Texte intégral
QUESTION (J-P Elkabbach) : J.-F. Copé, bonjour.
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Bonjour.
QUESTION : " Toi aussi mon ami ? ". N. Sarkozy pourrait bien vous le dire, on lui porte des coups, on écarte certains de ses proches de votre liste UMP de l'Ile de France et vous ne dites rien, vous laissez faire ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Non, mais vous savez, J.-P. Elkabbach, moi, je suis un grand garçon, je savais depuis le début que ce combat serait un combat difficile. Et puis parmi les choses, les plus difficiles, il y a de faire la liste, parce que forcément vous avez énormément de candidats. Moi, j'en avais près de 1200 et il faut en choisir 220. Bon. Donc j'ai fait un choix qui correspond aux critères premiers qui est celui du renouvellement et là-dedans, je veux le dire, il y a des amis aussi de N. Sarkozy comme de beaucoup d'autres.
QUESTION : Oui, oui, mais vous savez ce que l'on dit : la liste Copé est faite par les chefs UMP, c'est-à-dire Juppé, Gaudin, Douste-Blazy, en présence de J. Monod, c'est-à-dire par d'autres que Copé ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais enfin, attendez, je voudrais vraiment que les choses soient très claires. Quand vous êtes tête de liste, c'est vous qui faites votre liste, vous la soumettez naturellement aux députés de vos différents départements. Mais vous en assumez pleinement la responsabilité et c'est heureux ainsi.
QUESTION : Oui. Et vous savez ce que dit la presse ; elle voit partout A . Juppé décider, trancher, contre N. Sarkozy et, encore une fois, pardon, vous, discret ou silencieux, docile vous laisser-faire. Même si vous me dites le contraire ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Ecoutez, il y a un proverbe qui dit : les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Moi, je pars d'un principe : j'écoute les avis des uns et des autres, mais c'est celui qui décide qui paye, si j'ose dire. Et moi, je l'assume parce que je suis tête de liste et donc j'ai fait ici des listes dans chaque département qui ont un premier critère qui est celui du renouvellement.
QUESTION : Donc c'est vous qui avez proposé d'éliminer des délégués de N. Sarkozy pour offrir les meilleures places soit à des hommes d'A . Juppé soit de J. Chirac ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Non, non. Non. Vous savez, ça, il faut sortir de ces commentaires, qui vraiment sont complètement à côté de la plaque. Je suis désolé de vous le dire, moi j'ai veillé vraiment, très attentivement, à ce que le premier critère qui correspond à ce que les gens attendent, c'est un renouvellement. Mais je voudrais vous dire qu'en Ile-de-France qui est quand même la région première dans laquelle est élu N. Sarkozy, qui est président de mon comité de soutien, il y a des
QUESTION : Et il le reste ?
Réponse (J.F. Copé) : Mais naturellement qu'il le reste. Il a des amis absolument partout et ça me paraît la moindre des choses. Comme d'ailleurs moi, j'ai veillé évidemment à ce qu'ici et là, on ait des gens qui aient envie de gagner. Parce que je rappelle que c'est un combat qui est difficile et sur lequel j'ai choisi le renouvellement, l'expérience des gens qui ont envie de faire bouger les choses.
QUESTION : Alors il y a les héritiers : des Dominati, Tiberi, Chinaud, Chérioux, qui sont éliminés à Paris. D'abord est-ce que c'est définitif ?
