Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de remettre aujourd'hui les eLectrophées qui distinguent des espoirs français de la Net-économie. Avant de remettre ces prix, je voudrais évoquer brièvement trois points : 1 les objectifs poursuivis par les eLectrophées 2000 ; 2 le dynamisme de notre pays dans le développement de l'économie de la connaissance ; 3 les enjeux de ce développement pour les pouvoirs publics.
1. Les eLectrophées témoignent pour la deuxième année consécutive du dynamisme des entreprises françaises et de l'attention portée par le Gouvernement au développement de l'économie de la connaissance.
Je tiens tout d'abord à remercier Francis Lorentz qui a lancé l'idée de ce concours et a, vous le savez tous, beaucoup uvré dans le cadre de sa présidence de la mission commerce électronique. Faire fonctionner encore plus en réseau l'ensemble du Ministère, élargir les fonctions de la mission pour le commerce électronique, la doter de nouvelles capacités d'action, tels sont les enjeux de la réflexion qui est actuellement en cours au sein du MinEFI. Il s'agit d'un sujet déterminant pour la croissance et l'emploi. Laurent FABIUS et moi-même en sommes persuadés. Les eLectrophées poursuivent cette année deux objectifs nouveaux :
- premier objectif : récompenser les réalisations issues de toutes les régions françaises. 364 entreprises ont concouru, de toutes tailles et de tous secteurs, mais surtout de toutes régions avec comme point commun la volonté farouche d'être dans la course pour cette nouvelle révolution industrielle, la révolution numérique. Je tiens ici à féliciter toutes les entreprises qui ont concouru ainsi que les DRIRE, qui ont effectué un formidable travail de terrain. Un guide des lauréats régionaux des eLectrophées sera largement diffusé.
- deuxième objectif : mettre en valeur aussi bien les réalisations de PME déjà existantes que celles d'entreprises nouvelles. La Net-économie irrigue l'ensemble de nos activités sans considération d'histoire ou de réalisations passées. C'est pourquoi j'ai voulu cette année que soient explicitement récompensées des PME qui ont saisi les opportunités offertes par Internet.
Chaque lauréat recevra un prix de 15 500 , qui l'aidera à mener à bien son projet. Nos partenaires, l'ACSEL, l'Echangeur, la FEVAD et l'Ordre des experts-comptables ont désigné leur candidat préféré. S'il y a ici peu d'appelés, il y a donc un nombre significatif d'élus ! C'est à la fois un objectif et une originalité des eLectrophées que de permettre à des entreprises de se présenter devant des partenaires financiers potentiels, des experts du monde l'Internet, des journalistes et des élus, physiquement, ou virtuellement, puisque cette manifestation est retransmise sur le Net. Nous avons d'ailleurs créé une réelle émulation : la Fédération Internet Nouvelle Génération vient de me demander de nous associer à un trophée de l'innovation internet.
2. Depuis 3 ans, l'économie de la connaissance connaît en France une expansion extraordinaire.
Le chiffre est tout récent : plus de 10 millions d'internautes en juin 2000, contre 5,7 millions en novembre 1999 : la prédiction que j'avais faite ici même il y a plus d'un an, selon laquelle la France compterait 10 millions d'internautes avant la fin 2000, est donc dépassée ! Une révolution est en marche dans l'industrie française : les grands groupes utilisent maintenant tous internet. Fin 99, 69% des PME françaises étaient connectées, alors qu'elles n'étaient que 15% en 1996. Ce dynamisme nous a propulsé au troisième ou quatrième rang mondial dans le secteur des TIC !
Surtout, ce dynamisme irrigue l'ensemble de notre économie : les technologies de l'information et de la communication tirent notre croissance à hauteur de 20 %, niveau maintenant supérieur à celui des Etats-Unis. Rien ne serait plus faux que de résumer cette croissance à celle de secteurs bien particuliers : les trois quart de la " nouvelle croissance " a vocation à concerner des secteurs non spécialisés mais qui peuvent utiliser les potentialités offertes par les réseaux. Moteur de la croissance, l'économie de la connaissance est également au cur de la dynamique de l'emploi qui s'est mise en place en France : l'emploi dans ce secteur croit 8 fois plus vite que dans les autres secteurs. Sur la seule année 1998, 50 000 emplois ont été créés.
La révolution numérique est en marche et recèle un formidable potentiel de croissance pour les années à venir : entre 225 000 et 570 000 emplois seraient créés grâce à ces technologies dans les 3 années qui viennent, selon une étude que j'ai demandée au BIPE de réaliser et qui a été publiée cet été.
Il reste en effet du chemin à parcourir pour que l'ensemble de nos entreprises, y compris et j'insiste sur ce point, les plus traditionnelles, rejoignent les entreprises présentées aujourd'hui. Le commerce électronique reste encore trop minoritaire. Il soulève toujours des interrogations, sur le bon acheminement des produits ou la sécurité des échanges. Conscient de ces attentes, le Gouvernement s'est mobilisé depuis 3 ans dans le cadre du PAGSI.
