en particulier les trois axes forts qui sont si importants au niveau national : le développement du spectacle vivant, pour faire vivre la création et l'apport des artistes à l'attractivité de votre territoire ; l'éducation artistique et culturelle, pour former les citoyens, les publics et les artistes de demain ; l'accent très fort que vous avez mis sur la valorisation de votre patrimoine, qui contribue de manière décisive au rayonnement de votre département, bien au delà de nos frontières, puisque j'ai demandé, avec mon collègue Serge Lepeltier, ministre de l'écologie et du développement durable, l'inscription des Causses et Cévennes, dont le périmètre est en grande partie situé sur votre territoire, sur la liste du patrimoine mondial destiné à recenser ces biens qui sont des biens communs de l'humanité, et selon les termes mêmes de la convention adoptée en 1972 dans le cadre de l'Unesco, " des biens culturels et naturels considérés comme étant de valeur universelle exceptionnelle ".
La France fait déjà partie des Etats bien représentés sur cette liste, avec des monuments, comme la cathédrale de Chartres, inscrite en 1979, ou des ensembles patrimoniaux, comme le Val de Loire, inscrit en 2000. Ces Etats ont limité volontairement leur proposition à une seule par an.
C'est dire l'importance que l'Etat accorde à votre magnifique région, c'est dire l'enjeu de la démarche que vous avez engagée pour que les sites remarquables du Larzac templier et hospitalier, patrimoine unique en Europe, soient eux-mêmes inscrits dans ce grand projet fédérateur : fédérateur des deux forces que l'on retrouve présentes dans l'ensemble de votre département, la valeur de votre patrimoine historique et monumental d'une part, et la qualité de votre patrimoine naturel d'autre part ; fédérateur des énergies des hommes, des territoires et des collectivités concernés : depuis les communes jusqu'aux cinq départements et aux trois régions, dans un projet d'aménagement du territoire cohérent porté par les structures de gestion existantes (le parc national des Cévennes, le parc naturel régional des Grands Causses, le centre d'initiation des SIVOM). Ces structures seront réunies autour d'une charte d'engagement qui permettra de faire converger toutes les énergies vers une action commune coordonnée, efficace et de qualité.
Je tiens à rendre un hommage particulier aux élus qui se sont mobilisés avec persévérance autour de ce grand et beau projet. Et je tiens à rendre un hommage particulièrement chaleureux à Jean Puech, qui a remarquablement bien défendu l'inscription de votre département dans ce projet.
Je me souviens en cet instant, avec émotion, de ce moment, c'était il y a un mois, le 1er février exactement, juste avant que ne commence le débat d'orientation au Sénat sur le spectacle vivant, où Jean Puech m'a accueilli en haut de l'escalier d'honneur du palais du Luxembourg, pour me remettre, non pas le dossier des Grands Causses et des Cévennes, mais la somme et l'aboutissement de dix années de travail et d'efforts pour faire progresser cette belle cause, qui réussira, j'en suis sûr, lorsqu'elle sera examinée par le comité du patrimoine mondial en juin de l'année prochaine.
Vous savez que je vous soutiens de toute mon énergie dans cette démarche dont vous pouvez être fiers. Car elle exprime à merveille combien reconquérir son propre patrimoine, ses racines et son identité, c'est d'abord les faire connaître, les faire aimer, les faire partager. Oui, vous illustrez avec force la détermination qui doit être la nôtre aujourd'hui, dans la fidélité à l'esprit de Malraux : " la culture ne s'hérite pas, elle se conquiert ".
Je vous remercie.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 4 mars 2005)
Monsieur le Député-Maire de Millau, Cher Jacques Godfrain,
Monsieur le Président, Cher Jean Puech,
Madame la Préfète,
Monsieur le Directeur régional des Affaires culturelles,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires et les Elus,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux d'être aujourd'hui avec vous à Millau et d'y signer cette convention de développement culturel entre l'Etat et la ville de Millau.