Réponse (J.F. Copé) : Mais attendez, moi... Là encore, je suis désolé de vous dire, je crois que dans la vie, quand on fait, quand on s'engage, il faut faire uvre de courage. Et dans le courage, il y a le courage sur les idées, il y a le courage sur le choix des hommes et que moi j'ai considéré
QUESTION : Mais pourquoi vous ne dites pas " c'est définitif, je les ai écartés. "
Réponse (J.F. Copé) : Oui, non mais attendez, le choix de ces listes est un choix définitif. J'ai choisi sur la base de tous les critères que je viens de vous dire, qui correspondent à ce que les gens attendent. Et j'ai voulu dire de la même manière aux Parisiennes et aux Parisiens que je leur proposais, comme dans les autres départements, une liste renouvelée avec des gens qui appartiennent à une nouvelle génération et qui ont envie de faire bouger les choses. En même temps, je conçois très bien, J.-P. Elkabbach, qu'il y ait parmi les gens qui n'ont pas été retenus et ce que je regrette, des gens comme celui qui s'exprimait hier sur votre antenne
QUESTION : P. Charon (phon)
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Qui se revendique du soutien en particulier de N. Sarkozy - ce qui est totalement inexact, pardon de vous le dire. Je crois que ce n'est pas comme ça que les choses se passent. Moi, j'ai entendu les suggestions des uns et des autres et j'ai veillé d'ailleurs, parce qu'il y a parfois d'excellents candidats qui étaient recommandés par tel ou tel de mes amis et notamment par N. Sarkozy, qui est le président donc de mon comité de soutien, je le rappelle et qui est à mes côtés à chaque fois que je le lui ai demandé. Et donc
QUESTION : Alors justement, au passage, il sera avec vous à midi à Nogent-sur-Marne comme c'était prévu ou il n'y sera pas ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Oui, mais sûr, mais il sera à mes côtés. Vous savez, je vais vous dire une chose, N. Sarkozy a souhaité être le président de mon comité de soutien, j'en ai été extrêmement heureux. J'ai besoin de lui pour gagner, je veux gagner avec lui, parce que je considère
QUESTION : C'est mon ami, c'est mon ami...
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Et alors ? Pourquoi pas bien sûr. Et je crois qu'il faut se dire les choses une bonne fois pour toute. Moi, j'en ai assez des commentaires de commentaire. Je fais un combat difficile et je le fais parce que j'ai envie de gagner avec les uns et les autres et notamment avec N. Sarkozy
QUESTION : Est-ce que la droite
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Attendez, je termine, il faut que ce soit très clair. Il sera là évidemment aujourd'hui comme il l'a été à chaque fois que je le lui ai demandé.
QUESTION : Vous insistez tellement qu'on a l'impression que vous avez peur qu'il n'y soit pas. Mais enfin, il sera à Nogent
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais pourquoi vous me dites ça ? Ecoutez, d'autres que vous ont écrit l'inverse.
QUESTION : Est-ce que la droite peut gagner sans Sarkozy ? Parce que tout le monde est persuadé aujourd'hui la traque anti-Sarkozy est engagée, contre lui et contre les siens ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : La réponse est non, la réponse est non. On a besoin de N. Sarkozy, naturellement.
QUESTION : Et est-ce qu'il est difficile de soumettre aux militants UMP pour le jour qui viendra encore une fois, comme on dit le moment venu : président de l'UMP : Raffarin, vice-président : Sarkozy, secrétaire général de l'UMP : M. X, et qu'on n'en parle plus ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Ecoutez, ça c'est un peu tôt pour le dire. Je crois que chacun se déterminera le moment venu. Moi, ma première préoccupation, c'est de gagner la région Ile-de-France et de le faire avec la dynamique de victoire dont on a besoin. Et donc, l'innovation et le projet et les idées et des hommes et des femmes de la nouvelle génération.
QUESTION : J.-M. Le Pen ne peut pas être domicilié à Nice, apparemment. Est-ce que vous le préférez en PACA ou en Ile-de-France, entre nous ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : D'abord, je voudrais quand même dire que cette affaire est un peu rocambolesque. Je crois que chacun, chaque candidat doit respecter les règles prévues. Donc ensuite ça se vérifie dans les règles administratives. Deuxièmement, en ce qui concerne la famille Le Pen, vous savez c'est des spécialistes, le père comme les filles d'ailleurs du tourisme électoral. Ce n'est pas tellement un choix d'ancrage territorial, ils choisissent. Le père, s'il ne peut pas aller en PACA, il peut aller ailleurs. La fille, c'est pareil : elle était dans le Nord, maintenant, elle vient en Ile-de-France. Moi, la seule chose que je peux vous dire c'est que, dans ce domaine, je regarde plutôt le combat que je mène avec les adversaires que j'ai.
QUESTION : D'accord, mais vous avez noté ce que disait encore le responsable de l'IPSOS tout à l'heure, P. Giacometti : où qu'il soit Le Pen monte, attention ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Ecoutez, il monte surtout quand il surfe sur les difficultés des Français. C'est la raison pour laquelle moi, je n'ai cessé de dire tout au long de cette campagne, au moins ce que nous essayons de faire nous, c'est d'apporter des réponses aux différents problèmes, de manière concrète de sécurité
QUESTION : Alors on va voir, justement.