3. Le Gouvernement continuera à accompagner avec détermination le développement de l'économie de la connaissance au bénéfice de tous.
Je voudrais tout d'abord insister sur l'adaptation de notre cadre juridique à internet : c'est un enjeu essentiel pour assurer la confiance des utilisateurs et des entreprises. Car la confiance passe aussi par le droit, par un droit clair, simple et protecteur. C'est l'objet du projet de loi sur la société de l'information. Cette loi part d'un constat simple : notre droit a été conçu à un moment où internet n'existait pas. Il fallait donc faire entrer internet dans notre droit. Non pas pour le soustraire aux principes de notre droit, mais au contraire, pour s'assurer que ces grands principes peuvent s' y appliquer réellement .
Le Premier ministre et Laurent Fabius m'ont chargé de préparer ce texte. Il sera présenté au Parlement en début d'année prochaine. Il s'agit là d'un travail interministériel important qui implique en particulier le Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, la Garde des Sceaux et la Ministre de la Culture et de la Communication. Le projet de texte est en cours de finalisation. Il propose notamment de transposer la directive sur le commerce électronique, répondant ainsi rapidement à l'un de vos attentes fortes. Il propose également de libéraliser totalement l'usage des outils de crytpologie, enjeu essentiel pour la confidentialité et la sécurité des échanges. L'ART, le CSA, la CNIL et la CSSPPT en seront très prochainement saisis.
La rapidité avec laquelle le Gouvernement aura agi nous placera parmi les pays pionniers. Au moment où la France assure la Présidence de l'Union européenne, au moment où nous partenaires reconnaissent de plus en plus la part prise par la France dans la société de l'information, je suis fier du travail collectif ainsi entrepris.
Car l'objectif du Gouvernement, c'est que cette révolution numérique bénéficie à tous : à toutes les entreprises, à tous les territoires, à tous les citoyens. Des prix bas pour l'accès aux réseaux ; des réseaux à haut débits accessibles dans toutes les régions ; des espaces publiques numériques pour familiariser un nouveau public à internet ; des dispositifs aidant les entreprises dans leurs projets, tels sont quelques exemples des outils dont nous nous sommes dotés pour répondre à cet objectif.
Pour mettre fin au suspens sur les lauréats, je dirais simplement que votre action, votre engagement, sont au cur d'une nouvelle dynamique de croissance et d'emploi. Cette dynamique doit bénéficier à tous
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 24 octobre 2000)
Je suis très heureux de remettre aujourd'hui les eLectrophées qui distinguent des espoirs français de la Net-économie. Avant de remettre ces prix, je voudrais évoquer brièvement trois points : 1 les objectifs poursuivis par les eLectrophées 2000 ; 2 le dynamisme de notre pays dans le développement de l'économie de la connaissance ; 3 les enjeux de ce développement pour les pouvoirs publics.
1. Les eLectrophées témoignent pour la deuxième année consécutive du dynamisme des entreprises françaises et de l'attention portée par le Gouvernement au développement de l'économie de la connaissance.
Je tiens tout d'abord à remercier Francis Lorentz qui a lancé l'idée de ce concours et a, vous le savez tous, beaucoup uvré dans le cadre de sa présidence de la mission commerce électronique. Faire fonctionner encore plus en réseau l'ensemble du Ministère, élargir les fonctions de la mission pour le commerce électronique, la doter de nouvelles capacités d'action, tels sont les enjeux de la réflexion qui est actuellement en cours au sein du MinEFI. Il s'agit d'un sujet déterminant pour la croissance et l'emploi. Laurent FABIUS et moi-même en sommes persuadés. Les eLectrophées poursuivent cette année deux objectifs nouveaux :
- premier objectif : récompenser les réalisations issues de toutes les régions françaises. 364 entreprises ont concouru, de toutes tailles et de tous secteurs, mais surtout de toutes régions avec comme point commun la volonté farouche d'être dans la course pour cette nouvelle révolution industrielle, la révolution numérique. Je tiens ici à féliciter toutes les entreprises qui ont concouru ainsi que les DRIRE, qui ont effectué un formidable travail de terrain. Un guide des lauréats régionaux des eLectrophées sera largement diffusé.
- deuxième objectif : mettre en valeur aussi bien les réalisations de PME déjà existantes que celles d'entreprises nouvelles. La Net-économie irrigue l'ensemble de nos activités sans considération d'histoire ou de réalisations passées. C'est pourquoi j'ai voulu cette année que soient explicitement récompensées des PME qui ont saisi les opportunités offertes par Internet.
Chaque lauréat recevra un prix de 15 500 , qui l'aidera à mener à bien son projet. Nos partenaires, l'ACSEL, l'Echangeur, la FEVAD et l'Ordre des experts-comptables ont désigné leur candidat préféré. S'il y a ici peu d'appelés, il y a donc un nombre significatif d'élus ! C'est à la fois un objectif et une originalité des eLectrophées que de permettre à des entreprises de se présenter devant des partenaires financiers potentiels, des experts du monde l'Internet, des journalistes et des élus, physiquement, ou virtuellement, puisque cette manifestation est retransmise sur le Net. Nous avons d'ailleurs créé une réelle émulation : la Fédération Internet Nouvelle Génération vient de me demander de nous associer à un trophée de l'innovation internet.
