Texte intégral
La ministre de la parité et de l'égalité professionnelle et la secrétaire d'État à l'intégration et à l'égalité des chances ont présenté une communication relative à la promotion de l'égalité pour les femmes de l'immigration.
Les femmes de l'immigration, qu'elles arrivent en France pour la première fois ou qu'elles soient installées durablement sur le territoire, sont victimes d'une double discrimination à raison du sexe et de l'origine. Une politique résolue pour l'égalité doit donc être menée, en prenant appui sur la refondation de l'action publique en matière d'immigration.
Les trois axes principaux de cette politique sont les suivants.
1) Promouvoir l'égalité des droits
Un guide recensant les principaux droits personnels et les lieux d'information, traduit en plusieurs langues, sera distribué notamment par les associations. Les associations spécialisées seront mises en réseau avec les conseils départementaux d'accès au droit.
La lutte contre les mariages forcés, les mutilations sexuelles et les répudiations sera poursuivie. Un groupe de travail interministériel a défini des actions visant à protéger les femmes de l'immigration et à développer leur autonomie, notamment par l'approfondissement de la réflexion sur une évolution législative relative aux conflits de loi, par la sensibilisation du public et la formation des professionnels à la spécificité de ces violences.
2) Favoriser l'égalité dans la société
Il s'agit d'améliorer, dès l'école, l'apprentissage de la citoyenneté, notamment par la diffusion d'une série de plaquettes, dont la première s'intitule " la laïcité, c'est ma chance ". Les parcours de réussite doivent être développés dans les zones d'éducation prioritaires.
Dans le monde du travail, il s'agit d'accompagner les créations d'entreprises et les projets professionnels des femmes dans les zones urbaines sensibles, de renforcer la lutte contre les discriminations et de veiller à ce qu'elles bénéficient des mesures en faveur de l'égalité professionnelle et de l'égalité des chances.
3) Faire progresser l'égalité
Il convient d'augmenter la représentation des femmes de l'immigration dans les instances politiques et les lieux de pouvoir, de les reconnaître comme actrices de la vie sociale et de changer le regard porté sur l'immigration, notamment dans le cadre d'une campagne de communication télévisée sur l'égalité.
Un colloque sur la nouvelle citoyenneté républicaine se tiendra le 8 mars 2005.
En ce qui concerne l'accueil et l'intégration des femmes de l'immigration, qui constituent un public prioritaire dans la politique d'intégration refondée par le comité interministériel d'avril 2003, le Gouvernement met en oeuvre plusieurs mesures importantes :
- pour les femmes récemment arrivées, l'information sur leurs devoirs et leurs droits sera renforcée par le recours à un entretien personnel approfondi et l'utilisation d'un interprétariat suffisant et par l'organisation de garde d'enfants pour les mères de famille. 50 millions d'euros seront consacrés en 2005 au renforcement des formations civiques et linguistiques ;
- pour les femmes installées de longue date en France, l'État consacre 28 millions d'euros pour l'organisation de formations linguistiques, la mauvaise connaissance de la langue étant la principale cause de leurs difficultés d'intégration.
Enfin, le rôle des femmes de l'immigration dans notre pays sera mieux reconnu dans le cadre de la future Cité nationale de l'histoire de l'immigration.
L'ensemble de ces mesures contribuera à surmonter les difficultés concrètes que rencontrent les femmes de l'immigration et à rétablir une égalité de traitement aujourd'hui insuffisamment respectée.
[UD 8]
Les femmes de l'immigration, qu'elles arrivent en France pour la première fois ou qu'elles soient installées durablement sur le territoire, sont victimes d'une double discrimination à raison du sexe et de l'origine. Une politique résolue pour l'égalité doit donc être menée, en prenant appui sur la refondation de l'action publique en matière d'immigration.
Les trois axes principaux de cette politique sont les suivants.
1) Promouvoir l'égalité des droits
Un guide recensant les principaux droits personnels et les lieux d'information, traduit en plusieurs langues, sera distribué notamment par les associations. Les associations spécialisées seront mises en réseau avec les conseils départementaux d'accès au droit.
La lutte contre les mariages forcés, les mutilations sexuelles et les répudiations sera poursuivie. Un groupe de travail interministériel a défini des actions visant à protéger les femmes de l'immigration et à développer leur autonomie, notamment par l'approfondissement de la réflexion sur une évolution législative relative aux conflits de loi, par la sensibilisation du public et la formation des professionnels à la spécificité de ces violences.
2) Favoriser l'égalité dans la société
Il s'agit d'améliorer, dès l'école, l'apprentissage de la citoyenneté, notamment par la diffusion d'une série de plaquettes, dont la première s'intitule " la laïcité, c'est ma chance ". Les parcours de réussite doivent être développés dans les zones d'éducation prioritaires.
Dans le monde du travail, il s'agit d'accompagner les créations d'entreprises et les projets professionnels des femmes dans les zones urbaines sensibles, de renforcer la lutte contre les discriminations et de veiller à ce qu'elles bénéficient des mesures en faveur de l'égalité professionnelle et de l'égalité des chances.
3) Faire progresser l'égalité
Il convient d'augmenter la représentation des femmes de l'immigration dans les instances politiques et les lieux de pouvoir, de les reconnaître comme actrices de la vie sociale et de changer le regard porté sur l'immigration, notamment dans le cadre d'une campagne de communication télévisée sur l'égalité.
Un colloque sur la nouvelle citoyenneté républicaine se tiendra le 8 mars 2005.
En ce qui concerne l'accueil et l'intégration des femmes de l'immigration, qui constituent un public prioritaire dans la politique d'intégration refondée par le comité interministériel d'avril 2003, le Gouvernement met en oeuvre plusieurs mesures importantes :
- pour les femmes récemment arrivées, l'information sur leurs devoirs et leurs droits sera renforcée par le recours à un entretien personnel approfondi et l'utilisation d'un interprétariat suffisant et par l'organisation de garde d'enfants pour les mères de famille. 50 millions d'euros seront consacrés en 2005 au renforcement des formations civiques et linguistiques ;
- pour les femmes installées de longue date en France, l'État consacre 28 millions d'euros pour l'organisation de formations linguistiques, la mauvaise connaissance de la langue étant la principale cause de leurs difficultés d'intégration.
Enfin, le rôle des femmes de l'immigration dans notre pays sera mieux reconnu dans le cadre de la future Cité nationale de l'histoire de l'immigration.
L'ensemble de ces mesures contribuera à surmonter les difficultés concrètes que rencontrent les femmes de l'immigration et à rétablir une égalité de traitement aujourd'hui insuffisamment respectée.
[UD 8]