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : C'est pour montrer aussi que nous on essaie d'apporter des réponses.
QUESTION : Justement, justement. Après l'échec sur la TVA - changez de casquette -, le Premier ministre débloque 1,5 milliard pour les restaurateurs, cafetiers, hôteliers. Aujourd'hui, J.-P. Raffarin reçoit le porte-voix tout puissant Daguin. Est-ce que c'est autre chose vraiment entre nous, qu'un cadeau électoral à une clientèle influente ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Vraiment.
QUESTION : En 24 heures on décide de leur donner 1 milliard 500 millions ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : J.-P. Elkabbach, je m'excuse mais ça ne fait pas 24 heures qu'on parle de ce sujet, c'est un engagement électoral que nous avons pris vis-à-vis des Français qui est de lutter contre le chômage et de considérer que tous les secteurs économiques qui créaient de l'emploi doivent être favorisés sur le plan fiscal.
QUESTION : Donc en contrepartie, ils doivent créer des emplois ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais évidemment.
QUESTION : Combien ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais attendez, l'objectif c'est 40 000 emplois sur 18 mois. C'est un objectif que nous voulons tenir. Comme la TVA on n'a pas eu encore l'accord des partenaires européens et que nous, on est des gens qui tenons nos engagements, J.-P. Raffarin a décidé un plan de baisse de charges sociales.
QUESTION : D'accord. Mais il y a des urgences pour la santé, pour les personnes âgées, frappées par la canicule, pour la Recherche, qui vous demandent de l'argent. Aux dépens de qui ces crédits seront-ils prélevés ? Vous pouvez le dire ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Non, c'est aux dépens de personne. D'abord parce que oui, bien sûr la Recherche scientifique, on est bien d'accord, et vous savez que sur ce point il y a beaucoup de réponses qui sont apportées en ce moment. En ce qui concerne le financement de cette mesure fiscale et sociale qui va créer de l'Emploi, la réponse c'est la croissance. Je suis en mesure de vous dire aujourd'hui que, comme on regarde tout le temps le verre à moitié vide, il y a aussi le verre à moitié plein. Nous avons aujourd'hui un résultat de croissance économique qui est très encourageant, puisque pour le quatrième trimestre 2003, nous atteignons 0,5 % de croissance. Ce qui veut dire en année pleine pour 2004 que nous dépasserons les 2 % voire peut-être atteindront les 2,5 % de croissance. Donc la réponse c'est que cette mesure, elle va être financée par les surplus de croissance pour l'essentiel et que grâce à cela on va créer de l'emploi.
QUESTION : Vous devez réduire les déficits en priorité ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais vous avez tout à fait raison et on va bien entendu intégrer aussi la réduction des déficits. Mais vous savez, un milliard et demi, c'est sur l'épaisseur du trait. A l'échelle d'un budget de l'Etat qui est très important, on a de la marge pour faire des aides fiscales qui créaient de l'emploi. Quand vous créez de l'emploi, vous créez de la croissance. Quand vous créez de la croissance, ça vous donne de l'activité et des recettes.
QUESTION : D'accord, autrement dit, J.-F. Copé, il y a d'autres catégories qui peuvent frapper à la porte et dire, on a donné un milliard et demi, on peut peut-être en toucher un peu ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Vous savez, le critère c'est l'emploi. Tout ce qui permet d'encourager l'emploi, on y va et on fonce. Comme pour les créations d'entreprises et comme d'ailleurs pour une économie dont on vient d'apprendre qu'elle commençait aussi à recréer de l'emploi.
QUESTION : Alors comme vous êtes porte-parole du gouvernement quelquefois vous prenez comme des vagues en retour ce qui arrive de l'actualité. La loi Perben, elle est votée, elle est toujours contestée. Les avocats continuent de protester, les magistrats aussi, le PS n'en démord pas, il a déjà déposé un recours devant le Conseil Constitutionnel, comme vous le savez. Est-ce qu'il peut y avoir un retrait de ce texte ? Surtout si le Conseil Constitutionnel le retoque ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Faisons les choses dans l'ordre. Il n'y a aucune raison de le retirer. Parce que ce texte correspond, là encore, à un engagement qui a été pris devant les Français. Je voudrais quand même rappeler qu'il concerne la lutte contre la grande criminalité. Donc moi, j'entends bien les discours des
QUESTION : Et qui frappe les petits criminels, dit la gauche.
