Déclaration de M. Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille, sur les grands axes de la politique familiale.

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Circonstance : Etats généraux de la famille à Paris le 27 janvier 2006

Texte intégral

Il y a des droits de l'enfant, il y a des devoirs des parents. il y a aussi quelques devoirs pour les enfants notamment quand ils deviennent adultes à l'égard de leurs parents qui peuvent rencontrer des difficultés dans la vie. Mais il n'y a pas de droit à l'enfant. Vous voyez c'est toujours un choc pour un enfant même si il n'en est pas conscient au jour où ça se produit d'être abandonné. C'est toujours une difficulté que chaque parent adoptant connaît bien : construire sa famille à travers l'adoption. Il y a certainement des cas tout à fait nombreux où on démontrera qu'il est possible que deux personnes de même sexe élèvent un enfant dans des conditions propices à son épanouissement. Mais il me semble que le législateur n'a pas à créer de lui même de possibilités nouvelles et un cadre légal à partir du moment où comme on dit aujourd'hui le principe de précaution veut qu'on ne créé pas artificiellement par la volonté du législateur des situations dont on peut se dire comme je le disais à l'instant qu'il est possible que ça marche mais dont on court notamment les spécialistes de l'enfance des psychiatres qu'il y a des risques de compliquer encore la vie d'un enfant qui a déjà subi lui même du fait de son abandon un choc. Et comme beaucoup de parents désirent adopter et qu'il y a très peu d'enfants à adopter, je ne croit pas qu'il soit souhaitable de s'engager dans cette voie. Je voulais vous le dire en toute simplicité.
Il existe un modèle social français. Il est fondé sur la sécurité sociale, sur un égal accès de tous à la santé. Nous y sommes tous, et je suis sûr vous même très attachés. Il y a un modèle républicain fondé sur l'égalité des chances par l'école.
Mais il y a aussi un modèle familial. Ce modèle familial repose sur la liberté de choix. Et cette liberté de choix, c'est ce que nous voulons favoriser par notre politique familiale. et nous voulons le favoriser en reconnaissant qu'il faut à la fois favoriser le choix qui consiste pour une maman à choisir d'élever ces enfants en renonçant et elle fait aujourd'hui un sacrifice très lourd à son activité professionnelle temporairement ou pour une période plus longue. Mais aussi rendre plus facile ce choix qui est celui de la majorité des jeunes couples aujourd'hui qui est celui d'avoir deux salaires tout simplement parce que le quotient familial pour les impôts c'est bien, les allocations familiales c'est formidable, mais ce qui met le plus de beurre dans les épinards et qui créé donc les conditions du développement matériel, et c'est quand même important, ce qui permet le mieux pour la plupart des familles de créer des conditions du développement matériel et de l'accueil de l'enfant c'est malgré tout d'avoir deux revenus dans le couple. pardon d'enfoncer des portes ouvertes, mais il me semble que parfois on aurait tendance à l'oublier. et c'est la raison pour laquelle moi, je veux mettre le paquet sur l'articulation entre la vie familiale et la vie professionnelle. Alors il y a déjà beaucoup de travail qui a été fait lors de cette législature. il y a eu la prestation d'accueil du jeunes enfant, qui est fondé sur le principe du libre choix et qui donne la possibilité aux parents qui en ont besoin de faire garder les enfants d'avoir beaucoup qu'avant et 250 000 familles supplémentaires par rapport au dispositif antérieur seront rentrées en 2007 dans le dispositif de la prestation d'accueil du jeune enfant. c'est dire si les familles ont plébiscité ce nouveau dispositif et nous pouvons dire que c'est un grand succès.
