Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureux d'être parmi vous aujourd'hui, aux côtés de Léon BERTRAND, ministre délégué au Tourisme, à l'invitation de Dominique CHARDON, pour le lancement de cet " apéritif à la française " 2005.
La qualité et le savoir faire alimentaire français, synonymes d'excellence, sont un étendard que nous devons porter tout autour du monde de façon active, avec ambition et fierté, mais sans arrogance. Votre initiative, Monsieur le Président, symbolise une tradition culinaire fidèle à ses racines mais modernisée, plus accessible, plus proche des gens, quels qu'ils soient, où qu'ils vivent.
Cet " Apéritif à la française ", c'est la vitrine de nos produits. Et c'est aussi la vitrine d'un art de vivre ; celui de la convivialité et de la simplicité. Ce sont des produits, de grande qualité, qui sont le fruit de nos traditions et de nos savoir-faire. Et vous vous attachez à promouvoir cet art de vivre à la française, au travers de cette manifestation, qui se déroulera le 2 juin prochain dans 21 pays du monde entier.
Nous avons d'ailleurs besoin de mieux définir ce qu'est le modèle français de la gastronomie, de l'alimentation. Et je salue la démarche constructive et ouverte que représente " l'apéritif à la française ". Elle vient à l'appui des efforts que nous avons engagé pour faire beaucoup mieux en matière d'exportation de nos produits agroalimentaires. Car la position de numéro un, surtout quand elle est disputée par des concurrents talentueux, doit inciter à aller de l'avant, à s'adapter, à innover, pour gagner la reconnaissance et la conserver, à l'heure où la concurrence internationale se fait chaque jour de plus en plus vive.
Vous savez toute l'importance que j'attache à l'élargissement des débouchés de nos productions agricoles, au soutien de nos industries agroalimentaires, et combien je me bats pour que nous développions nos exportations agricoles et agroalimentaires. J'en suis profondément convaincu : l'export est un des vecteurs principaux de croissance et d'emploi, et c'est particulièrement vrai dans l'agroalimentaire. Dans le monde en mouvement que nous connaissons, exporter n'est pas une possibilité, c'est une nécessité.
Mon propre parcours, comme rapporteur du budget du commerce extérieur à l'Assemblée Nationale, comme président d'Ubifrance, et aujourd'hui comme Ministre, me confortent dans cette idée. La France a, pour la première fois cette année, cédé aux Pays Bas sa deuxième place au palmarès des exportateurs mondiaux. Il faut agir !
C'est pourquoi, à la demande du Premier Ministre, j'ai travaillé depuis près d'un an à bâtir un plan concret de soutien à l'industrie agroalimentaire, le Partenariat national pour le développement de l'industrie agroalimentaire, que j'ai présenté hier. Il comporte un volet " export " ambitieux. SOPEXA y joue un rôle important, dans le cadre du kit export agroalimentaire, prestation d'accompagnement personnalisé des entreprises, que je mets en place avec François Loos, dans l'objectif de doubler le nombre d'entreprises régulièrement exportatrices. Je remercie, à cet égard, SOPEXA pour sa contribution à ce travail.
Dans ce plan d'action, j'ai, en particulier, annoncé hier un meilleur subventionnement des salons organisés par SOPEXA : nous les subventionnons aujourd'hui à hauteur de 20 % ; je porte ce chiffre à 30 % et même à 50 % dans le cadre de l'offre " trois premiers salons ". J'ai également présenté un ensemble d'aides directes aux entreprises, afin d'aider environ 100 nouveaux projets d'envergure chaque année, développés par celles qui auront déjà fait leurs preuves à l'export. Vous le voyez : nous encourageons les entreprises à partir à la conquête des marchés extérieurs si elles ne le faisaient pas déjà, ou à développer des projets ambitieux si elles étaient déjà présentes à l'export.
Vous savez l'importance que j'attache à la participation des entreprises françaises aux salons internationaux, d'abord parce qu'elle constitue souvent, pour une entreprise, un premier pas à l'export : elle lui met, en quelque sorte, " le pied à l'étrier " avec un premier client. Ensuite, parce que cela contribue également à l'image de notre gastronomie française dans le monde.
J'ajoute un élément : au SIAL 2004, en octobre dernier, 5200 entreprises étaient présentes... et parmi elles 72 % étaient étrangères. On peut même dire que depuis six ans, la tendance s'est inversée : d'une proportion de 70/30 d'entreprises étrangères par rapport aux entreprises nationales, nous sommes désormais à 30/70.
Autre exemple : au salon de l'Agriculture 2005, pour la première fois en 42 éditions, les produits de 36 sociétés chinoises étaient présentés. Et si l'agriculture française y est encore prédominante, les étrangers y sont de plus en plus nombreux : 1 000 exposants de 30 pays étaient présents en 2005.