Votre ville est devenue exemplaire de " l'image d'une France moderne et conquérante ", comme l'a déclaré Jacques Chirac, en inaugurant, le 14 décembre dernier, le viaduc, ce prodige d'art et d'architecture, qui est devenu dans le monde entier le nouvel emblème du génie civil français.
La construction du viaduc a joué un rôle moteur dans l'activité économique de Millau. Il suscite d'ores et déjà la curiosité et l'admiration de très nombreux visiteurs. Il ajoute à l'attrait d'une ville d'art, d'histoire et de culture.
J'ai visité ce matin le site archéologique de la Graufesenque, où, dès le premier siècle de notre ère, plus de cinq cents potiers exportaient des vases par milliers dans tout l'empire romain. Millau et sa région sont riches d'un patrimoine historique, architectural, culturel et naturel tout à fait exceptionnel, qui complète l'attrait de son artisanat mondialement réputé, avec les produits du terroir, issus de l'élevage de la brebis, depuis des siècles : et notamment, le Roquefort et l'industrie du gant, dont Millau est la capitale, et que célèbre le musée de France le plus fréquenté de l'Aveyron, situé dans l'un des plus beaux hôtels du XVIIIe siècle de Millau. C'est cette mémoire des hommes, au carrefour des plateaux agricoles et des vallées industrieuses, qui fait votre identité et votre fierté, et que le musée et l'ensemble de votre patrimoine permet de découvrir et de faire partager.
L'Etat soutient vos efforts en ce sens, qu'il s'agisse de ce patrimoine monumental et historique, ou de la création et de la diffusion du spectacle vivant, et la pose de la première pierre du théâtre de la Maison du Peuple ce matin marque une étape déterminante pour sceller cette alliance féconde du patrimoine et de la création, qui contribuera au rayonnement accru de votre ville.
Oui, cette convention exprime une grande ambition culturelle et permet de vous en donner les moyens. Car l'Etat se tient à vos côtés pour mener une politique culturelle à la hauteur de votre ambition, autour d'objectifs partagés, qui sont détaillés dans cette convention.
L'Etat, loin de se désengager, vous accompagne, y compris pour vous permettre de prendre la responsabilité, comme la loi le permet désormais, du site archéologique de la Graufesenque, un site unique, d'un intérêt majeur, et où les chercheurs continuent de faire des découvertes chaque jour. Des découvertes à faire partager aux habitants de Millau et de sa région, et à tous ceux qui empruntent aujourd'hui cette grande route qui reliait, depuis les Romains, Millau à Marseille et à la Méditerranée. C'est dans ce même esprit, que la diffusion au grand public des résultats des fouilles effectuées à l'occasion de la construction du viaduc, qui confirme la continuité des activités humaines autour de Millau depuis le Néolithique, ainsi que la formation pédagogique, grâce notamment à la classe patrimoine, font partie des actions couvertes par cette convention, conclue pour les trois ans à venir, et qui prolonge celle qui avait été signée en 2002.
Je me réjouis enfin que cette convention permette à la ville de mieux préserver, et de rendre accessible, grâce au soutien de l'Etat, votre patrimoine écrit, d'une inestimable richesse, et encourage vos efforts en faveur du développement de la lecture publique, qui est au coeur de l'accès de tous les publics, de tous âges, à la culture, aux connaissances, aux découvertes provoquées par la rencontre avec les oeuvres et les artistes du passé comme du présent.
Le viaduc de Millau est un atout considérable pour l'aménagement de notre territoire. Cette convention de développement culturel vous apporte un atout complémentaire, décisif pour le rayonnement de votre cité et de votre si belle région.
Je vous remercie.
[discours à Sainte-Eulalie-de-Cernon]
Monsieur le Président, Cher Jean,
Madame la Préfète,
Monsieur le Directeur régional des Affaires culturelles,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames, Messieurs,
Dans cette magnifique vallée du Cernon, au coeur du parc naturel régional des Grands Causses, dans ce village authentique et fortifié, dans cette commanderie qui a, dès le XIIe siècle, abrité les premiers templiers du Larzac, je suis très heureux de venir signer avec vous la convention entre l'Etat et le Conseil général de l'Aveyron, qui fixe les objectifs partagés de notre politique commune en faveur du développement culturel de votre territoire.
