Conférence de presse de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, sur la contribution de l'Union européenne à un règlement négocié au Proche-Orient, la stratégie européenne pour le Moyen-Orient, la position européenne vis-à-vis de la situation en Haïti et en Iran, le partenariat stratégique et la coopération européenne avec la Russie, Bruxelles, le 23 février 2004.

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Circonstance : Réunion du Conseil affaires générales et relations extérieures, à Bruxelles le 23 février 2004

Texte intégral

Vous me permettrez de vous présenter tout d'abord les principaux points politiques que nous avons évoqués lors de notre déjeuner, en commençant par le Proche et le Moyen-Orient. Nous avons d'abord rappelé notre attachement à la Feuille de route en insistant sur le fait que le retrait israélien de Gaza doit être la première étape de la mise en oeuvre de la Feuille de route. Nous avons rappelé par ailleurs la nécessité d'inscrire toute action dans le cadre de la recherche d'un plan négocié. Pour la France, vous le savez, il est important d'accompagner le mouvement, d'accompagner tout mouvement dans le sens de la paix, d'abord une force de paix transitoire qui pourrait permettre de garantir la paix et la stabilité à Gaza. C'est la meilleure façon d'inscrire ce retrait dans le cadre d'un plan international.
Deuxièmement, nous proposons la tenue d'une conférence internationale pour passer à la suite de la mise en oeuvre de la Feuille de route. Et nous reprenons là l'articulation entre les différentes phases de la Feuille de route telle que vous la connaissez. Dans notre esprit, je parle toujours pour la France, l'Autorité palestinienne et les pays arabes ont un rôle essentiel à jouer. Ils doivent reprendre l'initiative, dans la ligne de l'initiative de paix présentée lors du Sommet de Beyrouth en mars 2002. Nous espérons que le prochain sommet de la Ligue arabe à Tunis sera important, marquera une étape, un réengagement de l'ensemble de ces pays arabes.
Nous avons ensuite évoqué la question d'une stratégie européenne pour le Moyen-Orient. J'ai proposé que notre approche soit fondée sur quatre principes.
Le dialogue, tout d'abord, avec l'ensemble des pays de la région. Il faut partir de l'attente de ces pays. Il faut un partenariat qui réponde aux besoins de chacun.
Deuxième point, la nécessité d'une approche différenciée pour tenir compte des particularités. On ne peut pas traiter de la même manière les pays du Maghreb, les pays du Proche et du Moyen-Orient voire les pays comme le Pakistan ou l'Afghanistan.
Le troisième point c'est le souci de la complémentarité avec les instruments dont l'Union dispose déjà vis-à-vis de cette région. Je pense au Processus de Barcelone ou encore aux accords de coopération avec les pays du Golfe.
Le quatrième point, c'est la concertation avec les partenaires internationaux et, bien sûr, au premier chef, avec les Etats-Unis.
J'ai eu l'occasion de faire le point sur la situation en Haïti pour marquer l'importance d'une implication européenne dans le règlement de la crise. L'Union pourrait apporter sa contribution dans quatre domaines.
Le premier domaine, c'est le soutien à la médiation politique en cours. Vous connaissez le principe qui est le soutien général au plan d'action de la CARICOM, principe de soutien aux autorités politiques élues, mais aussi prise en compte, bien sûr, de la situation à Haïti. C'est cette course de vitesse entre la tentative de trouver une solution par le dialogue et en même temps l'affirmation toujours plus forte de la violence, l'affirmation de groupes armés, au-delà de l'opposition légale qui reste toujours figée dans un certain mutisme, dans le refus de ce dialogue. La violence gagne, puisque la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien, vous le savez, est "tombée" cette nuit. Dans ce contexte, la seule solution pour nous, c'est bien le dialogue. Essayer de reprendre les fils de la conversation et du dialogue pour essayer de déterminer ensemble un processus de sortie de crise.
Le deuxième domaine où une contribution internationale est importante, au-delà du domaine politique, c'est, bien sûr, l'assistance humanitaire à la population. Les Nations unies ont envoyé une mission pour évaluer les besoins d'Haïti. Il est important, là encore, de se mobiliser, à la fois sur le plan régional et international.
Le troisième point c'est le soutien à l'envoi d'observateurs sur les Droits de l'Homme. Les exactions doivent pouvoir être recensées. Il faut lutter contre cette montée des atteintes aux Droits de l'Homme et pour cela il faut être informé. Il est donc important, et nous plaidons pour que les observateurs, par exemple de la Commission des Droits de l'Homme ou en liaison avec le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme, puissent être envoyés.
Le quatrième point, c'est un appui logistique ou financier de façon à pouvoir organiser ou préparer l'organisation d'une force civile de paix telle qu'elle a été prévue et évoquée par la CARICOM.
