Message de M. Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale, aux participants du colloque sur la coopération décentralisée au Togo, Paris le 29 février 2000.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Colloque sur la coopération décentralisée au Togo, à l'Assemblée nationale le 29 février 2000

Texte intégral

Pour relancer le dialogue inter togolais, la France, comme l'Europe, a participé au processus de facilitation qui a abouti en juillet dernier à la conclusion de l'accord cadre politique entre l'exécutif et l'ensemble de l'opposition. L'organisation d'élections législatives incontestables doit en être la prochaine étape. L'adoption d'un code électoral, la création d'une commission électorale indépendante, et dotée des moyens d'exercer la plénitude de ses attributions, en sont des préalables. L'Assemblée nationale est évidemment prête à y apporter son concours s'il est souhaité par tous les acteurs.
Encourager la démocratie, promouvoir le respect des droits de l'homme est lié au sort des populations. La coopération décentralisée obéit à cet impératif. Mettant directement en relation des ensembles à échelle humaine, multipliant les contacts entre personnes, facilitant une meilleure compréhension réciproque, centrée sur des projets concrets, elle est source de progrès tangibles.
Dans le contexte togolais d'aujourd'hui, la coopération décentralisée peut, par sa souplesse, par son autonomie, non pas se substituer à l'aide bilatérale et multilatérale des Etats, mais marquer la continuité de relations de collectivité locale à collectivité locale, d'association à association, donc de peuple à peuple. Elle prépare ainsi l'avenir.
La France en tous cas considère que le respect des droits de l'homme et la mise en _uvre sincère des principes démocratiques sont, partout, la condition de la stabilité, du développement, d'une répartition équitable des fruits du travail de tous.
(Source http://www.assemblee-nationale.fr, le 1er mars 2000)