Nous avons voulu aussi faciliter la garde des enfants. Je ne suis pas venu pour faire de la politique, je suis venu pour parler de politique familiale. Mais quand même en l'an 2000 c'était madame Ségolène Royal qui était ministre en charge de la famille, nous avons crée 264 nouvelles places de crèches. En l'an 2005, nous avons créé 7855 places de crèches Ce n'est pas assez mais c'est beaucoup mieux. Et cette année je vous annonce que nous créerons 11000 places de crèches. Ca veut dire quoi. Ca veut dire que nous serons passé entre 2002 et 2008 d'environs 240 000 places de crèches à 310 000 places de crèches. C'est un énorme effort. Et il accompli par les caisses d'allocations familiales, grâce à la convention que j'ai passé avec elles et qui leur garanti de pouvoir augmenter de 7,5 % pendant 4 ans les fondations sociales de manière à favoriser le développement des modes de garde. c'est vrai que la France au doit une partie de son succès dans le domaine de la politique familiale à l'accès possible à la maternelle dès 3 ans ce qui n'existe ailleurs en Europe. Mais nous avions encore un point faible ce sont les modes de garde pour les jeunes enfants. Il faut diversifier aujourd'hui l'offre de garde. Je ne met pas tout l'effort sur les crèches. Le Parlement a adopté cette année une nouvelle loi sur les assistantes maternelles. Cela fait aujourd'hui plus de 700 000 enfants qui sont gardés par ce mode de garde. Il y a 300 000 assistantes maternelles. Il faut consolider le rôle des assistantes maternelles, améliorer les garanties qu'exerce les parents, mais aussi la professionnalisation, les possibilités de développement de carrière, les formations pour les assistantes maternelles qui attachent tous les efforts. Nous avons publié un 1er décret d'application de la loi sur la formation au mois de décembre. et au cours du 1er trimestre les autres dispositions de l'application auront été prises. Je dois vous dire que ça n'est quand même pas tout à fait un hasard si nous avons pu avec une immense satisfaction célébrer les 807 000 naissances de l'année 2005. Si aujourd'hui nous avons le taux de natalité le plus élever d'Europe continentale et qui grignote chaque année un peu plus sur la voie de l'augmentation et se rapproche du taux de renouvellement des générations c'est aussi parce que nous avons cette politique familiale qui ne date pas d'hier mais que nous ne cessons d'enrichir. Je crois que c'est très important en continuant à l'enrichir de regarder comment veulent vivre la plupart de nos jeunes couples. 80 % des jeunes femmes aujourd'hui sont dans l'activité professionnelle Elles veulent pouvoir s'arrêter pour s'occuper 'un jeune enfant mais elles veulent aussi pouvoir reprendre leur activité. C'est une des raisons pour laquelle j'ai souhaité l'adoption à la dernière conférence de la famille de ce nouveau congé, qui est un congé d'un an, qui est bien pour élever un enfant dans sa 1ère année. Ce lien entre la mère et l'enfant (ce sera la plupart du temps la mère même si je souhaite que des pères choisissent de plus en plus souvent ce congé qui leur est ouvert je le rappelle) Mais c'est un congé d'un an qui est indemnisé 50 % de plus que le congé de 3 ans que l'on peut prendre dans le cadre de la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant). Ca veut dire qu'on se rapproche avec 750 euros par mois pour une jeune femme peu qualifiée d'un salaire d'activité. Nous lui disons Madame c'est bien que vous puissiez vous arrêter, aussi on vous offre cette possibilité avec les 750 euros. Mais vous qui êtes peu qualifiée, vous avez un risque de ne pas pouvoir retrouver un travail si vous restez trop longtemps loin du travail. Si c'est votre intention de reprendre un travail et bien choisissez ce congé parce que ce sera plus facile de reprendre pied dans la vie active. Ca n'empêche pas que naturellement si la maman préfère prendre le congé à 515 euros pendant 3 ans elle garde cette possibilité ouverte. C'est aussi essentiel. Mais je crois à l'importance de cette possibilité qui aspire aussi notre effort d'allocation parent isolé. cette allocation a été créée en 76 après la loi sur l'interruption de grossesse. Elle disait : il faut qu'une jeune maman en détresse sociale ai les moyens de garder son enfant si elle a pas de travail. C'était une sorte de complément pour se dire voilà il n'y a pas un choix unique d'interruption de grossesse, vous avez la possibilité et on va vous aider pour ça de garder votre enfant. C'était l'esprit en 1976 de la création de l'allocation parent isolé. Mais aujourd'hui cette allocation a des effets pervers et on les connaît bien. Une jeune maman sans aucune qualification va rester à la maison, elle va s'occuper pendant 3 ans de son enfant et ensuite elle tomber dans le RMI. Donc nous voulons faire de cette allocation parent isolé une prestation d'insertion. C'est à dire donner à la maman un droit à la formation et possibilité d'insertion nouvelle avec l'accès au dispositif d'insertion pour les bénéficiaires de minima sociaux, mais aussi un droit à la garde de son enfant parce que jusqu'à présent on disait non on vous paie pour rester à la maison donc vous n'avez pas besoin des modes de garde. Alors comment fait elle si elle veut faire une formation, si elle veut chercher du travail. Donc aujourd'hui nous avons une nouvelle approche de cette allocation qui consiste à dire il faut permettre à l'allocataire de se remettre dans le circuit. Qu'elle puisse faire ce choix de réinsertion et pas tomber dans le RMI au bout de 3 ans ou alors dans les cas les plus surprenants tout en restant seule bénéficiant de l'API elle fait un second enfant puis un troisième et enchaîner les API comme miracle en étant naturellement toujours réputée vivre seule. Mais ce sont des comportements qui en réalité sont frauduleux.
