Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Je ne suis pas là pour me faire plaisir et, monsieur Hollande, la politique ce n'est pas la rhétorique. Et c'est pour cela que je veux vous inviter pendant quelques minutes - quelques minutes ! -, à regarder ensemble la réalité de notre pays, à regarder la situation des jeunes de notre pays.
La réalité pour les jeunes - et, vous savez, la politique a toujours pour point de départ - la réalité, quelle est-elle ? C'est un enchaînement de stages, de CDD dont la majorité sont de moins d'un mois, de longues périodes d'inactivité. C'est cela qui est inacceptable. Et vous savez combien de temps cela dure, cette précarité ? Pas un an, pas deux ans, cela dure entre huit et onze ans. Cela veut dire qu'un jeune dans notre pays ne rentre véritablement dans la vie professionnelle qu'après trente ans. Qu'après trente ans ! Et cela fait vingt ans que cela dure. La réalité, c'est celle-là et c'est cela, la précarité. C'est une réalité qui nous concerne tous, responsables politiques, les jeunes au premier chef, les parents, les grands parents, toute la nation. Et c'est pour cela que nous devons apporter une réponse.
Alors, face à cette réalité, est-ce que nous pouvons rester les bras croisés ? Venons-en à vos questions.
Le dialogue social. Je l'ai engagé dès le premier jour de mon arrivée au Gouvernement. Je l'ai engagé pour préparer mon discours de politique générale et, depuis, je n'ai pas cessé. Dialogue direct, officiel, rencontres informelles, tout le temps, monsieur Hollande. Tout le temps : c'est la règle que je me suis fixée. Et c'est pour cela qu'à chacune des difficultés, c'est la règle que je me suis imposée. Face à chaque difficulté de nos compatriotes, je veux apporter une solution, et cela nous change des idéologies et des politiques qui sont les vôtres.
Le jeune, quand il arrive sur le marché du travail, il est d'abord confronté à l'offre qui lui est faite, c'est-à-dire des stages. Eh bien, ces stages, nous les encadrons et nous les rémunérons au-delà de trois mois, en intégrant ces stages dans le cursus universitaire. Nous partons, là encore, de la réalité. L'alternance, l'expérience de la vie de l'entreprise, partout en Europe, nous constatons que cela change la vie du jeune, et cela lui permet de rentrer sur le marché du travail. Eh bien, nous allons développer l'alternance ; nous allons aider les entreprises à recruter davantage d'apprentis et nous nous fixons un objectif. Et puis, parce que cela n'est pas suffisant, nous avons décidé de créer un contrat spécifique, un contrat qui prend en compte la situation des jeunes dans notre pays, un contrat anti-précarité, qui consolide l'emploi sur deux ans, et qui prévoit des garanties, monsieur Hollande, qui n'ont jamais été apportées aux jeunes, et auxquelles vous n'avez vous-même jamais pensé. Pas plus qu'aujourd'hui, vous ne me proposez de solution.
F. Hollande, avez-vous mémoire, au cours des huit derniers mois, depuis huit mois que je suis là, je vous ai rencontré à plusieurs reprises, dans mon bureau avec un certain nombre de vos collègues : « avez-vous fait une seule proposition sur les jeunes » ? Une seule ? Jamais. Alors, j'apporte des réponses et des garanties.
Nous apportons une garantie sur la formation. Dès la fin du premier mois est ouvert un droit à la formation. Ce qui veut dire que le jeune pourra développer son apprentissage des langues étrangères, développer ses connaissances informatiques. Cela n'a jamais existé. Nous lui offrons le droit à une indemnité chômage, dès le quatrième mois, pendant deux mois. Cela n'a jamais existé. Et puis, F. Hollande, parce que nous avons les deux pieds sur terre, et que nous nous préoccupons de la vie quotidienne, nous apportons une réponse aux jeunes pour l'accès au crédit, pour l'accès au logement. La Fédération bancaire française reconnaît le contrat "nouvelles embauches", comme le contrat "première embauche", comme un véritable CDI, avec une vraie rémunération.
Et puis, vous l'avez dit, et c'était votre dernière question : est-ce que, monsieur le Premier ministre, vous avez généralisé le CNE ? Toutes les garanties dont je vous ai parlé sont des garanties qui sont apportées aux jeunes, spécifiquement aux jeunes, compte tenu des difficultés. Mais vous avez vite fait de généraliser hâtivement, parce que la vérité, c'est que toutes ces questions vous ont peu occupé au cours des dernières années, et qu'il serait temps que vous regardiez la réalité en face. Nous avons rendez-vous, F. Hollande, tous les mois. Tous les mois, nous avons rendez-vous, pas uniquement en 2007, tous les mois, à la fin du mois, avec les chiffres du chômage. Je prends rendez-vous, avec vous, à la fin du mois et à la fin de tous les autres mois.