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais absolument pas. " Dit la gauche ". Oui. Mais vous avez remarqué que la gauche qui a une difficulté terrible à émettre des idées constructives, se croit obligé de faire, comme on dit, de l'opposition frontale, vous savez, à l'ancienne : on s'oppose parce qu'on est contre.
QUESTION : Sauf sur la loi sur la laïcité où ils ont fait
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Absolument, et j'ai été le premier comme d'autres de mes amis à le saluer, ce qui prouvent qu'il y a des moments où on doit être capable de se retrouver sur l'essentiel. Mais concernant cette loi Perben, il s'agit d'une loi pour lutter contre la grande criminalité, avec donc une liste précise et délimitée de crimes et délits concernés et que je ne vois pas comment est-ce que l'on peut être contre cela, dès lors naturellement que l'on est respectueux des libertés individuelles, ce qui est le cas.
QUESTION : Non.
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Sauf à vouloir faire de la désinformation, mais ça c'est la vie.
QUESTION : Oui, mais c'est presque tous les jours qu'il y a ici ou là de la désinformation mais il faut lutter contre ça. Mais
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : C'est pour ça que je viens de temps en temps chez vous.
QUESTION : Mais on n'entre pas dans le détail des problèmes de justice et de la loi parce qu'il y a le " plaider coupable " et il y a d'autres choses. Mais le fait que le PS estime défendre plus que vous et mieux que vous les droits que selon eux vous bafouez ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : La seule réponse que je veux faire, c'est qu'il y a aussi, quand on est avocat, à défendre les victimes et qu'en France, on oublie un peu trop, depuis trop longtemps, que quand il y a de l'insécurité, il y a aussi des victimes. C'est important de respecter les droits de la défense, c'est important aussi de respecter les droits des victimes.
QUESTION : Vous avez été un très bon avocat de vous-même aujourd'hui. Vous serez battu ou vainqueur là dans quelques semaines ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Je fais tout pour gagner et croyez-moi, je suis déterminé. Si on pouvait réussir à faire bouger les choses dans notre région et à montrer qu'il y a une nouvelle génération qui arrive, j'espère bien être de ceux-là et c'est ça que j'assume.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 12 février 2004)
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Bonjour.
QUESTION : " Toi aussi mon ami ? ". N. Sarkozy pourrait bien vous le dire, on lui porte des coups, on écarte certains de ses proches de votre liste UMP de l'Ile de France et vous ne dites rien, vous laissez faire ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Non, mais vous savez, J.-P. Elkabbach, moi, je suis un grand garçon, je savais depuis le début que ce combat serait un combat difficile. Et puis parmi les choses, les plus difficiles, il y a de faire la liste, parce que forcément vous avez énormément de candidats. Moi, j'en avais près de 1200 et il faut en choisir 220. Bon. Donc j'ai fait un choix qui correspond aux critères premiers qui est celui du renouvellement et là-dedans, je veux le dire, il y a des amis aussi de N. Sarkozy comme de beaucoup d'autres.
QUESTION : Oui, oui, mais vous savez ce que l'on dit : la liste Copé est faite par les chefs UMP, c'est-à-dire Juppé, Gaudin, Douste-Blazy, en présence de J. Monod, c'est-à-dire par d'autres que Copé ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais enfin, attendez, je voudrais vraiment que les choses soient très claires. Quand vous êtes tête de liste, c'est vous qui faites votre liste, vous la soumettez naturellement aux députés de vos différents départements. Mais vous en assumez pleinement la responsabilité et c'est heureux ainsi.
QUESTION : Oui. Et vous savez ce que dit la presse ; elle voit partout A . Juppé décider, trancher, contre N. Sarkozy et, encore une fois, pardon, vous, discret ou silencieux, docile vous laisser-faire. Même si vous me dites le contraire ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Ecoutez, il y a un proverbe qui dit : les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Moi, je pars d'un principe : j'écoute les avis des uns et des autres, mais c'est celui qui décide qui paye, si j'ose dire. Et moi, je l'assume parce que je suis tête de liste et donc j'ai fait ici des listes dans chaque département qui ont un premier critère qui est celui du renouvellement.