Voilà notre modèle familial. Je crois que c'est pas les pouvoirs publics qui l'ont construits mais ils contribuent à le rendre possible. C'est un modèle familial qui est le modèle familial français dominant qui n'empêche pas la liberté de choix que nous voulons toujours favoriser et qui n'a pas court dans les autres pays d'Europe comme en Allemagne où la société considère que c'est soit maman à la maison, soit femme sans enfant au travail. je caricature à peine. Regarder le résultat en terme de natalité. Chez nous il faut le dire l'emploi des femmes n'est pas l'ennemi de la natalité. Je tenais rappeler ces éléments car je crois utile de poursuivre la politique que nous avons mis en oeuvre dans ce domaine.
Je le disais tout à l'heure l'année 2006 va être une année riche dans la politique familiale. Nous allons ajouter quelques pierres à l'édifice je le crois indispensables dans le domaine de la protection de l'enfance comme dans celui des solidarités intergénérationnelles.
La protection de l'enfance : c'est difficile de mettre en chiffre ce qui se passe. Alexi Gruss nous rappelait ce que c'est que cette fonction parentale essentielle, cette richesse, qui est une richesse sans laquelle aucun d'entre nous n peut se construire, qui est ce que nos parents nous transmettent. Très curieusement et quelque sot les milieux sociaux ce n'est plus aussi naturel que ça l'a été il y encore quelques années. Je parlais du droit à l'enfant. Aujourd'hui on peut ne pas avoir d'enfant si on le décide. On estime anormal de ne pas en avoir quand on en a voulu. Et quand on a un enfant on a parfois tendance à le regarder avec dans la tête des stéréotypes. J'ai reçu des témoignages étonnants. Une jeune femme Bac + 5 qui maltraité son enfant. elle regrette son geste mais elle ne supportait plus l'enfant. Et elle dit comme une excuse cet enfant nous a beaucoup déçus. Voyez vous quand vous avez dans la tête l'image des publicités: boucles blondes, sourire. Quand vous avez l'idée d'un enfant qui sent bon, qui pleure jamais, qui est beau à regarder quand il dort, qui mange tout ce qu'on lui donne, qui babille, .. vous croyez que les enfants sont tous comme ça. Mais un enfant, pardonnez moi de le dire crûment, ça pu parfois, ça pleure, ça braille, c'est exaspérant. Et 4 enfants je sais ce que c'est. Si vous ne vous attendez pas à ça, vous pouvez dire cet enfant m'a déçu. Mais quel enfant ne vous décevra pas. Alors je crois que si votre enfant est là pour vous apporter de s satisfaction, vous êtes mal parti. Il vous en apportera des grandes mais il vous apportera aussi quelques déceptions. Le problème c'est qu'est ce que vous volez lui apporter ? Comment vous allez faire pour le lui apporter ? Et comment vous allez faire pour donner à lui ? C'est ça la question qui est posée, c'est pas ce qu'il va vous donner lui. et je crois que c'est pour ça que ce n'est pas un problème de catégorie socioprofessionnelle. La question c'est quelle est la manière dont vous regardez l'enfant. La question n'est pas de savoir ce que vous attendez de lui mais ce dont il a besoin et que vous devez lui apporter. c'est ça la vrai difficulté de la construction du lien entre parents et enfant. aujourd'hui c'est un lien qui n'est pas construit suffisamment clairement sur le dos des parents à l'enfant. l'enfant dépôt sacré entre les mains de ses parents et qui n'est pas leur chose.