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Je ne suis pas là pour me faire plaisir et, monsieur Hollande, la politique ce n'est pas la rhétorique. Et c'est pour cela que je veux vous inviter pendant quelques minutes - quelques minutes ! -, à regarder ensemble la réalité de notre pays, à regarder la situation des jeunes de notre pays.
La réalité pour les jeunes - et, vous savez, la politique a toujours pour point de départ - la réalité, quelle est-elle ? C'est un enchaînement de stages, de CDD dont la majorité sont de moins d'un mois, de longues périodes d'inactivité. C'est cela qui est inacceptable. Et vous savez combien de temps cela dure, cette précarité ? Pas un an, pas deux ans, cela dure entre huit et onze ans. Cela veut dire qu'un jeune dans notre pays ne rentre véritablement dans la vie professionnelle qu'après trente ans. Qu'après trente ans ! Et cela fait vingt ans que cela dure. La réalité, c'est celle-là et c'est cela, la précarité. C'est une réalité qui nous concerne tous, responsables politiques, les jeunes au premier chef, les parents, les grands parents, toute la nation. Et c'est pour cela que nous devons apporter une réponse.
Alors, face à cette réalité, est-ce que nous pouvons rester les bras croisés ? Venons-en à vos questions.
Le dialogue social. Je l'ai engagé dès le premier jour de mon arrivée au Gouvernement. Je l'ai engagé pour préparer mon discours de politique générale et, depuis, je n'ai pas cessé. Dialogue direct, officiel, rencontres informelles, tout le temps, monsieur Hollande. Tout le temps : c'est la règle que je me suis fixée. Et c'est pour cela qu'à chacune des difficultés, c'est la règle que je me suis imposée. Face à chaque difficulté de nos compatriotes, je veux apporter une solution, et cela nous change des idéologies et des politiques qui sont les vôtres.
Le jeune, quand il arrive sur le marché du travail, il est d'abord confronté à l'offre qui lui est faite, c'est-à-dire des stages. Eh bien, ces stages, nous les encadrons et nous les rémunérons au-delà de trois mois, en intégrant ces stages dans le cursus universitaire. Nous partons, là encore, de la réalité. L'alternance, l'expérience de la vie de l'entreprise, partout en Europe, nous constatons que cela change la vie du jeune, et cela lui permet de rentrer sur le marché du travail. Eh bien, nous allons développer l'alternance ; nous allons aider les entreprises à recruter davantage d'apprentis et nous nous fixons un objectif. Et puis, parce que cela n'est pas suffisant, nous avons décidé de créer un contrat spécifique, un contrat qui prend en compte la situation des jeunes dans notre pays, un contrat anti-précarité, qui consolide l'emploi sur deux ans, et qui prévoit des garanties, monsieur Hollande, qui n'ont jamais été apportées aux jeunes, et auxquelles vous n'avez vous-même jamais pensé. Pas plus qu'aujourd'hui, vous ne me proposez de solution.
F. Hollande, avez-vous mémoire, au cours des huit derniers mois, depuis huit mois que je suis là, je vous ai rencontré à plusieurs reprises, dans mon bureau avec un certain nombre de vos collègues : « avez-vous fait une seule proposition sur les jeunes » ? Une seule ? Jamais. Alors, j'apporte des réponses et des garanties.
Nous apportons une garantie sur la formation. Dès la fin du premier mois est ouvert un droit à la formation. Ce qui veut dire que le jeune pourra développer son apprentissage des langues étrangères, développer ses connaissances informatiques. Cela n'a jamais existé. Nous lui offrons le droit à une indemnité chômage, dès le quatrième mois, pendant deux mois. Cela n'a jamais existé. Et puis, F. Hollande, parce que nous avons les deux pieds sur terre, et que nous nous préoccupons de la vie quotidienne, nous apportons une réponse aux jeunes pour l'accès au crédit, pour l'accès au logement. La Fédération bancaire française reconnaît le contrat "nouvelles embauches", comme le contrat "première embauche", comme un véritable CDI, avec une vraie rémunération.
Et puis, vous l'avez dit, et c'était votre dernière question : est-ce que, monsieur le Premier ministre, vous avez généralisé le CNE ? Toutes les garanties dont je vous ai parlé sont des garanties qui sont apportées aux jeunes, spécifiquement aux jeunes, compte tenu des difficultés. Mais vous avez vite fait de généraliser hâtivement, parce que la vérité, c'est que toutes ces questions vous ont peu occupé au cours des dernières années, et qu'il serait temps que vous regardiez la réalité en face. Nous avons rendez-vous, F. Hollande, tous les mois. Tous les mois, nous avons rendez-vous, pas uniquement en 2007, tous les mois, à la fin du mois, avec les chiffres du chômage. Je prends rendez-vous, avec vous, à la fin du mois et à la fin de tous les autres mois.