Texte intégral
Je voudrais d'abord remercier la coalition "2005, plus d'excuses" qui a su mobiliser la société civile française mais aussi ses partenaires étrangers en faveur du développement.
L'année 2005 est cruciale pour réaffirmer les engagements des Etats dans la lutte contre la pauvreté et assurer l'avenir du multilatéralisme en général. La mobilisation de tous les acteurs, que ce soit le gouvernement, les ONG, les syndicalistes, les collectivités locales, le secteur privé, les parlementaires, est indispensable.
Sur le fond, les sujets portés par la coalition rejoignent largement les préoccupations de notre pays et, comme vous le savez, la France défend avec les Nations unies, notamment le PNUD, une approche fondée sur le développement humain, c'est-à-dire non seulement une croissance économique mais un progrès global intégrant les domaines sociaux et culturels.
Dans quelques heures, je me rendrai à l'Assemblée générale de l'ONU où nous allons défendre le multilatéralisme, nous allons y défendre l'idée même de l'ONU, au moment où d'autres peut-être ne le feraient pas.
Nous allons y défendre la réforme des Nations unies, notre vision des Droits de l'Homme, nous y défendrons la création d'une Agence des Nations unies pour l'Environnement, la lutte contre la pauvreté, la stabilité de la planète. Nous plaidons pour une augmentation de l'aide publique au développement. La France s'est engagée à atteindre l'objectif d'une aide publique au développement à hauteur de 0,5 % du PIB en 2005 et 0,7 % du PIB à partir de 2012.
Au niveau européen, nous avons activement soutenu la définition d'objectifs chiffrés et précis, assortis d'un calendrier ambitieux. Nous encourageons les pays qui le peuvent à mettre en place un tel calendrier pour respecter leurs engagements qu'ils avaient pris précédemment.
Pour compléter cette aide publique au développement, la France plaide pour la mise en place de mécanismes innovants de financements de développement, en particulier et dans un premier temps, une contribution internationale de solidarité, sous la forme d'une taxation des billets d'avions internationaux. L'Inde nous a donné son accord hier, le Royaume-Uni il y a 15 jours également, à partir des six pays initiateurs, c'est-à-dire la France, le Brésil, le Chili, l'Allemagne, l'Espagne et l'Algérie.
Il est donc nécessaire pour nous de "faire des petits" et mon travail est d'essayer de faire en sorte qu'à la sortie, ce soit 30, 40 50 ou 60 pays et, dans un premier temps, cet argent sera consacré pour la lutte contre le sida, la tuberculose, la malaria, dans les pays qui en ont le plus besoin, les pays en développement.
A la veille du sommet, une soixantaine d'Etats ont apporté leur soutien à cette démarche politique ; le président a annoncé la mise en uvre de cette contribution en France en 2006, le Chili a pris une décision similaire, d'autres pays s'apprêtent à le faire et la conférence internationale ministérielle que la France organisera en février 2006 sera l'occasion de préciser les modalités de la mise en place de cette première taxe internationale.
La France est également engagée avec ses partenaires du G7 en faveur de la réduction de la dette multilatérale des pays pauvres très endettés. Sur les paradis fiscaux, le président s'est engagé, lors du dernier Sommet de Davos, à lancer une réflexion, à porter dans les débats internationaux une taxe sur les transactions financières qui reposerait entre autre sur la coopération des grandes places financières mondiales pour éviter les effets d'évasion.
Tous ces engagements ne pourront être réalisés sans la concrétisation d'un véritable partenariat entre les pays du Sud et les pays du Nord, comme cela avait été souligné au Sommet de Monterrey, réitéré à Johannesburg.
Nous souhaitons que le sommet des Nations unies soit justement l'occasion de réaffirmer haut et fort cette volonté, mais rien ne se fera sans l'appui des opinions et c'est pourquoi je salue particulièrement votre initiative, civique et citoyenne qui montre la grande conscience que l'on a, en France, des enjeux qui concernent notre planète et ceux qui l'habitent.
Vous avez apporté 300 000 propositions, ce qui est considérable. Je voudrais vous dire l'importance que revêt à mes yeux votre présence ici et la demande que vous formulez et qui n'a pas pu être réalisée cette année, pour qu'à partir de l'année prochaine, dans les conférences des Nations unies, les sociétés civiles puissent aussi venir aux côtés des responsables politiques.
Aujourd'hui, je suis le président d'une grande collectivité locale et je m'aperçois au quotidien de l'importance de la société civile dans la vie citoyenne d'aujourd'hui.
Sans aller jusqu'à la démocratie purement participative, je pense qu'il y a en effet une tendance émergente dans les sociétés modernes, où les citoyens se prennent de plus en plus en charge, où ils ont des messages à faire passer ; à côté de l'expression démocratique traditionnelle qui parle au nom de la Nation, il y a aussi la place pour une démocratie de plus en plus participative et citoyenne.