Nous avons débuté notre session de cet après-midi par l'examen de la situation en Iran en exprimant notre inquiétude, notre préoccupation, après le déroulement du premier tour des élections législatives du 20 février. Nous avons marqué notre préoccupation à la suite de l'invalidation d'un grand nombre de candidats, empêchant les Iraniens d'exprimer clairement et sereinement leur volonté. Nous souhaitons afficher notre souci de vigilance vis-à-vis de ce qui se passe en Iran, en particulier dans les domaines où nous sommes particulièrement engagés, et je pense en particulier à la prolifération à la veille du rapport du directeur de l'Agence internationale de l'Energie atomique, et aux Droits de l'Homme.
Nous avons enfin abordé la question des relations de l'Union avec la Russie. Le travail d'évaluation de la relation Union européenne - Russie a été très constructif. L'Union a confirmé sa détermination à poursuivre la construction d'un véritable partenariat stratégique avec la Russie. Nous avons également marqué la nécessité de voir étendre l'Accord de partenariat et de coopération entre l'Union et la Russie aux dix nouveaux Etats membres dès le 1er mai 2004. Nous sommes convenus d'intensifier le dialogue avec Moscou pour y parvenir, en prenant naturellement en compte les demandes spécifiques de Moscou telles qu'évoquées dans leur déclaration en quatorze points. Nous avons aussi réaffirmé notre objectif de passer rapidement à la réalisation concrète des quatre espaces communs de coopération définis lors du Sommet de Saint-Pétersbourg l'année dernière, c'est-à-dire l'économie, la justice et les affaires intérieures, la sécurité extérieure, et enfin la culture et la recherche. Voilà pour les principaux points politiques que nous avons évoqués lors du déjeuner et lors du début de la séance de cet après-midi.
Q - Concernant le plan pour le Grand Moyen-Orient, vous avez exprimé vos idées, M. Fischer aussi. Les Américains également. Il y a des lignes de convergence mais les Américains insistent notamment sur un volet sécuritaire garanti par l'OTAN. Est-ce que vous êtes d'accord sur cette vision ? Quel rôle voyez-vous pour l'OTAN ?
R - Nous sommes naturellement dans une phase où il est important que le dialogue se nourrisse entre les uns et les autres. Ce que nous souhaitons, c'est pouvoir affirmer rapidement une position ou des lignes de convergence entre les différents pays européens. Donc nous sommes dans une phase de dialogue, où les choses ne sont pas figées. Dans les préoccupations européennes, il y a naturellement, au premier chef, celle de prendre en compte les conflits qui agitent cette région. On ne peut pas laisser ces conflits de côté. Je pense à la situation du Proche-Orient, bien sûr, je pense naturellement à la situation irakienne. De la même façon il y a une dimension politique, il y a le développement économique et social, c'est tout l'avenir de cette région, et une dimension de sécurité. Mais il y a une clé et cette clé, pour nous, c'est la nécessité que les propositions soient d'abord celles des pays de la région. Il est important, je l'ai dit, qu'il s'agisse bien d'un partenariat, d'un dialogue avec les pays de cette région, que nous répondions à leurs attentes. Alors, avant de réfléchir, de construire un certain nombre d'hypothèses sur ce que pourrait faire l'OTAN ou les autres, prenons le pouls, soyons attentifs et vigilants aux demandes de ces pays. A partir de là, nous verrons comment nous pouvons, dans les meilleures conditions possibles, répondre aux demandes des uns et des autres.
Q - Lesquels des quatorze points présentés par les Russes vous semblent justifiés ?
R - Ecoutez, ce n'est pas, à ce stade, le lieu pour évoquer cela. Nous allons, en liaison avec nos partenaires russes, justement, dans le cadre du débat et du dialogue que nous avons avec eux, dans le cadre du dialogue Union européenne - Russie, faire le point sur les avancées possibles. Mais il y a d'ores et déjà un certain nombre de points où, je crois, nous pouvons avancer et trouver des solutions en liaison avec nos partenaires russes. Je crois que les choses ne sont pas figées. Il y a des marges de manoeuvre, il y a des marges de flexibilité qui existent. Nous devons ensemble essayer de travailler pour dégager ce qui pourrait être l'intérêt commun de l'Union européenne et de la Russie. Je crois que nous avons, de ce point de vue, la possibilité de travailler utilement ensemble.
Q - Monsieur le Ministre, quel regard portez-vous sur la saisine de la Cour internationale de Justice dans l'affaire du mur israélo-palestinien ?