Alors, ce plan d'action, le Partenariat National, je l'ai voulu ambitieux, concret, élaboré en concertation étroite avec les entreprises, pour l'avenir de cette industrie, de l'agriculture, de l'emploi. C'est la première fois depuis 30 ans qu'un tel plan est proposé pour, il faut le rappeler, la première industrie nationale. Et j'ai d'ores et déjà mis sur la table 150 millions d'euros, au service de cette ambition. Cela démontre l'intérêt que nous portons à cette industrie et la confiance que nous lui témoignons.
Ce plan doit être aussi celui des partenaires naturels de nos entreprises : c'est le cas de SOPEXA, dont le rôle majeur dans l'appui à l'exportation n'est plus à démontrer. SOPEXA représente, en effet, un outil de premier plan pour la promotion de l'agroalimentaire français dans le monde. Le secteur viticole en particulier, qui explique pour une large part les moindres performances actuelles de la France à l'export, est traditionnellement un grand client de SOPEXA : il représente 47 % de son chiffre d'affaires et SOPEXA remporte 78,6 % des appels d'offre de l'office national du vin (ONIVINS).
Cela doit nous inciter d'autant plus à réfléchir, ensemble, au moyen d'être encore plus efficaces, encore plus dynamiques, encore plus à l'écoute des souhaits des consommateurs et des attentes des entreprises !
C'est pourquoi, comme vous le savez, nous avons, François Loos et moi, signé le 1er février dernier une convention de coopération entre les trois organismes du dispositif national d'appui à l'export, afin de renforcer et d'améliorer l'offre du dispositif public national pour les entreprises agroalimentaires.
C'est aussi pourquoi j'ai engagé une réflexion sur les liens de l'Etat avec SOPEXA, dans un souci de plus grande efficacité des moyens qui lui sont alloués. Nous travaillons ensemble à la sortie de l'Etat du capital de SOPEXA ainsi qu'aux nouvelles modalités de soutien, en passant d'une logique de subvention à une logique de prestation de service. Mais j'aurai l'occasion d'en reparler, dans les prochaines semaines.
Aujourd'hui, nous profitons d'un moment festif. Et c'est pour moi l'occasion de vous adresser à tous, un message de confiance, d'ambition, de détermination à aller de l'avant. Je vous souhaite un agréable apéritif !
Merci de votre attention.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 3 juin 2005)
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureux d'être parmi vous aujourd'hui, aux côtés de Léon BERTRAND, ministre délégué au Tourisme, à l'invitation de Dominique CHARDON, pour le lancement de cet " apéritif à la française " 2005.
La qualité et le savoir faire alimentaire français, synonymes d'excellence, sont un étendard que nous devons porter tout autour du monde de façon active, avec ambition et fierté, mais sans arrogance. Votre initiative, Monsieur le Président, symbolise une tradition culinaire fidèle à ses racines mais modernisée, plus accessible, plus proche des gens, quels qu'ils soient, où qu'ils vivent.
Cet " Apéritif à la française ", c'est la vitrine de nos produits. Et c'est aussi la vitrine d'un art de vivre ; celui de la convivialité et de la simplicité. Ce sont des produits, de grande qualité, qui sont le fruit de nos traditions et de nos savoir-faire. Et vous vous attachez à promouvoir cet art de vivre à la française, au travers de cette manifestation, qui se déroulera le 2 juin prochain dans 21 pays du monde entier.
Nous avons d'ailleurs besoin de mieux définir ce qu'est le modèle français de la gastronomie, de l'alimentation. Et je salue la démarche constructive et ouverte que représente " l'apéritif à la française ". Elle vient à l'appui des efforts que nous avons engagé pour faire beaucoup mieux en matière d'exportation de nos produits agroalimentaires. Car la position de numéro un, surtout quand elle est disputée par des concurrents talentueux, doit inciter à aller de l'avant, à s'adapter, à innover, pour gagner la reconnaissance et la conserver, à l'heure où la concurrence internationale se fait chaque jour de plus en plus vive.
Vous savez toute l'importance que j'attache à l'élargissement des débouchés de nos productions agricoles, au soutien de nos industries agroalimentaires, et combien je me bats pour que nous développions nos exportations agricoles et agroalimentaires. J'en suis profondément convaincu : l'export est un des vecteurs principaux de croissance et d'emploi, et c'est particulièrement vrai dans l'agroalimentaire. Dans le monde en mouvement que nous connaissons, exporter n'est pas une possibilité, c'est une nécessité.
Mon propre parcours, comme rapporteur du budget du commerce extérieur à l'Assemblée Nationale, comme président d'Ubifrance, et aujourd'hui comme Ministre, me confortent dans cette idée. La France a, pour la première fois cette année, cédé aux Pays Bas sa deuxième place au palmarès des exportateurs mondiaux. Il faut agir !