2. Depuis 3 ans, l'économie de la connaissance connaît en France une expansion extraordinaire.
Le chiffre est tout récent : plus de 10 millions d'internautes en juin 2000, contre 5,7 millions en novembre 1999 : la prédiction que j'avais faite ici même il y a plus d'un an, selon laquelle la France compterait 10 millions d'internautes avant la fin 2000, est donc dépassée ! Une révolution est en marche dans l'industrie française : les grands groupes utilisent maintenant tous internet. Fin 99, 69% des PME françaises étaient connectées, alors qu'elles n'étaient que 15% en 1996. Ce dynamisme nous a propulsé au troisième ou quatrième rang mondial dans le secteur des TIC !
Surtout, ce dynamisme irrigue l'ensemble de notre économie : les technologies de l'information et de la communication tirent notre croissance à hauteur de 20 %, niveau maintenant supérieur à celui des Etats-Unis. Rien ne serait plus faux que de résumer cette croissance à celle de secteurs bien particuliers : les trois quart de la " nouvelle croissance " a vocation à concerner des secteurs non spécialisés mais qui peuvent utiliser les potentialités offertes par les réseaux. Moteur de la croissance, l'économie de la connaissance est également au cur de la dynamique de l'emploi qui s'est mise en place en France : l'emploi dans ce secteur croit 8 fois plus vite que dans les autres secteurs. Sur la seule année 1998, 50 000 emplois ont été créés.
La révolution numérique est en marche et recèle un formidable potentiel de croissance pour les années à venir : entre 225 000 et 570 000 emplois seraient créés grâce à ces technologies dans les 3 années qui viennent, selon une étude que j'ai demandée au BIPE de réaliser et qui a été publiée cet été.
Il reste en effet du chemin à parcourir pour que l'ensemble de nos entreprises, y compris et j'insiste sur ce point, les plus traditionnelles, rejoignent les entreprises présentées aujourd'hui. Le commerce électronique reste encore trop minoritaire. Il soulève toujours des interrogations, sur le bon acheminement des produits ou la sécurité des échanges. Conscient de ces attentes, le Gouvernement s'est mobilisé depuis 3 ans dans le cadre du PAGSI.
3. Le Gouvernement continuera à accompagner avec détermination le développement de l'économie de la connaissance au bénéfice de tous.
Je voudrais tout d'abord insister sur l'adaptation de notre cadre juridique à internet : c'est un enjeu essentiel pour assurer la confiance des utilisateurs et des entreprises. Car la confiance passe aussi par le droit, par un droit clair, simple et protecteur. C'est l'objet du projet de loi sur la société de l'information. Cette loi part d'un constat simple : notre droit a été conçu à un moment où internet n'existait pas. Il fallait donc faire entrer internet dans notre droit. Non pas pour le soustraire aux principes de notre droit, mais au contraire, pour s'assurer que ces grands principes peuvent s' y appliquer réellement .
Le Premier ministre et Laurent Fabius m'ont chargé de préparer ce texte. Il sera présenté au Parlement en début d'année prochaine. Il s'agit là d'un travail interministériel important qui implique en particulier le Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, la Garde des Sceaux et la Ministre de la Culture et de la Communication. Le projet de texte est en cours de finalisation. Il propose notamment de transposer la directive sur le commerce électronique, répondant ainsi rapidement à l'un de vos attentes fortes. Il propose également de libéraliser totalement l'usage des outils de crytpologie, enjeu essentiel pour la confidentialité et la sécurité des échanges. L'ART, le CSA, la CNIL et la CSSPPT en seront très prochainement saisis.
La rapidité avec laquelle le Gouvernement aura agi nous placera parmi les pays pionniers. Au moment où la France assure la Présidence de l'Union européenne, au moment où nous partenaires reconnaissent de plus en plus la part prise par la France dans la société de l'information, je suis fier du travail collectif ainsi entrepris.
Car l'objectif du Gouvernement, c'est que cette révolution numérique bénéficie à tous : à toutes les entreprises, à tous les territoires, à tous les citoyens. Des prix bas pour l'accès aux réseaux ; des réseaux à haut débits accessibles dans toutes les régions ; des espaces publiques numériques pour familiariser un nouveau public à internet ; des dispositifs aidant les entreprises dans leurs projets, tels sont quelques exemples des outils dont nous nous sommes dotés pour répondre à cet objectif.
Pour mettre fin au suspens sur les lauréats, je dirais simplement que votre action, votre engagement, sont au cur d'une nouvelle dynamique de croissance et d'emploi. Cette dynamique doit bénéficier à tous
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 24 octobre 2000)