Déclaration de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes, sur les relations franco-slovènes et divers dossiers concernant l'Union européenne, à Ljubljana le 7 juillet 2005.

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Circonstance : Déplacement à Ljubljana (Slovénie)-conférence de presse conjointe avec M. Marcel Koprol, secrétaire d'Etat slovène chargé des affaires européennes, le 7 juillet 2005

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
Comme le ministre vous l'a dit, nous avons été informés de ce qui s'est passé à Londres ce matin, mais nous n'avons pas encore d'informations complètes. Cependant, la première réaction c'est de condamner très fermement ce qui semble être des attentats et qui ont fait en effet de nombreuses victimes. La France fera part naturellement de sa totale sympathie et de sa solidarité à la Grande-Bretagne et pense bien sûr aux familles de toutes les victimes. Le président de la République est en ce moment même au Royaume-Uni, il doit s'exprimer lui-même très prochainement. Mais vous voyez bien que lorsque l'essentiel est en jeu, nos pays sont unis et ils sont unis pour combattre ce fléau et s'opposer à ces actes absolument odieux.
Le ministre vous a fait une première présentation de nos entretiens. Je l'en remercie. Je veux simplement ajouter quelques mots pour dire que c'est ma première visite en Slovénie, pays que je ne connaissais pas encore et que je suis heureuse de découvrir, comme je suis heureuse de pouvoir le remercier de la qualité et de la chaleur de son accueil.
Mais je veux dire d'abord que j'ai été très sensible au fait que cette visite d'une journée me permette de voir, non seulement mon homologue, mais aussi le ministre des Affaires étrangères et le ministre des Finances et puis m'ait permis ce matin de m'entretenir avec le président du Parlement et le président de la Commission des Affaires européennes, parce que je pense que nous devons développer nos contacts et notre dialogue à tous les niveaux et sur tous les sujets et que cette visite est un bon exemple de ce qu'il faut faire.
Nous avons pu parler de nombreuses questions européennes, l'avenir du Traité constitutionnel et la poursuite du processus de ratification, les questions relatives au futur budget de l'Union et les perspectives financières, l'élargissement, le financement de l'élargissement, son rythme et puis toutes les réformes que nos pays doivent mener pour continuer à progresser dans la voie de la coopération et de l'intégration européenne.
Sur les perspectives financières, nos deux pays ont des positions très proches. La Slovénie et la France avaient accepté la proposition de budget faite par la Présidence luxembourgeoise qui est une très bonne proposition. Et nous continuerons à faire des efforts pour qu'un accord soit conclu le plus rapidement possible. L'Union a besoin de visibilité, de prévisibilité dans la construction de ses politiques. Nous sommes d'accord aussi pour considérer que la base des négociations reste la dernière proposition de la Présidence luxembourgeoise et que, maintenant, la balle est dans le camp de la Présidence britannique qui devra, comme toute présidence, s'efforcer de dégager l'intérêt général de l'Union, sur ce sujet, comme sur les autres sujets. Et puis le ministre vous l'a dit, la France a manifesté, manifestera sa compréhension, à l'égard de la spécificité de la Slovénie, qui est un pays qui s'est beaucoup développé, qui a fait pour cela d'énormes efforts et qui voit ses efforts couronnés de succès. Mais dans les négociations futures il faut, bien sûr, en tenir compte.
Voilà, un dernier mot, avant de répondre à vos questions. Nous devons parler encore des relations bilatérales. La France et la Slovénie sont deux partenaires actifs sur le plan politique et aussi sur le plan économique, avec des relations qui se développent, des investissements en croissance de la France vers la Slovénie, mais aussi de la Slovénie vers la France, des échanges qui sont actifs, encore beaucoup de champs de coopération qui doivent s'ouvrir, nous en parlerons tout à l'heure, dans l'ensemble de ces secteurs où nous pouvons et nous souhaitons progresser, donc cela reste à faire, mais nous avons bien l'intention de poursuivre.
Q - Madame la Ministre, est-ce que vous attendez que la Grande Bretagne pendant la Présidence agisse dans l'intérêt général ou craignez-vous peut-être que ceci ne soit pas le cas ?
R - Je l'ai dit, la Présidence britannique comme toute présidence doit faire avancer les dossiers qui sont en cours. Celui du budget fait partie des dossiers qui sont à la fois importants et urgents à faire progresser. Nous avons pris note de la volonté, affirmée par le Premier ministre britannique, pendant sa présidence, de faire progresser ce dossier. Alors, oui, il faudra que la Grande Bretagne agisse en pensant d'abord à l'intérêt général de tous les Européens, c'est sa responsabilité de présidence, mais nous ne doutons pas qu'elle s'y efforcera.
Q - Comment voyez-vous les possibilités que l'Union européenne accepte la régionalisation de la Slovénie en deux régions ?
R - Nous en avons parlé avec M. le Ministre. Un grand travail est entrepris ici et également entrepris en liaison avec les institutions communautaires compétentes. Et nous souhaitons pouvoir aider activement la Slovénie, parce que nous connaissons bien les enjeux pour la Slovénie de la mise en oeuvre de cette régionalisation
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 juillet 2005)