Pardon de le dire à une assemblée qui en est tellement convaincu. Mais quand on aborde des problèmes comme la protection de l'enfance autant aller directement à la racine des choses.
Depuis ma prise de fonction, j'ai aussi essayé en dehors de ce qui est un peu de l'ordre de l'observation des moeurs de regarder les chiffres. J'en ai des chiffres. Il y a 3 fois plus de bébés tués de moins d'un an que d'assassinat dans la population nationale. Il y a une augmentation des crimes et délits dont les enfants sont victimes qui est de l'ordre de 15 % depuis l'an 2000. Il y a une augmentation u nombre des signalements qui peut tenir bien sur au fait qu'on signale plus qu'avant mais qui est très nette. Le nombre d'appel au 119 allo enfance maltraitée ne cesse de croître. C'est aussi le succès de ce service mais tous les indices vont dans le même sens. Je ne me suis pas embarquer dans la protection de l'enfance sans avoir reçu beaucoup de personnalités à la fois du monde parlementaire, notamment la mission dont Madame Pecresse était rapporteur, le rapport de l'observatoire national de l'enfance en danger. Après quelques mois de réflexion j'ai posé mon propre diagnostic notamment au travers des visites de terrain dans les 1er mois de mes fonctions. Je suis convaincu qu'aujourd'hui notre système de protection de l'enfance repose sur des fondements qui sont justes mais que les mailles du filet sont trop large et que dans bien des cas on pourrait éviter les drames qui aujourd'hui ont lieu. Un débat national a été lancé, je vais ma fonder sur les conclusions de ce débat qui a lieu dans tous les départements de France auquel je souhaite que vous participiez le plus activement possible pour proposer au printemps un projet de loi.
Les grands axes que je retient de cette réforme sont tout d'abord la prévention. car on constate bien souvent que dans les familles où se développe la maltraitante on ne pouvait peut être pas le prévoir mais on pouvait se dire que là il y avait une difficulté. Il faudrait un petit peu organiser tout ça. Que les sages femmes, les médecins, les personnels soignants de maternités est un questionnaire qui repose sur l'expérience de tous ceux qui ont l'habitude de traiter ces questions et qu'on puisse signaler à la protection maternelle et infantile que des parents ont besoin d'aide. Il faut qu'on multiplie aussi les examens médicaux à la maternelle, il faut qu'on rentre dans une démarche de prévention pour éviter les drames. Vous le savez et beaucoup de pédopsychiatres le disent que la maltraitance, l'absence d'amour, la négligence, la violence dans le couple entraîne chez l'enfant de moins d'un an des lésions psychologiques qui sont la cause de retards mentaux souvent irréversibles. Donc il faut agir très très tôt et ça je veux le développer dans cette réforme. Ce sera même un des points essentiels de la réforme. Ensuite je voudrait qu'on réussisse à réformer nos procédures de placement et de signalement quand il y a urgence à agir. Parce qu'aujourd'hui regardez l'affaire de Drancy 5 enfants dans une famille, La maîtresse d'école se plaint que les enfants sont sales qu'ils ont des traces d'ecchymoses. La protection maternelle et infantile se rend au domicile des parents. La porte est close. Et plus rien ne se passe Les voisins envoient une pétition à l'office HLM parce qu'ils ont observé aussi la situation des enfants. L'assistante sociale semble aussi avoir été alertée. Puis rien ne s'est passé. Et un beau jour c'est la gardienne de l'immeuble qui appelle la