Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Mes Chers compatriotes,
Je suis heureux de vous retrouver ce soir pour le rendez-vous traditionnel qui réunit chaque année à la même époque le ministre des Affaires étrangères et la communauté française onusienne de New York.
Nous fêtons cette année le 60ème anniversaire de l'ONU. Sous l'impulsion du Secrétaire général, un débat s'est engagé sur l'adaptation de l'organisation, et plus généralement de l'action multilatérale, aux grands défis de notre époque. Dans les domaines du financement du développement, des Droits de l'Homme, de la paix et de la sécurité internationales ou de l'environnement, des perspectives nouvelles se dessinent Peut-être le résultat final n'est-il pas aussi ambitieux que nous l'aurions souhaité. Mais c'est une étape clé d'un processus dans lequel la France entend prendre toute sa part.
L'action de la France s'inscrit toujours dans une démarche de soutien aux Nations unies.
La France est fière de pouvoir compter des compatriotes qui font, au siège ou sur le terrain, le choix difficile et exigeant du service de la paix, de la justice et du développement. C'est pour vous le dire, en rendant hommage à votre engagement, que je suis avec vous ce soir.
En tant que fonctionnaires internationaux en service à l'ONU, vous n'en restez pas moins des ressortissants français attachés à notre pays en dépit de l'éloignement géographique.
Contrairement à une image trop souvent répandue, la France consolide ses positions dans le système des Nations unies et reste cette année le deuxième contingent national, après les Etats-Unis. Elle représente 7,3 % des effectifs et 6 % des administrateurs. Parallèlement, leur présence dans les Opérations de maintien de la Paix progresse, passant de 2,7 % des effectifs fin 2004 à 3,3 % désormais.
Pour sa part, la communauté française new-yorkaise maintient également sa présence autour de 300 compatriotes. Ces chiffres traduisent une consolidation et un renouvellement.
Cette position privilégiée que nous parvenons à maintenir tient en tout premier lieu à la très haute qualité des fonctionnaires français dans les organisations internationales.
Ensemble, nous pouvons plus aisément faire jouer la solidarité nationale, et linguistique à l'égard des francophones, appuyer les candidatures de qualité aux postes stratégiques.
Cette solidarité implique tout d'abord que le gouvernement reste à l'écoute des fonctionnaires internationaux français. Au quotidien, vous connaissez la disponibilité de la Mission et en tout premier lieu de l'Ambassadeur pour vous accueillir à tout moment.
A Paris, vous savez compter sur la mission des fonctionnaires internationaux (MFI), elle aussi à tout moment disponible. Depuis quelques mois, elle vous transmet une lettre d'information hebdomadaire, prélude à un forum de discussion directe, a été très positivement accueillie.
Votre expérience est en tous les cas inégalable et doit être davantage valorisée. C'est la raison pour laquelle plusieurs fonctionnaires français d'organisations internationales ont été invités à intervenir lors de la dernière conférence des Ambassadeurs à Paris sur le thème du "retour d'expérience des fonctionnaires internationaux". Les conclusions de cette réunion fourniront la base de nouvelles orientations, de nouvelles pistes d'action pour mieux répondre à vos préoccupations.
L'action des autorités françaises en votre faveur ne peut être efficace que si elle est relayée par des représentants, - vos - représentants. Je tiens à saluer à cet égard le dynamisme reconnu de l'Association des Français fonctionnaires internationaux de New York (Affin), qui compte désormais plus de 120 membres, et qui nous dote d'un interlocuteur réellement représentatif. Je salue l'engagement de son président, Geoffroy Poiré, de son comité directeur et de chacun de ses membres avec lesquels des relations suivies ont été nouées.
Je sais également qu'à l'initiative de la France les associations de fonctionnaires européens ont commencé à travailler ensemble. Je m'en réjouis.
Votre action quotidienne à l'ONU est essentielle pour la sauvegarde du statut de notre langue comme langue de travail et langue officielle. Des textes importants existent, je pense notamment à la résolution "multilinguisme" adoptée à l'unanimité de l'Assemblée générale et avec le co-parrainage record de 103 Etats membres, en juin après 6 mois de négociations à l'initiative de la France. J'attire à cet égard votre attention sur le fait qu'à l'initiative de la Mission française, les Ambassadeurs du groupe francophone à New York travaillent actuellement à l'élaboration d'un "plan d'action francophonie" visant à promouvoir notre langue dans tous ses aspects à l'ONU et dont nous espérons la mise en uvre dès que possible.
En tant que fonctionnaires internationaux français, vous vous consacrez dans l'exercice de vos missions à une cause qui nous dépasse tous très largement : le rétablissement de la paix, la promotion des Droits de l'Homme, avec un souci particulier pour la place des femmes, la réduction de la pauvreté, la promotion du développement, le fonctionnement quotidien d'une organisation aussi complexe que l'ONU.