QUESTION : Donc c'est vous qui avez proposé d'éliminer des délégués de N. Sarkozy pour offrir les meilleures places soit à des hommes d'A . Juppé soit de J. Chirac ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Non, non. Non. Vous savez, ça, il faut sortir de ces commentaires, qui vraiment sont complètement à côté de la plaque. Je suis désolé de vous le dire, moi j'ai veillé vraiment, très attentivement, à ce que le premier critère qui correspond à ce que les gens attendent, c'est un renouvellement. Mais je voudrais vous dire qu'en Ile-de-France qui est quand même la région première dans laquelle est élu N. Sarkozy, qui est président de mon comité de soutien, il y a des
QUESTION : Et il le reste ?
Réponse (J.F. Copé) : Mais naturellement qu'il le reste. Il a des amis absolument partout et ça me paraît la moindre des choses. Comme d'ailleurs moi, j'ai veillé évidemment à ce qu'ici et là, on ait des gens qui aient envie de gagner. Parce que je rappelle que c'est un combat qui est difficile et sur lequel j'ai choisi le renouvellement, l'expérience des gens qui ont envie de faire bouger les choses.
QUESTION : Alors il y a les héritiers : des Dominati, Tiberi, Chinaud, Chérioux, qui sont éliminés à Paris. D'abord est-ce que c'est définitif ?
Réponse (J.F. Copé) : Mais attendez, moi... Là encore, je suis désolé de vous dire, je crois que dans la vie, quand on fait, quand on s'engage, il faut faire uvre de courage. Et dans le courage, il y a le courage sur les idées, il y a le courage sur le choix des hommes et que moi j'ai considéré
QUESTION : Mais pourquoi vous ne dites pas " c'est définitif, je les ai écartés. "
Réponse (J.F. Copé) : Oui, non mais attendez, le choix de ces listes est un choix définitif. J'ai choisi sur la base de tous les critères que je viens de vous dire, qui correspondent à ce que les gens attendent. Et j'ai voulu dire de la même manière aux Parisiennes et aux Parisiens que je leur proposais, comme dans les autres départements, une liste renouvelée avec des gens qui appartiennent à une nouvelle génération et qui ont envie de faire bouger les choses. En même temps, je conçois très bien, J.-P. Elkabbach, qu'il y ait parmi les gens qui n'ont pas été retenus et ce que je regrette, des gens comme celui qui s'exprimait hier sur votre antenne
QUESTION : P. Charon (phon)
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Qui se revendique du soutien en particulier de N. Sarkozy - ce qui est totalement inexact, pardon de vous le dire. Je crois que ce n'est pas comme ça que les choses se passent. Moi, j'ai entendu les suggestions des uns et des autres et j'ai veillé d'ailleurs, parce qu'il y a parfois d'excellents candidats qui étaient recommandés par tel ou tel de mes amis et notamment par N. Sarkozy, qui est le président donc de mon comité de soutien, je le rappelle et qui est à mes côtés à chaque fois que je le lui ai demandé. Et donc
QUESTION : Alors justement, au passage, il sera avec vous à midi à Nogent-sur-Marne comme c'était prévu ou il n'y sera pas ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Oui, mais sûr, mais il sera à mes côtés. Vous savez, je vais vous dire une chose, N. Sarkozy a souhaité être le président de mon comité de soutien, j'en ai été extrêmement heureux. J'ai besoin de lui pour gagner, je veux gagner avec lui, parce que je considère
QUESTION : C'est mon ami, c'est mon ami...
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Et alors ? Pourquoi pas bien sûr. Et je crois qu'il faut se dire les choses une bonne fois pour toute. Moi, j'en ai assez des commentaires de commentaire. Je fais un combat difficile et je le fais parce que j'ai envie de gagner avec les uns et les autres et notamment avec N. Sarkozy
QUESTION : Est-ce que la droite
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Attendez, je termine, il faut que ce soit très clair. Il sera là évidemment aujourd'hui comme il l'a été à chaque fois que je le lui ai demandé.
QUESTION : Vous insistez tellement qu'on a l'impression que vous avez peur qu'il n'y soit pas. Mais enfin, il sera à Nogent
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais pourquoi vous me dites ça ? Ecoutez, d'autres que vous ont écrit l'inverse.
QUESTION : Est-ce que la droite peut gagner sans Sarkozy ? Parce que tout le monde est persuadé aujourd'hui la traque anti-Sarkozy est engagée, contre lui et contre les siens ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : La réponse est non, la réponse est non. On a besoin de N. Sarkozy, naturellement.