Je ne reviendrai pas en détail sur l'ensemble des dispositions de cette convention qui décline à l'échelle de votre département si vaste et au si riche patrimoine culturel et naturel les priorités qui sont les miennes au niveau national et que je résumerai ainsi : l'alliance de la création et du patrimoine au bénéfice des habitants et des visiteurs de votre si beau territoire.
Je retiens en particulier les trois axes forts qui sont si importants au niveau national : le développement du spectacle vivant, pour faire vivre la création et l'apport des artistes à l'attractivité de votre territoire ; l'éducation artistique et culturelle, pour former les citoyens, les publics et les artistes de demain ; l'accent très fort que vous avez mis sur la valorisation de votre patrimoine, qui contribue de manière décisive au rayonnement de votre département, bien au delà de nos frontières, puisque j'ai demandé, avec mon collègue Serge Lepeltier, ministre de l'écologie et du développement durable, l'inscription des Causses et Cévennes, dont le périmètre est en grande partie situé sur votre territoire, sur la liste du patrimoine mondial destiné à recenser ces biens qui sont des biens communs de l'humanité, et selon les termes mêmes de la convention adoptée en 1972 dans le cadre de l'Unesco, " des biens culturels et naturels considérés comme étant de valeur universelle exceptionnelle ".
La France fait déjà partie des Etats bien représentés sur cette liste, avec des monuments, comme la cathédrale de Chartres, inscrite en 1979, ou des ensembles patrimoniaux, comme le Val de Loire, inscrit en 2000. Ces Etats ont limité volontairement leur proposition à une seule par an.
C'est dire l'importance que l'Etat accorde à votre magnifique région, c'est dire l'enjeu de la démarche que vous avez engagée pour que les sites remarquables du Larzac templier et hospitalier, patrimoine unique en Europe, soient eux-mêmes inscrits dans ce grand projet fédérateur : fédérateur des deux forces que l'on retrouve présentes dans l'ensemble de votre département, la valeur de votre patrimoine historique et monumental d'une part, et la qualité de votre patrimoine naturel d'autre part ; fédérateur des énergies des hommes, des territoires et des collectivités concernés : depuis les communes jusqu'aux cinq départements et aux trois régions, dans un projet d'aménagement du territoire cohérent porté par les structures de gestion existantes (le parc national des Cévennes, le parc naturel régional des Grands Causses, le centre d'initiation des SIVOM). Ces structures seront réunies autour d'une charte d'engagement qui permettra de faire converger toutes les énergies vers une action commune coordonnée, efficace et de qualité.
Je tiens à rendre un hommage particulier aux élus qui se sont mobilisés avec persévérance autour de ce grand et beau projet. Et je tiens à rendre un hommage particulièrement chaleureux à Jean Puech, qui a remarquablement bien défendu l'inscription de votre département dans ce projet.
Je me souviens en cet instant, avec émotion, de ce moment, c'était il y a un mois, le 1er février exactement, juste avant que ne commence le débat d'orientation au Sénat sur le spectacle vivant, où Jean Puech m'a accueilli en haut de l'escalier d'honneur du palais du Luxembourg, pour me remettre, non pas le dossier des Grands Causses et des Cévennes, mais la somme et l'aboutissement de dix années de travail et d'efforts pour faire progresser cette belle cause, qui réussira, j'en suis sûr, lorsqu'elle sera examinée par le comité du patrimoine mondial en juin de l'année prochaine.
Vous savez que je vous soutiens de toute mon énergie dans cette démarche dont vous pouvez être fiers. Car elle exprime à merveille combien reconquérir son propre patrimoine, ses racines et son identité, c'est d'abord les faire connaître, les faire aimer, les faire partager. Oui, vous illustrez avec force la détermination qui doit être la nôtre aujourd'hui, dans la fidélité à l'esprit de Malraux : " la culture ne s'hérite pas, elle se conquiert ".
Je vous remercie.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 4 mars 2005)