Texte intégral
Monsieur le Président de l'AMF,
Monsieur le Président de l'ADEME,
Monsieur le Directeur d'Eco-Emballages,
Mesdames, Messieurs,
Le lancement par Eco-emballages et l'Association des Maires de France de l'opération "Ambassadeurs du tri", au lendemain du 81ème Congrès des Maires de France, est l'occasion de faire un point avec vous sur le dispositif " Nouveaux Services " dans les secteurs de l'Environnement, et plus particulièrement en matière de déchets. Je suis satisfaite de cette initiative, d'autant plus qu'elle devrait être élargie prochainement, et rejointe par l'Adelphe.
Comme vous le savez, nous avions estimé l'an dernier à un 1 emploi sur 7, soit au total 50000 emplois, la part que pourraient prendre l'environnement et l'aménagement du territoire, dans le dispositif national des emplois-jeunes, hors Education Nationale et Police.
Nous en sommes exactement à la proportion prévue, puisqu'au 30 octobre dernier, sur les embauches effectivement réalisées, 7 042 l'ont été dans les secteurs qui nous intéressent, soit 15,5 % du total.
Au rythme actuel de progression, nous fêterons notre 10 000ème emploi-jeune à la mi-janvier 1999. Cela montre la pertinence du projet de Martine Aubry, l'efficacité du dispositif mis en place, de même que l'attente des jeunes.
Vous trouverez l'analyse chiffrée de ce bilan dans le dossier de presse, mais je voudrais faire ici quelques remarques qualitatives.
Compte tenu des moyens dont dispose le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement en termes de services extérieurs, je trouve, même si des progrès restent à faire, qu'il y a lieu de signaler son efficacité dans ce domaine.
J'interprète cette capacité à faire naître des projets, et à en mener un grand nombre jusqu'à leur réalisation, comme le résultat de notre habitude de fonctionnement en réseau, en lien étroit avec les élus, mais aussi avec les entreprises de la branche, les associations et les groupements d'insertion.
L'opération Eco-emballages-AMF, que nous vous présentons aujourd'hui, en est une bonne illustration.
Elle s'inscrit dans la convention-cadre signée il y a un an jour pour jour, le 25 novembre 1997, par Martine Aubry, les professionnels du secteur et moi-même. Cela réduit les risques d'effets d'aubaine ou de substitution, et met en lumière la logique d'ensemble du dispositif :
D'abord, il s'agit bien de services nouveaux, à fort contenu d'utilité sociale et écologique, puisqu'il est question d'augmenter la part triée ou valorisée des déchets, tout en favorisant la responsabilisation et la participation de nos concitoyens.
Ensuite, il s'agit bien de véritables emplois : on a ironisé ici ou là sur le terme "Ambassadeurs du tri". Le ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement avait préféré l'expression de " Messager de la collecte et du tri ". Mais peu importent les mots : les jeunes qui font ce travail ont une vraie responsabilité de médiation sociale, une vraie compétence technique, générant une qualification négociable sur le marché du travail.
Il s'agit bien, enfin, d'un véritable secteur d'activité économique, réduisant des coûts, et ajoutant de la valeur industrielle dans un processus de transformation de la matière première. Vous savez que les déchets représentent aujourd'hui 71 000 emplois directs, que la gestion des déchets ménagers en représente 10 000, et que, compte tenu de l'élévation des niveaux d'exigence légale et réglementaire, le gisement d'emplois-jeunes est évalué à 8 000 au total dans les années qui viennent...
Reste la question centrale de la pérennisation de ces emplois, à laquelle nous ne pouvons nous dérober.
Les emplois-jeunes dans le secteur de l'environnement ne doivent pas ou plus être considérés comme des emplois d'attente ou de transition.
Ils doivent répondre à la motivation des jeunes pour un engagement durable, dans des carrières gratifiantes, porteuses de sens, où ils pourront progresser.
J'insiste sur ce point auprès de tous mes interlocuteurs, en particulier auprès de ceux qui sont à mes côtés, les élus et leurs représentants, les services de l'Etat, comme les sociétés agréées du secteur.
Lorsque des partenaires financent des emplois, ce qui est le cas avec Eco-emballages mais ce qui est le cas aussi avec les Agences de l'Eau, je souhaite que ce ne soit pas pour dispenser les employeurs de verser les 20 % qui leur reviennent, mais pour qu'un effort soit fait pour améliorer la rémunération des jeunes, bien au-delà du SMIC.
Quand il s'agit d'emplois créés par des collectivités, nous avons tous le souci qu'ils s'insèrent à terme dans les grilles de qualification de la fonction publique territoriale, et que, chaque fois que cela sera utile et possible, on prévoie d'ores et déjà les voies d'accès à la titularisation.
Quand enfin, cette titularisation Fonction Publique n'apparaîtra ni possible ni souhaitable, nous avons pour responsabilité d'établir systématiquement des passerelles avec le secteur privé, en particulier les PME-PMI du secteur, ou le monde associatif et coopératif, appelé à prendre le relais dans une logique d'économie solidaire.
Voilà, Mesdames, Messieurs, pourquoi l'opération lancée par Eco-emballages et l'Association des Maires de France nous intéresse beaucoup. Et voilà pourquoi, au nom de l'Etat, Martine Aubry et moi-même signerons, le plus rapidement possible, une convention précisant les efforts entrepris par chacun dans ce cadre. Je parie sur la réussite de cette opération, dans l'esprit que je viens de vous indiquer.
Je vous remercie.