police. Et la on découvre l'appartement en parfait immondice, des enfants dans une situation épouvantable. On envoie le plus petit en urgence à l'hôpital, et on place les 4 autres. Ca a duré pendant plusieurs années, sans qu'il y ai d'intervention. Tout simplement parce qu'il y a une grande dispersion du travail social dans notre pays. Les travailleurs sociaux, mais aussi l'école, l'hôpital, le médecin généraliste, l'office HLM ne se parlent pas. Evidement on a des brides d'information et on se dit les enfants sont sales mais on en meurent pas. On s'en accommode un peu. On le déplore. On est navré. Mais on ne fait rien, parce que ça ne suffit pas en soit même à déclencher une intervention dont on pourrait craindre qu'elle soit disproportionnée. On se sent pas responsable. Par contre on aurait un service du département car c'est le département qui s'occupe de la protection de l'enfance auxquels les maîtres d'école, infirmière scolaire, gardienne d'office HLM sauraient qu'ils peuvent s'adresser. Ce service du département lui saurait comment il faut faire alors on s'adresserait à ce service. On lui remettrait la responsabilité. Le service provoquerait de tous ceux qui peuvent être en contact avec la famille. Nous parlons de la famille, nous croisons les informations. Et là nous avisons. Soit un traitement social que nous provoquons, soit u signalement à la justice pour la protection des enfants. Mais aujourd'hui ça ne se passe pas comme ça. Je ne veux pas dynamiter le secret professionnel. Je crois que les travailleurs sociaux font l'expérience de la vie réelle sur le terrain ont raison de nous dire attention il y a encore 250 000 enfants à peu près qui bénéficient d'une manière ou d'une autre des actions d'aide sociale à l'enfance. La plupart du temps le salut de ces enfant passe par la restauration de la fonction parentale et elle est possible il ne faut pas désespérer. La restauration de la fonction parentale passe par un lien de confiance qui va s'établir avec les parents qui sont pas toujours de mauvaise foi mais peuvent être en grande difficulté eux mêmes et qui ont besoin d'aide. La restauration du lien de confiance avec les parents passe par la garantie qu'on ne va crier leurs difficultés sur tous les toits, que ces parents n vont pas être immédiatement menacés de se voir retirer les enfants. Beaucoup de parents en difficulté se cachent. Ils ont besoin d'aide mais ils appelleront jamais au secours. Ils se disent si je dis ce qui se passe dans ma tête et dans ma famille on pourrait ma retirer mes enfants or je les aime. Je veux me occuper, je sais pas comment il faut faire mais je veaux pas qu'on me les retire. Si vous voulez que le travail social soit efficace, il faut préserver cette possibilité de secret, cette exigence de secret, mais il faut aussi poser l'exigence du partage de l'information dans l'intérêt de l'enfant. Il faut toujours poser en 1er l'intérêt de l'enfant. Parfois il y a du danger et on laisse passer l'occasion de rendre service à l'enfant.
3ème aspect de cette réforme, je voudrais diversifier les modes d'action. Il sont trop rigides: soit le placement, soit le maintien à la maison. Il pourrait y avoir aussi des sortes de parrains comme les associations familiales pourraient et elles font déjà avoir un rôle accru dans ce domaine, mettre à la disposition des enfants et des parents dans un lien de confiance des foyers qui permettent un accueil de jour ou de nuit temporaire, à proximité du domicile, assouplir les conditions d'aide aux familles.