R - C'est une situation complexe. Vous me permettrez de rappeler, d'abord, la position de la France à cet égard. D'un côté, il y a la construction du mur. Avec tous nos partenaires européens, nous avons appuyé la résolution de l'Assemblée générale condamnant cette construction en raison de son tracé. Nous avons donc appuyé le vote à l'Assemblée générale d'une résolution condamnant la construction du mur. De l'autre côté il y a le problème de la saisine qui est un problème différent. Nous avons, en liaison avec l'ensemble de nos partenaires, défini une position commune et nous pensons que la saisine n'est sans doute pas le moyen le plus approprié pour répondre à un problème qui est d'abord politique. Et ce n'est pas en plaçant les choses sur le terrain juridique que nous faisons avancer les choses. A partir de là, nous, Français, nous avons donc soutenu la position de l'Union européenne mais, parallèlement, nous avons déposé un mémorandum pour marquer quelles étaient nos positions sur le fond dès lors que la Cour internationale de Justice s'estimerait compétente, dès lors qu'elle déciderait d'examiner le dossier au fond. Nous avons marqué l'importance que nous attachions à ce que les engagements internationaux, l'ensemble des résolutions pertinentes des Nations unies soient évidemment respectés, au-delà de la question de principe de la saisine. Et cela vaut pour le tracé de ce mur ou de cette barrière de sécurité.
Q - Est-ce que vous allez demander à la Russie d'étendre sans condition l'accord de partenariat et de coopération avec les dix nouveaux membres ou est-ce que vous voyez des aménagements possibles ?
R - Sur cette question, je crois qu'il y a une position de principe et qui ne fait pas l'objet d'un débat entre les différents pays de l'Union européenne, qui est que, par définition, ce qui était valable à quinze reste valable, dès lors que nous sommes vingt-cinq. Donc je crois qu'on ne peut pas contester cette règle et ce principe-là. Il faut que nos amis russes le comprennent. C'est un principe, pour nous, extrêmement fort et qui fait l'objet d'un consensus au sein de l'Union européenne.
Q - Monsieur le Ministre, encore sur la Russie, est-ce que vous avez évoqué la Tchétchénie ? Cela reste un problème dans nos relations avec la Russie ou pas ?
R - Vous parlez de l'Union européenne ? Ce n'était pas à l'ordre du jour aujourd'hui. Aujourd'hui, ce qui était en question, c'est à la fois la préparation du Conseil Union européenne - Russie, mais surtout c'était les différents points qui concernent l'extension de l'Union européenne. Ce n'était pas à l'ordre du jour. Donc nous n'en avons pas parlé. Je précise que sur cette question de la Tchétchénie, la position des uns et des autres est bien connue. Et, en ce qui concerne la position de la France, j'ai eu de multiples occasions d'en parler.
Q - Concernant la violence en Haïti, est-ce que vous souhaitez le départ des Français ?
R - Je l'ai dit ce matin. Compte tenu de l'extension de la violence - la deuxième ville du pays est tombée cette nuit, 70 morts au cours des dernières semaines -, nous recommandons donc naturellement, à l'ensemble des Français qui n'ont pas de raison spécifique de rester, dont la présence n'est pas justifiée sur place par l'urgence ou par le besoin particulier lié à la politique menée vis-à-vis d'Haïti, nous leur recommandons donc de quitter le territoire haïtien, compte tenu de cette montée de la violence.
Q - Souhaitez-vous l'interruption des négociations en cours sur l'accord de coopération et de commerce Union européenne - Iran ?
R - Chaque chose en son temps. Nous marquons aujourd'hui collectivement notre inquiétude devant la façon dont s'est déroulé le scrutin. Il y a sur la table, un accord de commerce et de coopération. Je crois qu'il faut évidemment attendre de voir comment les choses se clarifient, voir quelles sont les évolutions possibles sur les autres grands dossiers. Je pense en particulier au dossier de la prolifération ou encore au dossier des Droits de l'Homme. Nous verrons plus tard comment les choses se présentent.
Q - En ce qui concerne le Moyen-Orient, il y a eu un appel pour la paix, pour le progrès dans cette région du monde. Est-ce que cet appel a été entendu ? Quelle était la réaction de vos collègues européens ?
Vous avez lancé l'idée d'envoyer une force de paix à Gaza pour combler le vide du départ des forces israéliennes des colonies à Gaza. Est-ce que cet appel ou cette idée a eu un écho favorable auprès de vos collègues ?
R - Alors, en ce qui concerne, tout d'abord, les stratégies vis-à-vis du Moyen-Orient, je l'ai dit : Nous sommes dans une phase de dialogue, de débat, pour essayer de répondre au mieux à la situation actuelle du Moyen-Orient. Je crois que le débat a, comme toujours, pour ambition, de rapprocher les différents points de vue. Et je crois que ce débat évolue de façon positive. Et en particulier, quand je dis que l'Union européenne a clairement le souci du partenariat avec le Moyen-Orient, clairement le souci de répondre aux demandes et aux attentes du Moyen-Orient, je crois que là, il y a des inflexions, des évolutions qui vont, de ce point de vue, dans le bon sens, dans le sens du réalisme, d'un esprit constructif, d'un esprit ouvert. De la même façon, je crois qu'il est important que nous ayons à la fois une approche globale, exigeante de cette région, et en même temps une approche différenciée en fonction des différentes sous-régions et des différents pays.