QUESTION : Et est-ce qu'il est difficile de soumettre aux militants UMP pour le jour qui viendra encore une fois, comme on dit le moment venu : président de l'UMP : Raffarin, vice-président : Sarkozy, secrétaire général de l'UMP : M. X, et qu'on n'en parle plus ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Ecoutez, ça c'est un peu tôt pour le dire. Je crois que chacun se déterminera le moment venu. Moi, ma première préoccupation, c'est de gagner la région Ile-de-France et de le faire avec la dynamique de victoire dont on a besoin. Et donc, l'innovation et le projet et les idées et des hommes et des femmes de la nouvelle génération.
QUESTION : J.-M. Le Pen ne peut pas être domicilié à Nice, apparemment. Est-ce que vous le préférez en PACA ou en Ile-de-France, entre nous ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : D'abord, je voudrais quand même dire que cette affaire est un peu rocambolesque. Je crois que chacun, chaque candidat doit respecter les règles prévues. Donc ensuite ça se vérifie dans les règles administratives. Deuxièmement, en ce qui concerne la famille Le Pen, vous savez c'est des spécialistes, le père comme les filles d'ailleurs du tourisme électoral. Ce n'est pas tellement un choix d'ancrage territorial, ils choisissent. Le père, s'il ne peut pas aller en PACA, il peut aller ailleurs. La fille, c'est pareil : elle était dans le Nord, maintenant, elle vient en Ile-de-France. Moi, la seule chose que je peux vous dire c'est que, dans ce domaine, je regarde plutôt le combat que je mène avec les adversaires que j'ai.
QUESTION : D'accord, mais vous avez noté ce que disait encore le responsable de l'IPSOS tout à l'heure, P. Giacometti : où qu'il soit Le Pen monte, attention ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Ecoutez, il monte surtout quand il surfe sur les difficultés des Français. C'est la raison pour laquelle moi, je n'ai cessé de dire tout au long de cette campagne, au moins ce que nous essayons de faire nous, c'est d'apporter des réponses aux différents problèmes, de manière concrète de sécurité
QUESTION : Alors on va voir, justement.
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : C'est pour montrer aussi que nous on essaie d'apporter des réponses.
QUESTION : Justement, justement. Après l'échec sur la TVA - changez de casquette -, le Premier ministre débloque 1,5 milliard pour les restaurateurs, cafetiers, hôteliers. Aujourd'hui, J.-P. Raffarin reçoit le porte-voix tout puissant Daguin. Est-ce que c'est autre chose vraiment entre nous, qu'un cadeau électoral à une clientèle influente ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Vraiment.
QUESTION : En 24 heures on décide de leur donner 1 milliard 500 millions ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : J.-P. Elkabbach, je m'excuse mais ça ne fait pas 24 heures qu'on parle de ce sujet, c'est un engagement électoral que nous avons pris vis-à-vis des Français qui est de lutter contre le chômage et de considérer que tous les secteurs économiques qui créaient de l'emploi doivent être favorisés sur le plan fiscal.
QUESTION : Donc en contrepartie, ils doivent créer des emplois ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais évidemment.
QUESTION : Combien ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais attendez, l'objectif c'est 40 000 emplois sur 18 mois. C'est un objectif que nous voulons tenir. Comme la TVA on n'a pas eu encore l'accord des partenaires européens et que nous, on est des gens qui tenons nos engagements, J.-P. Raffarin a décidé un plan de baisse de charges sociales.
QUESTION : D'accord. Mais il y a des urgences pour la santé, pour les personnes âgées, frappées par la canicule, pour la Recherche, qui vous demandent de l'argent. Aux dépens de qui ces crédits seront-ils prélevés ? Vous pouvez le dire ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Non, c'est aux dépens de personne. D'abord parce que oui, bien sûr la Recherche scientifique, on est bien d'accord, et vous savez que sur ce point il y a beaucoup de réponses qui sont apportées en ce moment. En ce qui concerne le financement de cette mesure fiscale et sociale qui va créer de l'Emploi, la réponse c'est la croissance. Je suis en mesure de vous dire aujourd'hui que, comme on regarde tout le temps le verre à moitié vide, il y a aussi le verre à moitié plein. Nous avons aujourd'hui un résultat de croissance économique qui est très encourageant, puisque pour le quatrième trimestre 2003, nous atteignons 0,5 % de croissance. Ce qui veut dire en année pleine pour 2004 que nous dépasserons les 2 % voire peut-être atteindront les 2,5 % de croissance. Donc la réponse c'est que cette mesure, elle va être financée par les surplus de croissance pour l'essentiel et que grâce à cela on va créer de l'emploi.