Ces chantiers onusiens, qui sont les chantiers du monde, sont avant tout les vôtres. Qu'il soit donc rendu hommage à vos compétences, à votre générosité, à votre dévouement.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2005)
Mes Chers compatriotes,
Je suis heureux de vous retrouver ce soir pour le rendez-vous traditionnel qui réunit chaque année à la même époque le ministre des Affaires étrangères et la communauté française onusienne de New York.
Nous fêtons cette année le 60ème anniversaire de l'ONU. Sous l'impulsion du Secrétaire général, un débat s'est engagé sur l'adaptation de l'organisation, et plus généralement de l'action multilatérale, aux grands défis de notre époque. Dans les domaines du financement du développement, des Droits de l'Homme, de la paix et de la sécurité internationales ou de l'environnement, des perspectives nouvelles se dessinent Peut-être le résultat final n'est-il pas aussi ambitieux que nous l'aurions souhaité. Mais c'est une étape clé d'un processus dans lequel la France entend prendre toute sa part.
L'action de la France s'inscrit toujours dans une démarche de soutien aux Nations unies.
La France est fière de pouvoir compter des compatriotes qui font, au siège ou sur le terrain, le choix difficile et exigeant du service de la paix, de la justice et du développement. C'est pour vous le dire, en rendant hommage à votre engagement, que je suis avec vous ce soir.
En tant que fonctionnaires internationaux en service à l'ONU, vous n'en restez pas moins des ressortissants français attachés à notre pays en dépit de l'éloignement géographique.
Contrairement à une image trop souvent répandue, la France consolide ses positions dans le système des Nations unies et reste cette année le deuxième contingent national, après les Etats-Unis. Elle représente 7,3 % des effectifs et 6 % des administrateurs. Parallèlement, leur présence dans les Opérations de maintien de la Paix progresse, passant de 2,7 % des effectifs fin 2004 à 3,3 % désormais.
Pour sa part, la communauté française new-yorkaise maintient également sa présence autour de 300 compatriotes. Ces chiffres traduisent une consolidation et un renouvellement.
Cette position privilégiée que nous parvenons à maintenir tient en tout premier lieu à la très haute qualité des fonctionnaires français dans les organisations internationales.
Ensemble, nous pouvons plus aisément faire jouer la solidarité nationale, et linguistique à l'égard des francophones, appuyer les candidatures de qualité aux postes stratégiques.
Cette solidarité implique tout d'abord que le gouvernement reste à l'écoute des fonctionnaires internationaux français. Au quotidien, vous connaissez la disponibilité de la Mission et en tout premier lieu de l'Ambassadeur pour vous accueillir à tout moment.
A Paris, vous savez compter sur la mission des fonctionnaires internationaux (MFI), elle aussi à tout moment disponible. Depuis quelques mois, elle vous transmet une lettre d'information hebdomadaire, prélude à un forum de discussion directe, a été très positivement accueillie.
Votre expérience est en tous les cas inégalable et doit être davantage valorisée. C'est la raison pour laquelle plusieurs fonctionnaires français d'organisations internationales ont été invités à intervenir lors de la dernière conférence des Ambassadeurs à Paris sur le thème du "retour d'expérience des fonctionnaires internationaux". Les conclusions de cette réunion fourniront la base de nouvelles orientations, de nouvelles pistes d'action pour mieux répondre à vos préoccupations.
L'action des autorités françaises en votre faveur ne peut être efficace que si elle est relayée par des représentants, - vos - représentants. Je tiens à saluer à cet égard le dynamisme reconnu de l'Association des Français fonctionnaires internationaux de New York (Affin), qui compte désormais plus de 120 membres, et qui nous dote d'un interlocuteur réellement représentatif. Je salue l'engagement de son président, Geoffroy Poiré, de son comité directeur et de chacun de ses membres avec lesquels des relations suivies ont été nouées.
Je sais également qu'à l'initiative de la France les associations de fonctionnaires européens ont commencé à travailler ensemble. Je m'en réjouis.
Votre action quotidienne à l'ONU est essentielle pour la sauvegarde du statut de notre langue comme langue de travail et langue officielle. Des textes importants existent, je pense notamment à la résolution "multilinguisme" adoptée à l'unanimité de l'Assemblée générale et avec le co-parrainage record de 103 Etats membres, en juin après 6 mois de négociations à l'initiative de la France. J'attire à cet égard votre attention sur le fait qu'à l'initiative de la Mission française, les Ambassadeurs du groupe francophone à New York travaillent actuellement à l'élaboration d'un "plan d'action francophonie" visant à promouvoir notre langue dans tous ses aspects à l'ONU et dont nous espérons la mise en uvre dès que possible.
En tant que fonctionnaires internationaux français, vous vous consacrez dans l'exercice de vos missions à une cause qui nous dépasse tous très largement : le rétablissement de la paix, la promotion des Droits de l'Homme, avec un souci particulier pour la place des femmes, la réduction de la pauvreté, la promotion du développement, le fonctionnement quotidien d'une organisation aussi complexe que l'ONU.
Ces chantiers onusiens, qui sont les chantiers du monde, sont avant tout les vôtres. Qu'il soit donc rendu hommage à vos compétences, à votre générosité, à votre dévouement.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2005)