Texte intégral
Monsieur le Maire, mon cher Michel,
Monsieur le Sénateur, mon cher Jacques-Richard,
Monsieur le Président, mon cher Gérard Moulet,
Monsieur le Président du Conseil Régional, mon cher Gérard,
Monsieur le Député, mon cher Philippe,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, mes chers Collègues,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C'est avec un plaisir tout particulier que j'inaugure aujourd'hui le premier Salon International du Bois dans la Cité. J'ai deux raisons de me sentir heureux d'être parmi vous aujourd'hui ; en effet, c'est à Epinal, capitale des Vosges consacrée en 1974 " Capitale de la forêt française ", que se tient ce premier salon et vous savez combien cette ville et ce département me sont chers ; mais car cette manifestation est aussi un premier acte d'espoir après le traumatisme profond qu'a occasionné la tempête de décembre dernier.
Tous les Spinaliens peuvent être légitimement fiers que leur maire, mon ami, Michel Heinrich, ait organisé dans la ville dont il est le maire un salon qui fait la preuve que le bois, à l'aube du troisième millénaire, est une ressource naturelle, un matériau et une source d'énergie aux performances incomparables, qui connaît un renouveau prometteur en France et dont la marge de progression n'est pas négligeable puisque notre pays en demeure importateur.
Seconde région forestière française après les Landes, la Lorraine entretient des rapports privilégiés avec le bois et il faut souligner que l'histoire économique régionale s'est, depuis le 9ème siècle, confondue étroitement avec lui ; un salon consacré à ce sujet ne peut donc que nous réjouir et rendre hommage à l'ensemble des exploitants forestiers lorrains publics et privés et aux différents acteurs régionaux de transformation et de valorisation du bois. Je tiens d'ailleurs à rappeler qu'Epinal a organisé juqu'en 1986 la Foire Internationale Forestière, manifestation de réputation nationale qui a servi de modèle à la majorité des salons professionnels d'aujourd'hui.
Au-delà du choix judicieux du lieu, cette manifestation se déroule à une époque mémorable pour la forêt française ; en effet, comme vous le savez tous, en décembre dernier, les deux tempêtes qui ont ravagé la presque totalité du territoire, l'ont sinistrée. Au-delà du premier découragement, bien légitime, est venu le temps de la réparation mais surtout le temps du renouveau et d'une deuxième chance pour toute la filière. Je regrette très vivement que les dispositions positives prises par le Gouvernement afin d'apporter les aides financières aient été si lentes à entrer en application malgré la bonne volonté sur le terrain de toutes les parties en présence et je veux rendre ici hommage aux propriétaires, aux élus, à l'ONF et à l'Union de la coopération forestière française ; enfin, nous y sommes arrivés et je ne peux que me réjouir que les Préfets de région, aient, enfin reçu les instructions du ministre de l'Agriculture et de la Pêche dans une circulaire datée du 31 août dernier pour attribuer les aides de l'Etat au nettoyage et à la reconstitution des forêts. Le dispositif ainsi prévu permettra, j'espère, de verser sans délai les aides au nettoyage, tout en différant, si cela est nécessaire, les opérations de reconstitution proprement dites. Pour ma part, je participerai en juin prochain, en Haute Marne, aux assises des communes forestières de France qui nous permettront précisément de dresser un bilan d'ensemble de l'état des massifs forestiers. Mais au-delà de ces réparations, il convient de redonner un deuxième souffle à la filière française du bois. C'est, je n'en doute pas, ce à quoi vous allez vous employer pendant vos travaux et lors du prochain salon annuel, qui, je sais déjà, se tiendra en Loire-Atlantique, et ceci grâce mon ami et collègue, Luc Dejoie, qui nous fait le plaisir d'être présent aujourd'hui parmi nous.
Plusieurs conditions favorables ont présidé à la création de ce salon : un environnement volontariste tant institutionnel que politique et professionnel, un héritage historique et un secteur économique significatif puisqu'actuellement, 550.000 personnes sont employées dans la filière bois au sein de plus de 40.000 entreprises dont le chiffre d'affaires global est de 435 milliards de francs, ce qui est considérable. Enfin, je ne peux que me réjouir de l'existence d'une approche transversale unique novatrice et pertinente, en effet, Cité Bois est une manifestation qui accueille tous les acteurs de la filière bois au service de l'emploi et de la valorisation de ce secteur économique. Je tiens aussi à rappeler que cette manifestation est destinée en priorité aux maires qui ont la charge, tant de gérer la forêt communale qui représente une ressource non négligeable, que de préserver et de transmettre ce patrimoine aux générations futures ; de ce fait, l'élu local est demandeur d'expériences et de partenaires et Cité Bois sera, j'en suis sûr, son rendez-vous.