Q - Un autre point, Monsieur le Ministre, vous avez insisté sur le fait d'accompagner les retraits israéliens de Gaza avec une sorte de solution de la crise du Proche-Orient avec l'Autorité palestinienne ? Est-ce que les partenaires européens ont la même approche ?
R - Dans les débats que nous avons, je crois que chacun mesure bien la nécessité de faire en sorte que les mesures prises par Israël, si elles se confirment, et en particulier un retrait de Gaza, se situent dans le cadre d'un règlement négocié. Je crois qu'aujourd'hui c'est la position commune défendue par les pays de l'Union européenne. Donc nous sommes dans une même démarche. Il y a une unité de vues qui s'exprime pour les Européens. Que faire dès lors qu'il y aurait ce retrait ?
C'est là que nous rentrons dans l'application et c'est ce dont nous discutons. La France propose effectivement, pour marquer le retour de la communauté internationale, qu'une force d'interposition, une force de paix transitoire puisse s'installer, marquant cet esprit de responsabilité. Cela fait partie aujourd'hui des choses dont nous discutons mais je dois dire que je suis plutôt confiant dans la possibilité de faire avancer cette idée au sein de l'Union européenne. Il faut que nous le fassions aussi en liaison avec nos partenaires, en liaison avec les parties sur le terrain. Cela implique une mobilisation de la part des deux parties, évidemment les Palestiniens, évidemment Israël. Cela implique un dialogue nourri et confiant avec nos amis américains. Donc vous voyez, nous sommes au début d'un processus, dès lors que les intentions, les bonnes intentions israéliennes seraient confirmées.
Vous savez qu'Ariel Sharon doit présenter ses vues aux Américains. Nous attendons qu'il puisse les présenter aussi aux Européens. Nous sommes dans un jeu difficile, compliqué, exigeant. Dans le cadre de ce débat, je crois que cette proposition permettrait véritablement de marquer notre objectif, c'est-à-dire qu'il s'agisse bien d'une décision prise dans le sens d'un règlement négocié. Cela veut dire que la décision de retrait de Gaza ne conduirait pas à un démantèlement, en particulier des colonies pour les replacer ailleurs en Cisjordanie, mais bien pour les rapatrier à l'intérieur même d'Israël, c'est important. Et cela montrerait bien que c'est le début d'un processus et non pas la fin de quelque chose : le mur d'un côté et, de l'autre côté, un retrait unilatéral, c'est-à-dire dans le fond, une situation qui gèlerait sur place les choses et qui ne pourrait donc qu'accroître les frustrations et les tensions.
Pour éviter cela, nous préconisons donc un réengagement de l'Union européenne. Et c'est au fil des prochains mois, des prochaines semaines, que nous aurons l'occasion d'en débattre. La France le veut, ouverte, constructive mais convaincue que si l'on veut que les choses aillent dans le bon sens, il est important que nous définissions des mécanismes. Et c'est pour cela que nous attachons de l'importance à l'idée d'une force d'interposition, d'une force transitoire de paix. De la même façon, nous sommes convaincus que la conférence internationale pourrait permettre de passer à la deuxième phase de la Feuille de route. Il faut donc créer le momentum, l'électrochoc indispensable pour la région. Ce qui vaut pour le Proche-Orient vaut aussi pour l'Irak où l'on voit bien que nous sommes actuellement dans l'attente des conclusions du rapport du Secrétaire général des Nations unies. Mais l'on voit bien que le dialogue politique doit recevoir une nouvelle impulsion. Il faut que la communauté internationale se retrouve dans la définition et le soutien à ce processus politique.
Q - Il y a aujourd'hui un rapport de M. Solana sur le remplacement de la SFOR en Bosnie par une force de l'Union européenne. Est-ce que, pour vous, cette force de l'Union européenne devrait avoir les mêmes missions que la SFOR ? Est-ce que vous êtes d'accord pour que l'OTAN conserve un rôle, conserve notamment le rôle de traquer les criminels de guerre ? Est-ce que c'est réglé entre les deux organisations ?
R - Il s'agit d'affiner, à ce stade, précisément et dans les détails, la place de chacun. Notre sentiment, c'est le sentiment de la France, c'est que le relais qui doit être pris par l'Union européenne doit être un relais global sur l'ensemble des fonctions, militaires et civiles. Encore faut-il définir précisément les modalités d'application de ces principes. Il s'agit bien de prendre le relais de l'ensemble des prérogatives qui sont aujourd'hui celles de l'OTAN. Nous serons amenés à préciser l'ensemble de ces points au cours des prochaines semaines. Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 février 2004)