Je ne peux pas vous parlant de cette réforme de protection de l'enfance ne pas vous dire un mot du contrat de responsabilité parental. Ce contrat a parfois été caricaturé. Qu'est ce que je veux faire avec ce contrat ? Il y a des gosses qui gâchent leurs chances en allant pas à l'école. Il y a des gosses qui traînent à 10-11 ans dans les cités, dehors. Ils sont exposé aux plus mauvaises influences. Il cherchent des modèles dans des caïds de 14-15 ans puisqu'il les trouvent plus à la maison. Les parents ont perdu la main, ils laissent faire. Ils ne savent plus comment exercer leur autorité, ils se méfient de leur propre autorité et n'osent plus l'exercer. Quand on a fait le diagnostique que ce soit le professeur, le chef d'établissement, le maire qui est des difficultés de cette nature, on saisi la justice pour faire prononcer comme la loi le prévoit une amende de 750 euros, on met les allocations sous tutelles ? Ca va prendre du temps même si la justice s'efforce de rendre plus rapide ces procédures. Mais n'y a-t-il pas quelque chose à faire avant d'aller en justice ? Je crois que si, c'est pour ça que j'ai proposé le contrat de responsabilité parentale. Ce contrat consiste à dire aux parents vous n'êtes pas de mauvais parents, je ne veux pas vous stigmatiser, vous êtes dépassé en plein désarroi et vous avez besoin d'aide. Vous allez vous réunir avec d'autres parents qui sont comme vous. Vous allez signer ce contrat. Régulièrement vous allez participer à un groupe de parole. Là encore les associations peuvent jouer un rôle utile. Vous allez être aidé par une personne qui est à l'écoute, qui a l'expérience. Vous allez pas à pas faire des gestes vis à vis de vos enfants. Vous allez ensuite en rendre compte devant le groupe. Vous allez rentrer dans un chemin de progression. Vous allez prendre des engagements et on va vous aider à les tenir. Vous allez voir c'est pas inaccessible. Nous partons du principe que les parents sont de bonne foi, qu'ils sont dans une situation très difficile et que sont les aident il y a de grande chance que ça marche. Mais nous savons aussi que dans certains cas les parents ne sont pas de bonne foi. Nous avons le cas de pères de familles indignes qui prennent les allocations familiales et qui se fichent royalement de ce qui se passe à la maison. Ceux qui ne joueront pas le jeu du contrat de responsabilité parentale, nous leur dirons on pas suppression des allocations familiales, mais attention nous vous les suspendons pendant une durée limité. Ca veut dire que si on est déjà passé à la suspension et que pendant la durée de la suspension on met les allocations sur un compte bloqué pour pouvoir les rendre rétroactivement, si il y a rien qui se passe alors à ce moment là il faudra passer à ce qui existe déjà dans les textes c'est à dire une intervention de la justice. Mais au fond ce contrat de responsabilité parentale c'est presque un contrat préventif qui nous permet de ne pas passer tout de suite à une intervention de la justice dont nous savons bien que dans la plupart des cas elle ne sera pas efficace. Nous cherchons l'efficacité de manière pragmatique. c'est la raison d'être de cette proposition.
La solidarité entre les générations. On sait bien ce que nous sommes en train de mobiliser comme moyens pour aider les personnes âgées dépendantes. Nous avons aujourd'hui la journée de solidarité, la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, on augmente en 2006 de 13,5 % les moyens consacrés aux personnes âgées dépendantes. Nous savons aussi le poids des retraites pour la nation. Mais j'en ai assez ,qu'on regarde les personnes âgées, comme un poids pour la solidarité nationale. Alors que les personnes de 55 à 70 ans sont en réalité le maillon fort, aujourd'hui de cette solidarité. C'est eux qui ont en charge très souvent des parents âgés qui sont rentrés dans la grande dépendance et aussi des jeunes qui tardent à rentrer dans la vie active.
C'est pour ça, que Dominique DE VILLEPIN fait le contrat première embauche, vous en avez parlez, et je suis très sensible à ce que vous avez dit. Il faut aider les jeunes, à ce que se parcours du combattant actuel, huit ans pour entrer dans un contrat à durée indéterminée aujourd'hui. Et bien ce parcours ce raccourci. Ce qu'on favorise leur insertion mais aujourd'hui la vérité, c'est que les 50 et 70 ans, ont souvent des jeunes
à charges , il faut les aidés pour trouver un emploi pour faire leur étude, pour s'installer, aussi pour fondé un foyer trouvé un logement puis une fois qu'il l'ont trouvé il faut encore les aidés. Comment défigurer, vous que les sommes qui vont à l'intérieur des familles, des personnes de cette génération, vers les autres génération, son de l'ordre de 35 millions d'euros. C'est pour approcher ça du montants des allocations familiales, qui sont de 40 millions euros. C'est presque le même montant qui repart à l'intérieur des familles, des générations des plus anciennes au génération plus jeunes. Tous ça pour vous dire, qu'on ne peux plus parler de la famille uniquement avec papa, maman, et les enfants.