Bravo et merci.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 2005)
L'année 2005 est cruciale pour réaffirmer les engagements des Etats dans la lutte contre la pauvreté et assurer l'avenir du multilatéralisme en général. La mobilisation de tous les acteurs, que ce soit le gouvernement, les ONG, les syndicalistes, les collectivités locales, le secteur privé, les parlementaires, est indispensable.
Sur le fond, les sujets portés par la coalition rejoignent largement les préoccupations de notre pays et, comme vous le savez, la France défend avec les Nations unies, notamment le PNUD, une approche fondée sur le développement humain, c'est-à-dire non seulement une croissance économique mais un progrès global intégrant les domaines sociaux et culturels.
Dans quelques heures, je me rendrai à l'Assemblée générale de l'ONU où nous allons défendre le multilatéralisme, nous allons y défendre l'idée même de l'ONU, au moment où d'autres peut-être ne le feraient pas.
Nous allons y défendre la réforme des Nations unies, notre vision des Droits de l'Homme, nous y défendrons la création d'une Agence des Nations unies pour l'Environnement, la lutte contre la pauvreté, la stabilité de la planète. Nous plaidons pour une augmentation de l'aide publique au développement. La France s'est engagée à atteindre l'objectif d'une aide publique au développement à hauteur de 0,5 % du PIB en 2005 et 0,7 % du PIB à partir de 2012.
Au niveau européen, nous avons activement soutenu la définition d'objectifs chiffrés et précis, assortis d'un calendrier ambitieux. Nous encourageons les pays qui le peuvent à mettre en place un tel calendrier pour respecter leurs engagements qu'ils avaient pris précédemment.
Pour compléter cette aide publique au développement, la France plaide pour la mise en place de mécanismes innovants de financements de développement, en particulier et dans un premier temps, une contribution internationale de solidarité, sous la forme d'une taxation des billets d'avions internationaux. L'Inde nous a donné son accord hier, le Royaume-Uni il y a 15 jours également, à partir des six pays initiateurs, c'est-à-dire la France, le Brésil, le Chili, l'Allemagne, l'Espagne et l'Algérie.
Il est donc nécessaire pour nous de "faire des petits" et mon travail est d'essayer de faire en sorte qu'à la sortie, ce soit 30, 40 50 ou 60 pays et, dans un premier temps, cet argent sera consacré pour la lutte contre le sida, la tuberculose, la malaria, dans les pays qui en ont le plus besoin, les pays en développement.
A la veille du sommet, une soixantaine d'Etats ont apporté leur soutien à cette démarche politique ; le président a annoncé la mise en uvre de cette contribution en France en 2006, le Chili a pris une décision similaire, d'autres pays s'apprêtent à le faire et la conférence internationale ministérielle que la France organisera en février 2006 sera l'occasion de préciser les modalités de la mise en place de cette première taxe internationale.
La France est également engagée avec ses partenaires du G7 en faveur de la réduction de la dette multilatérale des pays pauvres très endettés. Sur les paradis fiscaux, le président s'est engagé, lors du dernier Sommet de Davos, à lancer une réflexion, à porter dans les débats internationaux une taxe sur les transactions financières qui reposerait entre autre sur la coopération des grandes places financières mondiales pour éviter les effets d'évasion.
Tous ces engagements ne pourront être réalisés sans la concrétisation d'un véritable partenariat entre les pays du Sud et les pays du Nord, comme cela avait été souligné au Sommet de Monterrey, réitéré à Johannesburg.
Nous souhaitons que le sommet des Nations unies soit justement l'occasion de réaffirmer haut et fort cette volonté, mais rien ne se fera sans l'appui des opinions et c'est pourquoi je salue particulièrement votre initiative, civique et citoyenne qui montre la grande conscience que l'on a, en France, des enjeux qui concernent notre planète et ceux qui l'habitent.
Vous avez apporté 300 000 propositions, ce qui est considérable. Je voudrais vous dire l'importance que revêt à mes yeux votre présence ici et la demande que vous formulez et qui n'a pas pu être réalisée cette année, pour qu'à partir de l'année prochaine, dans les conférences des Nations unies, les sociétés civiles puissent aussi venir aux côtés des responsables politiques.
Aujourd'hui, je suis le président d'une grande collectivité locale et je m'aperçois au quotidien de l'importance de la société civile dans la vie citoyenne d'aujourd'hui.
Sans aller jusqu'à la démocratie purement participative, je pense qu'il y a en effet une tendance émergente dans les sociétés modernes, où les citoyens se prennent de plus en plus en charge, où ils ont des messages à faire passer ; à côté de l'expression démocratique traditionnelle qui parle au nom de la Nation, il y a aussi la place pour une démocratie de plus en plus participative et citoyenne.
Bravo et merci.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 2005)