Vous serez aussi la vitrine technologique au niveau national et international de ce secteur et je n'en veux pour preuve que les moments forts de Cité Bois : le quatrième concours européen des jeunes charpentiers, le colloque national sur l'avenir de la forêt et l'utilisation du bois après la tempête (en coopération avec le Conseil Général des Vosges) et les cinquièmes journées de la construction bois. Je souhaite, avec l'ensemble de nos partenaires, que Cité Bois devienne un rendez-vous incontournable et un forum utile à tous les acteurs.
Cité Bois permettra, j'en suis sûr, de faire progresser notre réflexion en matière de gestion forestière, de production des essences adaptées au débouché qu'offre en France et dans le monde la filière bois. Ces pistes de travail enrichiront les débats au Parlement du très attendu projet de loi d'orientation sur la forêt auquel le Sénat donnera toute sa dimension. Que la Fédération nationale des communes forestières de France, les propriétaires privés et publics des forêts françaises en soient assurés : la Haute Assemblée aura à coeur de contribuer à l'avenir de la forêt française.
Il s'agit aujourd'hui de combiner les exigences de rentabilité économique de la forêt en respectant celles de la bio-diversité, autrement dit, d'adopter une gestion durable de la forêt d'autant plus délicate qu'elle demande une longue patience et qu'elle doit s'inscrire dans un plan d'action territorial global. Dans un pays où les trois quarts de la population est urbaine, la forêt est perçue de plus en plus comme un poumon vert, un lieu d'évasion, des fonctions qui ne doivent pas être incompatibles avec l'exploitation économique du bois. N'oublions pas que nous ne sommes que les dépositaires de cette richesse et que nous devons la transmettre dans des conditions optimales aux générations futures.
A tous, je souhaite des débats constructifs et à Cité Bois une pleine réussite.
(Source http://www.senat.fr, le 22 novembre 2000)
Monsieur le Sénateur, mon cher Jacques-Richard,
Monsieur le Président, mon cher Gérard Moulet,
Monsieur le Président du Conseil Régional, mon cher Gérard,
Monsieur le Député, mon cher Philippe,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, mes chers Collègues,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C'est avec un plaisir tout particulier que j'inaugure aujourd'hui le premier Salon International du Bois dans la Cité. J'ai deux raisons de me sentir heureux d'être parmi vous aujourd'hui ; en effet, c'est à Epinal, capitale des Vosges consacrée en 1974 " Capitale de la forêt française ", que se tient ce premier salon et vous savez combien cette ville et ce département me sont chers ; mais car cette manifestation est aussi un premier acte d'espoir après le traumatisme profond qu'a occasionné la tempête de décembre dernier.
Tous les Spinaliens peuvent être légitimement fiers que leur maire, mon ami, Michel Heinrich, ait organisé dans la ville dont il est le maire un salon qui fait la preuve que le bois, à l'aube du troisième millénaire, est une ressource naturelle, un matériau et une source d'énergie aux performances incomparables, qui connaît un renouveau prometteur en France et dont la marge de progression n'est pas négligeable puisque notre pays en demeure importateur.
Seconde région forestière française après les Landes, la Lorraine entretient des rapports privilégiés avec le bois et il faut souligner que l'histoire économique régionale s'est, depuis le 9ème siècle, confondue étroitement avec lui ; un salon consacré à ce sujet ne peut donc que nous réjouir et rendre hommage à l'ensemble des exploitants forestiers lorrains publics et privés et aux différents acteurs régionaux de transformation et de valorisation du bois. Je tiens d'ailleurs à rappeler qu'Epinal a organisé juqu'en 1986 la Foire Internationale Forestière, manifestation de réputation nationale qui a servi de modèle à la majorité des salons professionnels d'aujourd'hui.