(source http://www.environnement.gouv.fr, le 16 octobre 2001)
Monsieur le Président de l'ADEME,
Monsieur le Directeur d'Eco-Emballages,
Mesdames, Messieurs,
Le lancement par Eco-emballages et l'Association des Maires de France de l'opération "Ambassadeurs du tri", au lendemain du 81ème Congrès des Maires de France, est l'occasion de faire un point avec vous sur le dispositif " Nouveaux Services " dans les secteurs de l'Environnement, et plus particulièrement en matière de déchets. Je suis satisfaite de cette initiative, d'autant plus qu'elle devrait être élargie prochainement, et rejointe par l'Adelphe.
Comme vous le savez, nous avions estimé l'an dernier à un 1 emploi sur 7, soit au total 50000 emplois, la part que pourraient prendre l'environnement et l'aménagement du territoire, dans le dispositif national des emplois-jeunes, hors Education Nationale et Police.
Nous en sommes exactement à la proportion prévue, puisqu'au 30 octobre dernier, sur les embauches effectivement réalisées, 7 042 l'ont été dans les secteurs qui nous intéressent, soit 15,5 % du total.
Au rythme actuel de progression, nous fêterons notre 10 000ème emploi-jeune à la mi-janvier 1999. Cela montre la pertinence du projet de Martine Aubry, l'efficacité du dispositif mis en place, de même que l'attente des jeunes.
Vous trouverez l'analyse chiffrée de ce bilan dans le dossier de presse, mais je voudrais faire ici quelques remarques qualitatives.
Compte tenu des moyens dont dispose le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement en termes de services extérieurs, je trouve, même si des progrès restent à faire, qu'il y a lieu de signaler son efficacité dans ce domaine.
J'interprète cette capacité à faire naître des projets, et à en mener un grand nombre jusqu'à leur réalisation, comme le résultat de notre habitude de fonctionnement en réseau, en lien étroit avec les élus, mais aussi avec les entreprises de la branche, les associations et les groupements d'insertion.
L'opération Eco-emballages-AMF, que nous vous présentons aujourd'hui, en est une bonne illustration.
Elle s'inscrit dans la convention-cadre signée il y a un an jour pour jour, le 25 novembre 1997, par Martine Aubry, les professionnels du secteur et moi-même. Cela réduit les risques d'effets d'aubaine ou de substitution, et met en lumière la logique d'ensemble du dispositif :
D'abord, il s'agit bien de services nouveaux, à fort contenu d'utilité sociale et écologique, puisqu'il est question d'augmenter la part triée ou valorisée des déchets, tout en favorisant la responsabilisation et la participation de nos concitoyens.
Ensuite, il s'agit bien de véritables emplois : on a ironisé ici ou là sur le terme "Ambassadeurs du tri". Le ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement avait préféré l'expression de " Messager de la collecte et du tri ". Mais peu importent les mots : les jeunes qui font ce travail ont une vraie responsabilité de médiation sociale, une vraie compétence technique, générant une qualification négociable sur le marché du travail.
Il s'agit bien, enfin, d'un véritable secteur d'activité économique, réduisant des coûts, et ajoutant de la valeur industrielle dans un processus de transformation de la matière première. Vous savez que les déchets représentent aujourd'hui 71 000 emplois directs, que la gestion des déchets ménagers en représente 10 000, et que, compte tenu de l'élévation des niveaux d'exigence légale et réglementaire, le gisement d'emplois-jeunes est évalué à 8 000 au total dans les années qui viennent...
Reste la question centrale de la pérennisation de ces emplois, à laquelle nous ne pouvons nous dérober.
Les emplois-jeunes dans le secteur de l'environnement ne doivent pas ou plus être considérés comme des emplois d'attente ou de transition.
Ils doivent répondre à la motivation des jeunes pour un engagement durable, dans des carrières gratifiantes, porteuses de sens, où ils pourront progresser.
J'insiste sur ce point auprès de tous mes interlocuteurs, en particulier auprès de ceux qui sont à mes côtés, les élus et leurs représentants, les services de l'Etat, comme les sociétés agréées du secteur.
Lorsque des partenaires financent des emplois, ce qui est le cas avec Eco-emballages mais ce qui est le cas aussi avec les Agences de l'Eau, je souhaite que ce ne soit pas pour dispenser les employeurs de verser les 20 % qui leur reviennent, mais pour qu'un effort soit fait pour améliorer la rémunération des jeunes, bien au-delà du SMIC.
Quand il s'agit d'emplois créés par des collectivités, nous avons tous le souci qu'ils s'insèrent à terme dans les grilles de qualification de la fonction publique territoriale, et que, chaque fois que cela sera utile et possible, on prévoie d'ores et déjà les voies d'accès à la titularisation.
Quand enfin, cette titularisation Fonction Publique n'apparaîtra ni possible ni souhaitable, nous avons pour responsabilité d'établir systématiquement des passerelles avec le secteur privé, en particulier les PME-PMI du secteur, ou le monde associatif et coopératif, appelé à prendre le relais dans une logique d'économie solidaire.
Voilà, Mesdames, Messieurs, pourquoi l'opération lancée par Eco-emballages et l'Association des Maires de France nous intéresse beaucoup. Et voilà pourquoi, au nom de l'Etat, Martine Aubry et moi-même signerons, le plus rapidement possible, une convention précisant les efforts entrepris par chacun dans ce cadre. Je parie sur la réussite de cette opération, dans l'esprit que je viens de vous indiquer.
Je vous remercie.
(source http://www.environnement.gouv.fr, le 16 octobre 2001)