La famille c'est grand père, grand mère, papa , maman et les enfants et pour la première fois depuis la création de la conférence de la famille en 1996, la conférence de la famille de cette années sera consacré à cette problématique. Deux choses, comment faire pour soutenir ce maillon fort de la solidarité que constitue cette génération ?. C'est ce qu'on appelle l'aide au aidant. Aujourd'hui on n'a un congés parentale pour s'occuper d'un jeune enfant on peut suspendre son contrat de travail. Vous avez 55 ans, vous avez un conjoint dépendant, ou une mère dépendante, vous décidez de vous interrompre.
Comment êtes vous aidez ? vous avez un enfant lourdement handicapée. Comment êtes vous aidé ?.Ce sont ces questions, auxquelles il répondre dans le cadre de cette première réflexion sur la solidarité entre les générations .Comment aussi vous apprendre un peu ce que est véritable métier de soutien de personnes dépendante ?
Quand vous avez un malade d'Alzheimer à la maison comment vous vous y prenez vous ?
Vous apprenez sur le tas, et quelle est le soutien extérieur que vous obtenez aujourd'hui.
Heureusement il y a l'association France Alzheimer et il y a beaucoup d'initiative. Mais tout ça n'est pas encore organisé comme sa devait être. Et si vous ne pouvait plus aider vos parents âgées, parce que vous craquez à votre tour. Où son les structure de repli qui permette d'accueillir ces parents ?. Où son les services qui viennent à la maison vous soulagé un moment ?. C'est ça qu'il faut développer, est puis comment reconnaître comme une vrai expérience professionnelle, au titre de la validation des acquis d'expérience ce que vous aurez fait auprès d'une personnes dépendante, ou auprès d'un enfant handicapée. Toute ces questions son sur la table, il y en a une autre aussi. C'est comment faire en sorte que là ou les liens familiaux sont distendu, là ou les personnes âgées sont seules, isolées. On reconstitue une forme d'entraide inspiré de l'entraide familiale, qui lui ressemble avec un échange entre des générations c'est?? Construisons des logements nouveaux, mais que des ces logements nouveaux on prévoit des appartements pour personnes âgées, des salles de bains qui faut, les ascenseurs, les rampes d'accès, tous ce que vous voudrais. Mais aussi pour les personnes handicapées. Qu'on organise une vie en commun. Qu'on prévoit au pied de l'immeuble une maison de retraite, ou on peut aller prendre ces repas. Ce familiariser pour le jour ou on devrait la rejoindre. Mais qu'on prévoit aussi la présence d'une crèche. Qu'on favorise l'aide au devoir etc etc? . Et puis pour toutes ces générations qui ont un capital santé que leurs parents n'avez pas au même âge.
Dans la société, 30 % des 60 ?70 ans son bénévoles. Mais aussi certains d'entre eux voudrait bien complété leur retraite, par une toute petite activité qui ne prendrai pas le pain de la bouches aux jeunes, parce c'est pas une activité suffisante pour un emploi quand on n'a une famille. Mais voyez dans une municipalité, dans l'emploi d'utilité public, pour des personnes âgées, qui une heure par jour cinq jours par semaine aiderez les enfants à traversé la rue à la sortie de l'école, on créerez des liens entre les générations, et on apporterez un petit à point à des gens, qui ont une petite retraite.
Là aussi c'est sur la table comment là ou la ? familiale, c'est distendu faire famille en dehors du lien sang ?. Est je crois que si, il y a un dynamisme de notre modèle familiale. Il doit pouvoir servir en dehors du lien du sang. Voilà ce que j'ai dit sur la table. Voilà ce que j'ai lançait hier en mettant en place les deux groupes de travail qui son présider par l'un Raho BRIET, l'autre par Alain cordier. Est je souhaite vraiment que vous puissiez être rapporter d'idée, dans ce grand débat que j'ai engagé. Je voudrais qu'on comprenne aujourd'hui, que c'est un facteur de cohésion social, d'enfin comprendre que les personnes âgées de notre pays, ne sont pas simplement des personnes sous assistance, mais ce sont aussi, et avant tous des personnes qui sont engagé
dans les familles est à l'extérieur. de la famille dans le don de soi dans la solidarité et l'aide, et l'entraide au autre.
Je vous remercie. source http://www.familles-de-france.org, le 20 mars 2006