C'est pourquoi, à la demande du Premier Ministre, j'ai travaillé depuis près d'un an à bâtir un plan concret de soutien à l'industrie agroalimentaire, le Partenariat national pour le développement de l'industrie agroalimentaire, que j'ai présenté hier. Il comporte un volet " export " ambitieux. SOPEXA y joue un rôle important, dans le cadre du kit export agroalimentaire, prestation d'accompagnement personnalisé des entreprises, que je mets en place avec François Loos, dans l'objectif de doubler le nombre d'entreprises régulièrement exportatrices. Je remercie, à cet égard, SOPEXA pour sa contribution à ce travail.
Dans ce plan d'action, j'ai, en particulier, annoncé hier un meilleur subventionnement des salons organisés par SOPEXA : nous les subventionnons aujourd'hui à hauteur de 20 % ; je porte ce chiffre à 30 % et même à 50 % dans le cadre de l'offre " trois premiers salons ". J'ai également présenté un ensemble d'aides directes aux entreprises, afin d'aider environ 100 nouveaux projets d'envergure chaque année, développés par celles qui auront déjà fait leurs preuves à l'export. Vous le voyez : nous encourageons les entreprises à partir à la conquête des marchés extérieurs si elles ne le faisaient pas déjà, ou à développer des projets ambitieux si elles étaient déjà présentes à l'export.
Vous savez l'importance que j'attache à la participation des entreprises françaises aux salons internationaux, d'abord parce qu'elle constitue souvent, pour une entreprise, un premier pas à l'export : elle lui met, en quelque sorte, " le pied à l'étrier " avec un premier client. Ensuite, parce que cela contribue également à l'image de notre gastronomie française dans le monde.
J'ajoute un élément : au SIAL 2004, en octobre dernier, 5200 entreprises étaient présentes... et parmi elles 72 % étaient étrangères. On peut même dire que depuis six ans, la tendance s'est inversée : d'une proportion de 70/30 d'entreprises étrangères par rapport aux entreprises nationales, nous sommes désormais à 30/70.
Autre exemple : au salon de l'Agriculture 2005, pour la première fois en 42 éditions, les produits de 36 sociétés chinoises étaient présentés. Et si l'agriculture française y est encore prédominante, les étrangers y sont de plus en plus nombreux : 1 000 exposants de 30 pays étaient présents en 2005.
Alors, ce plan d'action, le Partenariat National, je l'ai voulu ambitieux, concret, élaboré en concertation étroite avec les entreprises, pour l'avenir de cette industrie, de l'agriculture, de l'emploi. C'est la première fois depuis 30 ans qu'un tel plan est proposé pour, il faut le rappeler, la première industrie nationale. Et j'ai d'ores et déjà mis sur la table 150 millions d'euros, au service de cette ambition. Cela démontre l'intérêt que nous portons à cette industrie et la confiance que nous lui témoignons.
Ce plan doit être aussi celui des partenaires naturels de nos entreprises : c'est le cas de SOPEXA, dont le rôle majeur dans l'appui à l'exportation n'est plus à démontrer. SOPEXA représente, en effet, un outil de premier plan pour la promotion de l'agroalimentaire français dans le monde. Le secteur viticole en particulier, qui explique pour une large part les moindres performances actuelles de la France à l'export, est traditionnellement un grand client de SOPEXA : il représente 47 % de son chiffre d'affaires et SOPEXA remporte 78,6 % des appels d'offre de l'office national du vin (ONIVINS).
Cela doit nous inciter d'autant plus à réfléchir, ensemble, au moyen d'être encore plus efficaces, encore plus dynamiques, encore plus à l'écoute des souhaits des consommateurs et des attentes des entreprises !
C'est pourquoi, comme vous le savez, nous avons, François Loos et moi, signé le 1er février dernier une convention de coopération entre les trois organismes du dispositif national d'appui à l'export, afin de renforcer et d'améliorer l'offre du dispositif public national pour les entreprises agroalimentaires.
C'est aussi pourquoi j'ai engagé une réflexion sur les liens de l'Etat avec SOPEXA, dans un souci de plus grande efficacité des moyens qui lui sont alloués. Nous travaillons ensemble à la sortie de l'Etat du capital de SOPEXA ainsi qu'aux nouvelles modalités de soutien, en passant d'une logique de subvention à une logique de prestation de service. Mais j'aurai l'occasion d'en reparler, dans les prochaines semaines.
Aujourd'hui, nous profitons d'un moment festif. Et c'est pour moi l'occasion de vous adresser à tous, un message de confiance, d'ambition, de détermination à aller de l'avant. Je vous souhaite un agréable apéritif !
Merci de votre attention.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 3 juin 2005)