QUESTION : Vous devez réduire les déficits en priorité ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais vous avez tout à fait raison et on va bien entendu intégrer aussi la réduction des déficits. Mais vous savez, un milliard et demi, c'est sur l'épaisseur du trait. A l'échelle d'un budget de l'Etat qui est très important, on a de la marge pour faire des aides fiscales qui créaient de l'emploi. Quand vous créez de l'emploi, vous créez de la croissance. Quand vous créez de la croissance, ça vous donne de l'activité et des recettes.
QUESTION : D'accord, autrement dit, J.-F. Copé, il y a d'autres catégories qui peuvent frapper à la porte et dire, on a donné un milliard et demi, on peut peut-être en toucher un peu ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Vous savez, le critère c'est l'emploi. Tout ce qui permet d'encourager l'emploi, on y va et on fonce. Comme pour les créations d'entreprises et comme d'ailleurs pour une économie dont on vient d'apprendre qu'elle commençait aussi à recréer de l'emploi.
QUESTION : Alors comme vous êtes porte-parole du gouvernement quelquefois vous prenez comme des vagues en retour ce qui arrive de l'actualité. La loi Perben, elle est votée, elle est toujours contestée. Les avocats continuent de protester, les magistrats aussi, le PS n'en démord pas, il a déjà déposé un recours devant le Conseil Constitutionnel, comme vous le savez. Est-ce qu'il peut y avoir un retrait de ce texte ? Surtout si le Conseil Constitutionnel le retoque ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Faisons les choses dans l'ordre. Il n'y a aucune raison de le retirer. Parce que ce texte correspond, là encore, à un engagement qui a été pris devant les Français. Je voudrais quand même rappeler qu'il concerne la lutte contre la grande criminalité. Donc moi, j'entends bien les discours des
QUESTION : Et qui frappe les petits criminels, dit la gauche.
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Mais absolument pas. " Dit la gauche ". Oui. Mais vous avez remarqué que la gauche qui a une difficulté terrible à émettre des idées constructives, se croit obligé de faire, comme on dit, de l'opposition frontale, vous savez, à l'ancienne : on s'oppose parce qu'on est contre.
QUESTION : Sauf sur la loi sur la laïcité où ils ont fait
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Absolument, et j'ai été le premier comme d'autres de mes amis à le saluer, ce qui prouvent qu'il y a des moments où on doit être capable de se retrouver sur l'essentiel. Mais concernant cette loi Perben, il s'agit d'une loi pour lutter contre la grande criminalité, avec donc une liste précise et délimitée de crimes et délits concernés et que je ne vois pas comment est-ce que l'on peut être contre cela, dès lors naturellement que l'on est respectueux des libertés individuelles, ce qui est le cas.
QUESTION : Non.
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Sauf à vouloir faire de la désinformation, mais ça c'est la vie.
QUESTION : Oui, mais c'est presque tous les jours qu'il y a ici ou là de la désinformation mais il faut lutter contre ça. Mais
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : C'est pour ça que je viens de temps en temps chez vous.
QUESTION : Mais on n'entre pas dans le détail des problèmes de justice et de la loi parce qu'il y a le " plaider coupable " et il y a d'autres choses. Mais le fait que le PS estime défendre plus que vous et mieux que vous les droits que selon eux vous bafouez ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : La seule réponse que je veux faire, c'est qu'il y a aussi, quand on est avocat, à défendre les victimes et qu'en France, on oublie un peu trop, depuis trop longtemps, que quand il y a de l'insécurité, il y a aussi des victimes. C'est important de respecter les droits de la défense, c'est important aussi de respecter les droits des victimes.
QUESTION : Vous avez été un très bon avocat de vous-même aujourd'hui. Vous serez battu ou vainqueur là dans quelques semaines ?
RÉPONSE (J.F. COPÉ) : Je fais tout pour gagner et croyez-moi, je suis déterminé. Si on pouvait réussir à faire bouger les choses dans notre région et à montrer qu'il y a une nouvelle génération qui arrive, j'espère bien être de ceux-là et c'est ça que j'assume.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 12 février 2004)