Au-delà du choix judicieux du lieu, cette manifestation se déroule à une époque mémorable pour la forêt française ; en effet, comme vous le savez tous, en décembre dernier, les deux tempêtes qui ont ravagé la presque totalité du territoire, l'ont sinistrée. Au-delà du premier découragement, bien légitime, est venu le temps de la réparation mais surtout le temps du renouveau et d'une deuxième chance pour toute la filière. Je regrette très vivement que les dispositions positives prises par le Gouvernement afin d'apporter les aides financières aient été si lentes à entrer en application malgré la bonne volonté sur le terrain de toutes les parties en présence et je veux rendre ici hommage aux propriétaires, aux élus, à l'ONF et à l'Union de la coopération forestière française ; enfin, nous y sommes arrivés et je ne peux que me réjouir que les Préfets de région, aient, enfin reçu les instructions du ministre de l'Agriculture et de la Pêche dans une circulaire datée du 31 août dernier pour attribuer les aides de l'Etat au nettoyage et à la reconstitution des forêts. Le dispositif ainsi prévu permettra, j'espère, de verser sans délai les aides au nettoyage, tout en différant, si cela est nécessaire, les opérations de reconstitution proprement dites. Pour ma part, je participerai en juin prochain, en Haute Marne, aux assises des communes forestières de France qui nous permettront précisément de dresser un bilan d'ensemble de l'état des massifs forestiers. Mais au-delà de ces réparations, il convient de redonner un deuxième souffle à la filière française du bois. C'est, je n'en doute pas, ce à quoi vous allez vous employer pendant vos travaux et lors du prochain salon annuel, qui, je sais déjà, se tiendra en Loire-Atlantique, et ceci grâce mon ami et collègue, Luc Dejoie, qui nous fait le plaisir d'être présent aujourd'hui parmi nous.
Plusieurs conditions favorables ont présidé à la création de ce salon : un environnement volontariste tant institutionnel que politique et professionnel, un héritage historique et un secteur économique significatif puisqu'actuellement, 550.000 personnes sont employées dans la filière bois au sein de plus de 40.000 entreprises dont le chiffre d'affaires global est de 435 milliards de francs, ce qui est considérable. Enfin, je ne peux que me réjouir de l'existence d'une approche transversale unique novatrice et pertinente, en effet, Cité Bois est une manifestation qui accueille tous les acteurs de la filière bois au service de l'emploi et de la valorisation de ce secteur économique. Je tiens aussi à rappeler que cette manifestation est destinée en priorité aux maires qui ont la charge, tant de gérer la forêt communale qui représente une ressource non négligeable, que de préserver et de transmettre ce patrimoine aux générations futures ; de ce fait, l'élu local est demandeur d'expériences et de partenaires et Cité Bois sera, j'en suis sûr, son rendez-vous.
Vous serez aussi la vitrine technologique au niveau national et international de ce secteur et je n'en veux pour preuve que les moments forts de Cité Bois : le quatrième concours européen des jeunes charpentiers, le colloque national sur l'avenir de la forêt et l'utilisation du bois après la tempête (en coopération avec le Conseil Général des Vosges) et les cinquièmes journées de la construction bois. Je souhaite, avec l'ensemble de nos partenaires, que Cité Bois devienne un rendez-vous incontournable et un forum utile à tous les acteurs.
Cité Bois permettra, j'en suis sûr, de faire progresser notre réflexion en matière de gestion forestière, de production des essences adaptées au débouché qu'offre en France et dans le monde la filière bois. Ces pistes de travail enrichiront les débats au Parlement du très attendu projet de loi d'orientation sur la forêt auquel le Sénat donnera toute sa dimension. Que la Fédération nationale des communes forestières de France, les propriétaires privés et publics des forêts françaises en soient assurés : la Haute Assemblée aura à coeur de contribuer à l'avenir de la forêt française.
Il s'agit aujourd'hui de combiner les exigences de rentabilité économique de la forêt en respectant celles de la bio-diversité, autrement dit, d'adopter une gestion durable de la forêt d'autant plus délicate qu'elle demande une longue patience et qu'elle doit s'inscrire dans un plan d'action territorial global. Dans un pays où les trois quarts de la population est urbaine, la forêt est perçue de plus en plus comme un poumon vert, un lieu d'évasion, des fonctions qui ne doivent pas être incompatibles avec l'exploitation économique du bois. N'oublions pas que nous ne sommes que les dépositaires de cette richesse et que nous devons la transmettre dans des conditions optimales aux générations futures.
A tous, je souhaite des débats constructifs et à Cité Bois une pleine réussite.
(Source http://www.senat.fr, le 22 novembre 2000)